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lundi 26 juin 2017

l'Hôtel Dieu au moyen âge



La pauvreté et la misère était un phénomène incontournable de l'époque médiévale, il devient une occasion de rédemption pour beaucoup de gens fortunés du Clergé de la Bourgeoisie et de la Noblesse, ils y verront une façon de racheter leurs péchés en venant en aide aux plus démunis.






Les œuvres vont permettre de créer ces Hôtels dieu qui lient étroitement piété et soins médicaux

L'église est toute puissante, tant au point de vue administratif que thérapeutique, la création de ces édifices dédiés aux soins des indigents, procède de cette tradition de charité qui perdurera bien après le moyen âge.

Les malades de tout âge, condition, sexe, religion ou nationalité, étaient admis à l'hôtel dieu, sauf ceux atteint de maladies contagieuses, comme la peste, pour lesquels il existait d'autres établissements.






Le taux de mortalité d'un hôtel dieu était important, plus de 20 %, mais comme ils couchaient nus à plusieurs dans le même lit ( au minimum trois )

Cela faisait que dans chaque lit, selon l'expression de l'époque,il y avait " le malade, le mourant et le mort ", chaque établissement possédait donc son propre cimetière.









L'hôtel est établis au bord d'une rivière ou d'un fleuve, qui jouait le rôle d'égouts, mais permettait aussi la lavure, cette corvée de nettoyage des draps, qui selon la taille de l'hôtel dieu représentait plusieurs centaines.

L'accomplissement de sa mission de charité pousse l'établissement et son gestionnaire à rechercher sans cesse des nouveaux revenus, patrimoine fonciers en ville ou à la campagne, donations de particuliers, qu'il exploite directement ou indirectement, en percevant des loyers et en louant fermes et terres à des métayers.







Chaque évêché organise autour de sa cathédrale un service d'assistance et d'accueil aux plus démunis, le chapitre de l'évêché exerce un contrôle sur le personnel de l'hôtel dieu, il nomme les religieux qui y seront affectés sur proposition de la communauté.

Le chapitre est le seul à pouvoir destituer le Maître de l'hôtel dieu ou la Prieure des moniales qui y pratiquent les soins.

Les Chanoines font de fréquentes visites au sein de l'édifice, y contrôlant les bonnes mœurs des religieux et religieuses qui travaillent dans cet endroit.

Ces chanoines du chapitre de l'évêché contrôlent aussi la gestion de l'établissement, car le maître doit présenter annuellement ses comptes au chapitre.








Ce pouvoir exécutif de l'évêché donne aussi son accord avant toute transaction financière de bien immobiliers, achat, vente, mise en location.

Il y a est donc nécessaire que l'édifice soit construit à proximité de l'évêché afin de faciliter les contacts et les échanges entre les chanoines cathédraux et les religieux hospitaliers.

Pour l'organisation les hospitaliers sont sous la responsabilité du maître, qui a la charge d'administrer et de gérer son patrimoine foncier









 Les frères hospitaliers ont également un rôle spirituel important à jouer au sein de l'édifice et ceux d'entre eux qui sont prêtres célèbrent la messe dans la chapelle.

La Prieure est complémentaire du maître, elle dirige les soeurs qui se consacrent aux soins des malades et aux taches ménagères.

Le personnel auxiliaire peut être clerc ou laïc pour aider dans les taches de la vie quotidienne, chambrière, barbier, chirurgien cuisinier, le maître peut aussi faire appel à des conseillers juridiques et aux gardes de la prévôté.







Les hôtes de ces établissements sont assez variés pour êtres cités, en plus des pauvres et des malades, on trouvait aussi les pèlerins, des enfants, des rendus ( personnes qui se donnaient à l'hôtel dieu pour y finir leurs jours ), puis des écoliers et des hôtes de passage dans la cité.

Ces gens sont logés dans des salles communes, sauf ceux qui payent et sont placés en chambre d'hôtes, mais tous disposent d'une couette d'une couverture et de coussins.

Une alimentation diversifiée leur est administré, comme partout à cette époque, pain et vin sont la base du repas, le companage en légumes, viandes, fromages et fruits secs viennent les compléter, il existe une nourriture à part pour les plus faibles.








La période de la guerre de cent ans, ne facilite pas la gestion, par l'afflux grandissant de victimes, mais aussi à cause des fermiers métayers locataires des terres de l'hôtel dieu.

Qui voyant leurs terres et leurs fermes dévastées, par les chevauchées anglaises, ou par les bandes de routiers pour leurs propres comptes, ne peuvent plus payer les loyers.


Ces revenus de locations sont payable soit en argent soit en nature, ce cas était le plus fréquent peu de gens à cette époque disposaient de liquidités, le paiement se faisait le plus souvent en grains et autres céréales, en vin ou en laines voire même en cires.




PS: Ce n'est vraiment qu'au XIV siècle, et seulement dans les grands Hôtels dieu qu'apparaissent des médecins et des Barbiers chirurgiens attachés à demeure aux soins des malades. M de V

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