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jeudi 26 novembre 2020

N°370) Le Breton l'Armorial et ses Blasons

En l'an de grâce 2003, la direction des archives de France se portait acquéreur, lors d'une vente publique, de l'Armorial Le Breton, l'un des documents héraldiques les plus précieux que le Moyen âge nous ait laissés. Il est désormais consultable aux archives nationales sous la cote AE I 25 N°6..MM684, il s'agit la du plus ancien Armorial figuré conservé en France

Or donc voyons ce que nous en dit Michel Pastoureau dans la présentation de cet ouvrage qui fit l'objet d'une savante publication pour le grand public. Bien sur votre serviteur le nain en posséde un exemplaire !!!!

Les armoiries sont apparues dans plusieurs régions d'Europe occidentale vers le milieu du XII siècle. Cette apparition est d'abord liée à l'évolution de l'équipement militaire: les transformations du casque et du haubert ayant rendu les combattants méconnaisables à la bataille et dans les tournois, ceux ci prennent peu à peu l'habitude de faire peindre sur la grande surface de leur bouclier des figures animales, végétales, ou géométriques, aidant à se reconnaître dans la mêlée. On peut parler d'armoiries à partir du moment ou un Chevalier fait usage pendant une assez longue période de sa vie, des mêmes figures et des mêmes couleurs, avec des principes de composition simples mais rigoureux les mettant en forme 






Toutefois cette cause matérielle n'explique pas tout. L'apparition des armoiries se rattache plus profondement au nouvel ordre social qui touche la société occidentale àl'époque seigneuriale. Comme les noms patronymiques (voir article), ou comme les attributs vestimentaires(voir aricle).D'abord individuelles et réservées au seuls Seigneurs et Chevaliers, les Armoiries deviennent progressivement héréditaires ches tous les hommes appartenant à un même lignage. 

Puis dans le courant du XIII siècle leur emploi s'étend aux femmes et aux ecclésiastiques, aux habitants des villes, aux artisans, et même dans certaines régions à des paysans...( on parle la de propriétaire terrien, comme le père de Jeanne d'Arc par exemple !!!)

Enfin un peu plus tard aux institutions et aux personnes morales: villes, corps de métiers, chapitres et communautés religieuses. L'église d'abord méfiante à cause de l'emploi de la langue vernaculaire en héraldique pour décrire les blasons, en lieu et placz du latin, s'y introduit pleinement au XIV siècle  

Il convient donc de corriger une erreur fort répandue, mais ne reposant sur aucune réalité historique qui limitait le droit aux armoiries à la noblesse !!!!!






A aucun moment quel que soit le pays, le port d'armoiries n'a été l'apanage d'une classe sociale. Chaque famille, chaque groupe ou collectivité à toujours été libre d'adopter les armoiries de son choix et d'en faire l'usage privé qu'il lui plaisait, ceci à la seule condition de ne pas usurper celles d'autrui !!

Cependant si tout le monde peut le faire, tout le monde ne le fait pas. D'ou les déséquilibres entre les différentes couches de la société médiévale, ainsi sur les quelque 70 000 armoiries françaises qui nous sont connues pour le moyen âge les 3/4 sont des armoiries nobles

Avec les livres les Armoiries ont de bone heure entretenu des rapports privilégiés. Dès le XII siècle elles sont présentées dans des manuscrits enluminés, et à la fin de celui ci apparaissent les premières tranches et les premières reliures peintes aux armes d'un possesseur, mais ce ne sera que dans la seconde moitié du XV siècle que les reliures estampées et les ex-libris gravés feront leur véritable apparition

Toutefois dès le milieu du XIII siècle l'héraldique possède ses propres livres, les Armoriaux, ce sont des recueils plus ou moins vastes selon leur utilisation






Certains recensant les armoiries de participants à un tournoi, d'autres à une campagne militaire, puis ceux représentant tous les membres d'un Ordre ou d'un corps constitué. Enfin et surtout à partir des années 1300, les armoiries d'une région ou d'un royaume entier, voir même de toute la chrétienté !!

Pour la période médiévale avec l'Europe prise dans son ensemble, sont conservés et répertoriés 350 Armoriaux différents !!!, beaucoup se recoupent les uns les autres, ajoutant ou retranchant des informations, modifiant l'ordre des écus, identifiant leurs possesseurs. Certains recueils ne recensent que quelques dizaines d'armoiries, d'autres plusieurs milliers !!

Qu'ils soient volumineux ou constitués de seulement quelques feuillets, tous les Armoriaux s'ordonnent autour de la notion héraldique de " Marche d'Armes ", celle ci peuvent être de la taille d'un royaume, ou au contraire réduite à la taille d'un Comté, voire même d'une modeste seigneurie

Dans chaque Marche d'Armes officie un " Roi d'Armes ", aidé de plusieurs " Hérauts d'Armes " si elle est grande, ou bien un seul " Héraut " aidé de " Poursuivants d'Armes ", si la marche d'armes est petite. Ce personnage est au service du Seigneur dont dépend la Marche, il remplitdes fonctions diplomatiques, protocolaires, héraldiques et nobiliaires






Ces Rois et héraut d'Armes voyagent beaucoup, ils vont crier les tournois, annoncer les mariages, les fêtes, les cérémonies et les déclarations de guerre !!. Au cours de leurs déplacements ils rencontrent d'autres personnes occupant les mêmes fonctions, avec lesquels ils échangent informations et notes, documents et livres. le temps d'un prêt ils recopient soigneusement telle ou telle partie d'un Armorial, complètent ou corrige telle autre 

L' Armorial Le Breton est l'un des plus anciens livres d'armoiries peints, que le moyen âge Français nous ai laissé. Il doit son nom à l'un des possesseurs de l'Ancien Régime, Hector Le Breton, Sieur de la Doinneterie, Roi d' Armes sous Henri IV et Louis XIII son fils.

Mais cet armorial est beaucoup plus ancien. Pour sa partie centrale - près de 600 Blasons -  il a été compilé à la fin du XIII siècle par un Héraut d'Armes au service de Philippe IV le Bel, notre Roi de Fer, ou de son frère, Charles de Valois 

Puis le recueil a été enrichi au milieu du XV siècle, de nouveaux feulletset d'un ensemble d'armoiries de grands personnages de l'époque du pape Calixte III (1455-1458), ainsi que des écus aux armes de la famille Picarde de Flavy et de ses alliances


PS: pour ceux qui seraient tentés de se procurer ce magifique ouvrage documenté, Somogy éditions d'art, Paris 2004....M de V

mardi 17 novembre 2020

Le Quatrième Pouvoir au XIV et XV siècles

A
la fin du XIII siècle on trouvait la Noblesse le Clergé et le Tiers Etat, mais on y perçoit aussi l'émergence d'un quatrième état que vont former les " Gens de Savoir ", hommes de loi et d'offices, qui deviennent une réalité sociale au XIV siècle, pour devenir incontournables au XV siècle. Cependant on est en droit de se demander jusqu'à quel point leurs contemporains avaient conscience qu'il s'agissait la de la naissance d'un corps à part, ou que certaines couches de la société pourraient considérer comme malsaine au sein de la société médiévale ??

On sait que dès le XII siècle les " Clercs ", avaient essayé de se démarquer du reste du Clergé. Les termes de " Scolares ", de " Magistri ", voir même de " Philosophi ", ont très tôt servi à qualifier leur statut propre, en attendant que les " Universités " ne viennent donner un cadre institutionnel efficace, quoique réducteur à leur statut !!, puisqu'il impliquait un contrôle direct de l'autorité ecclésiastique qui dirigeait ces universités 

Leur nombre s'en ira croissant, autant que leur rang social, avec ce désir ou ce besoin de marquer leur appartenance aux élites, pour finir par devenir sûrs d'eux mêmes et dominateurs au début de la Renaissance !!!. Il faut dire que la Haute Noblesse leur faisait que peu d'ombre, vu que dans cette caste fort peu de gens avaient suivi un cursus Universitaire, voir même pour certains savaient à peine lire !









La première caractéristique de cet homme de savoir c'est qu'il est avant tout un citadin, résidant même au coeur de sa ville. C'était la qu'il avait étudié et c'est la qu'il exerce sa fonction, lorsqu'il ne hantait pas les écoles notre homme de savoir passe ses journées dans les coulisses des lieux publics, demeures officielles, cathédrales et chapitres, hôtels de villes et halles municipales, et bien sûr hôtels particuliers, palais et châteaux des grands de ce monde

Toutes les études topographiques sociale qui ont été menées sur les villes et cités de quelques importance à la fin du moyen âge nous montrent que les hommes de savoir résidaient de préférence, soit dans le quartier des écoles, exemple la montagne Sainte Geneviéve pour Paris, soit dans le coeur ancien des cités à proximité des lieux de pouvoir, la maison aux Piliers pour le Prévôt des Marchands, ou le Chatelet pour le Prévôt Royal  

Si nous prenons un autre exemple, comme la cité de Lyon, la plupart des Docteurs, Bacheliers, Licenciés, Notaires et Juristes, résidaient dans le quartier du Palais, juste au Nord de la cathédrale Saint Jean, autour de la maison dite " de Roanne ", ou se trouvait implanté le tribunal du Sénéchal

Nos hommes de savoir participaient autant qu'ils le pouvaient à la vie associative dans les limites accordées par les Maîtres des Confréries et des Guildes, et à la politique de leurs cités 









L
a seconde caractéristique de ces gens de savoir c'est bien sur leur professionalisation, notion que l'on retrouve aussi en cette fin de moyen âge chez les Artisans et les Marchands (exemple le Compagnonnage). Mais ce qui nous intéresse ici ce sont les élites sociales et politiques. Or dans ce domaine il est certain qu'il y avait un gouffre entre les anciens Nobles assurant des charges ou des offices précis pour leurs Princes et les gens de savoir.

Les premiers remplissaient leur office sans formation spécifique, nous pourrions dire " comme des amateurs ", par rapport à ceux qui comme nos gens de savoir avaient usés le fond de leurs chausses sur les bancs des écoles

Ces derniers se caractérisaient par un rapport tout différent à leur travail, qu'il s'agisse d'enseignement, de charges publiques ou de pratiques privées, il y avait une liaison entre leur compétence intellectuelle, souvent garantie par un diplôme, et l'exercice de leur fonction sociale 

Ce qui explique la différence existant entre nos Nobles amateurs (indociles et âpres aux gains), avec nos gens de savoir. Ils n'étaient pas rebutés par le côté austère et technique de leur charge puisqu'ils avaient appris à maîtriser celle ci pendant leurs années de formation










Voila ce qui fait que beaucoup de fonctions administratives dès le XIV siècle veront le recul de l'ancienne noblesse au profit de nouveaux officiers plus compétents, acceptant volontiers de se consacrer à plein temps au service des Princes. Un Roi comme Philippe IV le Bel ne s'y est point trompé faisant une large place dans son gouvernement aux gens de savoir 

Les hommes de savoir auront incontestablement preque tous parti lié avec l'état moderne qui nait en Europe aux XIV et XV siècles dans ce Moyen âge finissant, mettant en oeuvre des connaissances socialement utiles à des fins concrètes et le plus souvent politiques 





PS: cet article est tiré de l'étude de J Verger sur les gens de Savoir en Europe, il a publié les universités au moyen âge PUF 1973, puis les universités françaises au moyen âge 1995 et assuré la direction de histoire des universités en France, Toulouse, Privat 1986....M de




lundi 9 novembre 2020

Le personnage de Renart au Moyen âge

Présent dès l'antiquité dans les fables d'Esope, Renart est pourtant l'une des création les plus originales du moyen âge, et l'on en compte pas moins de 25 versions différentes, beaucoup d'auteurs ou de critiques de cette époque se cachant derrière ce personnage

Il est la personnification médiévale d'un grand personnage appartenant aux folklores et aux cultures les plus divers: le Trickster (le fripon, le farceur en Anglois), le trompeur . Ce rusé est le descendant de la Mètis grecque (fille d'Océan et de Téthys), savant mélange de sagesse et de ruse

Il personnifie également les relations établies par le christianisme entre l'homme et les animaux, comme il est dit dans la Genèse, Dieu les a tous créés mais a laissé l'homme leur donner leur nom











Le moyen âge va aussi favoriser l'emergence de Renart pour deux raisons, d'une part parce que l'animal est lié à la réalité géographique de l'époque, vivant à la lisière de la forêt, frontière de la maison rurale et du champ cultivé, mais d'autre part et aussi malheureusement pour lui, parce qu'il est un personnage du monde seigneurial à cause de la chasse domaine réservé aux nobles

Notre goupil est d'autant plus attachant c'est qu'il a un ennemi, et que le duel est au centre du comportement médiéval. Cet ennemi c'est Ysengrin le loup, animal fort craint et décrié de tous temps !

Renart va le bafouer, l'humilier, jusqu'à prendre pour maîtresse la louve (le cocu fait déjà beaucoup rire au moyen âge). Enfin dans ce monde médiéval des animaux, organisé en royaume à l'image des hommes il y a un Roy.

Notre goupil va avoir un comportement ambigu avec son Roy (Léo le Lion), ce roi des animaux dont il est tantôt le vassal et tantôt l'usurpateur au gré de ses frasques et elles furent nombreuses











Le Roman de Renart ou culmine le prestige de ce malicieux personnage, fait suite à une épopée animalière , "Ysangrinus", écrite vers 1150 (milieu du XII siècle), consacrée au loup Ysengrin qui apparaît dans cette histoire comme l'Oncle de Renart !!

Le roman de Renart est une oeuvre unique dans l'histoire de la littérature, car ce roman fut compilé par des "Clercs", puis par des historiens de la littérature à partir de fragments composés par des auteurs multiples et à des époques diverses, entre 1170 et 1250 environ, chaque élément s'appelant " une branche"

Pour notre goupil il s'agit du Vulpes Vulpes, le renard roux, dont la couleur, malheureusement pour lui !!, fut dénoncé depuis la bible comme celle du traître











Assiégé sans succès dans son château souterrain de Maupertuis (la mauvaise ouverture !!), par le Roy Noble le Lion, il commet mille méfaits et tromperies, va jusqu'à séduire la lionne et tenter d'usurper le trône royal. Mortellement blessé il sera magnifiquement enterré, puis va ressusciter

Redouté et admiré Renart devient au moyen âge un personnage caractérisant la sociabilité populaire ainsi que celui de calculateur politique. Après 1250 il inspirera de nouveaux romans (lire article sur Gervais du Bus et son roman du Fauvel), notre pauvre rouquin sera de plus en plus diabolisé 


PS: bien sur il n'existe aucun rapport entre le charisme de ce bel animal et les calculateurs politiques qui nous gouvernent actuellement M de V

vendredi 6 novembre 2020

La représentation de Satan au Moyen âge

 

L'art chrétien des origines ignore Satan !. Dans celui des VI aux X siècles il n'est pas encore représenté comme un monstre repoussant. En revanche aux XI et XII siècles il va se produire une première grande explosion diabolique, J Le Goff dit, je cite : Satan et les créatures infernales apparaissent sur l'apocalypse de Saint Sever, les sculptures de Vézelay, celles d'Autun de Moissac et de Saint Benoît sur Loire

Ils sont aussi présents dans ce catéchisme du début du XII  siècle qu'est " l'Elucidarium ", attribué à Honorius d'Autun, lequel systématise des éléments démonologiques disséminés dans des ouvrages antérieurs

D'autre part deux ouvrages du XII siècle " la vision de Tnugdal " et le " Purgatoire de Saint Patrick ", reprenant l'apocalypse de Pierre (II siècle), détaillent les châtiments des pêcheurs après la mort

Mais c'est surtout à partir du XIV siècle que va déferler l'invasion démoniaque qui va submerger l'occident jusqu'à la fin de la première moitié du XVII siècle, une période de cataclysmes en tout genres, faite d'épidémies, de famines et de guerres qui se trainent de trêves en traités ou les peuples ne semblent jamais voir la fin de leurs tourments !!!? C'est aussi l'arrivée de l'imprimerie qui va permettre de vulgariser beaucoup d'écrits ....ce qui ne fut pas toujours une bonne chose !!!!









Comme l'a montré Alain Boureau, une importante reflexion démonologique se fait au sein de l'église entre 1280 et 1330, la Scolastique (un des courant de la philosophie médiévale) cherche alors à mieux comprendre et définir les possessions, l'invocation des démons, les sabbats de sorciers et sorcières, la magie et les sortilèges !

Cependant tout cela va déborder du simple cercle des Théologiens et atteindre un plus large public !!!, car nous allons passer du parchemin au papier support revenant moins cher, puis du copiste à l'imprimerie, bien plus rapide. 

Mais c'est surtout " l'enfer " dans la Divine comédie de Dante qui va marquer symboliquement le passage d'une époque à une autre, qui enjambant nos divisions arbitraires entre moyen âge et renaissance, concernant les malheurs cumulés qui vont accabler l'Occident

La Peste noire, la Guerre de cent ans, le grand Schisme, puis l'avancée Turque et les Guerres de religions avec la contestation Protestante. Ces catastrophes seront comprises à la fois comme punitions des pêchés des hommes et comme preuve de l'immense pouvoir de Satan sur l'univers qui lui a abandonné le pêché originel !!  

L'art témoigne désormais sous différentes formes, " de la peur du Diable ", et de ses acolytes, saisissant une civilisation entière !!!!. Prenons en exemple le Campo Santo de Pise, ou l'artiste s'est inspiré de la divine comédie de Dante, puis à San Gimignano ou Lucifer broie de ses mains puissantes des humains minuscules. Sans oublier les très riches heures du Duc de Berry, ou Satan rejette de son horrible bouche pleine de feu des légions de damnés 





 

Pires toutefois que les tourments sont les tentations par lesquelles Satan cherche à pièger les humains, ce contre quoi mettent en garde " le jardin des délices ", et les diverses " tentation de Saint Antoine " de Maître Bosch (voir article ), ainsi que la litttérature des XV et XVI siècles dénonçant la folie des hommes et les faux mirages des " mondes à l'envers " 

Deux composantes majeures de l'angoisse démoniaque propre à l'occident de cette période doivent être mises en relief. D'une part la croyance dans une fin du monde proche, annoncée par les malheurs de cette époque, et d'autre part l'abondance de discours théoriques sur la démonologie insistant sur l'immense pouvoir de Satan et de ses innombrables agents...véritable armée de l'ombre !!

Prenons en exemple le sinistre " Malleus Maleficarum " ( le marteau des sorcières), publié par deux inquisiteurs en 1486. Il nous apporte le diagnostic suivant, je cite : Au milieu des calamités d'un siècle qui s'écroule, tandis que le monde sur le soir descend vers son déclin et que la malice des hommes grandit, l'ennemi sait dans sa rage qu'il n'a que peu de temps devant lui ! Aussi a t'il fait pousser dans le champ du Seigneur une perversion hérétique surprenante , celle des sorcières. Il faut savoir que cet ouvrage va connaître une trentaine d'éditions latines différentes entre 1486 et 1669 

PS; il faut dire que le papier ne refusait pas l'encre à cette époque quand il s'agissait de maléfices, de sortilèges, de diables et autres sorcières M de V