Le dernier assaut avait coûté fort cher aux Bourguignons, plus de 1500 hommes, le Duc furieux est obligé de se replier sur son campement près de l'Abbaye de Saint Lucien !!
Dans la cité c'est la joie on processionne dans toutes les paroisses!, les assiégés se pressent derrière les saintes reliques de la ville portées en triomphe .
Le succès extraordinaire des Beauvaisins, grâce au regain de courage insufflé par Jeanne Hachette, communiquant cette ardeur nouvelle aux défenseurs, leurs donnaient de l'assurance et des idées !!!
Désormais ce n'est plus du camp Bourguignon qu'allaient partir les attaques, les assiégés vont devenir les agresseurs..juste retour des choses !!!
Deux compagnies d'élite, l'une commandée par Salezard, l'autre par Guérin Legrain, forment le projet d'aller surprendre les bourguignons sous leurs tentes, sortant par la porte de paris au plus fort de la nuit ils vont faire un long détour pour passer la rivière, afin de se diriger en silence à petits pas vers le camp de l'ennemi !!
Faut bien avouer que le Charolais l'avait bien cherché, mais à mon humble avis il ne s'attendait pas à recevoir des invités aussi tardivement dans son campement !!!!!
Nos joyeux visiteurs vont entrer, égorger les sentinelles et mettre le feu aux tentes pour avoir un côté festif ! Puis tuent environ deux cent hommes, officiers et soldats confondus !
Ils se retirent prestement en emportant avec eux un butin de guerre, deux serpentines, un canon et plusieurs bombardes, qu'ils seront obligés d'abandonner dans un fossé car l'ennemi revenu de sa stupeur les poursuivaient avec acharnement !
Cette audacieuse opération de nuit coûta la vie à une dizaine d'hommes et Salezard fut blessé avec son cheval tué sous lui pratiquement aux portes de la ville.
Mais la cité avait maintenant conscience de sa valeur face à l'armée du Bourguignon !, d'autres sorties furent tentées les jours suivants, avec moins de réussite mais tout autant de bravoure!
Le Duc se sent humilié, orgueilleux, il est blessé dans son amour propre, lui qui peut de temps avant faisait visiter ses canons aux Anglais en leurs disant qu'ils étaient les clés des villes qu'il allait prendre !!!!!
Il fulmine exige des représailles et décide d'opposer la ruse à la ruse, la surprise à la surprise. Comme si les gens de Beauvais après ce qu'ils venaient de faire ne s'attendaient pas à une réaction du Bourguignon !!!! Il fait déguiser des hommes d'armes en paysans, en vignerons, en bateliers de rivière et en portefaix, puis leurs donnent l'ordre de s'introduire en ville et de mettre le feu dans les différents quartiers de la ville !
Ils ne purent tromper la vigilance des hommes de la cité, le stratagème fut déjoué et furent tous mis à mort sans autre forme de procès !
Alors le Duc hors de ses gonds, fulminant à l'envie décharge toute sa haine sur les inoffensives populations des environs et la plupart des villages dans un rayon de quatre lieues à la ronde seront livrés aux flammes!
Typique de l'orgueilleux pour qui l'être humain s'il n'est pas noble n'a aucune valeur, il est le dernier grand féodal que Louis XI fera tomber, soulignant la fin prochaine du moyen âge ! Il n'en demeure pas moins que Beauvais était devenue imprenable !, chaque jour elle recevait des hommes d'armes, des provisions de bouches et des munitions envoyées par Paris, mais il y avait un côté épais chez ce Duc, un côté borné, qui l'empêchait de quitter le siège de cette ville
Ce Duc habitué à voir tout plier devant lui, n'était pas d'humeur à battre en retraite honteusement ! il désire bloquer la ville de tous les côtés (chose qu'il aurait fallu faire au départ du siège !!!!), et tenter un dernier assaut !!! Quand je vous dis qu'il avait le cerveau épais le bougre !!!!
Il ne parvient pas à faire accepter ce projet à ses officiers, la plupart de ses troupes étaient des groupes de mercenaires soldés, quand il prit conseil ils se sont opposés à lui!
Lui faisant remarquer qu'ils avaient déjà perdus plus de 3000 hommes, que les hommes étaient découragés et que l'attaque surprise des assiégés avait tué ses plus vaillants capitaines !
On lui fait comprendre qu'il allait par cette action sacrifier des milliers de soldats compromettant le reste de son armée et la suite de sa mission qui était la jonction avec le Duc de Bretagne son allié !!!
Le Duc cède et consent à lever le siège, ainsi ceux qui étaient arrivés devant Beauvais, faisant avec ostentation étalage de leur force le 27 juin 1472, partirent silencieusement le 22 juillet, laissant derrière eux du matériel et des canons
PS: Ainsi grâce au courage de Jeanne Hachette et de ses compagnes et de l'indomptable énergie de la garnison, un chroniqueur comme Philippe de Commynes écrira: jamais place n'avait été mieux attaquée, ni plus vaillamment défendue que Beauvais !!! M de V
le Gardien des Mémoires du Royaume sous la montagne, vous souhaite la Bienvenue dans son scriptorium
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samedi 19 mai 2018
vendredi 18 mai 2018
Les Femmes et le siège de Beauvais deuxième partie
Ici se place un événement qui nous fut rapporté, faisant grand honneur à l'esprit de décision d'une femme de Beauvais, une certaine dame de Bréquigny. Au plus fort de l'assaut, les gens placés à la porte de Paris s'écrient " fermez" !! voici Messire de Beauvais qui s'en veut fuir !!
En effet, c'était l'évêque Jean de Bar, qui jugeant qu'il valait mieux être dehors que dedans, s'enfuyait avec son or et sa vaisselle, la dame saute à la bride du cheval de l'ecclésiastique fugitif et fait tourner l'animal en s'écriant " honte à vous monseigneur, il vous faut mourir avec nous ! ".
Puis un nommé Jean de Goix lui crie " c'est mal faire que de laisser la ville en pareil moment ! ", un jeune archer du nom de Oudinet Duclos bande son arc menaçant de lui mettre une bonne flèche dedans la panse !!
Un grand émoi se fait autour du prélat, on persifle " a vous vous dites seigneur de la ville et vous vous enfuyez !! ", une autre forte femme lui crie " allez donc en quelque église de la ville prier Dieu pour nous ! ".
Néanmoins le lendemain Jean de Bar parvient à s'échapper et va aller se créer auprès du Roi une réputation de dévouement et de vaillance, triste sire, sinistre prélat laissant ses ouailles se débrouiller seuls !!!
Or donc la ville secourue se trouvait par le nombre en mesure de soutenir les attaques de l'opiniâtre Bourguignon, il y a peu l'église Saint Hippolyte avait été investie par l'assaillant, c'était pour la ville un dangereux voisinage !
Il fallut donc la détruire, l'édifice fut livré aux flammes, les bourguignons n'échappèrent à l'incendie que pour tomber en nombre sous le feu de la petite artillerie de la ville, qui les foudroyait du haut des remparts.
Cependant l'ennemi ne laissait aux Beauvaisiens, ni trêve, ni repos, du 30 juin au 6 juillet, ils ne cesseront de battre la ville en brêche ! La ville en arrêtant le cours de la rivière parvient à inonder le faubourg Saint Quentin, forçant l'ennemi à évacuer la place au plus vite !! par dépit ils brûleront les habitations
Le Duc n'en fut que plus acharné contre la cité, il fait plus haut détourner la rivière, pour assécher les fossés de la ville, puis met ses mineurs à l'oeuvre, qui essayeront sans succès de saper les murs de la cité
Impatient d'en finir, il ordonne de monter à l'assaut et d'escalader la muraille entre la porte de l'hôtel Dieu et celle de Bresle et de passer tout par les armes !!! Dommage ils étaient attendus, furent renversés culs par dessus têtes dans les fossés, ils en culbutèrent un si grand nombre que l'ennemi ne pouvait poser les échelles sans marcher sur les cadavres !!
Le Duc fit cesser cette boucherie afin de ménager ses troupes et il fut décidé de mettre à contribution toutes les ressources pour préparer un assaut décisif sous peu de jours !
Quantité de fagots furent portés pour combler en deux endroits les fossés, afin de jeter deux ponts permettant d'avancer deux tours, il fait de plus battre en brèche au canon les murailles faisant voler briques et pierres !!
Trois brèches sont désormais ouvertes dans la muraille, le Duc ordonne le troisième assaut qui allait décider du sort de la ville, les troupes assaillent le rempart, rien ne semble les arrêter, un intrépide parvient à gagner le haut de la muraille y plantant la bannière de Bourgogne !! les assaillant exultent
Un flottement se produit parmi les défenseurs, comme un sentiment de défaite. Quand tout à coup, une jeune femme apparaît l'oeil mauvais, les cheveux en bataille, brandissant haut une hache courte, bondissant sur les créneaux elle assène un furieux coup à l'assaillant et le précipite dans le fossé, les défenseurs regonflés se précipitent à l'ouvrage, tandis que Jeanne Laisné, dite Fourquet, tient en main la bannière de Bourgogne
L'assaut est une nouvelle fois brisé et le Maréchal de Rouhault va donner à cette jeune femme de 18 ans le nom de Jeanne Hachette, que le roi Louis XI lui même lui accordera !!
PS: il me faudra un troisième article pour vous conter la déconfiture du présomptueux bourguignon à bientôt M de V
En effet, c'était l'évêque Jean de Bar, qui jugeant qu'il valait mieux être dehors que dedans, s'enfuyait avec son or et sa vaisselle, la dame saute à la bride du cheval de l'ecclésiastique fugitif et fait tourner l'animal en s'écriant " honte à vous monseigneur, il vous faut mourir avec nous ! ".
Puis un nommé Jean de Goix lui crie " c'est mal faire que de laisser la ville en pareil moment ! ", un jeune archer du nom de Oudinet Duclos bande son arc menaçant de lui mettre une bonne flèche dedans la panse !!
Un grand émoi se fait autour du prélat, on persifle " a vous vous dites seigneur de la ville et vous vous enfuyez !! ", une autre forte femme lui crie " allez donc en quelque église de la ville prier Dieu pour nous ! ".
Néanmoins le lendemain Jean de Bar parvient à s'échapper et va aller se créer auprès du Roi une réputation de dévouement et de vaillance, triste sire, sinistre prélat laissant ses ouailles se débrouiller seuls !!!
Or donc la ville secourue se trouvait par le nombre en mesure de soutenir les attaques de l'opiniâtre Bourguignon, il y a peu l'église Saint Hippolyte avait été investie par l'assaillant, c'était pour la ville un dangereux voisinage !
Il fallut donc la détruire, l'édifice fut livré aux flammes, les bourguignons n'échappèrent à l'incendie que pour tomber en nombre sous le feu de la petite artillerie de la ville, qui les foudroyait du haut des remparts.
Cependant l'ennemi ne laissait aux Beauvaisiens, ni trêve, ni repos, du 30 juin au 6 juillet, ils ne cesseront de battre la ville en brêche ! La ville en arrêtant le cours de la rivière parvient à inonder le faubourg Saint Quentin, forçant l'ennemi à évacuer la place au plus vite !! par dépit ils brûleront les habitations
Le Duc n'en fut que plus acharné contre la cité, il fait plus haut détourner la rivière, pour assécher les fossés de la ville, puis met ses mineurs à l'oeuvre, qui essayeront sans succès de saper les murs de la cité
Impatient d'en finir, il ordonne de monter à l'assaut et d'escalader la muraille entre la porte de l'hôtel Dieu et celle de Bresle et de passer tout par les armes !!! Dommage ils étaient attendus, furent renversés culs par dessus têtes dans les fossés, ils en culbutèrent un si grand nombre que l'ennemi ne pouvait poser les échelles sans marcher sur les cadavres !!
Le Duc fit cesser cette boucherie afin de ménager ses troupes et il fut décidé de mettre à contribution toutes les ressources pour préparer un assaut décisif sous peu de jours !
Quantité de fagots furent portés pour combler en deux endroits les fossés, afin de jeter deux ponts permettant d'avancer deux tours, il fait de plus battre en brèche au canon les murailles faisant voler briques et pierres !!
Trois brèches sont désormais ouvertes dans la muraille, le Duc ordonne le troisième assaut qui allait décider du sort de la ville, les troupes assaillent le rempart, rien ne semble les arrêter, un intrépide parvient à gagner le haut de la muraille y plantant la bannière de Bourgogne !! les assaillant exultent
Un flottement se produit parmi les défenseurs, comme un sentiment de défaite. Quand tout à coup, une jeune femme apparaît l'oeil mauvais, les cheveux en bataille, brandissant haut une hache courte, bondissant sur les créneaux elle assène un furieux coup à l'assaillant et le précipite dans le fossé, les défenseurs regonflés se précipitent à l'ouvrage, tandis que Jeanne Laisné, dite Fourquet, tient en main la bannière de Bourgogne
L'assaut est une nouvelle fois brisé et le Maréchal de Rouhault va donner à cette jeune femme de 18 ans le nom de Jeanne Hachette, que le roi Louis XI lui même lui accordera !!
PS: il me faudra un troisième article pour vous conter la déconfiture du présomptueux bourguignon à bientôt M de V
Jeanne Hachette le siège de Beauvais première Partie
Charles le Téméraire, ébloui par ses triomphes et rempli d'idées de vengeances, entre en Beauvaisis, qu'il compte traverser pour entrer en Normandie, afin de faire jonction avec son allié le Duc de Bretagne ! Une si grande armée ne passe pas inaperçue, les rumeurs de son approche volent jusqu'à Beauvais !
La cité, ruinée par les guerres perpétuelles est presque sans défense !! La situation était horrible, voir même désespérée, sans troupes, ni artillerie, pas de munitions de guerre, comment pourrait elle résister ? Cependant la ville décide de se faire ensevelir sous les décombres de ses murailles, plutôt que de subir le joug du Bourguignon ! Hors donc suivant le plan de défense on commence par couper tous les arbres autour de la cité, pour ne pas leurs fournir de quoi écheller !
L'évêque écrit à Louis XI pour lui annoncer l'approche du téméraire. Déjà par les portes de la ville accourent en longues files les paysans des campagnes, leurs bestiaux devant eux, transportant à l'abri des murailles leurs maigres biens.
Les châteaux et Abbayes des environs viennent avec leurs richesses et reliques se réfugier dans la cité, sur les places et aux carrefours des ruelles s'amoncellent les hardes et meubles des villageois. Religieuses, moines et seigneurs se répartissent dans les différents refuges de la ville, tandis que vieillards et enfants sont cachés dans les caves. Impossible de circuler, les rues sont encombrées de gens de guerres, de bourgeois et de réfugiés.
Les rumeurs vont bon train, et les récits des horreurs commises par les Bourguignons lors de leur progression en Beauvaisis passent de bouches à oreilles, créant un climat de peur, sort commun à toute population en état de siège !!
Portes et poternes sont soit murées ou barricadées, des chaînes sont tendues aux points d'accès, puis des courriers sont envoyés dans toutes les directions afin d'obtenir de prompt renforts. Ensuite on double le guet et les chefs de quartiers, dizainiers, cinquanteniers se mettent en garde prêts à tout événement !!
Au petit matin du 27 juin 1472, des ouvriers réparant la toiture de la cathédrale aperçoivent au loin une forte troupe progressant vers la ville, ils sonnent le Tocsin, auquel les cloches des treize paroisses de la cité répondent lugubrement !!
Tout le monde court aux remparts ! bourgeois, gentilshommes, gens de métiers et villageois réfugiés avec les armes dont ils peuvent disposer et regardent un fort contingent de l'armée Bourguignonne prendre position à distance respectueuse des murailles de la ville de Beauvais
L'avant garde du Téméraire est commandée par le sire d'Esquerdes, qui va envoyer un Héraut sommant la ville de se rendre et de lui porter les clefs !! Il ne reçut pour toute réponse que l'injonction de rester à distance d'arbalète, sous peine de mort !!!
Dans la matinée les bourguignons sont au grand complet et le Duc en personne, réclame une nouvelle fois par héraut interposé, les clefs de la cité. Il lui sera répondu un non !, bien roide !!
Réponse qui pue au nez de notre Paon bouffi d'orgueil Bourguignon, il fut donc décidé de l'attaque immédiate de la ville aux points les plus faibles des défenses de la ville !
Les assauts font rage, mais leurs échelles sont trop courtes et ils tombent sous les coups d'une triple rangée d'Arbalètriers, ils font donner du canon pour causer des brèches, mais l'imminence du danger donne du courage aux plus faibles, femmes vieillards et enfants transportent tous matériaux pouvant être jetés à la tête des assaillants du haut des remparts, l'énorme fourmilière s'agite et se défend, tout le monde participe à ce sort commun
Les femmes surtout sont intrépides, admonestant les défenseurs, excitant au combat, frères, maris ou pères, apportent des armes et jettent elles même du haut des murailles, sur les assaillants, pierres, chaux vive, plomb fondu ou fascines enflammées.
La résistance est si vive que les bourguignons sont contraints de reculer et s'éloignent des murailles. Cette première journée selon les chroniqueurs ne coûta à la ville qu'un seul tué et quelques blessés, ce qui ne fut pas le cas des bourguignons !!
Le Duc de Charolais, comme l'on nommait alors le présomptueux Duc de Bourgogne, avait le monde et le matériel nécessaire pour mener à bien ce siège, et la cité sans secours ne pouvait tenir longtemps.
Mais les courriers envoyés avaient fait diligence, les premiers renforts arrivent vers les 9 heures du soir et entrent par la porte de Paris !! Pas n'importe qui !, Jean V de Bueil (le fléau des Anglais), il est accompagné de La Roche Tesson et de Fontenailles, ils amènent deux cent lances !
Ils se posteront sur la porte de Bresle ou l'ennemi portait tout ses efforts, le lendemain et le jour suivant d'autres renforts arrivent pour défendre une ville dont les habitants s'étaient si noblement distingués. Ce siège allait durer du 27 juin au 22 juillet 1472
PS: plusieurs articles me seront nécessaires, pour vous conter ce siège et l'histoire de Jeanne Hachette, petite précision, les chroniqueurs ne sont pas tous d'accord quand à la présence de Jean V de Bueil à Beauvais, sa compagnie y était c'est certain, mais ce serait Merry de Couhé qui la commandait, au moment des faits Jean de Bueil avait 66 ans ?? M de V
La cité, ruinée par les guerres perpétuelles est presque sans défense !! La situation était horrible, voir même désespérée, sans troupes, ni artillerie, pas de munitions de guerre, comment pourrait elle résister ? Cependant la ville décide de se faire ensevelir sous les décombres de ses murailles, plutôt que de subir le joug du Bourguignon ! Hors donc suivant le plan de défense on commence par couper tous les arbres autour de la cité, pour ne pas leurs fournir de quoi écheller !
L'évêque écrit à Louis XI pour lui annoncer l'approche du téméraire. Déjà par les portes de la ville accourent en longues files les paysans des campagnes, leurs bestiaux devant eux, transportant à l'abri des murailles leurs maigres biens.
Les châteaux et Abbayes des environs viennent avec leurs richesses et reliques se réfugier dans la cité, sur les places et aux carrefours des ruelles s'amoncellent les hardes et meubles des villageois. Religieuses, moines et seigneurs se répartissent dans les différents refuges de la ville, tandis que vieillards et enfants sont cachés dans les caves. Impossible de circuler, les rues sont encombrées de gens de guerres, de bourgeois et de réfugiés.
Les rumeurs vont bon train, et les récits des horreurs commises par les Bourguignons lors de leur progression en Beauvaisis passent de bouches à oreilles, créant un climat de peur, sort commun à toute population en état de siège !!
Portes et poternes sont soit murées ou barricadées, des chaînes sont tendues aux points d'accès, puis des courriers sont envoyés dans toutes les directions afin d'obtenir de prompt renforts. Ensuite on double le guet et les chefs de quartiers, dizainiers, cinquanteniers se mettent en garde prêts à tout événement !!
Au petit matin du 27 juin 1472, des ouvriers réparant la toiture de la cathédrale aperçoivent au loin une forte troupe progressant vers la ville, ils sonnent le Tocsin, auquel les cloches des treize paroisses de la cité répondent lugubrement !!
Tout le monde court aux remparts ! bourgeois, gentilshommes, gens de métiers et villageois réfugiés avec les armes dont ils peuvent disposer et regardent un fort contingent de l'armée Bourguignonne prendre position à distance respectueuse des murailles de la ville de Beauvais
L'avant garde du Téméraire est commandée par le sire d'Esquerdes, qui va envoyer un Héraut sommant la ville de se rendre et de lui porter les clefs !! Il ne reçut pour toute réponse que l'injonction de rester à distance d'arbalète, sous peine de mort !!!
Dans la matinée les bourguignons sont au grand complet et le Duc en personne, réclame une nouvelle fois par héraut interposé, les clefs de la cité. Il lui sera répondu un non !, bien roide !!
Réponse qui pue au nez de notre Paon bouffi d'orgueil Bourguignon, il fut donc décidé de l'attaque immédiate de la ville aux points les plus faibles des défenses de la ville !
Les assauts font rage, mais leurs échelles sont trop courtes et ils tombent sous les coups d'une triple rangée d'Arbalètriers, ils font donner du canon pour causer des brèches, mais l'imminence du danger donne du courage aux plus faibles, femmes vieillards et enfants transportent tous matériaux pouvant être jetés à la tête des assaillants du haut des remparts, l'énorme fourmilière s'agite et se défend, tout le monde participe à ce sort commun
Les femmes surtout sont intrépides, admonestant les défenseurs, excitant au combat, frères, maris ou pères, apportent des armes et jettent elles même du haut des murailles, sur les assaillants, pierres, chaux vive, plomb fondu ou fascines enflammées.
La résistance est si vive que les bourguignons sont contraints de reculer et s'éloignent des murailles. Cette première journée selon les chroniqueurs ne coûta à la ville qu'un seul tué et quelques blessés, ce qui ne fut pas le cas des bourguignons !!
Le Duc de Charolais, comme l'on nommait alors le présomptueux Duc de Bourgogne, avait le monde et le matériel nécessaire pour mener à bien ce siège, et la cité sans secours ne pouvait tenir longtemps.
Mais les courriers envoyés avaient fait diligence, les premiers renforts arrivent vers les 9 heures du soir et entrent par la porte de Paris !! Pas n'importe qui !, Jean V de Bueil (le fléau des Anglais), il est accompagné de La Roche Tesson et de Fontenailles, ils amènent deux cent lances !
Ils se posteront sur la porte de Bresle ou l'ennemi portait tout ses efforts, le lendemain et le jour suivant d'autres renforts arrivent pour défendre une ville dont les habitants s'étaient si noblement distingués. Ce siège allait durer du 27 juin au 22 juillet 1472
PS: plusieurs articles me seront nécessaires, pour vous conter ce siège et l'histoire de Jeanne Hachette, petite précision, les chroniqueurs ne sont pas tous d'accord quand à la présence de Jean V de Bueil à Beauvais, sa compagnie y était c'est certain, mais ce serait Merry de Couhé qui la commandait, au moment des faits Jean de Bueil avait 66 ans ?? M de V
mercredi 16 mai 2018
La Grande Dame, Aliénor d'Aquitaine
Il est une chose remarquable, quand on compulse plusieurs ouvrages sur le personnage, c'est qu'Aliénor ne laissera personne indifférent, elle fut la plus connue, la plus aimée, ou la plus détestée des reines du moyen âge !!!
Pour cette reine de France puis d'Angleterre, écrivains et chroniqueurs distribuent lauriers, ou distillent savamment leurs venins !! La portant aux nues, ou la traînant dans la fange.
Tout le monde s'accorde pour dire qu'elle est belle, hors donc on va louer sa beauté, sa piété, son mécénat, comme son goût pour les arts et les lettres en général, puis on va trouver ceux qui la cloue au pilori avec l'étiquette de nymphomane et de femme incestueuse !! Des médiévistes du XIX et du XX siècle, considérés comme sérieux (gros doute ??), la qualifie de vraie garce avide de pouvoir et de sexe, ou de véritable louve avide de pouvoir, et pour certains, l'une des femmes les plus méchante et déconsidérées dont l'histoire nous ait laissé le souvenir
Les citations du genre sont légion et comme dit Martin Aurell, je cite: les citations désobligeantes viennent du fait que les hommes détestent les femmes de pouvoir, ces insultes tardives prouvent qu'Aliénor a fait preuve d'autorité dans les conflits de son temps !!!
En 1137, son père Guillaume X meurt, elle n'a que 13 ans, elle devient "l'héritière", morceau de choix, digne de toute les convoitises !! Le Duché d'Aquitaine est un vaste territoire, comprenant le Poitou, la Gascogne, le Limousin, le bas Berry et l'Auvergne.
La France à ce moment est dirigée par l'Abbé Suger, car le roi Louis VI est moribond, il va faire jouer la tutelle féodale afin de marier l'orpheline à ce benêt de Louis VII dès qu'il sera couronné. Il faut dire qu'à cette époque la France n'avait que peu de domaines et beaucoup de vassaux étaient plus puissants que le roi de France, qu'elle aubaine que cette Aliénor !!!
Ils seront mariés à Bordeaux et ce grand dépendeur d'andouilles de Louis VII devient Duc d'Aquitaine, ce qui permet au royaume de France de tripler ses territoires !! Ce roi dévot, naïf, maladroit et mou dans ses décisions, s'accorde fort mal au caractère fort de la petite Duchesse d'Aquitaine devenue reine de France.
Il va tout brouillonner en Aquitaine à tel point que la Reine va demander à Suger de raisonner le roi, ce qui aura pour effet d'écarter l'Abbé du conseil royal purement et simplement.
En 1147 départ du roi et d'Aliénor pour la deuxième croisade, Louis VII est amoureux de sa reine, mais elle aura le tord d'appuyer son Oncle Raymond Prince d'Antioche, partisan de la prise d'Alep, alors que le roi désire mettre le siège devant Damas, ce conflit entre époux traduit la volonté d'Aliénor de peser sur les décisions militaires !!
Qu'est ce la !! une femme mettre son nez dans le domaine réservé aux hommes !! On récuse son intervention, on va la salir à souhait, en lui attribuant une liaison coupable avec son oncle. Au retour en France on l'accuse une nouvelle fois d'adultère avec Geoffroi le Bel, Comte d'Anjou, le père de celui qui devait à quelques temps de la devenir son époux, Henri Plantagenêt !
Ces ragots sans fondement ont pour but de se venger d'une femme qui, intelligente, brillante, empiète sur la politique de l'état, et cette cour de France a les dents longues. Pensez donc ! elle vient d'Aquitaine ou les moeurs sont relâchées!, puis elle est la petite fille de Guillaume IX, bigame notoire et premier troubadour connu, la cause est entendue c'est une fille folieuse !!!!
Notre benêt de roi prête une oreille attentive à ces ragots et comme Aliénor ne lui a donné que deux filles, il met en avant une succession du royaume en péril et obtient sa répudiation au concile de Beaugency en l'an 1152
Aliénor convole aussitôt en juste noces avec Henri Plantagenêt, Comte d'Anjou, qui devient par le fait, Duc d'Aquitaine, puis sera couronné Roi d'Angleterre en 1154, voila comment la France se fait doubler par son roi benêt !!!
Elle dément très vite sa soit disant stérilité en mettant au monde six garçons et deux filles pour Albion, et voila le roi de France couillon, se trouvant gros jean comme devant !!!!; Bien sur ces grossesses à répétition limitent son rôle dans le gouvernement d'Henri II, mais après la naissance de son dernier, Jean sans Terre, elle monte aux créneaux et change la donne !!!
Elle exige de gouverner ses terres avec son fils préféré, Richard coeur de Lion, le Duché d'Aquitaine est à elle, et elle a la ferme intention de l'administrer au détriment de l'autorité de Henri II Plantagenêt roi d'Angleterre !!
Le problème c'est que les deux frères de Richard vont faire de même, Henri le jeune et Geoffroi de Bretagne, réclament eux aussi pouvoirs, richesses et pécunes !!.
Il s'ensuit une rébellion commune des fils contre le père, attisé il faut bien l'avouer par Aliénor, cette petite guerre familiale va échouer et la reine se retrouvera captive jusqu'à la mort d'Henri II en 1189, la voila libre avec Richard I coeur de lion devenu Roi d'Angleterre.
Elle jouit désormais d'un pouvoir sans précédent, en l'absence de Richard parti en croisade, elle s'oppose à son fils jean sans terre qui fricote avec Philippe Auguste, roi de France, l'ennemi invétéré, qui soit dit en passant est d'une autre stature que son premier époux Louis VII
Elle va lever la rançon pour libérer Richard, prisonnier en Allemagne au retour de la troisième croisade, par le Duc d'Autriche Léopold, qui le vendra à l'Empereur Henri VI le cruel, ce dernier demandant une rançon astronomique.
PS: A la mort de Richard, sa mère se battra pour que son frère jean sans Terre accède au trône d'Albion et cela au détriment de son petit fils Arthur de Bretagne (fils de Geoffroi), cette grande dame s'éteint en 1204 à l'âge fort avancé pour l'époque de 80 ans elle est inhumée à l'Abbaye de Fontevraud auprès de son fils préféré Richard Coeur de Lion M de V
Pour cette reine de France puis d'Angleterre, écrivains et chroniqueurs distribuent lauriers, ou distillent savamment leurs venins !! La portant aux nues, ou la traînant dans la fange.
Tout le monde s'accorde pour dire qu'elle est belle, hors donc on va louer sa beauté, sa piété, son mécénat, comme son goût pour les arts et les lettres en général, puis on va trouver ceux qui la cloue au pilori avec l'étiquette de nymphomane et de femme incestueuse !! Des médiévistes du XIX et du XX siècle, considérés comme sérieux (gros doute ??), la qualifie de vraie garce avide de pouvoir et de sexe, ou de véritable louve avide de pouvoir, et pour certains, l'une des femmes les plus méchante et déconsidérées dont l'histoire nous ait laissé le souvenir
Les citations du genre sont légion et comme dit Martin Aurell, je cite: les citations désobligeantes viennent du fait que les hommes détestent les femmes de pouvoir, ces insultes tardives prouvent qu'Aliénor a fait preuve d'autorité dans les conflits de son temps !!!
En 1137, son père Guillaume X meurt, elle n'a que 13 ans, elle devient "l'héritière", morceau de choix, digne de toute les convoitises !! Le Duché d'Aquitaine est un vaste territoire, comprenant le Poitou, la Gascogne, le Limousin, le bas Berry et l'Auvergne.
La France à ce moment est dirigée par l'Abbé Suger, car le roi Louis VI est moribond, il va faire jouer la tutelle féodale afin de marier l'orpheline à ce benêt de Louis VII dès qu'il sera couronné. Il faut dire qu'à cette époque la France n'avait que peu de domaines et beaucoup de vassaux étaient plus puissants que le roi de France, qu'elle aubaine que cette Aliénor !!!
Ils seront mariés à Bordeaux et ce grand dépendeur d'andouilles de Louis VII devient Duc d'Aquitaine, ce qui permet au royaume de France de tripler ses territoires !! Ce roi dévot, naïf, maladroit et mou dans ses décisions, s'accorde fort mal au caractère fort de la petite Duchesse d'Aquitaine devenue reine de France.
Il va tout brouillonner en Aquitaine à tel point que la Reine va demander à Suger de raisonner le roi, ce qui aura pour effet d'écarter l'Abbé du conseil royal purement et simplement.
En 1147 départ du roi et d'Aliénor pour la deuxième croisade, Louis VII est amoureux de sa reine, mais elle aura le tord d'appuyer son Oncle Raymond Prince d'Antioche, partisan de la prise d'Alep, alors que le roi désire mettre le siège devant Damas, ce conflit entre époux traduit la volonté d'Aliénor de peser sur les décisions militaires !!
Qu'est ce la !! une femme mettre son nez dans le domaine réservé aux hommes !! On récuse son intervention, on va la salir à souhait, en lui attribuant une liaison coupable avec son oncle. Au retour en France on l'accuse une nouvelle fois d'adultère avec Geoffroi le Bel, Comte d'Anjou, le père de celui qui devait à quelques temps de la devenir son époux, Henri Plantagenêt !
Ces ragots sans fondement ont pour but de se venger d'une femme qui, intelligente, brillante, empiète sur la politique de l'état, et cette cour de France a les dents longues. Pensez donc ! elle vient d'Aquitaine ou les moeurs sont relâchées!, puis elle est la petite fille de Guillaume IX, bigame notoire et premier troubadour connu, la cause est entendue c'est une fille folieuse !!!!
Notre benêt de roi prête une oreille attentive à ces ragots et comme Aliénor ne lui a donné que deux filles, il met en avant une succession du royaume en péril et obtient sa répudiation au concile de Beaugency en l'an 1152
Aliénor convole aussitôt en juste noces avec Henri Plantagenêt, Comte d'Anjou, qui devient par le fait, Duc d'Aquitaine, puis sera couronné Roi d'Angleterre en 1154, voila comment la France se fait doubler par son roi benêt !!!
Elle dément très vite sa soit disant stérilité en mettant au monde six garçons et deux filles pour Albion, et voila le roi de France couillon, se trouvant gros jean comme devant !!!!; Bien sur ces grossesses à répétition limitent son rôle dans le gouvernement d'Henri II, mais après la naissance de son dernier, Jean sans Terre, elle monte aux créneaux et change la donne !!!
Elle exige de gouverner ses terres avec son fils préféré, Richard coeur de Lion, le Duché d'Aquitaine est à elle, et elle a la ferme intention de l'administrer au détriment de l'autorité de Henri II Plantagenêt roi d'Angleterre !!
Le problème c'est que les deux frères de Richard vont faire de même, Henri le jeune et Geoffroi de Bretagne, réclament eux aussi pouvoirs, richesses et pécunes !!.
Il s'ensuit une rébellion commune des fils contre le père, attisé il faut bien l'avouer par Aliénor, cette petite guerre familiale va échouer et la reine se retrouvera captive jusqu'à la mort d'Henri II en 1189, la voila libre avec Richard I coeur de lion devenu Roi d'Angleterre.
Elle jouit désormais d'un pouvoir sans précédent, en l'absence de Richard parti en croisade, elle s'oppose à son fils jean sans terre qui fricote avec Philippe Auguste, roi de France, l'ennemi invétéré, qui soit dit en passant est d'une autre stature que son premier époux Louis VII
Elle va lever la rançon pour libérer Richard, prisonnier en Allemagne au retour de la troisième croisade, par le Duc d'Autriche Léopold, qui le vendra à l'Empereur Henri VI le cruel, ce dernier demandant une rançon astronomique.
lundi 14 mai 2018
Boccace, l'influence de Dante, l'amitié de Pétrarque
Au même titre que Dante, qu'il ne connut point, puisque un demi siècle les séparent, ils sont tous les deux pour moi, les plus célèbres auteurs de la littérature Italienne, l'un par sa Divine Comédie et l'autre par son Decaméron !!
Ils sont également tous deux Florentins, mais on pourrait croire que ce soit le seul point qu'ils aient en commun. Si l'on considère les deux oeuvres citées plus haut et qui firent leur renommée mondiale, tout semble les opposer !!!
L'un entraîne ses lecteurs dans les hautes sphères de la pensée philosophique et théologique, tandis que l'autre nous présente un éventail de personnages fort occupés à jouir des plaisirs de la vie, se souciant peu de questions morales ou transcendantales ??
En vérité, Boccace, n'a pas la culture universelle de son illustre prédécesseur, mais il est dans sa jeunesse tout aussi épris de littérature poétique et romanesque que Dante.
Boccace écrit je cite: Mon père chercha par tous les moyens, depuis ma prime enfance à faire de moi un négociant, il me donna comme élève à un très grand Marchand, auprès duquel je ne fis que perdre mon temps pendant 6 ans.
Puis comme il apparaissait probant que j'étais plus doué pour les études littéraires, mon père ordonna que je passe du commerce à l'étude du Droit Canon ! Alors sous la férule d'un Maître réputé, j'allais passer six autres années à travailler en pure perte !!!
Mon esprit répugnait si fort à ces choses que l'on ne put me plier à embrasser l'une ou l'autre de ces professions, j'aspirais à l'art poétique. Alors que je n'avais pas sept ans, connaissant tout juste mes lettres, n'ayant lu aucun poème, ni entendu aucun maître, j'avais déjà en moi le désir d'écrire.
Boccace est né en 1313, il est le fils naturel d'un négociant Florentin, qui va l'envoyer à Naples afin qu'il s'initie aux pratiques du grand commerce, dans une filiale de la maison Bardi, son père peu de temps après prendra la direction de cette filiale. Il sera introduit dans la meilleure société de la ville et parmi la noblesse de la Maison d'Anjou.
Le jeune Boccace passe le plus clair de ses années napolitaines en compagnie de jeunes nobles, s'adonnant avec eux à tous les plaisirs de la vie !!! Mais ce sont aussi de grands amateurs de littérature et la bibliothèque de la maison d'Anjou est fort bien pourvue.
Notre jeune homme semble jusqu'en 1340 parcouru par cette frénésie de savoir et de culture, c'est la que l'on lui vantera et lui fera lire les textes d'un jeune homme, écrivain éminent !! Qui semblait destiné à dominer de sa stature la culture de son temps, le divin Pétrarque.
En 1341 il est obligé de rentrer à Florence, on suppose, à cause des mauvaises affaires de son père ?? il va continuer d'écrire et produire pendant plusieurs années des oeuvres qui dans le fond et la forme sont assez proches de son abondante production napolitaine, tous ses écrits précédant son Décaméron restent fidèles aux règles de la littérature courtoise et chevaleresque.
Le Décameron, composé entre 1349 et 1353 est l'oeuvre d'un homme qui ne renie rien de ses amours d'antan, mais leurs préfère désormais, les valeurs d'une humanité nouvelle est bourgeoise, haute en couleurs, dont les cent nouvelles de cette oeuvre explorent les multiples facettes.
Son livre rencontre aussitôt un immense succès et fut traduit dans la plupart des langues du monde occidental, car au travers des centaines d'épisodes et de personnages, se cache un message de liberté, qui vaut pour les femmes autant que pour l'homme, chose incroyable, inouïe pour l'époque !!
Boccace et Pétrarque vont se rencontrer une première fois en 1350, lors d'un pèlerinage que vint faire ce dernier à Rome. Puis Boccace passera plusieurs semaines en 1351, à Padoue, dans la maison de son divin maître (il se considérera toujours comme l'élève de Pétrarque)
Ils passaient leurs journées à écrire et le soir au jardin discutant à l'envie ils attendaient sereins que passe ce qui restait de jour
Ces conversations au jardin se poursuivirent les années suivantes, puis ce sera au travers d'une abondante correspondance, ou à la faveur d'échanges continuels de livres et de renseignements concernant la littérature, que se poursuivra et s'entretiendra leur amitié
On sait qu'il y eut de nouvelles rencontres entre les deux hommes, une à Milan en 1359 et une à Venise ou résidait Pétrarque à ce moment en 1363, il y mourra en 1374 en plein travail d'écriture!
Boccace son ami, son élève et l'un de ses premiers disciple écrira " une vie de Pétrarque "
PS: Bien sur votre copiste rêve, mais il aurait tant aimé se trouver dans ce jardin de la maison de Padoue, afin de goûter lui aussi à ces moments de calme et de sérénité M de V
Ils sont également tous deux Florentins, mais on pourrait croire que ce soit le seul point qu'ils aient en commun. Si l'on considère les deux oeuvres citées plus haut et qui firent leur renommée mondiale, tout semble les opposer !!!
L'un entraîne ses lecteurs dans les hautes sphères de la pensée philosophique et théologique, tandis que l'autre nous présente un éventail de personnages fort occupés à jouir des plaisirs de la vie, se souciant peu de questions morales ou transcendantales ??
En vérité, Boccace, n'a pas la culture universelle de son illustre prédécesseur, mais il est dans sa jeunesse tout aussi épris de littérature poétique et romanesque que Dante.
Boccace écrit je cite: Mon père chercha par tous les moyens, depuis ma prime enfance à faire de moi un négociant, il me donna comme élève à un très grand Marchand, auprès duquel je ne fis que perdre mon temps pendant 6 ans.
Puis comme il apparaissait probant que j'étais plus doué pour les études littéraires, mon père ordonna que je passe du commerce à l'étude du Droit Canon ! Alors sous la férule d'un Maître réputé, j'allais passer six autres années à travailler en pure perte !!!
Mon esprit répugnait si fort à ces choses que l'on ne put me plier à embrasser l'une ou l'autre de ces professions, j'aspirais à l'art poétique. Alors que je n'avais pas sept ans, connaissant tout juste mes lettres, n'ayant lu aucun poème, ni entendu aucun maître, j'avais déjà en moi le désir d'écrire.
Boccace est né en 1313, il est le fils naturel d'un négociant Florentin, qui va l'envoyer à Naples afin qu'il s'initie aux pratiques du grand commerce, dans une filiale de la maison Bardi, son père peu de temps après prendra la direction de cette filiale. Il sera introduit dans la meilleure société de la ville et parmi la noblesse de la Maison d'Anjou.
Le jeune Boccace passe le plus clair de ses années napolitaines en compagnie de jeunes nobles, s'adonnant avec eux à tous les plaisirs de la vie !!! Mais ce sont aussi de grands amateurs de littérature et la bibliothèque de la maison d'Anjou est fort bien pourvue.
Notre jeune homme semble jusqu'en 1340 parcouru par cette frénésie de savoir et de culture, c'est la que l'on lui vantera et lui fera lire les textes d'un jeune homme, écrivain éminent !! Qui semblait destiné à dominer de sa stature la culture de son temps, le divin Pétrarque.
En 1341 il est obligé de rentrer à Florence, on suppose, à cause des mauvaises affaires de son père ?? il va continuer d'écrire et produire pendant plusieurs années des oeuvres qui dans le fond et la forme sont assez proches de son abondante production napolitaine, tous ses écrits précédant son Décaméron restent fidèles aux règles de la littérature courtoise et chevaleresque.
Le Décameron, composé entre 1349 et 1353 est l'oeuvre d'un homme qui ne renie rien de ses amours d'antan, mais leurs préfère désormais, les valeurs d'une humanité nouvelle est bourgeoise, haute en couleurs, dont les cent nouvelles de cette oeuvre explorent les multiples facettes.
Son livre rencontre aussitôt un immense succès et fut traduit dans la plupart des langues du monde occidental, car au travers des centaines d'épisodes et de personnages, se cache un message de liberté, qui vaut pour les femmes autant que pour l'homme, chose incroyable, inouïe pour l'époque !!
Boccace et Pétrarque vont se rencontrer une première fois en 1350, lors d'un pèlerinage que vint faire ce dernier à Rome. Puis Boccace passera plusieurs semaines en 1351, à Padoue, dans la maison de son divin maître (il se considérera toujours comme l'élève de Pétrarque)
Ils passaient leurs journées à écrire et le soir au jardin discutant à l'envie ils attendaient sereins que passe ce qui restait de jour
Ces conversations au jardin se poursuivirent les années suivantes, puis ce sera au travers d'une abondante correspondance, ou à la faveur d'échanges continuels de livres et de renseignements concernant la littérature, que se poursuivra et s'entretiendra leur amitié
On sait qu'il y eut de nouvelles rencontres entre les deux hommes, une à Milan en 1359 et une à Venise ou résidait Pétrarque à ce moment en 1363, il y mourra en 1374 en plein travail d'écriture!
Boccace son ami, son élève et l'un de ses premiers disciple écrira " une vie de Pétrarque "
PS: Bien sur votre copiste rêve, mais il aurait tant aimé se trouver dans ce jardin de la maison de Padoue, afin de goûter lui aussi à ces moments de calme et de sérénité M de V
samedi 12 mai 2018
N°165) Mathilde de Canossa 1045/1046-1115
Hors d'Italie, Mathilde de Canossa se distingue par le rôle qu'elle va jouer lors de la fameuse querelle des investitures, guerre larvée qui oppose au cours des XI et XII siècles, les papes de Rome aux Empereurs Germaniques, le conflit portait sur la nominations des évêques !!! problème épineux qui resurgira plusieurs fois à différentes périodes du moyen âge.
Mathilde sera la plus puissante alliée de la Papauté, pendant la période la plus dramatique de ce conflit ( et puissante dieu sait qu'elle l'était !!!!)
Lorsque l'Empereur germanique, Henri IV, fut excommunié par le Pape Grégoire VII, il dut d'un coeur fort mal content se résigner, faire pénitence, puis demander son pardon au souverain Pontife !, mais pour ce faire il fallait qu'ils se rencontrent.
La scène est célèbre, voir savoureuse!, le Pape et l'Empereur doivent se retrouver dans le château de Mathilde à Canossa, Henri IV va vivre un sale moment, car il est contraint de rester trois jours entiers, pieds nus, dans le froid à lanterner au pied de la Forteresse de Mathilde!!
Je précise que nous sommes au mois de Janvier de l'an de grâce 1077, ça caille féroce dans les contreforts de l'Apennin au sud de Reggio Emilia !!!. Il me semble que pour un empereur cet acte d'humilité fut dur à digérer ???
Mathilde est alors une jeune femme d'une trentaine d'années, orpheline de père dès l'âge de six ou sept ans, mariée en 1069, avec excusez du peu !! le fils du second mari de sa mère, le fort peu ragoûtant Godefroid le bossu, Duc de haute Lotharingie !!!!
A la mort de sa mère elle devient l'unique héritière d'un territoire qui s'étend des plaines du Pô à la Toscane, faisant d'elle le plus puissant Seigneur d'Italie, à l'intérieur de son vaste apanage, elle possède en propre d'immenses propriétés foncières et détient des dizaines de châteaux, elle dispose de ressources qui dépassent sans doute celles du Pape et de l'Empereur.
Mathilde a hérité de son père des titres qui lui assurent un immense prestige, s'accompagnant de lourdes responsabilités notamment dans le domaine de la justice !!
Jugez plutôt: elle est Comtesse de plusieurs villes, Modène, Reggio, Mantoue, Briesca et Ferrare. De plus elle est Marquise de Toscane, titre sous lequel elle est le plus connue encore aujourd'hui
Elle a une si haute idée des charges et des pouvoirs dont elle dispose, qu'elle revendique pour elle même un rôle équivalent à celui de l'Empereur, s'appropriant les signes et symboles du pouvoir, encouragée par les intellectuels de son entourage !!
Mathilde est une femme hors du commun, possédant un forte personnalité, portée aux nues par ses admirateurs et bien sur accusée des pires méfaits par ses détracteurs !!
Mariée à un homme pour lequel elle n'éprouve qu'une forte répugnance, faut dire qu'il est nécessaire de faire preuve d'abnégation pour être marié avec pareil face de carême !!! (désolé je déborde!! )
Elle sera soupçonnée par certains d'avoir commandité l'assassinat de son mari ?? alors que d'autres attribuent à son seul mari la responsabilité de leur mésentente, il faut dire qu'il passait son temps à lécher les bottes de l'empereur germanique, plutôt que de se rallier à la politique de sa femme, bref un boulet !!, passant son temps à brouillonner et comploter contre son épouse, tournant comme girouette à tous vent!!
Il faut admettre que Mathilde avait en tant que vassal de l'Empereur beaucoup plus à perdre qu'à gagner en se rangeant dans le camp de ceux qui au côté de la papauté aspiraient à une véritable réforme de l'église!!!!
Reste que cette femme est pieuse et très attachée aux idéaux religieux dévouée à la papauté, mais pas au point d'en oublier le gouvernement de ses territoires ainsi que la défense de ses intérêts !!!
Elle n'a pour ainsi dire jamais cessé de voyager sur ces terres, passant plus de temps à cheval que dans son palais de Mantoue ou dans l'un de ses châteaux son style de gouvernement impliquait le contact direct avec ses vassaux et ses sujets, parcourant inlassablement ses vastes territoires, sans compter de nombreux séjours en Lorraine et à Rome
Il semble que l'exercice de la justice fut l'une de ses activités favorites, sil'on juge par le nombre d'actes judiciaires signés de sa main, il en est de même pour la guerre, elle ne se bat pas aux côtés de ses chevaliers, mais ses troupes livrent batailles sous ses ordres, même si le dieu de la guerre ne lui fut pas toujours favorable!!
Bref comme l'appelaient ses contemporains " la grande Comtesse " savait mener sa barque et se faire respecter et n'eut je pense jamais besoin de son bouffon de mari !!!!!
Chose rarissime pour l'époque, Mathilde sait lire et écrire, elle parle la langue germanique et franque, elle aime s'entourer de Clercs et d'érudits qui li dédiront plusieurs de leurs oeuvres!
Si ce n'est pas suffisant pour faire d'elle une véritable intellectuelle selon les critères de l'époque, néanmoins, son ouverture d'esprit, sa force de caractère et son inlassable combativité, conduit certains adeptes des genres historiques à faire de Mathilde un des précurseur du mouvement féministe!!
Ajoutons le fait qu'elle attendra plus de vingt ans avant de se remarier et qu'elle le fait uniquement dans le souci de sa descendance !! mais malheureusement même plus jeune de presque trente ans le mari sera incapable de lui donner un enfant, ou alors Mathilde était déjà trop âgée pour procréer ??? Toujours est il qu'elle s'éteint en 1115 sans descendance!!
PS:Bref une grande Dame au XII siècle, grand Seigneur haut et bas justicier qui sut imposer son autorité et sa politique de gestion de ses domaines à égalités avec ses voisins M de F
Mathilde sera la plus puissante alliée de la Papauté, pendant la période la plus dramatique de ce conflit ( et puissante dieu sait qu'elle l'était !!!!)
Lorsque l'Empereur germanique, Henri IV, fut excommunié par le Pape Grégoire VII, il dut d'un coeur fort mal content se résigner, faire pénitence, puis demander son pardon au souverain Pontife !, mais pour ce faire il fallait qu'ils se rencontrent.
La scène est célèbre, voir savoureuse!, le Pape et l'Empereur doivent se retrouver dans le château de Mathilde à Canossa, Henri IV va vivre un sale moment, car il est contraint de rester trois jours entiers, pieds nus, dans le froid à lanterner au pied de la Forteresse de Mathilde!!
Je précise que nous sommes au mois de Janvier de l'an de grâce 1077, ça caille féroce dans les contreforts de l'Apennin au sud de Reggio Emilia !!!. Il me semble que pour un empereur cet acte d'humilité fut dur à digérer ???
Mathilde est alors une jeune femme d'une trentaine d'années, orpheline de père dès l'âge de six ou sept ans, mariée en 1069, avec excusez du peu !! le fils du second mari de sa mère, le fort peu ragoûtant Godefroid le bossu, Duc de haute Lotharingie !!!!
A la mort de sa mère elle devient l'unique héritière d'un territoire qui s'étend des plaines du Pô à la Toscane, faisant d'elle le plus puissant Seigneur d'Italie, à l'intérieur de son vaste apanage, elle possède en propre d'immenses propriétés foncières et détient des dizaines de châteaux, elle dispose de ressources qui dépassent sans doute celles du Pape et de l'Empereur.
Mathilde a hérité de son père des titres qui lui assurent un immense prestige, s'accompagnant de lourdes responsabilités notamment dans le domaine de la justice !!
Jugez plutôt: elle est Comtesse de plusieurs villes, Modène, Reggio, Mantoue, Briesca et Ferrare. De plus elle est Marquise de Toscane, titre sous lequel elle est le plus connue encore aujourd'hui
Elle a une si haute idée des charges et des pouvoirs dont elle dispose, qu'elle revendique pour elle même un rôle équivalent à celui de l'Empereur, s'appropriant les signes et symboles du pouvoir, encouragée par les intellectuels de son entourage !!
Mathilde est une femme hors du commun, possédant un forte personnalité, portée aux nues par ses admirateurs et bien sur accusée des pires méfaits par ses détracteurs !!
Mariée à un homme pour lequel elle n'éprouve qu'une forte répugnance, faut dire qu'il est nécessaire de faire preuve d'abnégation pour être marié avec pareil face de carême !!! (désolé je déborde!! )
Elle sera soupçonnée par certains d'avoir commandité l'assassinat de son mari ?? alors que d'autres attribuent à son seul mari la responsabilité de leur mésentente, il faut dire qu'il passait son temps à lécher les bottes de l'empereur germanique, plutôt que de se rallier à la politique de sa femme, bref un boulet !!, passant son temps à brouillonner et comploter contre son épouse, tournant comme girouette à tous vent!!
Il faut admettre que Mathilde avait en tant que vassal de l'Empereur beaucoup plus à perdre qu'à gagner en se rangeant dans le camp de ceux qui au côté de la papauté aspiraient à une véritable réforme de l'église!!!!
Reste que cette femme est pieuse et très attachée aux idéaux religieux dévouée à la papauté, mais pas au point d'en oublier le gouvernement de ses territoires ainsi que la défense de ses intérêts !!!
Elle n'a pour ainsi dire jamais cessé de voyager sur ces terres, passant plus de temps à cheval que dans son palais de Mantoue ou dans l'un de ses châteaux son style de gouvernement impliquait le contact direct avec ses vassaux et ses sujets, parcourant inlassablement ses vastes territoires, sans compter de nombreux séjours en Lorraine et à Rome
Il semble que l'exercice de la justice fut l'une de ses activités favorites, sil'on juge par le nombre d'actes judiciaires signés de sa main, il en est de même pour la guerre, elle ne se bat pas aux côtés de ses chevaliers, mais ses troupes livrent batailles sous ses ordres, même si le dieu de la guerre ne lui fut pas toujours favorable!!
Bref comme l'appelaient ses contemporains " la grande Comtesse " savait mener sa barque et se faire respecter et n'eut je pense jamais besoin de son bouffon de mari !!!!!
Chose rarissime pour l'époque, Mathilde sait lire et écrire, elle parle la langue germanique et franque, elle aime s'entourer de Clercs et d'érudits qui li dédiront plusieurs de leurs oeuvres!
Si ce n'est pas suffisant pour faire d'elle une véritable intellectuelle selon les critères de l'époque, néanmoins, son ouverture d'esprit, sa force de caractère et son inlassable combativité, conduit certains adeptes des genres historiques à faire de Mathilde un des précurseur du mouvement féministe!!
Ajoutons le fait qu'elle attendra plus de vingt ans avant de se remarier et qu'elle le fait uniquement dans le souci de sa descendance !! mais malheureusement même plus jeune de presque trente ans le mari sera incapable de lui donner un enfant, ou alors Mathilde était déjà trop âgée pour procréer ??? Toujours est il qu'elle s'éteint en 1115 sans descendance!!
PS:Bref une grande Dame au XII siècle, grand Seigneur haut et bas justicier qui sut imposer son autorité et sa politique de gestion de ses domaines à égalités avec ses voisins M de F
vendredi 11 mai 2018
Salah al Dîn 1137-1198
Salah al Dîn (Saladin), personnage unique et pratiquement incontournable du monde Médiéval, il joue un rôle énorme du côté musulman dans l'affrontement avec les chrétiens, jusqu'à devenir un idole de son vivant et une icône après sa mort (si on peut se permettre cette expression!!)
Selon Jacques le Goff, dont je reprend le texte pour cet article, il est le prototype du chevalier arabe, grand guerrier et fin politique, vénéré aussi bien par les musulmans (sauf les chiites), que par les chrétiens ! Saladin est Kurde, né à Takrit, au nord de l'Irak, dont son père est gouverneur pour le compte des Turcs Seldjoukides, le monde musulman est alors partagé entre deux Califats, celui des Abbassides Sumnites de Bagdad et celui des Fatimides Chiites du Caire !
Toutes les populations musulmanes de races et de langues différentes sont pour le moins fortement et linguistiquement arabisées, ce qui est du au fait que tout les textes religieux sont écrits en arabe.
Peu après sa naissance, son père Ayyûb et son oncle Shîrkûk, entrent au service du Turc Zengi, l'homme régnait en maître sur Mossoul et Alep, les conflits et les rivalités sont monnaie courante entre Califes Abbassides et Sultans Seldjoukides!
De plus l'Egypte chiite des Fatimides est secouée par de graves conflits internes !!, mais de toute façon l'ensemble du monde musulman est enflammé par la fâcheuse présence des chrétiens en Palestine et plus spécialement (nous dirons pudiquement), par l'occupation de Jérusalem la ville sainte !!
Voila bien le problème !, car elle est sainte aussi bien pour les chrétiens que pour les musulmans ou les juifs dans cet instable royaume de Jérusalem divisé en plusieurs petits états, pour faire simple nous dirons que la couverture est grande, mais tout le monde en veut un bout !!!!!
Saladin passe son enfance entre son père et son oncle qui vont l'introduire à la cour, au sein même de la mouvance Turc du Sultan Nûr al Dîn, le fils de Zengi à Alep. Il y reçoit une solide éducation militaire et sportive, avec la pratique du Polo et de la chasse, puis une éducation littéraire et religieuse soignée, sans doute écrit il l'arabe dès son plus jeune âge.
La véritable carrière de Saladin commence en 1164 par des expéditions avec son oncle en Egypte. En 1169 il est nommé par le Calife Fatimide, Vizir au Caire, qui peut se traduire par chef du gouvernement du Califat!
Dans l'année 1174, à la mort de Nûr al Dîn, il devient Sultan du Caire, inaugurant par la même la dynastie des Ayyoubides, qui met fin à 200 ans de règne des Califes Fatimides chiites !!
Il va étendre son pouvoir par des opérations de guerres qui lui apportent un vaste territoire, de la Cyrénaïque à la haute Mésopotamie et du Yémen à la Syrie du nord !
Il remporte de nombreuse victoires sur les croisés chrétiens de Palestine, son plus grand titre de gloire reste sans aucun doute la prise de Jérusalem en 1187, néanmoins il ne parvient pas à les chasser de toute la Palestine.
Saladin demeure pour les musulmans (excepté les chiites), le modèle du chevalier et du guerrier religieux, mais il n'était pas que cela, c'était aussi un prince juste et sage.
Car il faut noter que si il est normal que Salah al Dîn, incarne aux yeux des musulmans et ce depuis des siècles, l'image du libérateur, il est pour le moins étonnant et remarquable que son prestige ait impressionné les chrétiens tout au long de sa vie et même jusqu'à aujourd'hui !!
Cet aspect mythique du personnage s'est prolongé à travers les siècles quoiqu'on en dise ! J'en veux pour preuve que Dante le place dans les limbes aux côtés d'Avicenne, Socrate et Platon (excusez du peu!!).
Boccace le cite dans son Décameron et Lessing dans sa pièce "Nathan le sage ", ou il apparaît comme un prince tolérant. Voltaire enfonce le clou en affirmant que peu de prince ont eu sa tolérance et sa magnificence !!!!
Il me semble normal de saluer les qualités d'un Prince, chevalier et guerrier se trouvant de l'autre côté de la mer, bref y a pas qu'en Europe que l'on trouve des gens bien !
PS: je ne fais ici que reprendre les écrits de Jacques le Goff, en y adjoignant mes sentiments, je ne m'approprie pas son texte, mais je fais mienne les convictions de ce médiéviste en ce qui concerne le personnage historique M de V
Selon Jacques le Goff, dont je reprend le texte pour cet article, il est le prototype du chevalier arabe, grand guerrier et fin politique, vénéré aussi bien par les musulmans (sauf les chiites), que par les chrétiens ! Saladin est Kurde, né à Takrit, au nord de l'Irak, dont son père est gouverneur pour le compte des Turcs Seldjoukides, le monde musulman est alors partagé entre deux Califats, celui des Abbassides Sumnites de Bagdad et celui des Fatimides Chiites du Caire !
Toutes les populations musulmanes de races et de langues différentes sont pour le moins fortement et linguistiquement arabisées, ce qui est du au fait que tout les textes religieux sont écrits en arabe.
Peu après sa naissance, son père Ayyûb et son oncle Shîrkûk, entrent au service du Turc Zengi, l'homme régnait en maître sur Mossoul et Alep, les conflits et les rivalités sont monnaie courante entre Califes Abbassides et Sultans Seldjoukides!
De plus l'Egypte chiite des Fatimides est secouée par de graves conflits internes !!, mais de toute façon l'ensemble du monde musulman est enflammé par la fâcheuse présence des chrétiens en Palestine et plus spécialement (nous dirons pudiquement), par l'occupation de Jérusalem la ville sainte !!
Voila bien le problème !, car elle est sainte aussi bien pour les chrétiens que pour les musulmans ou les juifs dans cet instable royaume de Jérusalem divisé en plusieurs petits états, pour faire simple nous dirons que la couverture est grande, mais tout le monde en veut un bout !!!!!
Saladin passe son enfance entre son père et son oncle qui vont l'introduire à la cour, au sein même de la mouvance Turc du Sultan Nûr al Dîn, le fils de Zengi à Alep. Il y reçoit une solide éducation militaire et sportive, avec la pratique du Polo et de la chasse, puis une éducation littéraire et religieuse soignée, sans doute écrit il l'arabe dès son plus jeune âge.
La véritable carrière de Saladin commence en 1164 par des expéditions avec son oncle en Egypte. En 1169 il est nommé par le Calife Fatimide, Vizir au Caire, qui peut se traduire par chef du gouvernement du Califat!
Dans l'année 1174, à la mort de Nûr al Dîn, il devient Sultan du Caire, inaugurant par la même la dynastie des Ayyoubides, qui met fin à 200 ans de règne des Califes Fatimides chiites !!
Il va étendre son pouvoir par des opérations de guerres qui lui apportent un vaste territoire, de la Cyrénaïque à la haute Mésopotamie et du Yémen à la Syrie du nord !
Il remporte de nombreuse victoires sur les croisés chrétiens de Palestine, son plus grand titre de gloire reste sans aucun doute la prise de Jérusalem en 1187, néanmoins il ne parvient pas à les chasser de toute la Palestine.
Saladin demeure pour les musulmans (excepté les chiites), le modèle du chevalier et du guerrier religieux, mais il n'était pas que cela, c'était aussi un prince juste et sage.
Car il faut noter que si il est normal que Salah al Dîn, incarne aux yeux des musulmans et ce depuis des siècles, l'image du libérateur, il est pour le moins étonnant et remarquable que son prestige ait impressionné les chrétiens tout au long de sa vie et même jusqu'à aujourd'hui !!
Cet aspect mythique du personnage s'est prolongé à travers les siècles quoiqu'on en dise ! J'en veux pour preuve que Dante le place dans les limbes aux côtés d'Avicenne, Socrate et Platon (excusez du peu!!).
Boccace le cite dans son Décameron et Lessing dans sa pièce "Nathan le sage ", ou il apparaît comme un prince tolérant. Voltaire enfonce le clou en affirmant que peu de prince ont eu sa tolérance et sa magnificence !!!!
Il me semble normal de saluer les qualités d'un Prince, chevalier et guerrier se trouvant de l'autre côté de la mer, bref y a pas qu'en Europe que l'on trouve des gens bien !
PS: je ne fais ici que reprendre les écrits de Jacques le Goff, en y adjoignant mes sentiments, je ne m'approprie pas son texte, mais je fais mienne les convictions de ce médiéviste en ce qui concerne le personnage historique M de V
mercredi 9 mai 2018
Vlad III Dracula l'Empaleur 1429-1476
Le nom de Vlad III Voïvode (prince), de Valachie de l'actuelle Roumanie, était Vassal du Roi de Hongrie Mathias Corvin 1458-1490, il nous apparaît pour la première fois en histoire, par un document de quelques feuillets imprimés à Vienne en 1463!
Le personnage présenté par ce recueil avait été arrêté l'année précédente par Mathias Corvin et enfermé dans un château fort sur le Danube, notre personnage apparaît sur ces pages sous le sobriquet de Dracula dont on donne plusieurs étymologies.
La plus probable étant qu'il s'agit d'une référence au mot Roumain " drac ", venant du latin " draco " (dragon), qui signifie diable, donc Dracula voudrait dire " fils du Diable "
Au début du XIX siècle, William Wilkinson, rappelle que si Dracula signifie Diable en Valaque, ceux ci vers la fin du moyen âge donnaient ce surnom à toutes personnes qui se distinguaient " par leur courage ", ou " leurs actions cruelles ", ainsi que pour leur " habileté " au combat !!
Hors donc cette information nous indique, que si Vlad III a concentré sur son nom, la figure d'un monstre cruel d'exception, il n'en demeure pas moins que son surnom laisse entendre qu'il n'était pas seul et faisait partie d'une profusion de guerriers aux moeurs barbares !!!
L'auteur de notre livret de 1463, peint le personnage comme un tyran exceptionnel, dans une région ou il n'y a visiblement pas besoin de les pousser pour qu'ils se déchaînent !! Pour l'auteur c'était un tyran qui dépassait en cruauté, Hérode, Néron, Dioclétien et tous les tortionnaires connus
Qu'on en juge: il aurait supplicié de façon terriblement cruelle, un grand nombre de ses sujets ?, mais aussi des païens, des juifs, des chrétiens, des turcs, des allemands, des italiens et des tziganes ? Son supplice préféré " aurait " été l'empalement sur un pieu aiguisé et graissé (comme ça c'est sur ça passe mieux!!), que l'on enfonce par le rectum des victimes. Il y a quantité d'images de champs remplis de pals garnis de suppliciés!!
D'ou son nom de " l'empaleur ", cette image du personnage fut largement diffusée au XV et XVI siècle !
Mes sources sont d'un autre ordre, Matei Cazacu, chercheur au CNRS, spécialiste de la Roumanie et du monde Balkanique, dit qu'il n'aurait empalé que les traîtres envers son père, lors de son retour au pays après avoir été otage chez les Turcs !! il organisa un grand banquet aux fêtes de pâques et puni de cette façon les mauvais sujets de son père, il est évident que cette punition marqua les esprits !!!!
Nous trouvons aussi une version Russe qui circule depuis 1486, le présentant comme un Prince sévère mais juste, défenseur acharné des Valaques contre l'engeance Turc, homme d'une grande culture, qui selon les sources aurait inspiré Ivan le Terrible.
Ainsi rencontre t'on trois interprétations d'un Prince redouté, cruel et juste ? Bel exemple de l'ambiguïté de certains personnages médiévaux ayant laissé une image légendaire dans l'histoire !!!!!
Vlad Dracula est donc Prince de Valachie, la partie méridionale de l'actuelle Roumanie. Il appartient à la dynastie des Basarab fondée au XIV siècle
La Valachie du XV siècle est l'objet de conflits incessants entre hongrois et Turcs, après la prise de Constantinople en 1453 (voir article), les princes Valaques paient un tribut au turcs en échange d'une certaine indépendance !!!!
Vlad III va vivre des périodes successives de règne et d'exil, il monte sur le Trône en 1448, après avoir passé une bonne partie de sa jeunesse comme otage chez les Turcs, ou il va d'ailleurs acquérir une solide formation militaire
La partie principale de son règne se situe entre 1456 et 1462, avant de connaître une nouvelle période d'exil de 1463 jusqu'à sa mort en 1476, il aurait été victime d'une trahison de la part de l'un des ses hommes de confiance à la solde des Turcs
Il aura la tête tranchée !!, encore un autre prétendant Valaque allié des Turcs !!!, sa tête embaumée sera envoyé au Sultan Mehemed II qui s'empressera de la faire reconnaître par certains de ses proches
Selon Jacques Le Goff, la brochure allemande de 1463 est à l'origine de l'horrible réputation de Vlad III qui ne cessera de se développer, d'une part tout au long de sa vie, puis dans l'histoire sous une version plus ou moins mythique jusqu'à nos jours !!!
PS: Le dernier avatar de la réputation de Vlad III Dracula, sera de devenir Vampire !!! et cette dernière étiquette sur le dos du Prince est due au cinéma, par un film du cinéaste Hongrois Murnau, Nosferatu le Vampire en 1922 !!!! M de V
Le personnage présenté par ce recueil avait été arrêté l'année précédente par Mathias Corvin et enfermé dans un château fort sur le Danube, notre personnage apparaît sur ces pages sous le sobriquet de Dracula dont on donne plusieurs étymologies.
La plus probable étant qu'il s'agit d'une référence au mot Roumain " drac ", venant du latin " draco " (dragon), qui signifie diable, donc Dracula voudrait dire " fils du Diable "
Au début du XIX siècle, William Wilkinson, rappelle que si Dracula signifie Diable en Valaque, ceux ci vers la fin du moyen âge donnaient ce surnom à toutes personnes qui se distinguaient " par leur courage ", ou " leurs actions cruelles ", ainsi que pour leur " habileté " au combat !!
Hors donc cette information nous indique, que si Vlad III a concentré sur son nom, la figure d'un monstre cruel d'exception, il n'en demeure pas moins que son surnom laisse entendre qu'il n'était pas seul et faisait partie d'une profusion de guerriers aux moeurs barbares !!!
L'auteur de notre livret de 1463, peint le personnage comme un tyran exceptionnel, dans une région ou il n'y a visiblement pas besoin de les pousser pour qu'ils se déchaînent !! Pour l'auteur c'était un tyran qui dépassait en cruauté, Hérode, Néron, Dioclétien et tous les tortionnaires connus
Qu'on en juge: il aurait supplicié de façon terriblement cruelle, un grand nombre de ses sujets ?, mais aussi des païens, des juifs, des chrétiens, des turcs, des allemands, des italiens et des tziganes ? Son supplice préféré " aurait " été l'empalement sur un pieu aiguisé et graissé (comme ça c'est sur ça passe mieux!!), que l'on enfonce par le rectum des victimes. Il y a quantité d'images de champs remplis de pals garnis de suppliciés!!
D'ou son nom de " l'empaleur ", cette image du personnage fut largement diffusée au XV et XVI siècle !
Mes sources sont d'un autre ordre, Matei Cazacu, chercheur au CNRS, spécialiste de la Roumanie et du monde Balkanique, dit qu'il n'aurait empalé que les traîtres envers son père, lors de son retour au pays après avoir été otage chez les Turcs !! il organisa un grand banquet aux fêtes de pâques et puni de cette façon les mauvais sujets de son père, il est évident que cette punition marqua les esprits !!!!
Nous trouvons aussi une version Russe qui circule depuis 1486, le présentant comme un Prince sévère mais juste, défenseur acharné des Valaques contre l'engeance Turc, homme d'une grande culture, qui selon les sources aurait inspiré Ivan le Terrible.
Ainsi rencontre t'on trois interprétations d'un Prince redouté, cruel et juste ? Bel exemple de l'ambiguïté de certains personnages médiévaux ayant laissé une image légendaire dans l'histoire !!!!!
Vlad Dracula est donc Prince de Valachie, la partie méridionale de l'actuelle Roumanie. Il appartient à la dynastie des Basarab fondée au XIV siècle
La Valachie du XV siècle est l'objet de conflits incessants entre hongrois et Turcs, après la prise de Constantinople en 1453 (voir article), les princes Valaques paient un tribut au turcs en échange d'une certaine indépendance !!!!
Vlad III va vivre des périodes successives de règne et d'exil, il monte sur le Trône en 1448, après avoir passé une bonne partie de sa jeunesse comme otage chez les Turcs, ou il va d'ailleurs acquérir une solide formation militaire
La partie principale de son règne se situe entre 1456 et 1462, avant de connaître une nouvelle période d'exil de 1463 jusqu'à sa mort en 1476, il aurait été victime d'une trahison de la part de l'un des ses hommes de confiance à la solde des Turcs
Il aura la tête tranchée !!, encore un autre prétendant Valaque allié des Turcs !!!, sa tête embaumée sera envoyé au Sultan Mehemed II qui s'empressera de la faire reconnaître par certains de ses proches
Selon Jacques Le Goff, la brochure allemande de 1463 est à l'origine de l'horrible réputation de Vlad III qui ne cessera de se développer, d'une part tout au long de sa vie, puis dans l'histoire sous une version plus ou moins mythique jusqu'à nos jours !!!
PS: Le dernier avatar de la réputation de Vlad III Dracula, sera de devenir Vampire !!! et cette dernière étiquette sur le dos du Prince est due au cinéma, par un film du cinéaste Hongrois Murnau, Nosferatu le Vampire en 1922 !!!! M de V
mardi 8 mai 2018
Le repas en cuisine au Moyen âge
Dans la maison du paysan, le repas est préparé sur un foyer ouvert disposé le plus souvent à même le sol de terre battue de l'unique pièce de la maison.Le feu est central avec une simple ouverture aménagée dans le toit, qui permet à la fumée de s'échapper, mais au froid au vent et à la pluie d'entrer.
Autant dire que le feu est entretenu en permanence, ce qui paraît normal étant donné que c'est également la seule source de chaleur et de lumière de la demeure.
Nous parlons bien sur du simple paysan disposant juste de son lopin cultivable et de son jardin potager! Pas du propriétaire terrien comme le père de Jeanne d'Arc qui disposait de 20 hectares de terres (voir article)
En ville la situation est totalement différente, la plupart des familles d'ouvriers, les apprentis, les petits artisans, les domestiques, tous ces besogneux qui vivent dans des logements tellement exigus, qu'ils ne disposent même pas d'un foyer pour cuire leurs aliments!! Ces gens ont par obligation recours aux vendeurs ambulants qui sillonnent rues et ruelles de la cité!, marchands d'oublis des pâtissiers confectionnant pâtés, flans, tourtes, tartelettes ou beignets
Ou s'approvisionnent aux échoppes ouvrant sur la rue des rôtisseurs, traiteurs et oyers (vendeurs d'oies et de volailles rôties) proposant une grande variété de plats que l'on mange sur place ou que l'on emporte à son logis.
L'équipement de base de la cuisine du commun des mortels de l'époque se compose: du chaudron que l'on pend à une crémaillère et de différents pots, poêlons et marmites de terre cuite, que l'on pose sur un trépied, les isolants du contact des braises, afin de de faire mijoter ou réduire et bien sur la poêle en fer.
Ces ustensiles correspondent à des types de cuisson, l'ébullition, la cuisson lente, la réduction, l'étouffé et la friture!! En revanche grils et broches ne se rencontrent que dans les demeures des gens aisés.
De même que peu de maisons sont pourvues d'un four à pain particulier, les seigneurs imposant l'usage du four " Banal ", leur permettant de percevoir une redevance bien sur . Seules les demeures des notables, Princes, Seigneurs, riches Bourgeois ou propriétaires terriens d'importance disposent d'une pièce spécifique pour la préparation des repas, qui sera selon l'importance et les moyens de la maison, équipée d'une ou plusieurs grandes cheminées. Elles sont parfois éloignées des pièces à vivre pour écarter les risques d'incendie
Parmi le peuple des villes ou des campagnes les tâches culinaires sont affaires de femmes ! Chez les grands de ce monde médiéval, par contre, ce sont uniquement des hommes qui préparent repas et banquets !!!
Ces professionnels sont appelés " Queux ", et non cuisiniers, ce terme ne désignant que traiteurs et rôtisseurs vendant dans leurs échoppes en ville;
Le Queux dirige une brigade au sein de laquelle règne une stricte hiérarchie, notre " Maître Queue ", suscite le respect et s'il a du talent il va exciter la convoitise des grands de ce monde qui se l'arracheront à prix d'or !!
Le personnel sur lequel règne le tout puissant Maître Queux, peut selon les maisons être important, en fait une véritable petite armée !!
Exemple: chez le Roi de France au XV siècle, s'affairent au bas mot soixante dix personnes en permanence ! et l'on sait que le roi est loin d'être le personnage le plus riche de son pays !!!!!
Dans ce personnel on trouve : des sauciers, des poissonniers, des potagiers, des hasteurs (chargés des broches à rôtir) et de marmitons aux multiples fonctions
Les marmitons ou jeunes apprentis chargés de tourner les broches au feu, d'entretenir les braises, d'éplucher et de couper les légumes, d'écailler et de vider les poissons, de vider et de plumer les volailles, de balayer et nettoyer les tables de travail de la cuisine, puis de laver les ustensiles, recevant pour tout salaire juste de quoi manger!! ce qui à l'époque n'était pas peu.
On trouve aussi les Bûchers, chargés de porter et d'alimenter en bois les cheminées, puis les Broyeurs qui devant une batterie de pilons et mortiers sont en charge d'écraser, de réduire les ingrédients nécessaires au mélanges d'épices qui composeront les sauces.
N'oublions pas les Gardes Mangers, surveillants les stocks de viande et les Porteurs d'Eau, car la cuisine consomme beaucoup d'eau et bien sur il faut aller la chercher au puit ( au cas ou vous auriez oublié qu'il n'y avait pas l'eau courante !!)
PS: voila en peu de mots comment s'articule au moyen âge les différentes façons de cuisiner ou de se restaurer en fonction de la place que l'on occupe dans la société médiévale M de V
Nota: Le Viandier de Taillevent, Maistre Queux du Roi, l'ouvrage est le premier à porter la signature de son auteur. Taillevent, sobriquet dont était affublé depuis son plus jeune âge le maître queux Guillaume Tirel, né en Normandie au début du XIV siècle.
Il commencera très jeune marmiton dans les cuisines de Jeanne d'Evreux, qu'il suivra lorsqu'elle deviendra Reine de France ( troisième épouse de Charles IV le bel), il servira également les trois rois successifs, Philippe VI de Valois, Charles V le Sage, puis Charles VI le fou, qui l'anoblira.
On peut supposer que c'est à la demande de Charles V le sage, qu'il rédige son Viandier, dans les années 1370 ( ce roi étant à l'origine de la bibliothèque nationale et un érudit passionné de livres), Taillevant meurt à l'âge respectable pour l'époque de 80 ans...M de V
Autant dire que le feu est entretenu en permanence, ce qui paraît normal étant donné que c'est également la seule source de chaleur et de lumière de la demeure.
Nous parlons bien sur du simple paysan disposant juste de son lopin cultivable et de son jardin potager! Pas du propriétaire terrien comme le père de Jeanne d'Arc qui disposait de 20 hectares de terres (voir article)
En ville la situation est totalement différente, la plupart des familles d'ouvriers, les apprentis, les petits artisans, les domestiques, tous ces besogneux qui vivent dans des logements tellement exigus, qu'ils ne disposent même pas d'un foyer pour cuire leurs aliments!! Ces gens ont par obligation recours aux vendeurs ambulants qui sillonnent rues et ruelles de la cité!, marchands d'oublis des pâtissiers confectionnant pâtés, flans, tourtes, tartelettes ou beignets
Ou s'approvisionnent aux échoppes ouvrant sur la rue des rôtisseurs, traiteurs et oyers (vendeurs d'oies et de volailles rôties) proposant une grande variété de plats que l'on mange sur place ou que l'on emporte à son logis.
L'équipement de base de la cuisine du commun des mortels de l'époque se compose: du chaudron que l'on pend à une crémaillère et de différents pots, poêlons et marmites de terre cuite, que l'on pose sur un trépied, les isolants du contact des braises, afin de de faire mijoter ou réduire et bien sur la poêle en fer.
Ces ustensiles correspondent à des types de cuisson, l'ébullition, la cuisson lente, la réduction, l'étouffé et la friture!! En revanche grils et broches ne se rencontrent que dans les demeures des gens aisés.
De même que peu de maisons sont pourvues d'un four à pain particulier, les seigneurs imposant l'usage du four " Banal ", leur permettant de percevoir une redevance bien sur . Seules les demeures des notables, Princes, Seigneurs, riches Bourgeois ou propriétaires terriens d'importance disposent d'une pièce spécifique pour la préparation des repas, qui sera selon l'importance et les moyens de la maison, équipée d'une ou plusieurs grandes cheminées. Elles sont parfois éloignées des pièces à vivre pour écarter les risques d'incendie
Parmi le peuple des villes ou des campagnes les tâches culinaires sont affaires de femmes ! Chez les grands de ce monde médiéval, par contre, ce sont uniquement des hommes qui préparent repas et banquets !!!
Ces professionnels sont appelés " Queux ", et non cuisiniers, ce terme ne désignant que traiteurs et rôtisseurs vendant dans leurs échoppes en ville;
Le Queux dirige une brigade au sein de laquelle règne une stricte hiérarchie, notre " Maître Queue ", suscite le respect et s'il a du talent il va exciter la convoitise des grands de ce monde qui se l'arracheront à prix d'or !!
Le personnel sur lequel règne le tout puissant Maître Queux, peut selon les maisons être important, en fait une véritable petite armée !!
Exemple: chez le Roi de France au XV siècle, s'affairent au bas mot soixante dix personnes en permanence ! et l'on sait que le roi est loin d'être le personnage le plus riche de son pays !!!!!
Dans ce personnel on trouve : des sauciers, des poissonniers, des potagiers, des hasteurs (chargés des broches à rôtir) et de marmitons aux multiples fonctions
Les marmitons ou jeunes apprentis chargés de tourner les broches au feu, d'entretenir les braises, d'éplucher et de couper les légumes, d'écailler et de vider les poissons, de vider et de plumer les volailles, de balayer et nettoyer les tables de travail de la cuisine, puis de laver les ustensiles, recevant pour tout salaire juste de quoi manger!! ce qui à l'époque n'était pas peu.
On trouve aussi les Bûchers, chargés de porter et d'alimenter en bois les cheminées, puis les Broyeurs qui devant une batterie de pilons et mortiers sont en charge d'écraser, de réduire les ingrédients nécessaires au mélanges d'épices qui composeront les sauces.
N'oublions pas les Gardes Mangers, surveillants les stocks de viande et les Porteurs d'Eau, car la cuisine consomme beaucoup d'eau et bien sur il faut aller la chercher au puit ( au cas ou vous auriez oublié qu'il n'y avait pas l'eau courante !!)
PS: voila en peu de mots comment s'articule au moyen âge les différentes façons de cuisiner ou de se restaurer en fonction de la place que l'on occupe dans la société médiévale M de V
Nota: Le Viandier de Taillevent, Maistre Queux du Roi, l'ouvrage est le premier à porter la signature de son auteur. Taillevent, sobriquet dont était affublé depuis son plus jeune âge le maître queux Guillaume Tirel, né en Normandie au début du XIV siècle.
Il commencera très jeune marmiton dans les cuisines de Jeanne d'Evreux, qu'il suivra lorsqu'elle deviendra Reine de France ( troisième épouse de Charles IV le bel), il servira également les trois rois successifs, Philippe VI de Valois, Charles V le Sage, puis Charles VI le fou, qui l'anoblira.
On peut supposer que c'est à la demande de Charles V le sage, qu'il rédige son Viandier, dans les années 1370 ( ce roi étant à l'origine de la bibliothèque nationale et un érudit passionné de livres), Taillevant meurt à l'âge respectable pour l'époque de 80 ans...M de V
lundi 7 mai 2018
Les épices au Moyen âge
La particularité dominante de la cuisine médiévale réside dans l'emploi abondant, diversifié et fréquent des épices, elles sont présentes dans les trois quarts des recettes que l'on trouve dans les ouvrages culinaires que nous ont laissés nos ancêtres de la fin du moyen âge.Par ailleurs la variété et la quantité d'épices pour un même plat est impressionnante !! Mais leur emploi ne se limite pas aux seules préparations culinaires, elles aromatisent les vins, les dragées ou sont utilisées dans des pommes de senteurs pour chasser les mauvaises odeurs (voir article)
Une véritable passion !....que dus je !!...une véritable folie des épices s'empare de l'aristocratie française au XIV et XV siècle, mais je vous rassure les autres pays européens ne sont pas en reste !
Les épices n'étaient pas pour autant inconnues auparavant, comme le poivre, le clou de girofle, déjà utilisés dans l'antiquité, soit comme aromatique ou comme médicament.
Tout le monde connait le pouvoir calmant du clou de girofle sur une rage de dents et nos ancêtres ont utilisé fort souvent cette épice. Nous trouvions aussi le galanga et la noix de muscade. Or donc nos anciens mangeaient déjà épicé bien avant de prendre la route des croisades à la fin du XI siècle.
Toutefois il est vrai que leurs séjours en terre sainte leurs ont permis de rapporter de nouvelles épices enrichissant par la même le répertoire existant. Un recueil rédigé par un auteur Florentin fait état d'une liste de plus de 200 épices au XIV siècle, faisant figurer aussi comme épices de très nombreux produits à usage médicinal.
A la même époque le " Viandier ", cite parmi les épices dont il dresse la liste, les amandes, le sucre, mais aussi les plantes aromatiques qui ne sont pas exotiques tel que : le laurier, ail, oignon, ciboule et échalote. Ce n'est que très récemment que le terme épice est réservé aux seuls produits végétaux naturels employés pour leur saveur et leur arôme.
Si certaines épices nous sont encore très familières, de celles que nous employons toujours !, mais à des doses bien plus modestes qu'au moyen âge, d'autres en revanche sont très peu utilisées, voir même totalement inconnues, le garingal, la graine de paradis, le macis, le spicnard, le cubèbe, le mastic et le citoual ????
On est en droit de se poser la question, sur les raisons qui ont suscité chez les élites sociales un tel engouement pour les épices. Éliminons l'idée fausse selon laquelle, l'emploi massif d'épices permettait de :
masquer le mauvais goût des viandes avariées !!! Car seules les élites de la société pouvaient se payer ces produits extrêmement coûteux. Comment imaginer rois, nobles ou notables si mal servis par leurs cuisines ?? leurs moyens financiers et leurs goûts pour la chasse leurs permettaient de disposer des viandes les plus fraîches.
Première hypothèse: nous savons que les viandes issues de la chasse, c'est à dire le gibier, ont un goût et une senteur fort marquée! bien plus que les autres viandes!, les épices pouvaient servir à en masquer le goût, d'autant que l'on sait que la noblesse appréciait les viandes blanches comme la volaille. Selon leurs convictions plus les viandes venaient d'animaux proche du ciel plus il était noble de les consommer, les viandes animales au sol étaient pour le peuple, sauf celle provenant de la chasse bien sur ! et ne parlons pas des légumes poussant en terre ils ne voulaient pas en entendre parler !
Deuxième hypothèse: les épices exerçaient un fort stimulant sur l'imaginaire de nos mangeurs du moyen âge, ces précieuse denrées exhalaient un fort parfum d'aventure, pour ces gens qui ne voyageaient que par les récits de troubadours et ménestrels de passage, voir de voyageurs qu'ils hébergeaient!! nos épices provenaient d'un Orient lointain et mystérieux ??
La publication fin XIII siècle des récits de Marco Polo va contribuer à renforcer la composante imaginaire fantastique de nos épices ! car des contrées visitées par Marco Polo, le Giroflier pousse à profusion ils avaient le gingembre la cannelle et bien d'autres épices qui ne sont jamais parvenues jusqu'à nous !!
Dernière hypothèse, mais d'importance !! l'engouement des élites médiévales pour les épices était de nature sociale, leurs consommations extravagantes reflétaient leurs désirs de se distinguer d'autres individus ou groupes que l'on considère comme socialement inférieurs.
Les épices correspondaient parfaitement à ce souci de distinction et l'emploi fréquent et abondant de ces produits achetés à des tarifs prohibitifs, affirmaient aux yeux de tous leurs rangs et leurs prestiges !!!
La quête des épices a eu des conséquences considérables, suscitant les grandes découvertes des XV et XVI siècles ! Au début du XIV siècle la route des épices part de chine, aboutit sur les rives de la mer noire et aux grands marchés de Beyrouth et Alexandrie qui fera la fortune de Gênes et Venise (voir articles).
La fin du moyen âge s'achève avec la découverte de l'Amérique par Christophe Colomb, mais surtout par l'ouverture d'une nouvelle voie maritime. Vasco de Gama contourne l'Afrique, les épices peuvent venir sur les navires plutôt que de subir le transport coûteux par caravanes, moins d'intermédiaires et plus d'attaques de pillards!!!
Désormais ce sont les Espagnols et les Portugais qui détiennent le monopole du commerce de l'épice !! Avant d'être eux même détrônés fin XVI siècle par l'expansion Anglaise et Hollandaise.
Du coup le prix de l'épice diminue, moins d'intermédiaires les rendant plus accessible aux populations et ces produits perdront peu à peu leur fonction de marqueur social.
PS: plus proche de nous le Thé, le café et le chocolat joueront un temps le même rôle, qui distinguent un temps les élites. Le copiste tient à signaler une fois encore que cet article reflète ses convictions par rapport aux livres qu'il a consultés, pas la peine de vous fendre d'observations désobligeantes que j'effacerais systématiquement M de V
Une véritable passion !....que dus je !!...une véritable folie des épices s'empare de l'aristocratie française au XIV et XV siècle, mais je vous rassure les autres pays européens ne sont pas en reste !
Les épices n'étaient pas pour autant inconnues auparavant, comme le poivre, le clou de girofle, déjà utilisés dans l'antiquité, soit comme aromatique ou comme médicament.
Tout le monde connait le pouvoir calmant du clou de girofle sur une rage de dents et nos ancêtres ont utilisé fort souvent cette épice. Nous trouvions aussi le galanga et la noix de muscade. Or donc nos anciens mangeaient déjà épicé bien avant de prendre la route des croisades à la fin du XI siècle.
Toutefois il est vrai que leurs séjours en terre sainte leurs ont permis de rapporter de nouvelles épices enrichissant par la même le répertoire existant. Un recueil rédigé par un auteur Florentin fait état d'une liste de plus de 200 épices au XIV siècle, faisant figurer aussi comme épices de très nombreux produits à usage médicinal.
A la même époque le " Viandier ", cite parmi les épices dont il dresse la liste, les amandes, le sucre, mais aussi les plantes aromatiques qui ne sont pas exotiques tel que : le laurier, ail, oignon, ciboule et échalote. Ce n'est que très récemment que le terme épice est réservé aux seuls produits végétaux naturels employés pour leur saveur et leur arôme.
Si certaines épices nous sont encore très familières, de celles que nous employons toujours !, mais à des doses bien plus modestes qu'au moyen âge, d'autres en revanche sont très peu utilisées, voir même totalement inconnues, le garingal, la graine de paradis, le macis, le spicnard, le cubèbe, le mastic et le citoual ????
On est en droit de se poser la question, sur les raisons qui ont suscité chez les élites sociales un tel engouement pour les épices. Éliminons l'idée fausse selon laquelle, l'emploi massif d'épices permettait de :
masquer le mauvais goût des viandes avariées !!! Car seules les élites de la société pouvaient se payer ces produits extrêmement coûteux. Comment imaginer rois, nobles ou notables si mal servis par leurs cuisines ?? leurs moyens financiers et leurs goûts pour la chasse leurs permettaient de disposer des viandes les plus fraîches.
Première hypothèse: nous savons que les viandes issues de la chasse, c'est à dire le gibier, ont un goût et une senteur fort marquée! bien plus que les autres viandes!, les épices pouvaient servir à en masquer le goût, d'autant que l'on sait que la noblesse appréciait les viandes blanches comme la volaille. Selon leurs convictions plus les viandes venaient d'animaux proche du ciel plus il était noble de les consommer, les viandes animales au sol étaient pour le peuple, sauf celle provenant de la chasse bien sur ! et ne parlons pas des légumes poussant en terre ils ne voulaient pas en entendre parler !
Deuxième hypothèse: les épices exerçaient un fort stimulant sur l'imaginaire de nos mangeurs du moyen âge, ces précieuse denrées exhalaient un fort parfum d'aventure, pour ces gens qui ne voyageaient que par les récits de troubadours et ménestrels de passage, voir de voyageurs qu'ils hébergeaient!! nos épices provenaient d'un Orient lointain et mystérieux ??
La publication fin XIII siècle des récits de Marco Polo va contribuer à renforcer la composante imaginaire fantastique de nos épices ! car des contrées visitées par Marco Polo, le Giroflier pousse à profusion ils avaient le gingembre la cannelle et bien d'autres épices qui ne sont jamais parvenues jusqu'à nous !!
Dernière hypothèse, mais d'importance !! l'engouement des élites médiévales pour les épices était de nature sociale, leurs consommations extravagantes reflétaient leurs désirs de se distinguer d'autres individus ou groupes que l'on considère comme socialement inférieurs.
Les épices correspondaient parfaitement à ce souci de distinction et l'emploi fréquent et abondant de ces produits achetés à des tarifs prohibitifs, affirmaient aux yeux de tous leurs rangs et leurs prestiges !!!
La quête des épices a eu des conséquences considérables, suscitant les grandes découvertes des XV et XVI siècles ! Au début du XIV siècle la route des épices part de chine, aboutit sur les rives de la mer noire et aux grands marchés de Beyrouth et Alexandrie qui fera la fortune de Gênes et Venise (voir articles).
La fin du moyen âge s'achève avec la découverte de l'Amérique par Christophe Colomb, mais surtout par l'ouverture d'une nouvelle voie maritime. Vasco de Gama contourne l'Afrique, les épices peuvent venir sur les navires plutôt que de subir le transport coûteux par caravanes, moins d'intermédiaires et plus d'attaques de pillards!!!
Désormais ce sont les Espagnols et les Portugais qui détiennent le monopole du commerce de l'épice !! Avant d'être eux même détrônés fin XVI siècle par l'expansion Anglaise et Hollandaise.
Du coup le prix de l'épice diminue, moins d'intermédiaires les rendant plus accessible aux populations et ces produits perdront peu à peu leur fonction de marqueur social.
PS: plus proche de nous le Thé, le café et le chocolat joueront un temps le même rôle, qui distinguent un temps les élites. Le copiste tient à signaler une fois encore que cet article reflète ses convictions par rapport aux livres qu'il a consultés, pas la peine de vous fendre d'observations désobligeantes que j'effacerais systématiquement M de V
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