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jeudi 28 septembre 2017

René d'Anjou ou le bon Roi René XV siècle


Né en l'an 1409 au mois de janvier, René était le second fils de Louis II Duc d'Anjou et de Yolande d'Aragon, il ne peut prétendre plus tard à la couronne Ducale n'étant pas le premier né

Sa mère Yolande d'Aragon, aura à cœur de pourvoir son cadet en apanages et titres selon son rang, elle fait donc en sorte que René soit institué comme héritier de son grand Oncle, le Cardinal Duc de Bar.

Il ne restait plus qu'à lui trouver pour le mariage un beau parti !!!

On lui fera épouser en 1420, donc à l'âge de 11 ans, Isabelle de Lorraine, elle a 10 ans. Cette enfant est l'héritière de la couronne ducale de lorraine (1431)

Voila donc René, notre cadet de la famille d'Anjou, qui se retrouve avec deux couronnes ducales, celle de Bar et celle de Lorraine entre l'an 1430 et 1431.

Cela ne veut pas dire pour autant, qu'il n'y aura pas de contestations, ni sans heurts !!! et ce fut le cas pour René d'Anjou !!!






La contestation pour la succession de la Lorraine, vient de Antoine de Vaudémont, partisan du Duc de Bourgogne, il faut bien avouer qu'à cette époque tous les Ducs avaient les dents forts longues !!!!

C'est pendant qu'il s'illustrait dans les campagnes de Jeanne d'Arc qu'il fut capturé en 1430 et resta près de cinq ans prisonnier. Dans cette même année son épouse Isabelle mettait au monde une deuxième fille, nommée Marguerite d'Anjou, prestigieuse destinée que sera la sienne

Cette enfant deviendra reine d'Angleterre et sera l'héroïne de la guerre des deux roses (voir article du blog sur le sujet)

Cela fait désormais trois ans que René est prisonnier, quand il apprend la mort de son frère aîné Louis !!! et voila René devenu Duc d'Anjou et roi de Naples-Sicile

Mais un parent de sa mère, Alphonse d'Aragon lui conteste ce droit à la couronne, or donc en 1438 René par à la conquête de son royaume, malheureusement au bout de 4 ans de lutte il fut vaincu par Alphonse ( d'ou l'expression ha la famille !!!) il conservera le nom de Roi de Sicile, caressant toute sa vie l'espoir de retrouver ses terres Italiennes, d'ou le nom du Bon Roi René d'Anjou.






 De retour en France il exerce une influence considérable sur son beau frère Charles VII qui c'était fiancé en 1413 à Marie d'Anjou, à l'époque le futur roi avait comme le veut la coutume été élevé pendant 4 ans à la cour d'Anjou auprès de René

Durant les trêves de la guerre Franco Anglaise le bon roi René et Charles VII organisent de grands et somptueux tournois, notre Duc d'Anjou  en avait fixé les règles entre 1445 et 1450 dans son traité de la forme et devis d'un tournoy, qu'il dédie à son plus jeune frère Charles.

Ces grandes fêtes chevaleresques, Nancy 1445, Saumur 1446, Dijon 1446, Tarascon 1449, sont racontés par les chroniqueurs, et si l'on prend la peine de lire son traité et les commentaires de ces chroniqueurs il apparaît très vite que ces manifestations s'adressent à une élite.

Ils ne joutent qu'entre eux créant des ordres chevaleresques qui s'opposent dans ces tournois, ou tout est détaillé jusqu'a la moindre pièce d'armure et ou chaque tournoi possède un thème de départ.

Nous sommes dans la partie risible (pour rester courtois ) de cette chevalerie en perte de vitesse qui  ne peut que se gargariser des exploits de leurs ancêtres

Veuf en 1453 il se remarie en 1454 avec la jeune Isabelle de Laval , il termine alors la rédaction des ses deux grandes œuvres allégoriques en prose et en vers: le Mortifiement de vaine plaisance et le livre du cœur d'amour épris 

Après l'avènement de son neveu Louis XI sur le trône de France en 1461, il va perdre ses Duchés de Bar et d'Anjou que le Roi attache à la couronne de France. Il se retire dans son Comté de Provence, le bon roi René meurt à Aix en 1480 

PS: Il est l'exemple type de cette chevalerie de noblesse bouffie d'orgueil qui  ne brillait que dans leurs tournois, lieu ou le simple chevalier n'avait aucune place. Je donne la encore mon avis en fonction des documents lus et issus de la BNF et des livres de nos éminents médiévistes  M de V








Note : Je profite de cet article ou l'on parle de louis XI pour signale une bizarrerie de l'histoire ! Si la bataille de Castillon, en 1453, marque physiquement la fin de la guerre de cent ans,  aucun document ou traité cependant ne fut signé !!

On peut éventuellement l'expliqué par la guerre des deux roses d'Angleterre qui débute cette année la !, ou se distinguera Marguerite la fille du roi René. En fait ce n'est qu'en 1475 par le traité de Picquigny, qui n'est pourtant qu'une simple trêve, mais le seul acte officiel marquant la fin de la guerre de cent ans, terminée 22 ans plus tôt à Castillon !!! . Louis XI par ce traité monnaye également le départ des troupes Anglaises venues à l'appel du Duc de Bourgogne, Charles le Téméraire !!!

mercredi 27 septembre 2017

N° 100) Nicole Oresme 1322 1382

Il naquit vers l'an 1322 dans le diocèse de Bayeux, nos doctes médiévistes pensent qu'il commença ses études universitaires en 1336, soit à l'âge approximatif de 14 ans.

C'est à Paris en 1348 que l'on trouve la trace formelle de son parcours estudiantin, lorsqu'il devient boursier de l'un des plus prestigieux Collège de la Capitale, celui de Navarre.

Le Collège de Navarre fut fondé par la reine de France et de Navarre, Jeanne, épouse du Roi Philippe IV le Bel, a sa mort elle lègue son Hôtel particulier qui devient le siège de cet établissement.

De plus lègue également une part importante de sa fortune personnelle, afin de créer une bourse d'étude pour ses universitaires, à cette époque le collège de Navarre comptait 70 étudiants permanents

Cela peut vous paraître insignifiant ! mais pour l'époque je pense que 70 boursiers représentaient une population importante, même pour Paris qui était la plus grande capitale d'Europe.









Il y reçoit le titre de Docteur en Théologie à la fin de son cycle d'études et en l'an 1356 devient grand Maître du collège de Navarre.

Cette nomination survenant au lendemain de la désastreuse bataille de Poitiers est lourde de conséquences !! Car loin de faire partie des gens favorables au roi de France, Oresme, par ses attaches Normandes et son statut de Navarriste se range parmi les réformateurs

Lesquels réformateurs portent leurs espoirs vers Charles II roi de Navarre et Comte d'Evreux ! mais celui ci ne répondant pas à leurs attentes, les intellectuels en particulier, vont retourner dans le giron du roi Jean II le bon  à son retour de sa prison Anglaise, puis peu de temps après vers son fils Charles V le sage.

Car jean II le bon retourne dans sa prison Anglaise pour y mourir ! il y retourne pour sauver l'honneur de son fils qui venu en France pour plaider sa libération n'est pas revenu à Calais ensuite, manquant à sa parole, l'atitude du Roi peut être contestable ! mais elle reste la décision d'un roi qui était chevalier avant tout.

Cela même au détriment de son royaume, mais comme son père Philippe VI de Valois, l'esprit chevaleresque était en lui, la politique ne jouait qu'un rôle secondaire, dans leur vision du gouvernement de la France.







Il est loisible de penser que Nicole Oresme fait partis de ces intellectuels, il semble même possible de dater son ralliement sur l'année 1361 ou 1362, nous savons quil perd la direction du Collège de Navarre en 1361.

Mais que des 1362 il obtient un canonicat dans la Cathédrale de Rouen ! puis en 1363 devient Chanoine de Notre Dame de Paris, ce qui laisse supposer son changement d'allégeance !!

A la Noël de cette même année il est en Avignon ou il prêche devant le Pape Urbain V, puis en 1364, après le couronnement du Dauphin Charles, qui devient Charles V, il est nommé Doyen de la Cathédrale de Rouen.

Pendant la durée de son décennat, il sera très assidu au Chapitre de son église, sauf pour les années 1370 à 1372 ou il fera de nombreux déplacements, suit à l'achèvement des premières traductions commentées du corpus moral Aristotélicien: l'Ethique, la Politique, l'Economique.

En 1377 il termine son travail sur la somme de philosophie naturelle qu'est son " du Ciel et du Monde " d'Aristote, Charles V fin lettré lui même, le remercie en lui faisant obtenir l'évêché de Lisieux. Il résidera néanmoins toujours à Rouen, c'est la très certainement qu'il mourra le 11 juillet 1382, avant d'être enterré dans la Cathédrale de Lisieux.








Mais Oresme reste avant tout un philosophe et un savant, ses sermons latins eux mêmes, il y donne une exposition du thème de l'écriture qui fait plus appel à la philosophie morale et aux sciences qu'à un commentaire proprement biblique.

A la suite de ses œuvres vinrent des traités de mathématiques et de physique, on y ressent la préoccupation constante de Nicole Oresme de combattre les fausses sciences

Dans son traité des sphères  il expose de façon clair des connaissances cosmologiques que tout homme peut acquérir sans se dévoyer ni se détourner de ses fonctions dans la société.

Si ce livre peut intéresser tout les individus il s'adresse surtout au dirigeants  et en particulier à Charles V dont les penchants pour l'astrologie et les arts divinatoires étaient connus.

Dans son " de moneta " Oresme critique la trop fréquente mutation des monnaies pratiquée par les rois il précise et je le cite: la monnaie n'appartiens pas aux princes mais à la communauté, c'est uniquement pour son bien et avec son accord que le prince peu remuer les espèces, et non pour en tirer un profit propre !!!








Les médiévistes pointent du doigt des erreurs à propos de Nicole Oresme: comme le fait qu'il aurait été précepteur du Dauphin Charles; ou serait l'auteur du songe du vergier ...ainsi qu'un certain nombre d'œuvres latines qui lui sont attribuées et qui leurs paraissent d'une authenticité douteuse.

Il n'en reste pas moins que Nicole Oresme a exercé une influence intellectuelle indéniable, ce grand savant a donné à la langue Française un nouveau statut, en faisant de manière claire une langue philosophique et scientifique.

Très novateur dans ce domaine il ne sera pas suivi avant longtemps, cependant ses œuvres seront plus tard imprimées et son nom reste connu au XVI siècle !!!

Quand a son apport scientifique, on le dit pour certains précurseur de Galilée, pour les autres personnalité plus traditionnelle, il n'en demeure pas moins un grand mathématicien !

Des mathématiques à la langue Française , Nicole Oresme reste un militant pour la clarté de l'expression, contre les fausses sciences et les fables de l'occultisme !!

PS les sources de cet article sont puisées dans le dictionnaire des lettres françaises du moyen âge M de V

samedi 23 septembre 2017

Le Connétable Olivier de Clisson et la campagne de Flandres de 1382

Olivier de Clisson
En 1382, une nouvelle révolte gronde dans les Flandres, ou Philippe Van Artevelde (le fils de jacques), prend la tête de l'insurrection, contre le Comte Louis II de Flandres, Philippe est capitaine souverain de la ville de Gand.

Ce Philippe n'est pas un simple Bourgeois, il est le filleul de Philippa de Hainaut qui le tiendra sur les fonds baptismaux !!! Elle fut reine d'Angleterre, l'épouse d'Edouard III, elle meurt en 1369 à l'âge de 41 ans

A la tête d'une armée de Gantois, il donne une sévère leçon aux Chevaliers du Comte Louis II de Flandres, en mai de l'an 1382 devant Bruges. Il s'empare de la ville et les autres villes de Flandres se soumettent aux Gantois.

Une seule garnison lui résiste, Audenarde ! il fait donc le siège de ses fortifications en juin 1382. Philippe va quitter ce siège pour se porter à la rencontre de l'Ost de France, du roi Charles VI le fou, afin de préparer ses défenses, il rejoint pour ce faire le village de Rozebeke.


En ce mois de novembre il pleut sans discontinuer et un vent glacial vous pénètre jusqu'aux os ! les habits sont saturés d'humidité, sous la tente royale qui n'échappe pas à ce sort commun, Olivier de Clisson, Connétable de France, donne son conseil au Roi !





Philippe van Artevelde

Les passages de la Lys sont fortement gardés et les ponts ont été détruits ! le connétable dit au roi " remontons jusqu'à Saint Omer, ou la rivière prend sa source ! de la nous passeront afin de redescendre sur les Communiers pour bien les combattre !!

Allez savoir!  flemmardise des uns, hâte d'en découdre des autres, le roi se range à l'avis des autre conseillers qui désirent aller au plus proche...le pont de la ville de Commines!! Oui mais voila une fois devant Commines, l'avant garde de l'Ost du roi trouva le pont tellement détruit que " c'en était merveille ", avec de l'autre côté un fort parti de Flamands sous les ordres de Pierre du Bois.

Clisson marmonne en Breton que l'on aurait mieux fait de l'écouter ! il fait inspecter les berges par ses valets d'armes, afin de trouver un passage guéable, ..oui mais foin de passages !!! Pendant ce temps l'armée de France arrive compagnies après compagnies, il fut décidé d'installer le campement, tandis que le roi et ses oncles s'installaient confortablement dans l'abbaye de Marquette.

C'est à quelques distances de la qu'une bande de Bretons têtus, dissimulés dans un repli du terrain, avaient décidés qu'il fallait traverser !! On trouve la Henri de Mauny, Jean de Malestroit et Jean Chaudier, avec leurs gens. Ils vont à l'aide de pieux, de branches, de cordes et de barques glanées dans les environs, construire un bac de fortune afin de traverser la Lys.





Ville de Gand au Moyen âge
Peu après on fait prévenir Clisson, que ses bretons avec leur bac improvisé, ont fait passer en peu de temps 150 personnes de l'autre côté de la Lys !

Olivier n'a pas les pieds dans le même sabot, il profite de l'initiative et pour protéger ce bac providentiel, il décide d'escarmoucher les Flamands de Pierre du Bois afin qu'ils n'aillent pas fourrer leur nez en aval de la rivière ou le bac est installé !!

Pour ce faire il fait avancer ses arbalétriers, et l'échange de projectiles d'un côté à l'autre de la Lys va se poursuivre toute la journée, notre breton se frotte les mains la ruse fonctionne, car pendant ce temps la, les barques passaient et repassaient sur la rivière, si bien que tantôt il y eut 16 bannières et 30 pennons cachés en face dans un grand bosquet d'Aulnes !!

Le sire louis de Sancerre voyant comment leurs affaires tournent, décide qu'il ne peut point forfaire à l'honneur, il décide de faire passer le bac à sa compagnie de Chevaliers, écuyers et hommes d'armes, il laisse les chevaux et entreprend le passage. Ben oui ! on peut tout de même pas faire passer les chevaux sur les barques de ce bac de fortune.





Charles VI le fou
Une fois tout ce beau monde rassemblé, ils se concertent et décident d'aller voir s'ils ne peuvent pas en marchant sur le corps des Flamands dormir au sec ce soir dans la ville de Commines ! L'ardeur guerrière étant éveillée, ils vont consciencieusement s'équiper avant d'entreprendre leur dessin. Il me semble évident qu'ils n'ont pas traversé la rivière en armure !...pas vous ?

Une fois adoubés ils se mettent en marche, et quelle ne sera pas la surprise de Pierre du Bois de voir apparaître sur son flanc, autant de gens d'armes en si bon arroi !! Le Flamand est prudent, il est sur une hauteur, la nuit arrive, sa position étant favorable il ne va pas bouger !

De l'autre côté Clisson se fait un sang d'encre à ses ongles rongés !! ordonnant que l'on passe le pont coûte que coûte! Que l'on emploie madriers, planches, boucliers, que l'on fasse des claies avec ce que l'on trouve, que cela soit dessus ou dessous il faut passer !

La nuit est la qui fige tout le monde, et ceux qui sont de l'autre côté vont passer la nuit à épier les Flamands, les pieds dans l'eau glaciale et fangeuse de ce marécage, avec la pluie leur coulant le long de la raie culière !!

Au petit matin, Pierre du Bois compte sur la brume pour les surprendre, pensant trouver des hommes amoindris par une nuit dans le froid et l'eau. Se portant vers eux il aura ce qu'il est venu chercher !! c'est à dire une rude bataille, les Français n'avaient rien perdu de leur ardeur guerrière. Ils vont quoique inférieurs en nombre faire un grand massacre des communiers.






Ce qui va donner à olivier le temps de bricoler tant que faire se peut le satané pont de fortune ! de manière à faire passer le reste de l'avant garde de L'ost.

Puis son dessin enfin réalisé il fera prévenir le roi et ses oncles qui sont toujours bien au chaud dans l'abbaye de Marquette !!

L'ost sera bien vite devant Ypres pour en faire le siège ! les habitants sont inquiets.....Ils vont bien vite occire leur capitaine, Pierre Wandselaer!...et envoyer deux frères prêcheurs afin de traiter avec le roi.

La rumeur se répand à la vitesse que l'on connaît !!!! aux alentours les places fortes et les quelques villes vont s'empresser de lier leurs capitaines comme saucisses au marché!!! les livrant au roi et demandant grâce à genoux





Pendant ces escarmouches sur la Lys, Philippe van Artevelde termine de rassembler ses troupes à Gand et se porte vers Rosebeke, ou il compte bien faire un grand massacre des Français comme à Courtrai en 1302, oui mais voila on est pas en 1302 et c'est Olivier de Clisson qui commande l'Ost et il a nullement l'intention de céder à quiconque, fusse t'il roi le commandement dévolu au connétable !!!!!

Le mercredi 25 novembre l'armée de France se trouve aux champs et attend et les Flamands. Comme le dit Froissart la bataille eut lieu sur le mont d'or entre Rosebeke et Courtrai.

La bataille dura fort peu de temps car il faut bien avouer que Philippe van Artevelde est un piètre chef de guerre, mais portons à son crédit qu'il n'avait jamais été formé pour cela !!! ( vous me direz que dans ce cas la on reste chez soi et on donne le commandement à quelqu'un de compétent!...vous n'auriez pas tort ! )

Si dans les premiers temps les bombardes des flamands creusent les rangs des Français, Clisson perçoit très vite la faiblesse de leur dispositif !! Ils n'ont qu'une seule phalange et rien pour protéger leurs flancs. Olivier tel un immense corbeau de bataille va rabattre ses deux ailes sur la phalange, et les maintenant fort à l'étroit commence un affreux carnage ! Pris dans cet étau meurtrier ils ne pouvaient plus bouger que déjà s'avançaient entre les cavaliers les valets d'armes miséricorde au poing pour achever les blessés !





Bourgeois Flamand

Quand les Flamands à l'arrière de la phalange vont s'apercevoir que l'on fait une si grande moisson de leurs compatriotes, ils vont se débander et prendre la fuite!!

Ils abandonnent sur le terrain bombardes, armes, casques et pièces d'armures pour courir plus vite!!


Olivier de Clisson l'ami et le disciple de Bertrand Du Guesclin a bien profité des leçons de son maître

Parmi les nombreux morts de cette bataille tragique de l'histoire Flamande on trouvera Philippe van Artevelde qui aura eut une bien éphémère carrière de chef de guerre.

PS: l'ost de France 80 ans plus tard avait vengé l'affront de Courtrai de 1302








jeudi 21 septembre 2017

Adam de la Halle, Poète et Musicien du XIII siècle

Il fut souvent surnommé le Bossu d'Arras, de ce poète qui fut l'un des plus originaux de son temps, nous ne savons rien ! Ou alors bien peu de choses soyons honnêtes, hormis le fait qu'il naquit en Artois entre 1240 et 1250 et surement à Arras sa famille s'y trouvant ?

Son nom de famille était " le Bossu ", son père bourgeois aisé d'Arras était employé à l"échevinage. On ne sait pas non plus pourquoi, dans quelles circonstance et pour quel motif Maître Henri le Bossu fut surnommé, " de la Halle " ???

Il y faut bien une raison, même au XIII siècle on ne change pas de nom si facilement, surtout quand on est une personne reconnue du Milieu bourgeois travaillant à l'échevinage.

Mais bon faisons contre mauvaise fortune ...bon cœur et penchons nous sur le berceau de l'enfant pour savoir si l'on peut suivre la progression de ce poète musicien.

Pour le moins nous savons le nom du fils Adam de la Halle, qui va plus tard dans un vers célèbre de sa chanson " le roi de Sicile " récuser sa prétendue bosse  ( On m'apele bochu, mais ne le suis mie )





Adam étudie la grammaire et la philosophie à l'Abbaye Cistercienne de Vauchelles, dit on ?? rien n'est moins sur !! ou alors simplement pour ses études, car s'il eut un temps la vocation, ou ne serait ce que l'intention d'entrer dans les ordres, il y renonça bien vite pour épouser en 1270 Marje Lejais

Il dut vers 1272 quitter avec sa famille la ville d'Arras suite à des conflits avec la municipalité de sa ville et les services fiscaux, ils vont s'installer à Douai.

C'est de ce lieu qu'il rimera son " Congé " adressé à la ville d'Arras " " .arras, arras, ville de haine et de perfidie, qui jadis étiez toute noblesse  Il manifeste dans son texte le vif attachement à sa ville, contre laquelle il ne cesse de pester, mais ses propos témoignent de la vie et de l'opulence de cette cité d'Arras au XIII siècle.

Il revient à Arras vers 1274, on peu dire que c'est dans l'année qu'il commence la rédaction de son " Jeu de la Feuillée " cette pièce est considérée comme le chef d'œuvre de Adam de la Halle.

C'est une oeuvre inclassable qui reste la première pièce profane de théâtre Français ( un psychodrame de la vie arrageoise






Est ce à Paris en Sorbonne qu'il reçu le titre de Maître ès Arts, lors de son passage dans notre capitale, la encore rien n'est moins sur !!!!

On sait qu'il entre au service de Robert II d'Artois, neveu de Saint louis ( louis IX ) vers 1280, quand Robert II se rend à la cour de louis premier d'Anjou, Roi de Naples (depuis 1265), Adam le suit dans son voyage.

La cour Napolitaine était à ce moment la plus cultivée d'Europe, c'est donc à Naples qu'il fera représenté son " Jeu de Robin et Marion "

Les autres pièces de Adam de la Halle sont des pièces courtes 36 chansons, 46 rondets, et surtout 14 rondeaux polyphoniques !! Il est l'auteur également du dit d'amour.

La date de sa mort reste un mystère !!!, son neveu Jean Madot, achevant une copie du roman de Troie en février 1289, laisse entendre que son oncle serait mort l'année précédente, donc 1288 !! en Italie jusque la rien que de très normal.

Mais le nom de Maître Adam le Bossu apparaît dans le rôle de l'échiquier d'Angleterre, (tout bon médiéviste sait le sérieux que portaient les Anglais pour leurs registres ). Il y figure pour l'année 1306 parmi les noms de 175 Ménestrels et Jongleurs, accourus pour l'adoubement du Prince Edouard (futur Edouard II) à la pentecôte de cette année 1306 ????? faut il en conclure qu'il ne serait pas mort en Italie. Il faut noter qu'il fut aussi un musicien remarquable, ses rondeaux nommés " li rondel d'Adam " figurent parmi les monuments de la musique du XIII siècle, tant par la valeur que par l'originalité



PS: oui je sais qu'à la fin de cet article on se retrouve encore avec plus de questions !!!!...le nain est désolé M de V






lundi 18 septembre 2017

Le Livre des Merveilles de Marco Polo, entre légende et réalité

Né à Venise en 1254, mort en 1324, il est communément acquis qu'il passe 24 ans hors de sa patrie, dont 16 ans au service de l'Empereur Mongol de Chine. C'est en 1260, que son père Niccolo et son Oncle Mattéo, deux négociant du commerce Vénitien avec l'Orient, effectuent un grand voyage les menant vers Constantinople, puis Soldaïa sur la mer Noire.

Ils y rejoignent leur frère, Marco le vieux, l'aîné de la famille, qui tenait à cet endroit le comptoir familial. De cet endroit ils se dirigent vers l'empire mongol de Chine et vont rencontrer le grand Khan Kubilaï. Ils restent plusieurs années sur place, mais pour leur retour le grand Khan leur confie des lettres pour le Pape, dans lesquelles il demande l'envoi de sages hommes de la foi chrétienne à sa cour.

A leur arrivée à Acre en 1269, le pape Clément IV était mort, il y avait vacance du saint siège, ils rentrèrent donc à Venise, mais pour repartir deux ans plus tard emmenant dans leurs bagages le jeune Marco Polo.






Ils vont prendre à leur passage à Acre les lettres de réponses du Pape Grégoire X destinées au grand Khan Kubilaï, auprès duquel ils arrivèrent en 1275

Ils resteront longtemps en Chine fréquentant assidûment la cour mongole du grand Khan, le jeune Marco Polo se verra même confier des missions administratives, ainsi que des missions d'inspection qui mèneront le jeune Vénitien jusqu'en Inde.

Ce n'est qu'en 1295 que nos trois voyageurs du XIII siècle sont de retour à Venise, il faut préciser que selon une légende forgée au XVI siècle, ils seraient arrivés vêtus de haillons semblables à des Tartares, qui n'auraient été reconnus qu'aux joyaux qu'ils portaient dissimulés dans leurs hardes ??? Trois ans plus tard Marco Polo commande une Galère de la république Vénitienne, lors de la bataille navale qui oppose Venise à Gênes ou il fut fait prisonnier.






C'est de sa prison de Gênes ou il restera quelques temps qu'il aurait fait la relation de ses aventureux voyages à un autre prisonnier, à partir de la commencent les suppositions.

L'autre prisonnier est connu comme un remanieur de romans Arthuriens en prose du nom de Rusticien de Pise, " veuillez excuser ma méfiance mais c'est tout à fait le genre d'écrivain à enjoliver toute histoire passant à portée de sa plume " !!!

La part qui revient à chacun des deux dans la rédaction du livre des merveilles reste floue, bien qu'il soit admis que Rusticien de Pise en soit le rédacteur principal !! (personnellement j'aurai préféré l'inverse mais bon !!)

Ou l'histoire se complique à merveille (excusez la boutade ), c'est que l'original fut perdu ! et que l'on connait désormais cinq éditions de caractères fort divers, ce qui rend délicat, et le mot est faible, l'établissement d'une édition critique








Quatre versions qui remontent à la version franco Italienne au travers de plusieurs intermédiaires et une cinquième version assez différente et encore mal connue des spécialistes.

Le texte le plus proche de l'original semble être celui du manuscrit du début du XIV siècle, écrit dans un Français fortement italianisé !!!

Ce que l'on sait, Marco Polo en 1307 offrit à un Français du nom de Thibaut de Chépoy, une copie de son livre, lors du passage de ce dernier à Venise. Le personnage était alors au service de ce paon bouffi d'orgueil de Charles de Valois, Frère de Philippe IV le " Bel, le roi de fer " .

Charles l'avait envoyé en 1306 à la conquête du royaume de Constantinople, la mission échoua et le paon resta l'hypothétique roi de Constantinople que nous connaissons ( désolé mais j'abhorre ce triste personnage). A son retour en France en 1310, Thibaut de Chepoy fait adapter le texte Franco italien, malheureusement il fut arrangé, modifié et raccourci avec le soucis de plaire aux seigneurs et dames de la cour.






Plusieurs scribes contribuèrent à ce remaniement, dont un copiste de l'entourage de Chepoy et un certain Grégoire, on dénombrera une trentaine de manuscrits de ce type.

Puis une version Toscane et une autre Vénitienne, va suivre une version d'un contemporain de Marco Polo, le Dominicain Francesco Pipinio, qui fut chargé par le chapitre de son Ordre de traduire en latin la version Vénitienne, elle fut achevée en 1320 et eut un énorme succès,il fut recensé une cinquantaine de manuscrits.

Le livre de Marco polo sera traduit dans presque toutes les langues européennes, connaissant de nombreuses éditions du XV au XVII siècle.

Il faut le prendre comme un œuvre écrite pour être dite et lue, dans le but de plaire à un auditoire, Marco Polo à choisi de raconter le côté extraordinaire de ses voyages et non pas le côté négociant et géographique de ses aventures, puis il faut tenir compte de Rusticien de Pise ou ce grandiloquent auteur s'adresse aux Empereurs, Rois, Ducs, Comtes et chevaliers et tous ceux qui veulent et se plaisent à découvrir l'inconnu.







PS: Bien sur je m'appuie sur de grands médiévistes comme Michel Zink et Geneviève Hasenohr pour écrire cet article, ou je donne mon avis, mais dans un domaine qui ne m'est pas familier MdeV


dimanche 17 septembre 2017

Jean le Bel et Jéhan Froissart ou le XIV siècle

Tout historien médiéviste parle de Jéhan  Froissart comme de l'incontournable Chroniqueur du XIV siècle, mais l'on occulte totalement ou presque Jean le Bel, ses écrits et son histoire personnelle sont pourtant dignes d'intérêts.

Car Froissart dans sa chronique reprend les écrits de Jean le Bel, il cite dans les écrits de son livre premier, des faits auxquels il ne pouvait avoir assisté, ni même recueillir les propos d'un des acteurs de ces faits

Froissart serait né en 1333 et au pire en 1337, donc si nous prenons comme exemple la fameuse bataille de l'écluse il aurait eut au pire 3 ans et au mieux 7 ans au moment des faits !! ce qui vous me l'accorderez est inconcevable.





Jean le Bel est né à Liège vers 1290, dans une famille appartenant au patriciat urbain. Son père, Gilles fut le premier à porter ce surnom de le Bel, il était Echevin de cette ville de 1307 à 1316.

De ses deux frères l'un était Chevalier et échevin, l'autre Chanoine de la Collégiale de Saint jean Baptiste, jean le Bel est donc issu d'une famille aisée du Hainaut.

Il fut attaché jeune à la maison de Jean de Beaumont, fils cadet du Comte de Hainaut. C'est avec celui ci qu'il prend part à l'expédition en Angleterre de 1327, entreprise par Isabelle de France, Reine d'Angleterre et de son fils afin de chasser les Despencer du pouvoir, aboutissant à l'emprisonnement d'Edouard II, et se terminant par son assassinat d'une fort bien vilaine façon.




C'est près de Jean de Beaumont que le Bel apprend le métier des armes, il fréquente avec assiduité fêtes et tournois, il était néanmoins depuis 1312 pourvu d'un canonicat à la Cathédrale de Saint Lambert et Prévôt de l'église Saint Jean Baptiste.

Nul ne sait s'il reçu les ordres mineurs ?, et il ne fut jamais nommé écuyer ou chevalier, mais seulement de Chanoine, ce qui ne l'empêche pas de vivre comme un Laïc, recevant chez lui avec faste. Il semble qu'il participa à la campagne d'Ecosse de 1327 et d'y avoir combattu aux côtés des Anglais.





D'une liaison tardive Jean le Bel eut deux fils jumeaux, qu'il va reconnaître et auxquels il léguera une part importante de sa fortune qui n'était pas mince.

Jean le Bel meurt le 15 février 1370, il sera inhumé dans la Cathédrale de Liège, son épitaphe le disait  " Fidus in Armis ", la traduction qui me semble la plus vraisemblable serait frère d'armes !

Quand à Froissart la question se pose : se sont ils jamais rencontrés ?? nul ne le sait, mais toujours est il qu'il la du moins pillé, et s'il avoue ses " emprunts " dans les deux premières rédactions de ses chroniques, un fait reste certain, dans sa dernière version celle du Vatican, le nom de Jean le Bel a disparu !!!

Il faut dire que Froissart au grès de ses différents protecteurs va tout de même écrire sept versions (connues!!) de ses chroniques, ce que ne fera pas Jean le Bel

De Froissart on ne connait ni le lieu ni la date de sa mort, vers 1404 ?  peu t'on y voir un signe ( voir article Froissart)







Nota : La chronique de Jean le Bel fait apparaître deux méthodes de composition, la première avant l'an 1356 et l'autre après 1356, date de la mort de son protecteur Jean de Beaumont. Ceux rédigés entre 1352 et 1356 sont l'œuvre d'un le Bel Historien, alors que ceux rédigés entre 1358 et 1361 relèvent plus du le Bel Chroniqueur écrivant au fur et à mesure des événements



PS: documentation de la BNF......M de V

jeudi 14 septembre 2017

N°95) Gervais du Bus et le Roman de Fauvel XIV siècle


Gervais du Bus auteur du Roman de Fauvel, il est composé de deux livres, le premier fut achevé vers 1310 et le second dans le courant de l'année 1314.

Il faut noter que seul le second livre est signé, mais sous forme d'énigme qui cache le nom de Gervais du Bus, l'auteur gravitait dans la sphère du pouvoir, c'était donc un personnage relativement connu.

Il était en l'an 1312 le Chapelain d'Enguerrand de Marigny, ce ministre tout puissant de Philippe IV le bel, souvent nommé le roi de fer ! Notre auteur devient notaire royal en 1313 et va demeurer à la chancellerie jusqu'en 1338.

Néanmoins si seul le second livre est signé il est loisible de croire que le premier livre soit de lui aussi, étant l'antithèse de l'autre laissant l'idée d'un projet d'ensemble.

On peut raisonnablement penser que si sa signature est dissimulée dans une énigme il désirait que l'on ne sache point qui était l'auteur du roman de Fauvel décliné en vers, la raison peut se trouver dans la façon dont on approche l'œuvre de Gervais du Bus et les commentaires sur le sujet sont divergents, mais il suffit de rappeler qu'il travaillait au sein même de l'appareil politique de la France et au plus proche des dirigeants de ce royaume;







Le premier livre se compose de 1226 vers décrivant l'apothéose du Fauvel, ce nom peut être doublement interprété.

Soit on le voit comme un composé de " Faus et de Vel " correspondant à la Fausseté Voilée

Soit on le prend comme l'acronyme de Flatterie, Avarice, Vilainie, Variété (inconstance) , Envie et Lacheté, le U et le V s'écrivant de la même façon à cette époque.

L'hypocrisie et les vices cachés du fauvel ménent à un monde Bestourné (sans dessus dessous et sans devant derrière) ou les homme sont devenus des bêtes.

Ou le pouvoir temporel se trouve au dessus du pouvoir spirituel, ou l'on trouve le pape cédant au Roi, on peut trouver la une référence à la lutte qui opposa le Pape Boniface VIII et le roi Philippe IV le Bel qui avait une vision hégémonique du pouvoir. Ou les chanoines et les ordres religieux sont riches et corrompus.







Le poête conclut donc que la fin du monde est proche et que le règne de l'antéchrist à commencé.

Le second livre se compose lui de 2054 vers, nous montre que fortune reste au dessus de Fauvel, en effet dans ce volume, après une longue description de son règne, Fauvel décide d'épouser fortune, afin de la fixer près de lui.

Mais fortune va démasquer notre Fauvel et lui offre en échange la main de vaine gloire, de ce mariage il va naître de nombreux " Fauvaux "

Nos fauvaux vont se répandre partout !!! Mais en premier lieu dans le beau jardin de France qu'ils vont entièrement gâter !!

On peut aussi avoir une approche plus politique de la lecture de l'oeuvre de Gervais du Bus, ou cet homme vivant parmi les dirigeant de l'appareil politique de la France, fustigent les moeurs dissolues et la puissance de ces conseillers de Philippe IV le Bel. on trouve ce côté plus marqué dans le remaniement de cette oeuvre faite par Chaillou de Pesstin en 1316





PS: rien ne change on se moque de nos dirigeants, mais comme ils n'en ont rien à faire, autant faire comme Don Quichotte ...s'attaquer à des moulins !!! M de V






mercredi 13 septembre 2017

Les traîtres en Guyenne au XIV siècle

Bordeaux au XIV siècle

Dans cette fin de moyen âge le contexte politique favorise la trahison et une région comme l'Aquitaine changeant fréquemment de maître sera un territoire privilégié.

Possession Anglaise depuis Aliénor d'Aquitaine, les rois de France vont confisquer à diverses reprises la Guyenne, agissant en tant que Suzerain, envers un Vassal infidèle !!

Dans les places fortes dont ils s'emparent les Français remplacent par des hommes surs les agents de l'administration Anglaise.


De 1293 à 1337 les populations de cette région sud ouest de notre pays changeront par quatre fois de maître. La complexité de cette situation politique en aquitaine se devine au travers de l'inconstance des " Traîtres " selon le camp dans lequel ils se trouvaient.



Armes d'Edouard III
Mais les actes de ces derniers ne peuvent s'expliquer uniquement par leurs soucis d'un intérêt personnel !!

Prenons en exemple Bernard d'Albret; qui va subir maintes pressions de la part des Rois de France et d'Angleterre, en 1327 Edouard III lui demande de faire partie de son conseil, lui  accordant même des rentes, Bernard accuse une fin de non recevoir et reste fidèle au Roi de France.

Mais en 1338 la situation évolue, il délaisse le soit disant roi de France, Philippe VI premier des Valois, que les Anglais nomment " le roi trouvé "

Plaçons nous au moment de l'arrivée sur le trône de France du Roi Philippe VI de Valois, il reste évident que si les Anglais contestaient avec raison, la légitimité de ce roi trouvé, il en allait de même pour bon nombre de Français !!! Dans la lignée royale il n'était qu'un cousin, bon germain le cousin je vous l'accorde mais seulement un cousin !!!!



Extrait de la Loi Salique
Si nous prenons comme référence Philippe IV le Bel nommé souvent le roi de fer, le premier de Valois n'était que son neveu!! Philippe VI accède au trône sur le principe que les trois fils du roi de fer sont mort sans enfants!!! et que celui ci est son oncle

Edouard III lui est le fils d'Isabelle de France la fille du roi de fer, en filiation directe Philippe le Bel était son grand père.

Il y avait filiation directe mais par les femmes !!! Mais beaucoup de gens d'un côté comme de l'autre de la Manche pouvait contester ce choix désastreux à plus  d'un titre qu'était ce roi trouvé de Philippe VI de Valois.

L'utilisation de cette fameuse loi  Salique allait au rebours de bien des estomacs !! car elle écartait du trône non seulement les femmes mais par la même leurs fils

Cette loi salique des Francs Saliens traitait de beaucoup de sujet sur les possessions des gens ou le paiement de dommages en cas de crimes, mais aucune trace écrite ne parle de l'accession au Trône, aucun texte, aucune loi, pas le moindre parchemin ne fait état de l'interdiction faites aux femmes d'accéder au pouvoir, l'interprétation de la loi salique à une période ou les juristes sont en pleine expansion au travers du droit Romain est tout simplement inique !!!




Philippe VI le roi trouvé
Or donc Bernard d'Albret est sollicité par Philippe VI, et celui ci lui demande de rejoindre son armée, qu'en est il réellement, Bernard agit il par intérêts personnels pour une rente, pour la protection de ses domaines, ou pour une conviction plus profonde.

Ne peut on avancer l'hypothèse qu'il ne reconnait pas ce roi comme le sien et que pour lui le vrai roi de France est Edouard III d'Angleterre ???

Bernard passe donc du côté Anglais et part avec une compagnie franche d'Archers et pénètre dans le Marsan (région des landes) pour y porter la guerre.

Mais en représaille Gaston III Phébus, au service du roi de France ravage les terres de Bernard !! ce dont le roi Edouard III le dédommagera.

Nota: Gaston III Phébus, au service du roi de France, voila une théorie qui reste contestable ??, par le fait que ce grand féodal ne fut jamais au service de qui que ce soit !! hormis de ses propres intérêts ( voir article Gaston III de Foix Béarn dit Phébus) il agissait toujours par intérêt et pour le bien de ses états et ne reconnaissait pas plus le roi de France que celui d'Angleterre, le Prince Noir en fera les frais plus tard.

Ceci étant Bernard d'Albret de la maison des Comtes d'Albret catalogué par certains de " Traître" , en l'an 1340 se rendra au lieutenant du Roi de France pour la Guyenne et il en sera récompensé grassement par le roi trouvé. Bien sur il valait mieux avoir un rang élevé pour jouer les traîtres à cette époque pour avoir la possibilité d'être récompensé des deux côtés, au lieu de finir comme certains entre les mains du bourreau.



Eleanor d'Aquitaine

mardi 5 septembre 2017

Courriers de Charles II dit le mauvais à Edouard III d'Angleterre

                             Lettres du Roi de Navarre
                                              à
                             Edouard III d'Angleterre


le 10 Janvier 1354

Très cher et aimé cousin, pour ce que Charles d'Espagne, naguère connétable de France, a dit et parlé en moult lieux, plusieurs vilénies et déshonnourables paroles, contre ma personne et mes plus proches amis en mentant mauvaisement.

Mais aussi pour avoir malicieusement et secrètement pourchassé, entrepris et causé grands dommages ennuis et empêchements contre moi et mes dits amis.

Aussi pour moult d'autres bonnes raisons et loyales causes, qui bien trop longues seroient à vous écrire, savoir vous fait que j'ai fait mourir le dit Connétable à l'Aigle en Normandie.

                                                        Escrit à Evreux le Xeme jour de Janvier

                                                                      Très cher cousin veuillez sur ce croire le porteur de ce                                                   courrier de ce qu'il vous en dira.




PS: Il sécurise ses arrières Charles II sait très bien que Jean II dit le bon, ne peut lui pardonner cette petite guerre privée.

Il demande assistance et protection à son cousin d'Angleterre, avant même qu'il n'ai à s'expliquer devant le roi et ses pairs !!!

Il va écrire une seconde lettre à Edouard III après avoir été entendu par Jean II pour le meurtre de son favori 8 jours plus tard.







le 18 Janvier 1354

Très cher et très aimé cousin, je vous escrivit naguère, comment et pour qu'elles causes j'ai fait mourir Charles d'Espagne jadis Connétable de France.

Je vous requiert par mes lettres, sur amour et lignage tout le bien que vous me pouvez vouloir !et assistance contre ses parents et amis d'aucunes choses qu'ils voudroient entreprendre contre moi pour le dit fait.

Je pense à soutenir et garder mon estat à l'aide de Dieu, de vous et de mes autres bons amis et que vous vouliez bien m'aider, conforter et secourir de toutes vos forces si tost que je vous le ferroie savoir !!

Si vous voulez savoir très cher cousin, depuis mon dernier message et le messager chargé de vous dire de bouche venant de moi, le roi de France m'a envoyé messager pour savoir si je voudroie avouer le fait !! je l'ai avoué plainement ! disant que je...en ma personne y ai été et que je l'ai ordonné et que c'est vérité.



Jean II dit le bon
Si je sais que pour cela, le roi me veut trop de mal et qu'il entend porter sur moi dommage ! j'en serait avisé par d'aucuns de mes amis.

Je sais fort bien qu'il veut par quelconques voies de traité amiable ou autre me courroucer du corps et des biens.

Il a dit vouloir me déshériter de tout, moi et les miens et je pense bien m'en garder avec l'aide de Dieu, de vous principalement et de mes autres bons amis car sachez que j'ai bon droit !!!!

Aussi ai je de beaux et bon châteaux en Normandie et ailleurs, fort bien garnis et appareillés et certes !!! s'il commence je lui porterai tels dommages qu'il ne les oubliera jamais !!







charles II roi de navarre (Mantes)

C'est pour quoi cher cousin je vous requiert cette fois de par amour et lignage, si tant est que vous vouliez le bien et l'honneur de ma personne et de mon estat que vous voulliez m'aider, conforter et secourir.

Dès maintenant veuillez vous ordonné et appareiller pour ce faire la guerre selon les nouvelles que vous auriez ou aussitôt que je vous le ferait savoir.

Veuillez demander dès maintenant à vos capitaines de Bretaigne que tantôt j'enverrai quelqu'un devers eux et qu'ils soient prêt  à entrer en Normandie, je leurs baillerait aide si bonne et si sure autant qu'ils voudront.

De ces choses très cher cousin veuillez ne faillir, car en cet endroit est venu le temps d'avoir l'aide de mes bons amis et de les cognoitres !!

Dieu sait que je n'épargnerait point ni corps, ni biens en un tel cas, veuillez me réécrire vostre bonne volonté.

Escrit le XVIII jour de janvier

Très cher cousin sachez que tous les nobles de Normandie sont passés avec moi à la vie et à la mort, aussi en deveroit mieux valoir pour mon fait et pour le votre aussi .


PS: ces courriers sont tirés des chroniques de Froissart, personnage très introduit à la cour d'Angleterre, il ne faut pas oublié qu'il fut le secrétaire particulier de Philippa de Hainaut l'épouse du roi Edouard III d'Angleterre

Nota j'affirme que Jean II dit le bon fut bien l'insipide souverain qu'il était !!! retord et dur à ôter d'une opinion, pingre avec les autres hormis ses favoris qui savaient tant le flatter pour cacher son incompétence Charles La Cerda cet incapable Connétable et son binôme cette grosse baudruche de Maréchal d'Audrehem incapable à la bataille mais grand massacreurs de pauvres gens !!! Ces propos n'engagent que M de V




sans objet avec le texte...juste pour la beauté !!!!

lundi 4 septembre 2017

Monnaies, poids et mesures de référence au Moyen âge

Livre Tournoise


La livre était l'unité de mesure de la monnaie équivalent, à une livre d'argent, soit 500 grammes actuels de poids de ce métal.

La livre se divisait en 20 sols (ou sous )

chaque sol ou sous valait douze Deniers

Le Liard valait trois Deniers

L'Obole valait un demi denier

La livre Tournoise comme son nom l'indique est frappée à Tours et valait 20 sols

La Livre Parisis, frappée à Paris valait 25 sols

Elles furent remplacées par le franc or, monnaie que l'on fera frapper pour payer la rançon de Jean II dit le bon prisonnier en Angleterre, après la désastreuse défaite de Poitiers.




La rançon était énorme pour l'époque, 3 millions de livres en or !!! le roi d'Angleterre n'y va pas avec le dos de la cuillère.

Les finances de la France sont au plus bas, mais c'est également la première apparition du Franc or

C'était bien cher payer la libération de cet insipide souverain, totalement pénétré comme son père de romans de chevalerie, qui ne possédait aucune des qualités nécessaires à un roi, ce que bien au contraire son fils le Dauphin possédait à l'envie.






La romaine nommée crochet au moyen âge
La livre unité de mesure de poids, variait selon les régions et les époques.

Au XII siècle la livre faisait 490 grammes

l'once 31 grammes

le Marc 250 grammes

le Quintal 48,95 kgs

Au XIII siècle la livre faisait 400 grammes

le Quintal 104 livres

le Cartayon ou 1/4 de quintal 26 livres
Il faut bien sur tenir compte de tous les petits malins qui trafiquaient les poids et mesures,même en sachant que la répression par le prévôt et ses sergents était particulièrement sévère.





Mesures de capacité:

Pour les grains le setier ou emine correspondait à 93 litres, soit pour du blé à 74,6 kgs de grains

Le Cartron faisait 4 setiers ou 16 pugnères ( la pugnère est une mesure agraire)

Le gros faisait 8 cartrons








Pour les liquides la Pipe faisait 400 litres

le Barreau 100 litres

le Péga 3 litres

l'Uchau 0,75 litres

Pour l'huile on la mesurait dans des récipients en cuivre

Une mesure de 13 livres

une mesure d'un cartron ou cartayron de quintal de 26 livres






Le bois de chauffage était mesuré en Lignier:

Le lignier était divisé en pagelles, les dimensions et le poids des pagelles variait selon les régions.

Un lignier ou bûcher mesurait environ:

2,20m x 1,40m x 1,40m, soit un peu plus de 4 stères








Mesures agraires 

L'arpent faisait 56 ares et 9 centiares

La pugnère 14,23 ares

le boisseau 1,78 ares


les mesures de longueur:

la toise 195 cm

L'aune  120 cm

le pied  32 cm

le pouce 27 mm

la ligne 2mm