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dimanche 26 janvier 2020

La Bataille de la Birse, ou bataille de Saint Jacques 1444

Le 26 août 1444, sous les murs de Bâle, entre le village de Saint Jacques et Grundolingen, les Suisses exaltés par leurs succès de la veille, à Prattelen et Muttens, vinrent se heurter au gros de l'armée du Dauphin Louis, qui possédait force artillerie et des troupes bien supérieures en nombre aux confédérés Suisses, les Français les attendaient donc dans une position stratégique avantageuse !!

C'est Jean V de Bueil (lire article 306, Jean V de Bueil, le Fléau des Anglois), qui commandait les troupes du Dauphin ce jour. Jean avait été formé fort jeune au métier des armes par La Hire et Xaintrailles (lire article 136, La Hire et Xaintrailles Capitaines de Charles VII), le moins que l'on puisse dire c'est qu'il était à son affaire le Jean !! Les Suisses ayant passé la Birse, engagèrent le combat dans la plaine. Ces confédérés étaient armés de longue lances et combattaient à pied, et jamais dans leurs luttes précédentes sur le sol de France les soldats du Roi Charles VII n'avaient eut à affronter une aussi redoutable infanterie

Les Suisses inférieurs en nombre vont combattre avec une rare intrépidité, repoussés d'abord sur l'île de la Birse. Une partie des confédérés vont s'adosser contre la muraille d'un cimetière attenant à la maladrerie du couvent de Saint Jacques et défendirent chèrement leurs vies, pratiquement jusqu'au dernier. L'ensemble des troupes Suisses furent écrasés sous le nombre, les deux tiers restant morts sur le terrain







Le Dauphin Louis n'assista pas à cette chaude journée de Saint Jacques, ce qui semble normal pour l'époque considérée, car on n'expose pas au danger l'héritier du trône, dans un conflit hors de France !!

Le Dauphin alla ensuite s'installer à Ensisheim, ou il passera, en date du 28 octobre 1444, un Traité avantageux avec les Suisses et les Bâlois. Au terme de cet accord, non seulement la paix générale était faite entre la France et les Allemands, mais les Suisses contractèrent des lors, avec la monarchie Française, des liens d'alliance et d'amitié qui donnèrent lieu, de la part des Suisses envers la France, à des services durables

Louis restera marqué par la qualité manoeuvrière de l'infanterie Suisse, à tel point que plus tard, quand il fut Roi, il fera venir un fort contingent de ces lances Suisses, afin de servir d'instructeurs et de former l'infanterie Française (lire article 111 Louis XI et ses Suisses instructeurs de l'infanterie de France)



PS: BNF, documentation de l'école des Chartes M de V