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jeudi 23 septembre 2021

Origine et Progression du Mal Noir de 1347

En cet an de grâce 1347 l'épidémie avait fait son apparition dans la horde du Khan de Kiptchack, il assiégeait la colonie Génoise de Caffa, un port de Crimée sur la Mer Noire. Pour démoraliser et affaiblir la résistance de ses adversaires, le Khan eut l'idée délirante de faire envoyer par ses Perrières, à l'intérieur de la cité portuaire, les cadavres de ses pestiférés !!!!

Que voilà une bonne âme charitable, qui sait partager avec l'ennemi ses problèmes de vie courante !!!!. Bref quand on est dans l'Bren autant faire profiter les autres afin que l'on soit logé tous à la même enseigne mordious !

Le Khan réalisait la un fort dangereux transfert d'éléments de contagion qui allait très rapidement ravager tout l'Occident. En dépit des précautions prises par les assiégés qui rejetaient aussitôt à la mer ces projectiles insolites la maladie allait s'insinuer dans les navires du port en partance vers la Méditerranée

Cette Peste Noire , nommée ainsi en raison des taches de couleur sombres dont elle marbrait le corps de ceux qui en étaient atteints, va d'abord débarquer à Constantinople puis en Grèce. Dès octobre 1347, en empruntant les voies du trafic maritime elle arrive à Venise, Messine et Gênes. ( voir aussi l'article 38 du Blog sur la peste noire) 








De ces trois grandes places du commerce au Moyen âge elle allait fuser durant les semaines qui vont suivre à la vitesse du cheminement des marchands. De Venise elle glisse vers Padoue et la plaine du Pô, cependant qu'au Nord elle se dirige vers l'Autriche, la Hongrie et la Bavière !!

De Messine en empruntant les vaisseaux de commerce, la contagion débarque aux Baléares et dans les ports Espagnols d'Alméria, Valence et Barcelone !

De Gênes le Mal Noir se répand en Toscane puis en Lombardie, puis passe en Suisse par les cols des Alpes, pour continuer par la coulée du Rhin vers Strasbourg et Cologne !

Mais c'est de Sicile, par la Sardaigne et la Corse que le flux arriva à Marseille en suivant la côte Provençale, pour rayonner aussitôt dans toute la France de l'époque. Mais elle progressait aussi en venant d'Espagne, utilisant les passages des Pyrénées et débarquer en Gascogne !

Ce fut dès lors, par les vieilles routes des foires et des pélerinages un hallucinant déferlement de morts vivants !








A Noël 1347: Aix en Provence
Janvier 1348: Avignon et Arles
Février, Mars: Montpellier, Béziers, Narbonne, Carcassonne
Avril, Mai: Toulouse, Montauban et l'Auvergne
Juin: Lyon
Juillet, Août: Bordeaux, le Poitou et la Bourgogne

Ce n'est qu'à la fin Août 1348 que l'on commence à signaler le Mal Noir dans certaines localités de la région Parisienne, et à l'Automne la Bretagne et la Normandie furent à leur tour contaminées

Dans les deux derniers mois de 1348 la contagion était dans Paris et quelques semaines plus tard la Picardie et la Flandre furent touchées. Pendant que ce fléau s'étendait sur l'ensemble du royaume de France il avait également trouvé son chemin vers l'Angleterre et l'Allemagne dès le début 1349, pour passer en Ecosse et dans les pays Scandinaves l'année suivante !! 

Foudroyant et implacable, le Mal Noir, avait en deux ans submergé la totalité du monde Occidental. Or donc, merci à l'autre bouseux de Khan du fin fond du trou du cul du monde !!!!!!!!!  









La maladie s'installait pour quelques semaines ou quelques mois selon les endroits et la densité de population, la mort frappait à un rythme accéléré. Selon les chroniqueurs contemporains de cette époque il mourut en Paris entre 500 et 800 personnes par jour pendant le pic de l'épidémie !!!!!

La population du royaume de France au XIV siècle était avant le mal Noir, et selon l'étude du recensement des feux effectué sous Philippe VI premier des Valois est évaluée à environ 16 millions d'âmes !!

Après la Peste noire et après étude des sources parvenues jusqu'à nous, certains médiévistes avancent le chiffre hallucinant de 9 millions de morts !!! 




PS: Le nain y voudrait pas gâcher vôtre joie hein !!!....mais vous pouvez aller vous rhabiller avec le score de petit joueur du Covid (humour) ...Pis si vous croisez l'Khan pas la peine de le féliciter d'ma part hein M de V

mardi 21 septembre 2021

l'Assassinat du frère du Roy

En ce temps il advint en la ville de Paris la plus doloreuse et piteuse adventure qui fut advenue au Royaume de France. le Pays allait en souffrir, divisant ça et là, les uns contre les autres, Nobles, Bourgeois et Manants. A tel point que ce royaume fut désolé et appauvris pour longtemps !!!

La cause en fut la mort par assassinement de Louis Duc d'Orléans, frère unique du Roy de France, Charles VI le Bien Aimé. Voyons ce que nous dit la Chronique d'Enguerrand de monstrelet, contemporain de ces faits qui devaient se transformer en une véritable guerre civile !!

Ou il est dit qu'un nommé Thomas Courtheuse, qui estoit de son état, Varlet de la Maison du Roy, tout en étant parti prenant de cette tentative d'assassinement, vint parler faussement au Duc d'Orléans qui se trouvoit chez la Royne en son hostel proche de la rue Barbette

Or donc ce sournois personnage dit à louis que le Roy lui mandait de venir par devers lui sans délai. Le Duc, en petit équipage, juste deux escuyers et six varlets portant torches devant et derrière le groupe, se hâtait pour répondre à ce faux appel de son frère le Roy !!

C'est au niveau de la porte Barbette, par cette nuit fort sombre, qu'attendaient au coin d'une maison 18 Vaunéants pour l'occire !!!!





Ils se ruèrent sur lui en huchant à gueule bec " A mort, a mort ", un coup de hache coupa une main du Duc, Louis se mit à crier " je suis le Duc d'Orléans ", ce à quoi répondirent nos sicaires par " c'est justement vous qu'on attendait ", puis sous le nombre il fut retourné, renversé et frappé de si terrible manière, que de sa teste toute fendue la cervelle se répandit sur la chaussée de cette ruelle. Le Duc d'Orléans mourut ainsi de façon fort pitoyable !!!!

Hormis un escuyer qui mourut avec lui en essayant de lui faire un rempart de son corps, ses gens de maisons vont fuir sous le nombre en criant " au meurtre au meurtre "

Nos sicaires vont fuir aussi mais en protégeant leur retraite. Un de la bande avait à l'aide d'une torche boûté le feu à une maison, pour faire diversion, ils partirent en criant " au feu " à pleins poumons, tout en semant des broquettes de fer, au cas ou ils seraient poursuivis par le guet à cheval !

Une partie de ces assassins allèrent à l'hostel d'Artois, ou se trouvait leur maître, le Duc de Bourgogne Jean sans Peur, celui qui leur avoit commandé cette meurtrerie !!!, comme il l'avoua publiquement un peu plus tard !!!. Une fois conté leur méfait ils allèrent se mettre en sureté



 


Le principal auteur de ce crime avait pour nom Raoulet d'Anquetouville, ce dernier avait un grief particulier envers le Duc d'Orléans, qui lui avait fait perdre son estat au conseil général des Aides, perdre pécunes donne des idées de vengeance !!

Notre Raoulet avait comme complices les frères Guillaume et Thomas Courtheuse, Jean de la Motte et quatorze autres Pendarts de même farine. Ce meurtre avait eût lieu le mercredi dans la nuit, mais ce ne fut que le vendredi, au conseil restreint du Roy, que fut donné l'ordre au Prévôt Royal de fouiller les maisons du Roy et des autres Princes et d'interroger serviteurs et varlets !!!

Le Duc de Bourgogne étant membre du dit conseil s'alarma fort à entendre cette consigne et il eut soudain des craintes. N'y tenant plus il prend à part Louis de Sicile et son Oncle le Duc de Berry et leur conte par le menu cet assassinat exécuté sur son ordre par Raoulet d'Anquetouville et ses sbires !

Il ne manque pas de culot le Jean sans Peur, il dénonce ses comparses !!!. Par le fait, Louis de Sicile et le Duc de Berry restent sans voix devant cet aveu criminel du Duc de Bourgogne !!! car il avait commandité un meurtre sur une personne royale et qui de plus était son propre cousin germain !!! 









Autant vous dire que la nouvelle se répandit comme une traînée de poudre !!. Cependant, le samedi, Jean sans peur, toute honte bue, se rendit au conseil pour siéger comme à son habitude. il se fit refouler poliment mais avec fermeté et on lui ferma la porte au nez !!!

Le Duc de Bourgogne eut grande émotion et inquiètude, il s'en retourna alors à l'hostel d'Artois ou fébrilement il prépara son départ, ceci afin de n'être point pris au corps suite à l'enquète du Prévôt. Il monta à cheval avec juste six hommes de sa maison, et passa rapidement par la porte Saint Denis

Il se rendit à Bapaume pour y dormir, afin le lendemain de partir à francs étriers vers la cité de lille en Flandres. Ainsi firent de même Raoulet d'Anquetouville et sa bande de pendarts !!!

Nota:Enguerrand de Monstrelet est issu d'une famille Noble de Picardie il naquit au XIV siècle et mourut en 1453. Il suivi probablement " les guerres " dans la compagnie du Comte de Saint Pol. En 1346 on le trouve Bailli du Chapitre de la ville de Cambrai, puis en 1444 il devient Prévôt de la même cité pour le Duc de Bourgogne. Sa chronique va de 1400 à 1444, elle fait comme une suite à celle de Jehan Froissart, mais sans les talents de conteur de ce dernier !




PS: l'assassinat du Duc d'Orléans frère du Roy de France fut la cause de la querelle des Armagnacs et des Bourguignons et dont l'Anglois fit ses choux gras !!!!....M de V

mardi 14 septembre 2021

La Quinzaine des Jacques

Or donc c'est en Paris que se répand, autour du 20 mai 1358, la rumeur que la veille à Saint leu d'Esserant, près de Creil, un fort parti de paysans s'est opposé à un groupe d'hommes d'armes !!!. Quatre chevaliers et cinq écuyers sont ars sur le terrain, parmi lesquels on trouve le neveu du maréchal de Normandie....voila qui allait contribuer à envenimer les choses mordious

L'origine de la querelle nous est inconnue, sans doute les " Gentilhommes " attaqués commandaient ils une de ces nombreuses escouades qui enrôlaient et réquisitionnaient pour leur approvisionnement ??. Bref ils détroussaient à la ronde tout ceux qui leurs tombaient sous la main

Il semble qu'il faille écarter la préméditation de la part des paysans, mais plutôt qu'ils étaient mécontents de se faire plumer à nouveau, enclins à regimber le ton va monter !, moqués par la soldatesque cela ne pouvait finir qu'en jus d'boudin





Alors comme l'autorisait les Ordonnances Royales, en cas d'exigences abusives, on fit sonner les cloches appelant de ce fait les Bourgs champestres avoisinants à la rescousse !!. Le résultat dépassa l'espérance du simple renfort. Mais voila il y avait de la viande froide au sol et nos vainqueurs se mirent à craindre de prochaines et terribles représailles !!!

Le seul moyen de se préserver était de provoquer un ralliement rapide à leur cause, il n'y avait pas besoin de pousser bien fort la charrue, car attisé par des années d'inquiétudes et de rancune le mouvement allait se propager à la vitesse d'un incendie !

Dans la campagne autour de Creil les cloches vont sonner à la volée, de la vallée de l'Oise à celle du Thérain et de la Brêche !!. Alors " sans aultre conseil, sans armeures, n'ayant que bastons ferrez et coustiauls " les jacques se mettent en marche. Rapide comme un orage d'été la révolte forme bientôt un long cortège de 5 à 6000 paysans, qui ressemble à un énorme serpent en colère venant de se faire marcher sur la queue !





Certes d'indéniables atrocités furent commises par nos paysans, les chroniqueurs de tous bords s'accordent à les dénoncer. Les narrations et les nombreuses lettres de rémission fourmillent de détails affreux ou pittoresques. Citons pour l'exemple un fait conté par Jehan Froissart. Ou un chevalier occis fut embroché et tourné au feu, rôti comme goret, sous les yeux de sa femme et de ses enfants, puis qui fut donné de force à manger à ces derniers, après que la dame ait été de nombreuses fois esforcée et violée !!!

La rapidité avec laquelle avait enflé ce soulévement, né d'une rixe locale, prouve qu'à un mouvement populaire d'une telle unanimité venait se greffer des raisons bien plus profondes !

Usés par la Peste (voir article 38), étrillés par la guerre et ses séquelles, les campagnes avaient un mode d'existence qui explique leur désespoir, plus de troupeaux dans les pâtures et plus de cultures ni de moissons,les paysans se câchaient

Les incessants passages de bandes armées, qu'elles soient de France ou d'Angleterre, après la trêve de Bordeaux étaient passés du simple brigandage à l'écumage en règle!. Bref le Pégu devait se débrouiller tout seul !!!





Ces bandes agissaient en toute quiétude car les autorités qui eussent pu s'opposer à ces ravages étaient occupées à des soucis qu'ils jugeaient bien plus importants. Alors de Capitaines Anglois en rupture de guerre franche, en hommes d'Armes Navarrais, ou de chevaliers de toutes provenances ils taillaient et retaillaient dans un corps exsangue, paysans et villageois dépouillés subissaient le harcellement de tous les étendarts !!!!

Les Maisons Fortes nombreuses de ces campagnes servaient de repaire d'hiver à ces bandes de malfaisants, d'ou ils déclenchaient des coups de main lucratif pour s'approvisionner. mais la brusque irritationque Jacques bonhomme éprouvait devant de telles actions n'était rien à côté de la permanente colère de nos paysans contre les nobles, auxquels ils reprochaient de ne point remplir ce devoir de protection que leur imposait la tradition de chevalerie !!!!. L'insurrection provoquée par les dépradations des Soudoyers en chômage illustre à merveille le divorce entre Noblesse et Paysans !

Bref nos Pégus en avaient ras l'joufflu de ces fers vêtus toujours vaincus m'enfin !!!!!!





Car à l'inverse des Seigneurs Anglais qui traitaient en compagnons ceux à la tête desquels ils ont obtenu la grande Charte, nos Français n'avaient que mépris pour la piétaille qu'ils affublaient du doux nom de " Merdaille ", les bousculant, les renversant, voir meme les tuant à la bataille pour aller plus vite à la mêlée et à la mort finissant ainsi le nez dans la fange

Mais après Poitiers (voir articles 19,20,21), le peuple qui souffre oublie de pleurer les vaillants morts à l'Ecluse ( voir article 13), à Courtrai ( voir article 271), Crécy (voir articles 15 et 16), on préfère s'indigner contre les fuyards et ceux qui se sont rendus !!!

Car non seulement ils avaient payés les équipements de ces seigneurs rutilants, mais il fallait encore pour certains payer rançon pour les faire revenir, afin de continuer de se faire plumer !!!!....la soupe était cuite et la marmite débordait !!!

PS: bien sur ils vont le payer cher nos pôv Pégus, ils ne seront même pas aidés par la bourgeoisie qui ne fera que les utiliser lors de leur révolution manquée du XIV siècle...bon c'est la vision du nain pis c'est tout M de V

jeudi 2 septembre 2021

Des Matines de Bruges à Courtrai

Nous sommes à l'aube du XIV siècle en l'an 1300 et le Roy de Fer venait de confier le gouvernement de la Flandre à l'oncle de la Reine. On ne peut pas dire que ce choix fut judicieux !!, car Jacques de Châtillon était un personnage violent et brutal, bref un sanguin d'esprit borné imbu de son rang et de sa noblesse

Il va tomber très rapidement sous l'influence de la Noblesse Flamande et d'une partie notable de la Haute Bourgeoisie. Ces classes dirigeantes ayant été confortées dans leurs privilèges par Philippe IV le Bel formaient en Flandre un parti prêt à collaborer avec l'envahisseur Français

Mais il n'en allait pas de même pour les masses populaires, la marmite était pleine et la soupe bouillait !!. L'hostilité du peuple à l'égard des possédants, déjà vive, allait s'accentuer à présent que leurs exploiteurs, forts de l'appui de l'occupant, faisaient peser sur eux une oppression encore plus forte !!!

A la haine le peuple va ajouter le mépris, et gratifier ces partisans Flamands du Roy de France d'un sobriquet jugé par eux infamant " Leliaerts " signifiant " Fleurdelisés " en français !!! ......Ben oui quoi !!! y a pas que l'Anglois qui joueras les envahisseurs au XIV siècle, les Français y faisaient pas mieux, faut pas croire hein !!!!!





Nos braves citadins de Bruges vont se trouver un chef, c'était un pauvre Artisan Tisserand, qui selon la chronique " n'avait jamais possédé dix livres vaillant dans son escarcelle ". Il se nommait Peter de Koninck, portant la soixantaine, petit, malingre et borgne selon Villani. Mais nôtre bonhomme brûlait d'une haine féroce envers les riches et l'envahisseur !

Dans des discours enflammés, dignes d'un prêcheur de la religion, il exortait le peuple à se soulever en masse pour régler leurs comptes aux " Fleurdelisés ", les Leliaerts !!. Ces derniers pris d'une sainte pétoche adressent leurs plaintes aux autorités françaises, notre bon Châtillon qui ne faisait jamais dans la dentelle fait marcher sur Bruges un corps d'armée de cinq cent chevaliers. Ce qui nous fait même en comptant à l'économie (comme un Banquier Lombard), au bas mot 2500 hommes !!!!

Pendant ce temps la, les " Communs ", de Bruges, font leurs petites affaires et tombent à bras raccourcis sur les riches, on en massacre une partie et pour faire bonne mesure on colle le reste en prison !!. Peter de Koninck devient alors l'un des principaux dirigeants de cette cité passée aux mains du peuple !





Bien sur à l'arrivée du Châtillon et de ses troupes, auxquels s'ajoutaient des " fleurdelisés " ayant réussit à se soustraire à la vindicte populaire, le courage des Brugeois fléchit, et ils ouvrent les portes aux français. Châtillon dans ses oeuvres, loin de calmer la foule décide de priver la commune de ses privilèges, et de faire abattre les murailles de la cité, puis il quitte la ville !!!...aucun discernement ce gros jambon de Châtillon ????

Les français partis Koninck reparaît plus virulent que jamais !!, on arrête la démolition des murailles et le peuple se soulève une fois encore. Le Châtillon revient avec ses troupes, mais il n'a toujours rien compris au problème cet Aliboron!

La ville va se rendre une nouvelle fois mais à la condition que l'on laisse partir, sans les molester, ceux qui étaient impliqués dans l'émeute précédente....ce qui fut accordé !!

Notre Châtillon fait son entrée dans la cité à la nuit tombée avec ses soldats, ce qui remplit de terreur les citadins, de bouches à oreilles les ragots les plus fous circulent. La rumeur dit que le Châtillon dès le lendemain ferait pendre la plupart des Brugeois en place publique !. une nouvelle fois la marmite se met à bouillir !!!





Pendant que nos français s'installent pour la nuit, une agitation fébrile s'empare des faubourgs ouvriers, c'est comme le bourdonnement d'une ruche, on se compte, puis on compte les armes, et enfin l'on envoie des messagers pour récupérer ceux qui venaient de quitter la ville avec armes et bagages et qui n'étaient pas encore bien loin !!

Bientôt on voit accourir de partout des groupes silencieux qui franchissent les remparts à moitié démolis, se répandent tel des ombres dans les rues obscures de cette nuit !. On va commencer par égorger les sentinelles afin d'occuper les portes pour qu'aucun français ne puisse sortir par la. On referme la nasse, tout est prêt pour un joyeux massacre !

Au cri de " Schilt en Vriend " (bouclier et ami), des centaines de torches s'allument et l'on se précipite sur les maisons ou dorment, comme rats en paille, nos français !!. Ceux ci vont chercher le salut dans la fuite mais seront égorgés sur place, comme de nombreux Leliaerts qui subiront le même sort

Aidé ou pas ?, notre Châtillon échappe au massacre et sortira clandestinement de la ville le lendemain. Le Massacre est évalué à 3500 personnes chevaliers, hommes d'armes et sympatisants confondus mordious !!





Personne à Bruges ne doutait que le Roy de France allait faire payer très cher le massacre de ses chevaliers !. Mais ils vont relever le défi et se préparer dans l'enthousiasme à ce retour de bâton français, et tout le pays va se mettre à l'ouvrage pour préparer cette armée !

Le temps pressant on se fabrique avec des branches à peine dégrossies des piques très particulières, avec à l'extrémité une lourde et massive tête de fer se terminant en pointe. Avec son poids elle pouvait aussi servir de massue. Elle fut surnommée " Goden Dag " (bonjour), car pour la faire retomber sur l'ennemi il fallait s'incliner comme pour une révérence

Comme défenses de têtes des bacinets ou à défaut des marmites, des planchettes de bois assemblées et suspendues au cou servaient de boucliers. Des casaques de cuirs bourrées de crin et des cottes épaisses de coton piqué composaient l'armure de ces chevaliers du peuple !!!

C'est ainsi que deux mois plus tard, le 11 juillet 1302 elle rencontra sous les murs de Courtrai l' Ost de la noblesse de France (voir article). Les Tisserands, drapiers et foulons firent la un grand massacre de nos français, heureux ceux qui purent s'échapper car les Flamands ne firent pas de prisonniers. Le Roy de France aura sa revanche le 18 août 1304 à la bataille de Mons en Pévèle !! 


PS: Cela n'a aucun rapport avec l'article mais le nain pousse un coup de gueule à l'intention des TDC ( lire trous du culs ou têtes de cons), qui commentent mes articles en signalant que les images qui me servent de déco ne sont pas de moi !!....bien sur avec 406 articles à ce jour et environ 5 images par article j'utilise Pinterest les gens !!!....Mais le nain ne vend rien !, il ne fait que du partage sur son Blog...seul luxe restant gratuit à notre époque !! M de V