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vendredi 27 janvier 2023

Une Vision de périgueux sous le Roy Louis XI

Or donc, il faut bien avouer que la guerre de cent ans (1337-1453) avait tout dévasté, nombre de châteaux sont rasés, routiers, écorcheurs et soldats de tous bords ont pillé la Dordogne !. Autour des villes murées, le plat pays est désolé on n'y trouve plus que bêtes des bois

Vingt cinq ans après Castillon, qui sonnait le glas de l'armée de l'Anglois, la plupart des terres autour de Périgueux, ne sont que déserts de friches. A l'intérieur du rempart d'enceinte de la ville, bon nombre de murs sont lézardés, les charpentes disjointes et les toitures effondrées !

Si avant la guerre, la commune cloture renfermait plus de 1500 Bourgeois, à l'avénement de Louis XI on n'en compte plus que 366, je n'ose même pas vous parler du pauvre Manant de citadin, qui faute de moyens crevait la faim !

Lorsque prend fin cette période guerrière de 116 ans, entrecoupée de Trêves et de Traités, les contours de la cité de Périgueux montrent une haute muraille crénelée, dessinant un fer à cheval fermé par le cours de la rivière. A qui vient de l'extérieur, le Bourg montre fièrement ses douze portes et ses trente et une tours. Dans le corset bien serré de ses murs, quel dédale de ruelles, venelles et cafourches (carrefour) !!!





Quel fouillis de maisons et d'ateliers de commerçants, s'entassant sous le regard de la sentinelle du Guet qui veille au sommet du clocher de Saint Front. Si étroites sont les rues que notre guetteur ne voit que toits pentus et jardinets enclos de murs !

La Bourgeoisie y constitue le monde des marchands, dans cette couche de la société se recrute les Consuls (adjoints du Maire), quand au Maire, ce sera un Bourgeois ou un représentant de la petite Noblesse régionale. Un Forton de Saint Astier, Seigneur des Bories, sera élu plus de 10 fois au cours de sa vie

Les Consuls sont au nombre de neuf et pouvant aller jusqu'à douze, élus pour un an à l'Hostel de Ville, ils le sont par les Consuls sortants, ces notables éliront le nouveau Maire, pour une durée d'un an comme les Consuls

Dépendants de l'hostel de ville, on trouve les petits officiers de Police. Ils sont 4 Sergents, plus un Géolier et le Bourreau, vêtus de chausses violettes, et la cotte mi parti de Pers (bleu foncé), et de violet. Le maire dispose également d'une Milice municipale. En ce qui concerne la justice, Périgueux dispose d'un Juge et d'un Procureur






L'indépendance d'esprit de nos Bourgeois de Périgueux se retrouve jusque dans leurs vies professionnelles. Car on a beau consulter les archives, pas une seule fois on trouve la mention d'une quelconque Corporation ou Guilde de Métier ???

Tisserands, marchands Drapiers, Merciers, Teinturiers et Foulons, restent des artisans libres. Il en va de même pour les Savetiers, Bouchers, Chapeliers etc...Ils ne sont même pas, ormis les Bouchers, regroupés par rues, comme c'était le cas pour Sarlat par exemple, ou l'on trouvait métiers et guilde regroupés par secteurs

Les paysans qui venaient au marché hebdomadaire, vendre leurs produits pouvaient se procurer tout ce dont ils avaient besoin, outillage bêches, pelles, pioches, soc de charrue chez le Fèvre, puis vêtements, souliers, sabots et chapeaux sur l'étal des artisans

Ils trouvaient nombre de tavernes et auberges ou boire le clairet et l'hypocras, voir même s'ils avaient fait de bonnes ventes, entrer chez le pastissier, rue Eguillerie pour acheter des oublis ! ou encore faire une repue à l'auberge, mais c'était plus cher !








Il y avait trois foires annuelles, celle de la Saint Mémoire, de la Saint Front et de la Mi-Carême, peuplant ruelles, places et cafouches d'étals de marchands attirants à grand cris le chaland et le curieux, dans le même temps cela remplissait aussi la prison de malandrins, tire laine et vide goussets !!

Dans les archives est noté la présence de quelques Barbiers Chirurgiens et un ou deux médecins. En 1480, le Sénéchal donne chasse à ceux qui prétendent soigner les malades, sans être détenteur d'une licence ou d'un doctorat en médecine des Universités. Cela tombait bien, la plus réputée et la moins éloignée était celle de Montpellier, ou étudiera, à quelques années de la, François Rabelais

Il existait aussi, bien sûr des barbiers qui rasaient taillaient barbes et cheveux, ne s'occupant ni des saignées, des dents, des furoncles et kystes, et autres joyeusetés, réservées aux chirurgiens et médecins. Tout un chacun allant chez l'Apothicaire chercher remède sur ordonnance de ce dernier...mais c'était pas donné !









De ces citadins, quelles sont les conditions de vie, que gagnent ils ?. Le Sénéchal touche du Roy 300 livres par an (environ 3600 euros mensuel), Juge et Receveur Royal 100 livres par an ( environ 1220 euros mensuel).

Pour le manant, simple Manouvrier, il est payé à la journée par la ville et gagne deux Sols (ou sous) par jour, alors qu'un ouvrier qualifié, charpentier ou couvreur, touche deux Sols et demi par jours. 

Si l'on tient compte des dimanches et des jours chomés pour les fêtes religieuses, il reste bon an mal an, 280 jours ouvrables. Ce qui fait que le manouvrier touche 28 Livres par an (environ 341,72 euros mensuel), et l'ouvrier qualifié 35 Livres par an (environ 427,15 euros mensuel)...c'est peu !!!

Le loyer annuel va de 4 à 30 Sols (ou sous) en fonction du logement, pour la cité la moyenne se situait autour des 14 Sols, soit environ 102,52 euros à l'année. Espérons que le Manouvrier trouvait à se loger pour 4 Sols !...sinon il ne lui restait pas grand chose pour manger, encore fallait il se chauffer et s'éclairer mordious !









Un repas dans une taverne ou une auberge se paie 8 Deniers (environ 4,88 euros), car peu de gens dans les cités mangeaient chez eux, faute de place ils n'avaient pas de cuisine, c'était soit le marchand d'oublis soit la taverne. Une charette de bois de chauffage coûte 8 deniers soit le prix d'un repas à la taverne !

Pour l'éclairage la bougie de cire, luxe des gros bourgeois vaut 3 Sols et 8 Deniers à la Livre, soit 26,85 euros le lot d'une livre de bougies, la Chandelle de Suif, qui vous empuantis la maison coûte en revanche moins cher, 12 Deniers la Livre soit 7,30 euros la livre de chandelles

PS: La ville est pauvre mais la bourgeoisie est riche à tel point que grace à leur Or ils passeront de la Bourgeoisie à la Noblesse, épousant des filles de Nobles du Périgord ruinés par la guerre de cent ans...on nommait cela la Savonnette à Vilains....M de V

Nota: ce n'est que 22 ans après Castillon, en 1475, au traité de Picquigny que Louis XI signa le seul document qui mettait fin à la guerre de cent ans !!!!

mercredi 25 janvier 2023

Le Cursus Scolaire Médiéval

Le Médiéviste Jacques Verger, spécialisé dans le domaine de l'Université au Moyen âge nous dit, je cite : L'histoire des Universités ne peut pas se faire sans référence à l'ensemble de l'histoire de la période considérée!. Elle commence par une question, pourquoi et comment dans ce monde, encore mal connu, des écoles du XII siècle, sont nées les Universités proprement dites ??

En ce XII siècle des écoles Laïques ne subsistaient qu'en Italie, des écoles privées, mal connues, Rome, Ravenne, Bologne, Pavie etc.. On y enseignait avec les sept arts libéraux, des élément d'art Notarial, de Droit pratique. A Salerne, aux marges du monde Arabe, une active école de Médecine s'était développée dès la fin du X siècle

Partout ailleurs, les écoles étaient entièrement aux mains de l'église. Pas une école qui ne fut rattachée à un grand établissement religieux, Monastère, Abbaye, Cathédrale ou Collégiale. Ces écoles étaient d'abord destinées aux Oblats des monastères et aux jeunes Clercs qui formeraient plus tard le Clergé. il faut bien avouer que ces écoles étaient de niveau médiocre, ne dispensant qu'un enseignement élémentaire, apprendre son livre de corne, un peu de lecture, de l'écriture et quelques bases de mathématiques, ( voir article sur le sujet)








Pendant le XII siècle le programme des écoles était encore celui qu'Alcuin ( voir Article ),avait assigné aux écoles Carolingiennes. C'est à dire les sept Arts Libéraux, répartis comme suit, Le Trivium : grammaire, dialectique, rhétorique, puis le Quadrivium : mathématiques, géométrie, musique et astronomie ( voir article )

La Théologie en était le couronnement dans chaque matière, le rapport à Dieu était abordé dans tous les domaines de l'instruction, sorte d'endoctrinement martelé par des maîtres qui bien souvent avaient la main lourde ! ( voir article )

Cependant c'est au long de ce XII siècle que se fera la révolution communale ( voir article ), les cités vont petit à petit s'émanciper de la tutelle des nobles et des ecclésiastiques qui régissaient leurs vies. Les villes vont créer de nouvelles conditions de vie et le rapprochement de tant de gens, d'origine diverse, offraient des possibilités inouïes d'enrichissement matériel, intellectuel et spirituel 

Il est clair que la naissance des Universités est indissociable de la renaissance de ces villes et cités de ce milieu du Moyen âge  !!!









La ville c'était la liberté, par opposition à la campagne. Dès qu'elles atteignaient une certaine importance, soit par la force, mais plus souvent par négociations et compromis, obtenaient une certaine autonomie, avec des garanties Juridiques, Fiscales et Militaires !

Imaginez l'influence de ce mouvement communal ( voir article ). A tel point que la multiplication des écoles dans les cités allait poser, bientôt, des problêmes d'organisation. C'est de cette remise en cause des institutions scolaires que devait sortir dans les premières années du XIII siècle l'Université de Paris

Malheureusement le recrutement des Escoliers ne va pas s'intégrer au reste de la société Urbaine. Il en résulte entre Escoliers et Bourgeois une tension permanente, provoquant des conflits violents dans les cités ( voir article ). Maîtres et Estudiants comprirent vite qu'il était de leur intérêt de rester dans le giron de l'église pour echapper à la police urbaine et à la justice du Roy. Ils ne s'opposeront pas aux autorités ecclésiastiques de définir l'étudiant comme un Clerc, en cas de problème ce dernier ne relevait que d'un tribunal ecclésiastique !..bien pratique pour ces étudiants turbulents, bagarreurs, en bref des fauteurs de troubles









A
l'intérieur de cette réalité fondamentale qu'était l'Université, des subdivisions sont apparues au cours du XIII siècle, les Facultés et les Nations !. Les facultés supérieures de Théologie en Droit Canonique et Civil, celle de Médecine, et la faculté préparatoire des Arts ou l'on enseignait les 7 arts Libéraux du Trivium et du Quadrivium. On ne pouvait en général entrer dans les études supérieures sans avoir été reçu Maître es Arts de la faculté préparatoire, diplome que l'on obtenait aproximativement autour de l'âge de 21 ans !

Les Nations, l'autre subdivision importante de l'Université, avaient un aspect plus corporatif, au sein de chaque Nation on trouvait une organisation d'entraide et de défense mutuelle des Maîtres et des Estudiants, correspondant au désir naturel de gens de même origine. on trouvait à Paris, la nation France, au sens médiéval, regroupant les étudiants de France et du Midi, d'Italie et d'Espagne, puis la nation Normande, la nation Picarde et pour finir la nation Angloise !  

Sortant de la faculté préparatoire " Maître Es Arts " l'Estudiant entrait en faculté supérieure, l'évolution au sein de celle ci était sanctionnée par des grades. On redevenait d'abord Estudiant, puis Bachelier pour obtenir la Licence et enfin devenir Docteur








Le
Doctorat suivait la Licence le jour de son intronisation, le nouveau promu, recevait du Chancelier de la Faculté concernée, barette, anneau d'Or et livres. Mais il devait offrir à tous ceux qui assistaient à la cérémonie un fastueux banquet accompagné de divertissements et de cadeaux pour les Maîtres et Docteurs de la faculté !!!

Dispendieux final que ce Doctorat, qui vous asséchait l'escarcelle !!. Cela revenait fort cher, à tel point que beaucoup de Doctorants étaient obligés de s'endetter !!!

Pour cela beaucoup d'estudiants impécunieux, qui ne se destinaient pas à l'enseignement renonçaient au Doctorat et se contentaient de la Licence. Si l'on fait, grace aux archives, et au convertisseur de monnaies de l'ancien régime sur mon ordinateur....le coût de la Licence et du Doctorat atteint le montant allucinant de 28 343, 42 Euros Putentrailles!!!!!

PS: plus tard, à la Renaissance, un François Rabelais pratiquera la Médecine à Lyon avec seulement sa Licence, il retournera quelques années plus tard à Montpellier pour présenter son Doctorat, c'était toujours aussi douloureux pour l'escarcelle ...M de V



vendredi 6 janvier 2023

La Reliure au Moyen Age

A partir du VII siècle ( haut moyen âge), une famille Franque prend en main le destin de l'Europe après les grandes invasions. Pépin le Bref, puis son fils Charlemagne, couronné Empereur en l'an 800, vont afin d'établir leur pouvoir, après le passage des hordes d'envahisseurs, s'appuyer sur les ecclésiastiques et la Papauté et entretenir avec l'église des relations étroites !

Les Monastères et Abbayes à la tête desquels ils nomment parents et conseillers deviennent les principaux relais administratifs du territoire. La religion sert de base à l'unification des populations peuplant leurs états. L'adoption d'une écriture commune à tous " la minuscule Caroline ", de l'empire Carolingien, ainsi qu'une large ouverture des apprentissages de la lecture, l'écriture et le calcul, permet aux Clercs religieux et Laïcs d'élever le niveau d'instruction

Le livre " Carolingien " est au carrefour des courants artistiques traversant l'Europe du VI à la fin du VIII siècle. C'est un Codex, composé de plusieurs feuillets de parchemins pliés, nommés cahiers, ils sont cousus ensemble et protégés par une couverture. Cette présentation des textes constitue une véritable révolution par rapport au rouleau parchemin nommé " Volumen " qui imposait une lecture continue !








Le Codex permet d'accéder à n'importe quel chapitre de manière directe. Comme l'indique Alcuin dans une lettre aux Evêques, lui qui fut le premier Prof de l'éducation Médiévale....(et non point Nationale), je cite : " il faut coudre ensemble et couvrir les cahiers des manuscrits, afin d'éviter qu'ils ne soient perdus ou dispersés par les lecteurs ! "

Au IX siècle les Abbayes ont leurs propres Relieurs ou utilisent des Relieurs itinérants et la plupart de ces reliures sont en cuir. Par exemple: en 774, Charlemagne, offre une forêt à l'Abbaye de Saint Denis, et surtout les cerfs et chevreuils qui y vivent, de manière que les moines disposent des peaux nécessaires pour couvrir les codex de leur bibliothèque 

Le codex carolingien est un ensemble de cahiers de parchemins cousus à l'aide de ficelles de Chanvre ou de lanières de peau, selon un système qui s'appuie sur le plat de la reliure, composé de planchettes de chêne appelées " ais ", l'ensemble constitue un bloc compact et massif que l'on recouvre d'une peau épaisse de daim, cerf ou chevreuil. La réalisation d'un manuscrit de type carolingien est le plus souvent localisée au sein d'un scriptorium monastique ou épiscopal









On y trouve une équipe de copistes, d'enlumineurs et de relieurs intinérants ou pas, Clercs et Laïcs, qui sous la houlette d'un chef d'équipe produisent des textes sacrés ou des écrits de l'Antiquité classique, produisant les bases nécessaires à l'enseignement, ainsi que le matériel indispensable aux intellectuels pour leur propre réflexion

On trouve également, déjà, des manuscrits d'apparat offrant sur des reliures une débauche d'orfèvrerie, d'incrustations de pierreries, d'émaux, de perles et d'ivoires. Ce sont le plus souvent des manuscrits bibliques et liturgiques dont le contenu se couvre aussi d'un fastueux décor ou se mêlent l'or, l'argent et la pourpre, exemple : l'évangéliaire de Charlemagne que l'on peux voir au musée de Saulieu

L'écriture va évoluer au fil des siècles, passant de la Caroline, à la Gothique et à l'écriture Vernaculaire, l'Or et l'Argent employés dans les écrits et dans les décors d'enluminures sont préalablement broyés en poudre que l'on mélange à de la Gomme Arabique. Paris deviendra au XIII siècle la référence en matière de production de manuscrits, surtout dans le domaine de l'illustration, au point que Dante associe dans sa divine Comédie le nom de Paris à l'Art d'enluminer









Si jusqu'au milieu du XV siècle Paris reste la capitale renommée du livre et de l'enluminure de codex de luxe, la reliure va quand à elle évoluer. La Montagne Sainte Geneviève, son Université, ses facultés et Collèges demandent toujours plus d'écrits. Que les cahiers soient cousus autour de nerfs de boeufs, ou de lanières de cuirs, ou qu'ils soient reliés au final avec du cuir de mouton, de truie, d'âne, de cerf, de daim ou de chevreuil importe peu ...seul le contenu est dévoré par des centaines d'estudiants !!!

Le livre " codex " est devenu l'outil, l'auxiliaire indispensable du travail Universitaire. Les livres se sont multipliés en Occident dès le XIII siècle et les Universités en Europe sont responsables de cet essor, les livres sont devenus des objets courants de format maniable et fabriqués à moindre frais, par la suppression des enluminures et la multiplication des abréviations !!! 

Pour permettre la diffusion rapide des livres en dehors des Monastères et des scriptoria des églises Cathédrales, sans que se dégradât la qualité des textes, quelques " Stationari ", (éditeurs plus que libraires), agréés par l'Université, se procuraient un " exemplar ", sur un sujet en usage dans une faculté ou un collège, ceci afin de l'étudier en détail avant de le mettre en circulation pour les estudiants ...!!!!









Après l'examen par une commission de " Docteurs " de l'Université notre " Exemplar " était divisé et remis en " cahiers " pour une plus grande circulation. Lorsqu'un Maître ou un Estudiant désirait se procurer un texte de cet " Exemplar ", il louait le cahier à un tarif fixé par l'Université, puis en faisait transcrire le texte par un " Copiste " avant de le rendre. C'est la qu'il fallait se méfier de ce petit Démon farceur de Titivillus !!!!!

Comme chaque exemplar était fait de cahiers séparés  " peciae ", plusieurs copistes pouvaient travailler sur le même exemplar simultanément, vu que chacun n'utilisait qu'une " pecia " à la fois, ainsi se diffusaient en de nombreuses copies, reliées de bric et de broc, les textes, mais toutes faites sur un original impeccable des principaux textes ...du moins en principe !!  


Nota: en France la première presse est installée au collège de la Sorbonne en 1470, le premier livre imprimé est un ouvrage en latin destiné aux professeurs et estudiants de la Sorbonne. Près de 150 villes Européennes vont produire avant 1501 leurs premiers livres imprimés, nommés " incunables "







PS
: Mais il y avait le Démon Titivillus, employé par Satan, afin de relever ou de parsemer d'erreurs le travail des Copistes et ce en vue de les collecter pour les ramener à son patron. la première référence à ce personnage se trouve dans le " Tractatus penitentia " vers 1285. C'est un fourbe ce petit Démon !! de Titivillus, qui, s'il ne trouve pas de fautes ou d'erreurs d'un codex, va en soupoudrer les écrits putentrailles !

Mais notre Titivillus est aussi nommé comme le " Démon Patron des Copistes ", puisqu'il offre à ces derniers une excuse facile pour les erreurs sur mots et syllabes parsemant les manuscrits recopiés....Wouais je sais qu'il vient souvent sur le Blog du nain Pffffffff 

Selon la traduction de nos copains d'Albion, de l'autre côté d'la Manche en face, il est perçu comme " le pôv diable, qui doit chaque jour, apporter à son Maître un millier de sacs pleins d'erreurs dans les syllabes et les motsM de V