Tout historien médiéviste parle de Jéhan Froissart comme de l'incontournable Chroniqueur du XIV siècle, mais l'on occulte totalement ou presque Jean le Bel, ses écrits et son histoire personnelle sont pourtant dignes d'intérêts.
Car Froissart dans sa chronique reprend les écrits de Jean le Bel, il cite dans les écrits de son livre premier, des faits auxquels il ne pouvait avoir assisté, ni même recueillir les propos d'un des acteurs de ces faits
Froissart serait né en 1333 et au pire en 1337, donc si nous prenons comme exemple la fameuse bataille de l'écluse il aurait eut au pire 3 ans et au mieux 7 ans au moment des faits !! ce qui vous me l'accorderez est inconcevable.
Jean le Bel est né à Liège vers 1290, dans une famille appartenant au patriciat urbain. Son père, Gilles fut le premier à porter ce surnom de le Bel, il était Echevin de cette ville de 1307 à 1316.
De ses deux frères l'un était Chevalier et échevin, l'autre Chanoine de la Collégiale de Saint jean Baptiste, jean le Bel est donc issu d'une famille aisée du Hainaut.
Il fut attaché jeune à la maison de Jean de Beaumont, fils cadet du Comte de Hainaut. C'est avec celui ci qu'il prend part à l'expédition en Angleterre de 1327, entreprise par Isabelle de France, Reine d'Angleterre et de son fils afin de chasser les Despencer du pouvoir, aboutissant à l'emprisonnement d'Edouard II, et se terminant par son assassinat d'une fort bien vilaine façon.
C'est près de Jean de Beaumont que le Bel apprend le métier des armes, il fréquente avec assiduité fêtes et tournois, il était néanmoins depuis 1312 pourvu d'un canonicat à la Cathédrale de Saint Lambert et Prévôt de l'église Saint Jean Baptiste.
Nul ne sait s'il reçu les ordres mineurs ?, et il ne fut jamais nommé écuyer ou chevalier, mais seulement de Chanoine, ce qui ne l'empêche pas de vivre comme un Laïc, recevant chez lui avec faste. Il semble qu'il participa à la campagne d'Ecosse de 1327 et d'y avoir combattu aux côtés des Anglais.
D'une liaison tardive Jean le Bel eut deux fils jumeaux, qu'il va reconnaître et auxquels il léguera une part importante de sa fortune qui n'était pas mince.
Jean le Bel meurt le 15 février 1370, il sera inhumé dans la Cathédrale de Liège, son épitaphe le disait " Fidus in Armis ", la traduction qui me semble la plus vraisemblable serait frère d'armes !
Quand à Froissart la question se pose : se sont ils jamais rencontrés ?? nul ne le sait, mais toujours est il qu'il la du moins pillé, et s'il avoue ses " emprunts " dans les deux premières rédactions de ses chroniques, un fait reste certain, dans sa dernière version celle du Vatican, le nom de Jean le Bel a disparu !!!
Il faut dire que Froissart au grès de ses différents protecteurs va tout de même écrire sept versions (connues!!) de ses chroniques, ce que ne fera pas Jean le Bel
De Froissart on ne connait ni le lieu ni la date de sa mort, vers 1404 ? peu t'on y voir un signe ( voir article Froissart)
Nota : La chronique de Jean le Bel fait apparaître deux méthodes de composition, la première avant l'an 1356 et l'autre après 1356, date de la mort de son protecteur Jean de Beaumont. Ceux rédigés entre 1352 et 1356 sont l'œuvre d'un le Bel Historien, alors que ceux rédigés entre 1358 et 1361 relèvent plus du le Bel Chroniqueur écrivant au fur et à mesure des événements
PS: documentation de la BNF......M de V
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