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mercredi 17 mai 2017

Dante Alighieri ou la société au XIII et XIV siècle

Dante le grand poète italien est né à Florence en 1265; il fut exilé pour avoir pris part aux luttes intestines de sa patrie et mourut à Ravenne en 1321. La vie de Dante a été tant de fois écrite depuis Boccace, Vilani et Benvenoto da Imola jusqu'à nos jours, que l'on ne peut que répéter ce que savent tous ceux qui se sont un peu occupé de ce grand poète.

Son vrai nom était Durante dont Dante est une abréviation, il rappelle en se glorifiant, l'origine noble de ses ancêtres. Dante était encore dans l'enfance lorsqu'il perdit son père, vers cette époque une circonstance fortuite fit naître en lui la passion si connue, qui eut tant d'influence sur sa vie entière. Nous emprunterons ici le récit détaillé que fit de cet instant Boccace.







C'était le 1er mai, jour ou, selon la coutume, Folco Portinari, homme en grande estime parmi ses concitoyens, avait rassemblé chez lui ses amis avec leurs enfants. Dante alors âgé de neuf ans seulement, était du nombre de ces jeunes hôtes

De cette joyeuse troupe enfantine faisait partie la fille de Folco,dont le nom était Bice (Béatrice), elle avait à peine atteint sa huitième année. C'était  une charmante et gracieuse enfant avec de séduisantes manières.

Ses beaux traits respiraient la douceur et ses paroles annonçaient en elle des pensées au dessus de ce que semblait comporter son âge. Si aimable était cette enfant, si modeste dans sa contenance, que plusieurs la regardaient comme un ange.

Tout enfant qu'était Dante, cette image se grava soudain si avant dans son coeur, que de ce jour jusqu'à la fin de sa vie, jamais elle ne s'en effaça. Mais Dante en cet âge tendre devint l'esclave dévoué de l'amour. le progrès des années ne fit qu'accroître sa flamme. A peine Béatrice avait elle accompli sa vingt cinquième année qu'elle mourut en juin 1290.







A son départ Dante ressenti une affliction si profonde, si poignante, il versa tant et de si amères larmes, que ses amis crurent qu'elles n'auraient d'autre terme que la mort seule, et que rien ne pourrait le consoler.

Cet événement que nous conte Boccace, contribua peut être à développer en lui le fond de mélancolie qu'il semble avoir apporté en naissant. Quoi qu'il en soit, jamais béatrice ne sorti de sa mémoire, il la célébra dans ses premiers vers pleins d'amour et de douleurs, et l'immortalisa dans le poème" la vita nuova " devenu immortel monument de sa propre gloire.

Brunetto Latini renommé pour ses deux ouvrages, le Tesoro et le Tesoretto, fut son premier guide dans l'étude des lettres et de la philosophie. Ce fut à ce maître qui ne cessa jamais de lui être cher, qu'il dut la connaissance des poètes anciens, objet pour lui d'une admiration presque religieuse.
Il dut aussi beaucoup à l'amitié de Guido Cavalcanti. Le goût de la peinture et de la musique le lia également avec Giotto, et avec Oderici da Gubbio, qui fut célèbre pour ses miniatures et avec Casella, celui qui en son temps mit en chant plusieurs de ses propres canzoni.







La science ne l'attira pas moins que les arts et les lettres. Il visita dans sa jeunesse les Universités de Bologne et de padoue, peut être dans son exil celle de Crémone et de Naples.

Ce dont on est vraiment sur c'est qu'il fut dans celle de Paris ou il s'appliqua particulièrement en ces lieux à l'étude de la théologie.

On a dit que jeune encore il entra dans l'ordre des frères mineurs, et qu'il le quitta avant d'avoir fait sa profession. Mais ce fait n'étant rapporté après recherche que par un seul biographe  ( Francesco da Buti ) nous semble plus que douteux. Pressé par ses amis de se marier, il épousa Gemma de la famille des Donati, si l'on en croit Boccace, (que d'autres contredisent sur ce point), le caractère fâcheux de cette femme rendit cette union peu heureuse.Allez savoir !! Toujours est il qu'il eut d'elle cinq fils et une fille nommée Béatrice.







Sa fille prit le voile dans le couvent Della Uliva de Ravenne, trois de ses fils moururent jeunes. Pierre l'aîné acquis quelque réputation comme légiste, et écrivit comme son frère Jacopo un commentaire sur la divine comédie.

En ces temps troubles et agités que ceux ou vivait Dante, il lui était impossible de ne pas prendre part aux affaires publiques. Né d'une famille Guelfe il combattit à Campaldino contre les Gibelins, auxquels il s'unit lorsqu'il fut proscrit par les Guelfe. On le retrouve également dans la guerre contre les Pisans.






Distingué par sa prudence et sa fermeté on le consultait avec empressement dans les conjectures importantes. Suivant quelque uns de ses biographes, il fut quatorze fois envoyé comme ambassadeur près de différents princes. Son chef d'oeuvre qui est le monument le plus important de la littérature Italienne c'est la Divine Comédie en trois cantiques, l'Enfer, le Purgatoire, le paradis. Cette oeuvre peint merveilleusement l'état de la société et de l'esprit humain du XIII au XIV siècle, elle vint résumer tout le moyen âge avant qu'il ne s'enfonçât dans les abîmes des temps écoulés M de V









                                                    Vous qui entrez ici, abandonnez tout espoir !!!