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jeudi 10 février 2022

L'autre Vision du Bourreau Médiéval

Quand bien même !, je sais, j'ai déjà écrit sur le sujet, il me fallait préciser la place qu'occupaient nos seigneurs justiciers, qu'ils soient Grands Ecclésiastiques ou Hauts Barons !, ils distribuaient les peines sous la seule dictée de leur volonté arbitraire. Notre imagination à peine à concevoir jusqu'ou pouvait aller la férocité de leur justice répressive !

On faisait règner, à cette époque, l'autorité par la terreur en multipliant les sévices que l'on pratiquait sur un même condamné, si tant est qu'il fut coupable, et à la moindre petite faute !

L'officiant était donc le bourreau, avec ses aides, l'homme savait pousser fort loin l'art du tourmenteur, et ce, bien sur, à la hauteur de l'imagination des juges des tribunaux. Il connaissait à fond l'anatomie du corps humain, à tel point qu'il aurait pu sans façon donner des leçons aux ignorants médicastres de cette période médiévale qui dura 1000 ans. Je vais essayer de vous brosser un tableau de ce que représentait le personnage !










Inutile de préciser qu'il n'avait rien à voir avec le triste paria, qu'était un bourreau du début du XX siècle, avec sa triste machine à trancher les têtes, qui péniblement arrivait dans l'ombre à escamoter quelques têtes par an, alors que jadis cette vedette des places publiques moissonnait...Ohooo faut pas comparer m'enfin !, Y avait un artiste la !

C'était le Maître des Hautes Oeuvres, le Tourmenteur Juré, un bon catholique citoyen de moeurs irréprochables, vivant seul ou marié, mais avec la fille d'un autre bourreau, cercle très fermé ou ils vivaient entre eux

Sa science était immense et dans certaines grandes cités, comme Paris, il était une sorte de Star du théâtre de rues que l'on venait voir officier. Il pouvait sans souci se vanter d'avoir plusieurs cordes.....à sa potence ( Oups,désolé je m'égare !), bon OK je vais faire gaffe à ce que je dis promis !











Néanmoins le Feu, l'Epée, la Hache, la Fosse, l'Ecartelage, la Roue, le Sac, la Fourche et le Gibet n'avaient point de secret pour lui, il maîtrisait le bougre. Car il savait traîner les corps, les poindre, les Piquer, Echeler, Briser dents et os, mais aussi brûler les yeux, couper poings et pieds, nez, lèvres et oreilles

C'était un artiste de la pendaison, malheur au condamné qui l'insultait en montant à la potence, car il savait au kilo près de qu'elle hauteur il devait le faire choir pour briser ses cervicales ! et s'il désirait plaçer le noeud de façon différente et le faire tomber de plus bas...il dansait un long moment au bout de sa corde !!!Très mauvais plan de la part de l'ingénu qui comptait en l'insultant se venger du bourreau avant que de trépasser, mieux valait en sous main payer pour abréger ses souffrances !









Il pouvait vous coudre dans un sac et vous jeter à l'eau, estrapader, fouetter, marquer, tenailler les corps, puis répandre sur les plaies ainsi faîtes le plomb fondu, l'huile ou la poix brûlante, ou le souffre et la cire mélangés auquels l'on mettait le feu ensuite suivant les directives des juges !

Il savait démenbrer, rompre ou écorcher vif un condamné, voir le faire bouillir ou rôtir finement selon la décision du tribunal, quel luxe dans la pénalité !!. Ainsi le voyageur Médiéval pouvait constater que nul peuple n'approche le Français dans l'art de martyriser les condamnés

Humain à sa manière il pouvait faire preuve d'une certaine galanterie avec les Dames, sauf ordres des juges. Mais il pouvait à l'occasion,lancer un bûche sur sa tête afin de l'assommer pour lui éviter la souffrance des flammes du Bûcher









Selon la loi au Moyen âge on ne pendait pas les femmes, par respect pour la pudeur, mais on faisait bien pire puisqu'en lieu et place elles étaient enterrées vives. La encore, le bourreau dans un geste de pitié pouvait assommer ou écraser le larinhx de la condamnée pour hâter son trépas

Notre Maître des Hautes Oeuvres accompagnait aussi les bannis jusqu'aux limites de la zone de pouvoir des juges dont il dépendait, et en signe d'exclusion leurs fournissait un vigoureux coup de pied de par le cul !

Le Pilori était son théâtre, l'échafaud son trône, on l'y voyait dans toute sa gloire, les exécutions étant annoncées sur toutes les places publiques par des officiers de justice, sommant les habitants d'y assister, ou d'y envoyer, à tout le moins, une personne par foyer !









Il avait l'orgueil de l'importance vitale de son métier, que sa conscience lui inspirait, pour le reste il avait vu et tourmenté tant de gens, que la particuliarité de son métier lui échappait. Mais mille fois plus heureux était l'exécuteur Juré de Paris, auquel le destin, et surtout les juges, accordaient les plus beaux cas à tourmenter. Il voyait à cent lieues à la ronde, les bourreaux et leurs aides, venir dans l'intérêt de leur instruction voir travailler le bourreau de Paris

Ce dernier excellait dans la question préparatoire, comme dans la question préalable, ordinaire ou extraordinaire, il était la pierre angulaire de l'édifice féodal judiciaire. En plus du paiement de son travail en tant qu'exécuteur, il pouvait comme un seigneur lever la taille à sa façon, prenant au marché tout ce que sa main pouvait contenir dans hottes, étals, sacs ou paniers des marchands. contrairement à ce que l'on pourrait croire le Bourreau n'était pas pauvre !!!



PS: Il faut bien avouer, la je vais me faire aimer !, que l'on doit à la religion triomphante du Moyen âge l'importance du Bourreau, elle qui organisait la société selon ses désirs. Si pour une grande part de la société la mort du coupable suffisait, l'église elle demandait le marthyre, l'expiation, la torture...j'entend déjà les chiens hurler à mes chausses M de V