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lundi 30 avril 2018

N°155) Les Prévôts des Cités Commentaire !

Pour être clair nous allons prendre Paris comme exemple, car dans une grande cité il y a deux prévôts !!

Celui du Roi, que l'on peut nommer Prévôt criminel, exerçant au Châtelet, chargé de l'autorité royale et de la police pour la ville.

Puis le Prévôt des Marchands, une prévôté Bourgeoise à l'administration paisible et subordonnée au Châtelet, bref un gouvernement de marchands et de pères de famille des cités, mais celui ci est complémentaire du premier.

Or donc ne confondons pas un Prévôt royal comme Etienne Boileau, qui au XIII siècle, codifia les métiers parisiens en rédigeant le livre des métiers (voir article), avec un illuminé comme Etienne Marcel qui au XIV siècle fomenta sa petite révolution Parisienne, en profitant de son titre et des prérogatives d'un Prévôt des marchands.







Les Prévôts débonnaires, auxquels Etienne Marcel a succédé n'étaient que des bourgeois confinés dans les affaires de leur commerce et de leur échevinage.

Ils s'occupaient d'assurer l'approvisionnement de la cité, le pavage des rues, l'établissement des fontaines, la police du port, répartir la taille, maintenir l'ordre en ville avec le concours et sous l'autorité du Châtelet. Exemple: en 1298, le prévôt des marchands et l'échevinage vont soumettre à l'arbitrage du prévôt royal la répartition d'un versement financier au roi, de cent mille livres, par les parisiens, ils demandent que les Templiers logeant en Paris et au demeurant fort riches prennent part à ce versement !!

Il faut dire que le Temple était exempt de toutes taxes ou impôts de quelque nature que ce soit, on ne peut pas dire qu'ils étaient en bon terme avec les bourgeois en empiétant sans cesse sur leurs prérogatives dans la cité.







La guerre de cent ans occupe tous les esprits, absorbe toutes les ressources et si la vie municipale n'est pas éteinte pendant cette période, elle est du moins étouffée par la politique et le fracas des armes.

Les bourgeois vont courber le dos, sentant venir l'orage, sachant fort bien qu'ils en subissent toujours le contrecoup, ils se font aussi modestes que possible, pour échapper aux réquisitions et aux tailles.

Or donc durant cette sombre période on ne trouvera que fort peu d'actes se rapportant aux deux Prévôts, Jehan Gencien et Hugues le Cocq, qui nous séparent de notre " Bout feu " d'Etienne Marcel !!








Notre Prévôt des marchands devenu homme politique, par le fait des malheurs du temps et encore plus par une ambition personnelle dévorante, ne cessera cependant jamais de prendre à coeur les affaires municipales correspondantes à son état.

Mais on est loin de se représenter la somme d'influence qui fut mise entre les mains de Etienne Marcel, le jour ou il devint chef du corps municipal. Il était fort riche et allié à la plupart des grandes familles du commerce parisien, il pouvait compter sur les six corps, Drapiers, Epiciers, Merciers, Pelletiers, Orfévres, changeurs et bonnetiers, qui constituaient la haute Aristocratie bourgeoise.








Surtout lorsque le pouvoir royal est affaibli par une longue suite de défaites et d'humiliations, laissant dépérir entre les mains de prévôts royaux l'autorité d'emprunt qu'ils tenaient du Roi, laissant ainsi s'accroître d'autant l'influence de la Prévôté Bourgeoise !!!

Etienne Marcel avait à disposition une armée de travailleurs et de jeunes apprentis qu'il suffisait d'armer. Un acte de sa main en date d'avril 1358, ordonne de mettre en la " maison de ville ", une quantité d'armes et de munitions, ce document porte le sceau des marchands et non celui à la fleurs de Lys du pouvoir royal qu'il combattait.

Huit mois plus tard !! Marcel est tombé, l'autorité prévôtale est entre les mains de Tristan Gentien, qui liquide les dettes de la guerre civile, ou de la révolution bourgeoise si vous préférez !!!






Les lettres du Prévôt portent désormais à coté du sceau de la ville celui de la royauté, le Régent Charles a remis du moins moralement, la main sur le pouvoir municipal.

Il contraindra même ces fiers bourgeois parisiens à rendre des comptes devant le Prévôt royal et son Lieutenant au châtelet.

PS: C'est une étude sommaire qui n'avait pour but que de différencier le Prévôt Bourgeois du Prévôt Royal, et non pour dresser le portrait d'Etienne Marcel !!! Quand à Etienne Boileau un article a déjà été fait M de V



Nota: Le Lieutenant du prévôt royal est généralement un chevalier qui est en charge du guet royal il a à sa disposition des cavaliers et des gens de pied et il supervise aussi le guet Bourgeois de la cité

dimanche 29 avril 2018

Arnaud de Cervole l'Archiprêtre

Arnaud de Cervole: d'Argent à deux Fascés de Gueules, accompagnés de six Merlettes de Sable.

Surnommé l'Archiprêtre, un des acteurs majeurs des Grandes Compagnies dans la guerre de cent ans, en Bourgogne et dans le Nivernais, dont il fut Lieutenant Général, comme Capitaine de compagnie pour le roi de France, un des plus célèbre chef de bande au service du Roi Jean II le Bon. Puis du Dauphin et futur roi Charles V le sage

Arnaud de Cervole était un " Regnauld ", né à Sainte Mary aux environ de 1320, son père Foulques Regnauld est Chevalier seigneur de Sainte Mary, sa mère deuxième épouse est Pétronille Chataignier dame de Cervole (fief aux environs de Savignac en Périgord)

A la mort du père en 1330, si les enfants du premier mariage restent en Angoumois, Pétronille et ses deux fils, Pierre et Arnaud, s'installent à Cervole. le premier né Pierre comme de coutume se destinait à la carrière des armes (mais sera un des second de son frère cadet Arnaud plus tard!!). Arnaud le cadet était destiné à la carrière ecclésiastique et se trouvait pourvu d'un bénéfice, l'Archiprêtré de Velines, proche de Savignac !!!








Ce bénéfice lui conférait le titre d'Archiprêtre de Velines, qu'il portera toujours, je ne sais si c'est par dérision ??, il contrastait fort curieusement avec l'existence de routier qui fut la sienne.

Car bien sur il n'entra jamais dans les ordres, ne faisant que toucher les revenus de son titre, la fonction quand à  elle était assurée par un prêtre qui bien sur ne touchait que la portion congrue !!

Avouons que l'on ne sait rien de sa jeunesse et de la façon dont un Arnaud, passe d'étudiant en Théologie à chef d'une des plus redoutable bande de routiers du XIV siècle ???? La première trace historique de l'Archiprêtre se trouve sur un reçu du trésorier des guerres de Jean II le bon, au 13 juillet 1352, pour une somme de 1000 livres, due sur une année de service, pour lui et ses vingt hommes d'armes à cheval avec leurs suites et soixante sergent à pied







Il va guerroyer en Périgord, Saintonge et Angoumois, sous les ordres du plus improbable Connétable de France qui soit !! Charles d'Espagne (La Cerda), le petit protégé incompétent de Jean II le Bon, jamais titre ne fut remis à si mauvais personnage! (désolé je m'emporte !!!!)

En 1356 on le trouve à la bataille de Poitiers aux côtés de Jean II, non seulement avec ses troupes, mais comme représentant du Duc d'Alençon mineur, il combattra en portant sa bannière, fait prisonnier il paye rapidement sa rançon, puis fut désigné pour représenter le roi de France comme gardien de la trêve de Bordeaux

En 1357 le voila marié avec Jeanne de Graçay, veuve du seigneur de Chauvigny Levroux en Berry, il devient par le fait un des principaux seigneur de la province ( pauvre Jeanne...je compatis !!)








Mais la trêve a libéré les routiers des deux camps, qui se mettent à dévaster les terres pour leur propre compte. On lance une expédition, surement avec l'assentiment du Dauphin Charles, vers la Provence, Arnaud est chargé de recruter les bandes de pillards.

De puissants seigneurs de cette région sont en lutte contre leur souverain le roi de Naples, les tropes d'Arnaud franchissent le Rhône pillent et sèment l'épouvante dans Avignon et entre en Provence ou ils apportent guerre et dévastation.

Le Pape va le couvrir d'honneurs et d'argent pour qu'il s'éloigne avec ses troupes de la Provence et du Comtat Venaissin







En 1358 il part protéger le Nivernais et le Berry, contre les ravages d'un autre chef de bande, le célèbre Robert Knolles, mais étant gens de même farine ils vont se ménager, autant dire que cette campagne fut des plus molle, il y sera même fait prisonnier lors d'une patrouille,puis libéré contre rançon.

Jean II libéré par le traité de Brétigny le reprend à son service et Arnaud de Cervole deviendra le plus ferme appui de son fils Philippe le Hardi, auquel le roi donne la Bourgogne en apanage.






En 1362, il sera fait prisonnier par les grandes Compagnies, lors de la désastreuse bataille de Brignais, qui voit l'armée royale se faire torcher par les routiers, il sera libéré et dans cette même année il se marie une nouvelle fois avec Jeanne de Châteauvillain (encore un Jeanne ?), propriétaire de grands biens et d'importantes places en Bourgogne et en Auxois !!


En 1364 il est avec Bertrand Du Guesclin lors de la bataille de Cocherel contre les Anglo Navarrais du Captal de Buch, mais il se retire en laissant ses troupes ne voulant pas combattre contre Jean III de Grailly, il y avait semble t'il une histoire de vassalité entre les deux hommes ?????

Il fera parti de la croisade en Espagne, qui fut lancée pour débarrasser la France des grandes compagnies, et afin de soutenir le Trastamare contre Pierre le Cruel, mais chargé de recruter les dernières troupes en base arrière de l'armée de Bertrand il n'arrivera jamais en Espagne. Arnaud sera tué par un cavalier de son escorte au cours d'une discussion houleuse  entre routiers. Résumé de l'ouvrage sur Arnaud de Cervoles écrit par le marquis de Saluces M de V


Nota: j'oubliais !!! quand Arnaud est fait prisonnier à la bataille de Brignais.....celui qui commandait les Grandes Compagnies, n'était autre que Seguin de Badefol le roi des Routiers !! (voir article), ils étaient tous deux du Périgord ....ça créé des liens non ????????

samedi 28 avril 2018

Saint Louis en Egypte, de l'Expédition à la Prison !!!


Louis, par la grâce de Dieu, Roi des Français, à ses chers et fidèles Prélats, Barons, Chevaliers, Bourgeois, Citoyens et autres habitants le Royaume de France à qui les présentes lettres parviendront, Salut. Nous croyons devoir vous instruire de ce qui nous est arrivé !!


Nota: vous remarquerez que Louis IX qui va raconter sa désastreuse campagne, classe par ordre d'importance ses sujets les premiers cités étant les Prélats !!!!!!

Après la prise de Damiette, que le Seigneur dans son ineffable miséricorde avoit mise au pouvoir des Chrétiens, événement glorieux, dont vous avez du être instruits, nous avons tenu grand conseil ! (vous remarquerez le style, chez lui tout viens de Dieu, mais ne lui jetons pas la pierre on ne fait pas mieux actuellement côté religions que je met au pluriel !!!!!!).

Nous avons décidé de marcher contre les Sarrasins, campés près de la ville de Manssoure nous avons donc quitté la ville le 20 du mois de novembre avec notre armée de terre et notre flotte, lors de cette marche nous fûmes attaqués souvent par l'ennemi et les avons toujours battus, nous leur avons tué beaucoup de monde !!








En chemin nous avons appris la mort du Sultan d'Egypte, notre informateur nous fait savoir qu'il avait envoyé avant d'expirer, des émissaires vers son fils, l'enjoignant de rentrer au plutôt en Egypte, afin de prendre le commandement de l'armée à laquelle il avoit fait prêter serment et que jusqu'à son arrivée il laissait le soin de la guerre à un de ses Emirs, nommé Facardin.


Arrivé sur place il nous fut impossible d'attaquer l'ennemi, parce qu'un bras du Nil appelé Thanis, ce dernier séparé du cours principal du fleuve coulait entre leur armée et la notre !

Nous avons donc installé notre campement  entre le Nil et le Thanis, ou nous fumes attaqués, nous avons repoussé les assaillants, un grand nombre d'entre eux  périrent par le fer et un plus grand nombre encore précipités dans les eaux vont périr noyés !!!

Ce bras de Nil n'était pas guéable, nous avons donc commencé à construire une digue pour le passage de notre armée, pendant plusieurs jours nous avons fait d'immense travaux, dépensés des sommes énormes et courus de grands dangers !!









Les Sarrasins mettaient toute sorte d'obstacles à notre entreprise de construction et opposé des machines à celles que nous avions élevées, puis ils ont renversé les tours de bois que nous avions établies sur notre digue, ou les ont brûlées avec leur feu Grégeois (voir article) !!!


Nous avions perdu tout espoir d'achever cet ouvrage, lorsqu'un "transfuge" de l'armée des Sarrasins est venu nous indiquer un guet peu éloigné !!! ou l'armée pourrait passer le fleuve.

Nous avons tenu conseil avec nos barons et décidé en ce lundi avant les cendres que le lendemain de bon matin nous irions au lieu désigné, en laissant une partie de nos troupes pour garder le camp et l'ouvrage.

Or donc arrivant à ce guet nous y avons traversé le fleuve, mais en grand danger de nos vies, car était fort profond, bien plus que l'on nous l'avoit dit !!!

Il fallut que nos chevaux se missent à la nage et gravissent sur la rive opposée un escarpement fort élevé entreprise périlleuse s'il en est !! (on peut se demander si le transfuge n'en a pas fait exprès ??)








Nous nous sommes dirigés vers les machines que les Sarrasins avaient élevées contre notre digue, notre avant garde ayant attaqués vivement les troupes devant leur dispositif, plusieurs vont périr et quelques uns de leurs émirs furent au nombre des morts !!

Mais le désordre va s'installer dans notre armée, au lieu d'attendre un regroupement notre avant garde s'était dispersée dans le campement ennemi arrivèrent jusqu'à Manssoure, tuant tout ce qu'ils trouvaient devant eux!!

Les Sarrasins s'apercevant de l'imprudence de la manoeuvre, vont se regrouper et les entourer pour les accabler de toutes parts !!

Nous avons perdu ce jour un grand nombre de Barons, chevaliers, templiers et hospitaliers, car profitant de ce désordre les Sarrasins se sont précipités sur le gros de nos forces de tous côtés, nous lançant une grêle de trait et nous harcelant ainsi jusqu'à 9 h oo du soir !

Cependant avec l'aide de dieu nous avons tenu bon et gardé la place afin de pouvoir rallier nos troupes, nous avons établi un campement près des machines ennemis dont nous nous sommes emparées, nous avons construit un pont de fortune pour communiquer avec les troupes que nous avions laissés de l'autre côté du fleuve;








Le lendemain nous avons détruit les machines des Sarrasins et élevé des abris pour protéger notre pont et nous permettre de passer sans danger d'une rive à l'autre.

Le vendredi suivant, les Sarrasins ayant réunis leurs forces pour nous exterminer, ont attaques avec une impétuosité dont nous n'avions pas encore eu d'exemple.

Nous avons résisté à leurs assauts et tué beaucoup de monde chez eux, mais quelques jours plus tard le fils du Sultan est arrivé à Manssoure avec de nombreuses troupes de renfort qu'il avait amené, nous avons entendu leurs cris de joies et le bruit de leurs tambours









Depuis ce moment, nous ne savons par quel jugement sévère de Dieu, toutes les affaires ont tourné contre nos espérances, des maladies ont attaqué hommes et chevaux, l'armée chrétienne fut consumée et avoit été diminuée de moitié.

La disette était telle que beaucoup périssaient de faim, dans nos rangs c'était la désolation et le découragement, tous accablés de souffrances, la nécessité nous a forcé à quitter nos positions pour nous retirer sur Damiette, notre dernier recours. Pendant que nous étions en marche, le 5 Avril, les Sarrasins nous ont attaqués de toutes part, nous sommes tombés entre leurs mains, nous et nos frères les Comtes de Poitiers et d'Anjou et ceux qui nous suivaient sans que personne ait pu s'échapper !









Nous fumes jetés en prison, non sans perdre un grand nombre des nôtres et sans répandre beaucoup de sang.


La plupart de ceux qui étoient embarqués sur nos vaisseaux furent pris aussi, puis égorgés et les bâtiments remplis de malades ont été brûlés sans pitié !!

Nous étions depuis quelques jours en prison, lorsque le Sultan nous a fait proposition d'une trève, mais il demandait avec insistance que nous lui rendions la ville de Damiette sans délai avec tout ce que nous y avions trouvé et que nous lui fournissions une indemnité couvrant les frais qu'il avait fait depuis le commencement de ce conflit !!

Après de longues négociations il fut convenu d'une trêve de dix ans!

Nous avons conclu cette trêve avec le Sultan et l'avons cimentée l'un et l'autre par des serments. Le Sultan était en marche avec son armée pour prendre possession de Damiette, lieu ou toutes les conditions du traité devoient être exécutées.

Un grand événement se produisit, quelques soldats Sarrasins appuyés par toute l'armée se sont précipités sur le Sultan lorsqu'il sortait de table et l'ont tué à coups de sabres, en présence de presque tous les Emirs !!

Les soldats sont venus ensuite dans notre tente, demandant la confirmation du traité fait avec le Sultan suivant les formules de leur religion nous avons en même temps fixé l'époque ou nos captifs seroient délivrés et ou Damiette serait rendue !!

PS: On peu se demander pourquoi le père du Sultan avait fait prêter serment à l'armée pour son fils, c'était comme mettre un bandage sur une jambe de bois, paroles et promesses sont comme plumes au vent dans ces régions ou politique, sabre et religion sont étroitement imbriqués  M de V

vendredi 27 avril 2018

Portrait de Richard Coeur de Lion


Dressons un portrait de Richard qui soit le plus proche possible des contemporains ayant écrits sur lui, la chose n'est pas simple, le personnage étant entouré de légende !!


D'une stature imposante il est plus grand que la moyenne de son époque et que ses deux frères, Geoffroy et Jean d'après Gérald le Gallois.

Décrit aussi comme tel par le chroniqueur Richard de Templo, mais ce dernier écrit sur le Coeur de Lion 15 ans après sa mort et il est fort probable qu'il ne le connut jamais !

Il semblerait que cet athlète soit devenu plus que corpulent vers la quarantaine, si l'on en croit Guillaume de Newburgh, qui indique les soucis du chirurgien, lors de sa dernière blessure et les complications dues à un excès de graisse !

En dépit d'une force physique indéniable, Richard souffre de fièvres endémiques, peut être contractées dans les marais Poitevins, l'obligeant à fréquenter souvent les médecins, Gérald le Gallois dit " il est comme un lion affligé de fièvre quarte, a cause de cela il tremble presque continuellement, bien que ce ne soit pas de peur, mais son tremblement fait trembler les autres de craintes !! "








L'aspect de son visage est totalement inconnu et les descriptions tentées par quelques historiens relèvent plutôt de l'image romantique et fantaisiste élaborée par la légende, descriptions fort éloignées du personnage comme vous allez le voir, le Richard n'a rien d'un romantique !!!!!


Ce qui par contre est indéniable ce sont ses qualités de guerrier, tous s'accordent sur le sujet, qu'ils soient amis ou ennemis, Ambroise qui l'a vu à l'oeuvre pendant la croisade le décrit comme un géant dans la bataille, qui moissonnait à tout va les Sarrasins, comme pécores moissonnent avec leurs faux et quiconque recevait un de ses coups n'avait nul besoin d'un second !!

On le croit ! car un Bertrand de Born qui ne l'aime guère ( pour rester poli), admet qu'il est vaillant, preux, que c'est un remarquable tireur à l'arbalète et presque invincible une épée à la main !!. Ambroise ajoute, l'ayant constaté maintes fois, que c'est un cavalier hors pair, ses charges sont de véritables tornades.

Ajoutons que lorsque le roi de France Philippe Auguste, propose de régler leur différent par un combat entre cinq champions de chaque camp !!, Richard accepte, mais à condition que les deux rois fassent partie des combattants et s'affrontent en même temps....Du coup Philippe Auguste trouvera que finalement son idée n'était pas si bonne que ça et déclinera l'offre !!









Combattant impétueux, sur de sa force avec une tendance à sous estimer le danger, lui faisant prendre des risques inconsidérés. Sa fougue a déjà failli lui coûter la vie lors d'un tournoi ou il s'est précipité sans haubert contre Guillaume le Maréchal (connu comme le meilleur chevalier du monde !!), pas très raisonnable il faut bien avouer, mais caractéristique du personnage qui n'aimait pas les jeux.


Les Chroniqueurs Arabes eux mêmes relèveront également ce manque de prudence du personnage, qu'ils considèrent eux comme de l'inconscience plus que du courage, je sais pas si ceux qui sont tombés sous ses coups auraient été d'accord avec cette fumeuse théorie ??

Ce qui par contre surprend dans le personnage de Richard c'est que contrairement à tous les chevaliers de son temps il n'aime pas les Tournois, pratique fort peu la chasse, sauf lorsqu'il s'ennuie !!! on peu donc avancer qu'il goûtait fort peu les sports de loisirs, l'homme a le goût du risque et ne prend plaisir que dans les vrais conflits....un accro de l'Adrénaline !!!!!!

C'est un violent, colérique et fougueux, on peut ajouter qu'il est vindicatif, cruel, voir sanguinaire, dénué de toute pitié au combat !!! Bref un mal embouché qui tartine à tout va !!! la baston et le fracas des batailles c'est son credo !!







Sa générosité et ses largesses sont célébrées, du moins par ceux qui en profitent, ce qui fait dire à un Roger de Howden " qu'il donnait plus en un mois que tous ses prédécesseurs en un an ", un Aubri des Trois Fontaines ajoute " qu'il était aussi prodigue dans ses dons que rigoureux dans ses coups ".

Son sens de l'honneur est admiré même chez ses adversaires, pour peu que ceux ci soient de noblesse, car son sens de l'honneur s'arrête aux limites de sa classe !!

Quand il prend Nottingham, il épargne les chevaliers mais fait pendre tous les sergents !! et lorsqu'il se saisit de Saint Jean d'Acre, il laisse la vie aux musulmans de haut rang, mais fait décapiter froidement la valetaille .. 3000 personne au bas mot !!! Quand aux largesses proverbiales, elles se font bien entendu aux dépens du peuple impitoyablement pressuré







Pour terminer Richard est une brute, mais une brute cultivée !! il maîtrise fort bien le latin, il est éloquent confiant dans le pouvoir de sa parole et de sa dialectique !

Les chroniqueurs Arabes en font la remarque et les chefs Musulmans se méfient de ce beau parleur.

Le Cistercien Ralph de Coggeshall témoigne de sa passion pour le chant, il écrit lui même des chansons, il ne subsiste que deux de ses poésies, nous ne pouvons donc pas dire s'il fut un grand poète !!

Mais peut être cela aura au  moins l'avantage d'humaniser ce personnage guerrier, Roi d'Angleterre, qui n'a pas habité dans son pays plus de six mois!!!



Nota:Quand à sa prétendue homosexualité, son plus récent biographe, John Gillingham, écrit je cite: Nous n'en savons tout simplement rien !!!!..il rappelle qu'il a été accusé de s'en prendre plutôt aux femmes pendant ses campagnes.


PS: je vous conseille le livre de Georges Minois sur le personnage, dans lequel j'ai puisé pour brosser rapidement le portrait de Richard Coeur de Lion M de V

jeudi 26 avril 2018

Rouen et la Guerre de Cent Ans



Période de grandes difficultés, la ville est touchée par toute une série de fléaux, plus ou moins liés à cette guerre qui devait durer cent seize ans, notamment les épidémies qui après la peste noire de 1348-1349 continuent à affecter sa population pendant plus d'un siècle.







Les grandes campagnes conduites par Edouard III entre 1340 et 1360 ainsi que les chevauchées entreprises après la reprise des hostilités en 1369 n'ont pas touché Rouen..


La ville est trop bien défendue et Edouard III se contente de longer la Seine, les Anglais n'ont pas le temps lors de leurs raids d'assiéger des villes aussi bien défendue, il ne tentera pas plus d'investir dans l'Eure une ville comme Evreux (voir article).

Il en ira toujours ainsi, car le but du Roi d'Angleterre n'était en aucune façon la conquête de la France, il n'en avait pas les moyens, il en sera ainsi jusqu'au début du XV siècle ou après 1419 la ville prise par Henri V, sera occupée et Rouen subira trente ans d'occupation Anglaise.







Rouen est surtout affectée par les effets indirects qui suivront la défaite de Poitiers en 1356, les troupes Anglo-Navarraises ou celles de routiers des Grandes compagnies, qui s'emparent de châteaux sur la Seine pour s'y loger et pouvoir Hiverner.


En exemple Rolleboise en Amont et Moulineaux en Aval qui bloquaient le fleuve, paralysant ainsi tout le trafic fluvial vers Rouen, plus d'avitaillement et plus de commerce..!!!!

C'est bien sur insupportable pour les Marchands Rouennais comme pour la population. Ainsi les milices de la deuxième plus grande ville de France, sous la conduite de leur maire Jacques Le Lieur, participeront activement à la lutte contre ces bandes, ils seront présent aux côtés de Bertrand Du Guesclin lors de la bataille de Cocherel en 1364 (voir article)

Le principal souci c'est que les opérations militaires ont chassés les populations des campagnes environnante, hommes, femmes, enfants et vieillards se  sont réfugiés dans la seule ville close de la région, on y voit donc affluer une foule de ruraux sans travail ni ressources.

Les corporations de métiers urbains les refusent puisqu'ils sont réservés aux habitants de la cité, la question devient si délicate que le maire Jacques Le Lieur en 1355 oblige certains métiers  comme ceux des boulangers et des Bouchers à accepter des réfugiés dans leurs corporations








En 1373, Charles V le sage, pour remédier au chômage et à la misère d'artisans drapiers réfugiés à Rouen, crée pour eux une draperie foraine, celle ci était sensée ne durer que quelques années !!!. En fait en 1378 une ordonnance royale sera formulée, qui va la réglementer et lui donner une existence légale.

La dernière décennie du XIV siècle correspond à une période de relative tranquillité, les trêves  se succédant les unes aux autres, le commerce reprend entre la ville et les marchés commerciaux d'Angleterre et de Flandres notamment.

C'était le calme avant la tempête, en 1415, Henri V d'Angleterre reprend la lutte contre la France, la guerre que se livrent Armagnacs et Bourguignons dans le pays et la folie du roi de France, lui en offre l'opportunité

Il revendique la Normandie comme son bien ! qu'il réclame au nom de ses ancêtres Plantagenêt. Après la prise de Harfleur et son écrasante victoire d'Azincourt il commence la conquête systématique de la Normandie, en 1418 il prend Louviers et Pont de l'Arche ! puis le 29 juillet de cette même année met le siège devant Rouen!!!









Début Décembre la famine est telle que les autorités de la cité, la mort dans l'âme et ne voyant aucun secours venir, mettre hors les murs les bouches inutiles.

En l'occurrence celles venues se réfugier dans la ville dès la reprise des hostilités!!, probablement les femmes, enfants et vieillards. Henri V va les laisser crever dans les fossés de la cité, ce qui lui vaut l'excommunication et l'anathème du haut des murs de la ville par le Chanoine Dolivet, ce dont se moque Henri V, comme de sa première paire de chausse !!! hormis bien sur l'insulte faite à sa royale personne.

Le Roi d'Angleterre ne peut tenter un assaut la ville est fort bien défendue ses canons sont nombreux et fort bien manoeuvrés, la famine est sa seule option, il ne risque rien et Charles VI le fou ainsi que ses Oncles ne bougerons pas.

Janvier 1419, Rouen ne voyant aucun secours venir du royaume doit se résoudre à négocier, mais Henri V veut une reddition sans conditions, ce que ne peut accepter la ville !! les négociations vont se poursuivre sur plusieurs jours!

Un acte de reddition régulier et authentique sera finalement signé grâce à l'intervention salutaire de l'Archevêque de Canterbury il fut signé le 13 Janvier 1419 et la ville se rendit le 19 !!








Les conditions de cette reddition étaient particulièrement dure, je vous laisse juger: Une rançon de 300 000 écus d'or, payable en un seul mois !! puis la livraison de quatre vingt otages ( 20 chevaliers ou écuyers et 60 Bourgeois), qui devaient être entretenus et nourris par la ville.

Puis l'abandon de toutes les armes, chevaux, armures et munitions, il obligeait la ville à lui céder des parcelles de terres pour y construire un château. Henri V en échange  permettait à tous ceux qui voudraient devenir ses sujets de conserver leurs biens, meubles et héritages.

Trente ans plus tard Charles VII faisait son entrée dans sa bonne ville de Rouen, les notables avaient remis les clefs à Jean de Dunois Bâtard d'Orléans qui les présenta au Roi en disant:

Sire! " voici vos Bourgeois de Rouen qui vous supplient de leur pardonner d'avoir attendu si longtemps pour se remettre  en votre obéissance, mais ils vivaient sous la contrainte des Anglais vos ennemis. Il faut se souvenir aussi de tout ce qu'ils ont souffert jadis en défendant leur ville " !! Oui répondit le Roi, ils sont tout excusés; je suis content d'eux !!

PS: ceci est un bref hommage à ma ville dont je garde tant de merveilleux souvenirs de mes jeunes et insouciantes années M de V

mardi 24 avril 2018

N° 150) Le Brave La Hire par Armand de Solignac 1826-1890

L'auteur, Armand de Solignac, met en scène La Hire seigneur de Vignolles, contant lui même son histoire, " légende ou roman ", l'affaire est cependant fort bien contée, donnant à notre brave compagnon de Jeanne d'Arc, un Parrain pour le moins prestigieux ..???

Plantons le décor: Ou il est dit que le grand Connétable Bertrand Du Guesclin était sur le point de passer de vie à trépas, dans son camp, au milieu des compagnies qu'il avait menées devant Château Neuf Randon, courant sus aux Anglois comme il avait fait toute sa vie!!

Il avait autour de lui le Maréchal de Sancerre, Olivier de Clisson et Olivier de Mauny, tous officiers expérimentés qui secondaient sa vaillance!! La mort dans l'âme ils le virent affronter sans effroi l'approche inévitable de son trépas.


Or donc dans un moutier voisin vivait un vieux Cordelier, qu'autrefois Bertrand avait connu à la cour du dévot Charles V le Sage, il pria ses gens qu'on le fit venir afin qu'il reçoive sa confession, un écuyer fut envoyé quérir le religieux qui vivait en contrée reculée!! Quoique l'on fut dans une région aux chemins constamment impraticables, le moine aussitôt se mit en route, passant une partie de la nuit chevauchant derrière le messager qui lui servait de guide.









Quand vers le matin, traversant un pont au dessus d'un torrent, le serviteur de Dieu entendit comme une voix plaintive se mêlant aux murmures de l'eau. Descendant de sa monture, que vint tenir l'écuyer, il découvrit dans un grand manteau de drap fourré, un enfant, lequel chétif et pâle n'avait pas plus de deux ou trois ans!!!

Il reposait ainsi, soigneusement enveloppé sur un lit de feuilles sèches et une longue épée à ses côtés était posée, bien sur en ces temps de troubles de telles trouvailles n'étaient pas rares !!!

Quelque Seigneur forcé de fuir ? ou encore une Dame poursuivie par de redoutables vengeances ? se voyaient forcés d'abandonner à la pitié des bonnes âmes de pauvres orphelins que leurs ennemis avaient intérêt à faire périr.

Le cordelier ramassa l'enfant, le posant tout enveloppé sur sa haquenée, lui faisant un coussin de sa robe de bure et reprit sa route avec son écuyer vers le camp Français. Au camp autour de notre Bertrand expirant, tous les capitaines à genoux étaient présents

Notre cordelier remettant l'enfant aux mains d'un page, s'avança vers le lit afin d'administrer à Bertrand les sacrements et le réconfort de son église










Une fois son ministère accompli le cordelier reprend l'enfant des mains du page et se tournant vers le breton lui dit: Seigneur Bertrand, à mon tour j'ai une bénédiction à vous demander, celle du modèle des preux, sur la tête de cet enfant que la divine providence a mis sur mes pas ! C'est à n'en pas douter le fils d'un homme de guerre si j'en crois cette épée qui reposait à ses côtés!!

Bénissez le Seigneur et qu'un peu des grandes vertus militaires dont vous avez donné l'exemple puisse passer de vous à ce pauvre orphelin

A ces paroles Bertrand se redressa sur sa couche et prenant l'enfant des mains du cordelier l'examina avec curiosité, puis se fit présenter l'épée, considérant avec gravité les armoiries sur son pommeau gravées.

Tirant le moine par sa bure, le breton lui dit vivement " avez vous trouvé près de l'enfant quelque Vélin ou parchemin indiquant son nom ??? " Aucun répondit le cordelier. le regard du Connétable allait sans cesse de l'enfant aux armoiries et des armoiries de l'épée à l'enfant.









Bertrand s'écria " c'est bien cela ", ce sont ses traits " pauvre enfant " dit il d'une voix émue !!. Je te bénis que Dieu te soit en aide, ton père était un de mes braves compagnons d'Espagne et ta mère une brune fille de Dax !! Je te reconnais à leur air et à cette vaillante épée qui porte leur blason.

Que cette épée t'accompagne vers la gloire, car ton nom est " De Vignolles " hélas mes amis que sont ils devenus?


Ainsi parlait La Hire un soir au campement, devisant avec Jeanne la pucelle, Poton de Xaintrailles, Jean de Dunois et Villandrado autour de quelques cruchons d'Hypocras pour passer la soirée !!!

PS: et qui suis je moi pauvre " copiste " pour contesté un La Hire devant si noble assemblée, toute légende a un fond de vérité, je laisse à de plus doctes que moi le soin de vérifier !....mais l'histoire me plait et je désire ainsi la garder M de






lundi 23 avril 2018

Le Temple, Organisation, Domaines et biens

L'épopée des Blancs manteaux se déroule à partir de cet idéal de croisades et ce tout au long des deux siècles de présence chrétienne en Orient, l'ordre créé en 1118 ou 1119, sera dissous en 1312 par le pape Clément V (voir article).

En quelques années, le Temple devient fabuleusement riche, recevant de partout donations, héritages, revenus, églises, places fortes et fiefs, terres, moulins, forêts, vignes, bétail et bénéfices en tout genre, sans compter les exemptions fiscales !

Avant 1150, les templiers sont en Normandie, Saintonge, Bretagne, Languedoc, Poitou, puis avec le mariage d'Aliénor et de Henri II Plantagenêt, ils seront introduit en Albion.

L'Europe Templière se divise en neuf provinces, France, Portugal, Castille et Léon, Aragon, Majorque, Italie, Pouille et Sicile, Allemagne, Angleterre et Irlande, ils sont même présents jusqu'en Hongrie, Moravie et Bohème!

Un réseau de Commanderies est créé pour gérer ces biens innombrables. A la fin du XIII siècle, Mathieu Paris parle de neuf mille commanderies et la Chronique de Flandres avance elle le chiffre de dix mille cinq cent !! Cela semble énorme, mais si on ajoute leurs possessions en Orient c'est plausible !!!. Cela demande peut être l'étude de médiévistes plus doctes que moi ?????








Partout ils sont exemptés de serment, hommage, tribut, péage, taille ou dîme, ils possèdent en pleine propriété églises, couvents, villages entiers, routes franches, ports et flottes pour le transport des pèlerins et des marchandises vers la terre sainte.


Ils perçoivent redevances et impôts, ils ont droit de haute et basse justice sur leurs terres, ne devant rien ni au temporel, ni au séculier, Rois, cardinaux et évêques, car possédant leur propre clergé ils ne dépendent que du pape !!!


Le corps avait associé ceux qui prient et ceux qui combattent, ils vont désormais s'employer à investir le tiers état . C'est à dire ceux qui travaillent !! Ils vont se mêler  à toutes les activités  économiques d'une cité.

A une époque ou nul ne peut s'établir sans l'accord des corporations ils vont eux concurrencer les métiers, en établissant sous leur propre autorité et sur leurs domaines, des hommes Francs, maçons, charpentiers, couvreurs, bouchers et forgerons !!









Sur leurs terres ils exploitent bien sur les sols, les forêts, élèvent du bétail, font leur vin et revendent les produits de leurs possessions, en ville ils travaillent le fer, le cuir, la laine, louent des immeubles !!! Il n'est pas étonnant que lorsque leur gloire va se ternir après la chute de Saint Jean d'Acre, ils vont susciter une immense jalousie, voir un ressentiment profond chez les nobles, le clergé, les bourgeois des corporations et les paysans  !! Car à quoi sert toute ces richesses si elles ne servent plus pour des croisades....ils étaient moines que diable !!!!!

Mais il y en avait d'autres qui avaient une dent contre eux !!! heu...une dent ??? que dis je ....plutôt une mâchoire !!!! mais c'était une jalousie plus sournoise, feutrée, venant du domaine de la finance et n'agissant que par moyen détournés. Le temple dérangeait ceux qui par le moyen de l'argent tout en prêtant au rois, princes et grands du royaume obtenaient privilèges !!!

Cela va faire beaucoup de monde lorsque le Roi de fer et Nogaret décideront de les faire tomber ( voir article) et croyez moi tout le monde va profiter de l'aubaine ne serais ce que pour ne pas payer les dettes qu'ils avaient envers les blancs manteaux, ou ramasser de juteux morceaux de leur empire commercial !!!

Car enfin l'homme est ainsi fait, quand l'ennemi est à terre et que l'on peut sans risque profiter de sa faiblesse, le dépouiller sans scrupule hein !!!! ce ne sont pas les remords qui étouffent....il n'y a pas de petits profits









Car l'ordre avait ajouté une corde à son arc, en établissant une formidable puissance financière, créant la première banque multinationale du monde !!!

Bien sur ils avaient oubliés que le prêt d'argent est interdit aux ordres religieux !! Mais les Templiers étaient créatifs et entreprenants et vont surpasser dans les métiers de l'argent Juifs, Lombards et Florentins !!!!

Ils compléteront l'effectif de chaque garnison ou commanderies en y adjoignant  des trésoriers et des agents de change, bien sur que ce ne fut pas du goût de tout le monde, il s'ensuit une haine larvée cuite de robin !!

Il faut avouer que cette invention de la lettre de change par le temple est une trouvaille qui n'offre que des avantages, tous les commerçants voyageurs vont l'utiliser tout en maudissant l'ordre de l'avoir inventée avant eux !!

Car le voyageur en partant se contentait de déposer son or à la commanderie la plus proche, on lui remettait en échange un document certifiant le montant, il lui suffisait arrivé à destination d'aller chercher sonnantes et trébuchantes à la commanderie se trouvant au bout de son voyage !! pratique non ????, d'une certaine manière ils avaient inventés le carnet de chèques. Ils faut noter que malgré tous les procès qu'ils ont du subir, jamais leur probité ne fut remise en cause !!!








C'est lorsque Saint Jean d'Acre est tombée, voyant la fine fleur de la chevalerie du Temple mourir, que l'ordre vit courir à ses basques tous les mécontents.

Leur tord fut peut être d'élire un grand maître comme Jacques de Molay qui était plus banquier que templier et ne possédait aucune vision politique de la situation de son ordre !!!

Les rancunes et les jalousies finiront par avoir raison des blancs manteaux, ils avaient pourtant payés un fort tribut en vies humaines en Orient

Ils viendront tous hurler au massacre, Nogaret et Plaisians n'auront eut en fait qu'à souffler sur les braises au final.

Ne jetons pas la pierre au Roi de Fer, il ne fut pas le seul à vouloir qu'ils tombent et loin s'en faut !!!! il suffit pour s'en convaincre de relire le procès du temple, allant de tortures iniques en mensonges éhontés .







PS:la encore c'est mon interprétation de l'histoire, mais pour le Temple leurs bienfaits furent oubliés, ils s'étaient battus jusqu'aux derniers d'entre eux en Orient et ceux restés en Europe vont faire les frais de la vindicte populaire M de V

dimanche 22 avril 2018

Villehardouin chroniqueur, la prise de Constantinople

La quatrième croisade est un des faits les plus curieux de l'histoire du moyen âge, lancée sous l'impulsion du Pape Innocent III, qui va employer toute son énergie à la réussite de son projet et elle avait pour but, comme les précédentes, la conquête de la Terre Sainte !!

Mais voila !!! On ne fait pas toujours ce que l'on veut dans la vie, fut il Pape. Cette entreprise va échapper à la direction pontificale, pour aboutir à la conquête, par ses croisés, d'un Empire chismatique mais chrétien " l'empire de Constantinople ", qui de sa fondation jusqu'à sa chute devait durer plus d'un demi siècle. Comment expliquer cette extraordinaire déviation de la quatrième croisade ???

Geoffroy de Villehardouin, Maréchal de Champagne, personnage important de cette expédition, ayant pris une part active aux préparatifs et à la conduite de cette entreprise a pris soin de nous renseigner !

Il est important de noter que son livre est le premier écrit en langue vulgaire (le Français) et non en Latin c'est le livre qui compte dans notre littérature historique en langue nationale. 

Geoffroy naquit entre 1151 et 1164, appartenant à une famille noble de Champagne, mais il faut bien avouer, en toute honnêteté, que sur sa jeunesse et la plus grande partie de sa vie nous ne savons rien!!








Nous ne savons de lui, que ce qu'il en écrit lui même dans ses chroniques entre 1198 et 1207, ce qui néanmoins suffit à entrevoir la valeur du personnage et son rôle dans cette croisade.

Il prend la croix en même temps que son suzerain, le Comte Thibaut III de Champagne en 1199, ce dernier avec le Comte de Flandres et le Comte de Blois seront les chefs de cette expédition. Six Députés dont Villehardouin, sont chargés de formuler la demande à Venise pour le transport des croisés, Geoffroy semble en être le porte parole et un traité fort avantageux pour les vénitiens fut conclu, c'était un peu une spécialité chez eux de plumer tous les croisés !!!

Jugez plutôt, pour le transport de 33500 hommes et 3500 chevaux ils réclamaient 85000 marcs d'argent et pour tenir à disposition des croisés cinquante galères armées ils réclamaient la moitié des conquêtes et du butin de l'expédition, bon sang  de marchand ne saurait mentir !!







A son retour, son suzerain le Comte Thibaut III, choisi comme chef suprême de la croisade meurt!! Ce fut Boniface de Montferrat qui sera élu pour le remplacer et Geoffroy va puissamment contribuer à son élection.

Selon Villehardouin deux hasards vont détourner la croisade de la terre sainte vers Constantinople ??, suivons donc la logique du chroniqueur.

Premièrement, une fois les troupes réunies à Venise, on constate que les forces en présence ne sont pas assez nombreuses pour payer la somme colossale demandée par Venise. Mais la république avait une proposition toute prête pour que les croisés s'acquittent de cette somme. Les croisés devaient prendre la ville de Zara en Dalmatie, que le roi de Hongrie avait enlevée à la sérénissime république !!!!!







C'était oublier le but sacré de la croisade !! un sacrilège, le roi de Hongrie était chrétien !! Le Pape eut beau fulminer l'excommunication sur les croisés, ce fut en vain.

Zara fut donc prise dans un bel élan financier pour le compte des vénitiens. C'est la que se présente la deuxième circonstance hasardeuse dont parle Geoffroy !, les chefs des croisés vont y rencontrer le jeune Alexis qui vient les supplier de l'aider à rétablir son père Isaac l'Ange, sur le trône de Constantinople.

Nombreux furent les croisés hésitants, plusieurs même partiront pour la terre sainte, mais les chefs et une bonne partie de cette armée seront séduits par l'entreprise et les nombreux profits qu'elle promettait!

Les troupes céderont volontiers à la pression de leurs chefs et aux intrigues de Venise qui s'était fait d'avance reconnaître la moitié des conquêtes ! Allez donc savoir si ce ne sont pas eux qui mirent le jeune Alexis sur le chemin des croisés ??

Or donc foin de croisade! et allons pour le profit et la gloire conquérir Constantinople. Nul plus que Villehardouin n'accueillit avec enthousiasme le projet, puisqu'il dit, je le cite: " Ce fut une merveilleuse aventure ", Constantinople fut donc conquise après de multiples péripéties.







Mais Alexis et son père Isaac l'Ange vont y mourir, après une mise à sac en règle, un empire latin fut fondé, il sera éphémère comme bien nous le savons, sans cohésion et sans force !!

D'un autre côté, les principaux chefs de cette croisade en plus du profit y conquirent de la gloire et de nombreux avantages et ce malgré l'énorme ponction que fera Venise sur cette conquête!!

Notre Villehardouin va s'y tailler une magnifique principauté, ainsi qu'une carrière particulièrement brillante, tant que Boniface de Montferrat vécut ! lui qui avait si puissamment aidé à son élection de chef de cette croisade que l'on pourrait presque nommer vénitienne !!!

Mais Boniface mourut ce qui est le lot de tout le monde et la chronique de Geoffroy villehardouin s'arrête à l'année 1207 , ensuite l'on ne sait rien, ou si peu, sur le reste de la vie de ce chroniqueur qui semble t'il avait les dents longues !!

PS: Bien sur je donne encore une fois mon avis personnel, mais libre à vous d'aller sur La BNF et de vous faire votre propre opinion !!! en consultant les archives de cette très lucrative croisade, du moins pour ceux qui restèrent vivants suffisamment longtemps pour en jouir !! M de V


Nota: C'est le Doge Enrico Dandolo qui détournera la quatrième croisade, pour le plus grand profit de Venise vers Zara et Constantinople et son neveu Marco Sanudo participera à cette expédition pour son plus grand profit !!

vendredi 20 avril 2018

Egoïste et Mercantile Venise

Au début du XV siècle, Venise est parvenue à son point extrême de prospérité, sa victoire sur Gênes (voir article), lui a permis de récupérer ce qu'elle avait momentanément perdue, il semblait donc que devait s'ouvrir pour elle un avenir rayonnant.

L'affaire qui nous occupe puise son origine à la fin du XIII siècle, quand des peuplades de Turcs Osmanlis, quittant les hauts plateaux d'Arménie, convoitent les riches terres d'occident.

Au fur et à mesure de leurs progressions ces tribus gagnent en audace, leurs hordes finissant par glisser le long de la mer de Marmara, pour qu'au final ils ne soient plus séparés de l'Europe et de Constantinople que par les Dardanelles !

Ce mouvement qui poussait ces peuplades vers l'occident n'inspirait que peu de craintes aux contemporains, allant même jusqu'à puiser des mercenaires dans leurs rangs, faire des échanges et commercer avec eux











Venise ne se sentait nullement menacée, l'idée d'une intervention ne fut même pas envisagée par son gouvernement, car cela ne touchait ni son négoce ni ses colonies.

Mais voila ! il est deux facteurs qui de toute époque, même bien dissimulés, ne sont jamais bien loin. Alors fin XIV siècle, quand la sérénissime voit que sa vieille ennemie, Gênes, négocier avec les Osmanlis elle se hâte de les devancer, afin de lui arracher les marchés et conclut avec les Turcs en 1382 et 1390 des traités d'amitié.

Bien sur il ne s'agissait que de négoce et de privilèges commerciaux, que la république se faisait concéder par le Sultan Bajazet ou Bayesid, surnommé par ses hommes Yildirim ( la foudre ou l'éclair), rien de grave hein, peu de choses en somme!!

Alors quand les Turcs vont imposer leur domination à bon nombre de petits souverains latins, la chrétienté va s'émouvoir et une croisade va s'organiser!! Venise ne va pas s'associer à cette ligue de la chrétienté, tout juste daignera t'elle envoyer une petite flotte pour protéger Constantinople....ce qui semble évident puisqu'elle y avait des comptoirs, tout bon commerçant protège son négoce.









Puis en 1396 ce fut la déroute de ce qui fut nommé la dernière croisade !!! les croisés et Jean sans peur vont se faire tailler en pièce à Nicopolis (voir article), rare seront les survivants, exception faites de quelques Chevaliers de haute noblesse les autres furent exécutés, Bajazet ne fait pas dans la demi mesure !!!!

Venise ne voyant que le bénéfice immédiat, profite de l'événement pour resserrer ses liens d'amitié avec le Sultan, bon sang ne saurait mentir !!

On peut lancer l'idée que si la république avait été moins égoïste et mercantile eut elle trouvé avantage à s'allier avec les croisés, une défaite des Ormanlis aurait pu sauver l'empire Grec !!

Mais revenons au tout début du XV siècle, en 1402, une armée Mongol conduite par Tamerlan, va offrir un répit à la chrétienté, ils se jettent sur les Turcs, les mettent en déroute et font prisonnier Bajazet . Ses fils vont se disputer la succession, l'aîné Soliman accorde à Venise tous les privilèges, afin de s'assurer l'appui de sa flotte. Dommage en l'an 1413 Muhammad réussi à se débarrasser de ses  frères et prend le pouvoir sous le nom de Muhammad I c'est un chef ambitieux, résolu et implacable !!









Le réveil va être pénible pour la sérénissime, en mai 1416, sans aucune déclaration de guerre, ni le moindre prétexte justifiant cet acte, les Turcs attaquent une escadre vénitienne dans le détroit de Gallipoli.

La surprise est de taille et le combat sera rude ! mais se termine par la défaite des Turcs qui perdront 14 vaisseaux!

Ce qui semble incompréhensible c'est que Venise ne pousse pas son avantage, elle va même traiter et payer pour rétablir la paix avec les Turcs ?????

Pas de chance cela ne fait que renforcer l'idée que ce font les Osmandis de ces " flageolantes brebis vénitiennes ", expression utilisée dans l'entourage du Sultan !!!! En 1430 les Turcs prennent Salonique négociants et habitants vénitiens furent massacrés, Venise n'ayant pu obtenir de soutient des chrétiens ( et pour cause !!!), va traiter et payer à nouveau









Puis 20 ans vont passer pendant lesquelles les Turcs auront à se défendre contre les Hongrois, qui furent vaincus par deux fois, a Varna en 1444 et à Kossovo en 1448. Ils seront eux même durement frappés par Skanderberg, Prince d'Albanie, faisant même chanceler leur puissance

ce moment Muhammad II monte sur le trône du Sultan, dès ses premiers actes on comprit que les Turcs allaient prendre leur revanche.

Les vaisseaux Turcs recommencèrent à pourchasser les navires vénitiens, puis Muhammad fait construire des forteresses sur le Bosphore. Alors Venise prend peur! si les Turcs s'emparaient de Constantinople que subsisterait il de la domination vénitienne en Grèce et en Asie Mineure








PS: et Constantinople tomba !!!....M de V

jeudi 19 avril 2018

La Pitoyable fin de Louis XI

Depuis cette seconde attaque dont il s'était remis moins bien que la précédante (voir article) et la visite affligeante qu'il fit à son fils au château d'Amboise, notre universelle araigne ne quittait plus guère son donjon du Plessis les Tours !!

Cette enveloppe chétive et maladive, bourrée de remords de regrets et de doutes, qui l'assaillaient sans répit. Prisonnier volontaire tant de son esprit que des murs dont il s'entourait, entretenant autour de sa personne une surveillance dont la rigueur frisait le ridicule!!!

Nous savons par Philippe de Commynes que ce roi était un être craintif, voir peureux selon les situations ! Dans les derniers temps de son règne, ce trait de caractère s'aggravait, il ne devait pas être simple de vivre dans son entourage dans les derniers mois de sa vie !!

Si des Princes ou gens de hauts lignages venaient le visiter au fond de sa retraite, il envoyait au devant d'eux, au lieu d'avenants pages, quelque officier mal dégrossi, bourru et rustique, nous dirons une sorte d'inquisiteur ! chargé de fouiller au corps et de tâter la robe de ces visiteurs, afin de s'assurer qu'elles ne contenaient nul lame de poignard. Il semble évident de croire que au niveau diplomatique l'ambiance devait s'en trouver largement refroidie !!!









La visite des Ambassadeurs Flamands, venus pour la ratification du Traité d'Arras, l'avait mis mal à l'aise et inquiété à l'excès, les historiens nous montrent ce grand monarque, pénétré de cette peur qui rend frileux, le visage collé au vitrage grillagé de sa chambre.

Toujours aux aguets, tremblant et tressaillant au moindre bruit et n'osant faire baisser les chaines du pont levis, ou ne le faisant qu'en de rares occasions.

Il pouvait aussi envoyer selon l'humeur du moment, Tristan l'ermite, pendre quelque manant, qui aurait eu la malencontreuse idée de s'attarder le long des fossés du château, toujours cette peur de l'espion ou de l'assassin ! La terreur de la mort qu'il voyait approcher à grands pas, n'arrangeait rien, et loin de le rendre meilleur excitait davantage sa cruauté !!









Le monarque se mettait souvent à genoux pour prier, il était confit en dévotions, pour que Dieu écarte de ses pensées l'image même de la mort, avec cette angoisse d'avoir été un tout aux commandes de la France, pour n'être bientôt plus rien !!

S'il baisait souvent les reliques des saints, c'était pour demander un miracle pour sa santé, tout en ne faisant rien pour le mériter au demeurant!

Il fit venir de Calabre, Saint François de Paule, mais c'était pour mieux se traîner lamentablement à ses pieds, en le suppliant de prolonger sa vie, il faisait feu de tout bois dans l'espoir d'échapper à son inéluctable fin, ce combat que personne ne peut gagner fut il le plus grand monarque du moment !

Peu de temps après les fiançailles du Dauphin, à peine sorti de ses maillots et enfances, avec Marguerite d'Autriche célébrées à Amboise, louis fut frappé d'une troisième attaque!

Ce devait être la dernière et après plusieurs alternatives entre la crainte et l'espoir, le roi du se résigner à la mort ! Ce mot le faisait trembler, il avait même recommandé aux proches qui entouraient son lit de ne point le prononcer tout haut devant lui, mais de le prévenir par cette péri-phrase " Parlez peu ", lorsqu'ils verraient s'approcher l'instant fatal !










Mais voila il était entouré de ces hommes grossiers, frustres, dont il s'était fait la seule compagnie, de ces rustiques mal dégrossis, bourgeois âpres aux gains, pour qui les sentiments ne pouvaient que ressembler aux tintements de sonnantes et trébuchantes monnaies !

Nos rustiques compères loin de le ménager, l'avertiront brutalement " n'ayez plus d'espérance, car surement c'en est fait de vous " et ses hommes sans conscience vont l'engager prestement à penser à son âme .

Le roi sentait qu'il luttait vainement, contre la grande faucheuse l'ombre s'en étendait sur son lit, il la voyait de ses yeux, la vie lui échappait.

Mais en quittant ce monde il voulait comme tout moribond s'assurer de l'autre, Louis reçu donc les sacrements et peu de temps après il expira, sans faire hélas couler le moindre ruisseau de larmes vers ce lit ou il repose !!

Cette mort fut le signal de scènes odieuses, tous nos rustiques bourgeois dont il s'était entouré, abandonnant le corps du roi moribond coururent au pillage ! comme s'ils eussent voulu prouver, qu'un prince quel qu'il fut, s'attache moins les hommes par ses largesses que par l'estime qu'il a su leur inspirer !





J'aime l'hommage de Paul Murray Kendall, dans sa biographie de Louis XI: je cite, il eut l'audace de préférer la ruse à la force et il eut la grâce de mettre en pratique un sens de l'humour qui fit de lui un étranger dans son époque. Quoiqu'il ait transformé un grand royaume et laissé à la postérité un brillante leçon de politique, peut être n'est il pas plus important, par ce qu'il fit que par ce qu'il fut...! une des personnalités les plus extraordinaires de tous les temps.






PS: Louis laissait une France agrandie par la Bourgogne, la Franche Comté, l'Anjou, le Maine, la Provence, l'Artois et le Roussillon, tous par ses efforts réunis à la couronne, les frontières de la France de Louis XI, se rapprochent sensiblement de nos frontières actuelles. Je sais que selon les théories à la mode chez les médiévistes, Louis XI n'est pas un roi du Moyen âge, les uns se reportant à la chute de Constantinople et les autres à la découverte des Amériques par Christophe Colomb ! mais c'est mon blog d'abord !! et pour moi ce monarque est le dernier roi de cette époque M de V