Membres

vendredi 27 juillet 2018

N°215) Médecine Vétérinaire au Moyen âge

Selon le livre de Léon Moulé, l'Italie est considérée comme le berceau de l'art vétérinaire des temps modernes, les Traités manuscrits parus à cette époque, bien qu'inférieurs en nombre par rapport à l'Antiquité, furent le point de départ des travaux analogues dans les pays voisins ou la science vétérinaire était à l'état embryonnaire !

Les travaux des vétérinaires et agronomes Italiens antérieurs au XVI siècle sont nombreux; il cite au XII siècle des hommes comme Mosé de Palerme, Ruffus Bonifazio, Théodoric, Crecenzi ou Jacopo Doria.

Au XIV siècle, Ruzio, Ubertodi Cortoneva, Dino Dini, Bartoloméo Spadafora et Martino de Bologne; Puis au XV siècle, Bartoloméo Grisone, Viscanto Girolamo, Piero Andréa, Facio Giovanni et Giorgio Colombre, il ajoute qu'il faut tenir compte également de tous les manuscrits anonymes d'Hippiatrie (science relative à la santé du cheval), et de Fauconnerie disséminés dans les archives.









En France la médecine vétérinaire fut lente et ne sera que le reflet de celle de l'Italie. Mais la langue latine étant commune à la plupart des peuples, les principaux ouvrages Italiens écrits en latin, servirent de guide à tous ceux qui se livraient à l'étude du Cheval et de ses maladies.

Par contre en ce qui concerne la Fauconnerie et la Vénerie, les manuscrits d'origine française furent florissants et bien que ces sciences ne soient pas de chez nous, le nombre incalculable de documents en font une science que nous pouvons revendiquer, du moins en ce qui concerne la pathologie Canine et Aviaire, je ne citerais que le plus connu, le livre de la chasse de Gaston III Phébus

Mais c'est parmi les simples Maréchaux qu'il faut aller chercher les sources de notre médecine vétérinaire. Il ne faut point en rougir, car les animaux furent surement mieux soignés que les hommes, n'en déplaise à tous ces charlatans de médecins, de Chirurgiens, de barbiers et de sorciers qui sévissaient au moyen âge !! Ce n'est pas une critique mais juste une constatation des faits, il faut pour vous faire une opinion lire les articles du Blog sur la médecine et leurs praticiens !!!








Le maréchal ferrait les chevaux, mais il était aussi appelé à leurs donner des soins en cas de maladies ou blessures, par exemple, nous trouvons écrit dans " l'état de la maison du Duc de Bourgogne, Charles le Hardi ", au XV siècle ce texte, je cite:

L'écuyer d'écurie, avait sous sa direction tout le personnel d'écurie de la maison du Duc, écuyers, palefreniers, laquais et valets de chevaux et des Maréchaux qui ferrent et médecinent les chevaux (1474)

Dans le statut des Maréchaux de Rouen en 1464, il est spécifié: que chacun des maréchaux dudit mestier, devra, faire bonne oeuvre, tant en cure des chevaux, comme dans celle d'ouvrer le fer, celui qui veut ouvrir forge devra prêter serment à cette ordonnance !!

A cette époque on ne plaisantait pas avec l'entretien des chevaux, cet animal était vital dans bien des domaines








On pourrait aussi se demander si nos maréchaux donnaient des soins aux autres animaux ?? C'est probable, on trouve des écrits traitant d'abcès du cou et des plaies du Boeuf ?? Peu être ceux qui servaient aux champs. Je me lance dans une Hypothèse, car je ne suis pas comme notre auteur, un vétérinaire ??

Mais il semble plausible de croire que les plaies étaient faites par le carcan que portaient les bêtes pour tirer la charrue et qu'ils utilisaient des médecines consolidatrices des chairs ?

Le texte précise: que plusieurs maladies surviennent aux boeufs, que les maréchaux connaissent bien, et savent guérir ! spécialement ceux qui sont experts !

Mais toutefois la médecine des Bovidés était le plus souvent pratiquée par les Bouviers. Quand aux Pasteurs parfois nommés " meges " (médecins) ils oeuvraient  sur les moutons

La pathologie canine était du ressort de tous, chirurgiens, apothicaires, maréchaux et veneurs, chacun en fonction des connaissances qui lui était propres






PS: ceci est un bref aperçu de la médecine vétérinaire, je vous engage, dans le cas ou vous désireriez approfondir le sujet de consulter la BNF est le Livre de Léon Moulé qui s'y trouve M de