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dimanche 30 avril 2017

La révolte des Jacques

Nom dérivé de Jacques Bonhomme, qui fut donné à la paysannerie Française par la noblesse et les milieux possédants, ces paysans aux effectifs clairsemés par la peste, éprouvés par la pénurie occasionnée par cette guerre,qui furent pillés aussi bien par les Anglais que les Français sont ulcérés.








Ras le chaperon les hommes de la glèbe !!, des exactions des hommes d'armes, de ceux qui portent ceintures dorées et plumes sur la tête, de ces gens esclaves de leur orgueil, faisant bombance sur leurs dos. Mais surtout de cette noblesse sensée les protéger et de leurs chevaliers vaincus par des bourgeois à Courtray, vaincus sur mer à l'écluse, vaincus à Crécy puis à Poitiers, mais aussi par une armée de routiers à Brignais, ces mêmes routiers qui les pillent les tuent et violent leurs femmes !!!!



Ils vont chercher à se venger de leurs oppresseurs, le désespoir de ces culs terreux leur fera commettre les pires exactions. Elle fut au départ provoquée par un incident survenu le 18 mai 1358, entre des paysans et des soldats, qui avec des chariots fourrageaient pour s'approvisionner depuis deux semaines du côté de Saint Leu d'Esserent, non loin de Beauvais. Les paysans vont tendre un embuscade, celle ci tournera à l'avantage de cette méchante piétaille armée de bâtons ferrés et de serpes emmanchées, ils vont déconfire cette troupe et occire valets, écuyers et gens d'armes.










S'il fait alliance avec les jacques c'est uniquement pour soutenir et étendre son insurrection Parisienne, il ne fournira qu'une aide épisodique, car il faut bien dire que la révolte des Jacques n'est pas bien ressentie!! Ben.....quoi !!!! tout le monde mange, donc tout le monde est concerné du seigneur vêtus de soies,jusqu'au petit peuple des manoeuvriers des villes, et sur un ventre vide on a du mal à philosopher sur la misère et la détresse du paysan.

Début juin ils obtiennent néanmoins une victoire devant Senlis, puis ce sera Meaux ou ils auront la malchance de rencontrer les troupes aguerries de Gaston Phébus et de Jean de Grailly qui revenaient de croisade en Prusse, cette troupe de paysans et de bourgeois parisiens va se faire massacrer.

Les paysans et les bourgeois des milices parisienne, s'agglutinent à la tour défendant le pont d'accès, à coups de masse ils s'attaquent à la herse, celle ci finira par céder, et cette bande criarde de vilains indisciplinés de paysans s'engouffrent par l'ouverture, bousculant les milices parisiennes!! tous finissent par franchir le pont pour se déployer sur l'autre rive de la Marne au pied même des remparts.  









Ils sont là avec quelques pauvres archers, de lourdes échelles de siège, quelques haubergons de maille, targes et cervellières, piques ou hallebardes, seul les milices bourgeoises sont équipées.
Les défenseurs commencent a faire pleuvoir les carreaux d'arbalète. Mais les grandes portes du marché s'ouvrent et l'on entend un long cri provenant de dizaines de guerriers " Phébus Aban!!!" et Gaston III de Foix Béarn et Jean III de Grailly Captal de Bush,avec leurs chevaliers et leurs piétons Béarnais chargent. C'est la danse des épées et des piques béarnaises qui ouvrent de sanglantes brèches. L'angoisse et le désespoir s'installe, par dizaines ils tombent dans la Marne," Phébus Aban",les piquiers finissent le travail, les blessés sont égorgés et envoyés rejoindre les autres dans la Marne. Phébus et Grailly vont traverser le pont et poursuivre les autres piétinant à loisirs les milices bourgeoises qui se débandent renonçant à faire face.

 C'est le tour de Charles II roi de Navarre et Comte d'Evreux d'entrer dans la danse, et il va remporter une facile victoire à Nointel près de Clermont en Beauvaisis. 

Finalement ces gueux de "pute estrace", ces rebelles, vont subir d'impitoyables représailles pour avoir bousculés la société médiévale, selon certaines sources et si l'on compte les deux semaines de représailles c'est environ 20 000 paysans qui perdront la vie dans cette révolte, quand aux bourgeois de Paris ils rentreront bien vite dans l'obéissance envers leur Dauphin, après avoir assassiné eux même leur Prévôt le 31 juillet. Notons tout de même la différence existant entre ces deux révoltes celle des paysans et celle des bourgeois, pour ce qui est de la sévérité de la punition, massacre pour les pécores, mais caresses et avantages pour les bourgeois insurgés M de V

N°31-32) Causes du conflit entre Jean II le Bon et Charles II Roi de Navarre, Comte d'Evreux


Si nous faisons la liste des griefs qui ont provoqués l'ouverture des hostilités, en 1354, entre ces deux monarques, " et la liste n'est pas mince " !! C'est pour faire comprendre qu'il est temps de réhabiliter Charles II Roi de Navarre et Comte d'Evreux. Les chroniqueurs contemporains de ce Prince de France, selon leurs engagements, le nommèrent  "le mauvais ou el malo ".

Quand on sait que Froissart va récrire cinq fois son livre I en fonction de ses différents protecteurs ( il faut bien manger), je vous laisse juge de la fiabilité de leurs écrits.

Les deux premiers rois Valois furent déplorables ( ce que l'on pourrait nommer comme la troisième race, après le crapaud!) Charles II se marie avec la fille du Roi Jean II, il ne touchera jamais la dote de son épouse, puis le refus du Roi de lui donner le Comté d'Angoulême, promis à sa mère, en réparation de la spoliation, par Philippe VI de Valois des Comté de Champagne et de Brie.






Sa mère n'aura jamais Angoulême, mais pour remplacer ce pieux mensonge, on lui promet les châtellenies de Pontoise, Beaumont et Asnières, mais c'est comme manger son rôt à la fumée!!! elle n'a aucune chance de rentrer un jour en possession de ces terres, force est de constater que l'honnêteté n'est pas une vertu cardinale chez les Valois.

De plus il ne sont qu'une branche cadette dans la filiation pour le trône de France, et Charles II roi de Navarre peut revendiquer le trône comme Edouard III, ils descendent tous les deux par les femmes de Philippe IV le Bel, pour Edouard, sa mère est la fille du roi de Fer, pour Charles II, sa mère est la fille de Louis X le Hutin, fils du roi de fer.

Pour les Valois c'est différent Charles de Valois n'est que le frère du roi de fer, et cet hypothétique empereur de Constantinople, sans trône ni couronne n'est qu'un benêt bouffi d'orgueil, son fils Philippe n'est qu'un cousin de la ligne direct du roi de Fer!!!!, les Anglais le nommeront le roi trouvé!!!

Et trouvé le mot est faible ce triste personnage ne pouvait échoir à la France à un pire moment, de vision courte et long à concevoir ce monarque ne voyait que par la Chevalerie et les légendes Arthuriennes !!










Quand il fait les mêmes demandes à Jean II le Bon, il essuie lui aussi les refus fait à sa mère, mais lorsque le roi de France offre à son favori ce Comté d'Angoulême qui était son apanage la coupe est pleine!!! Il se sent bafoué, humilié par ce roi qui prenait un malin plaisir, par l'intermédiaire de son favori à le rabaisser.

Cette situation ne pouvait que mal se terminer.Selon Chateaubriand, le favori Charles d'Espagne (la cerda) était devenu odieux avec tout le monde dés que le roi lui avait donné l'épée et le titre de Connétable. Ajoutons tout de même pour enfoncer le clou, qu'il avait partie liée avec cette baudruche d'Arnould d'Audrehem, ce dernier deviendra même gouverneur de ce Comté d'Angoulême. C'est surement grâce au favori du roi qu'il doit son titre de Maréchal, bien plus qu'à ses hypothétiques qualités guerrières!!!

La chronique des quatre premiers Valois fait état d'une affaire d'honneur, elle se passe à la cour. Les belligérants sont le favori (la Cerda), et Philippe de Navarre, frère du roi de Navarre. Les propos fâcheux du favori, contre Philippe, furent dit en présence du roi de France et du roi de Navarre et ne peuvent qu'offenser le jeune Philippe Comte de Longueville.

Ce dernier dégainant son poignard veut frapper la Cerda, celui ci se réfugie derrière le roi qui s'interpose pour permettre au Connétable de quitter la place. Avant qu'il ne sorte, Philippe de longueville aura cette phrase lourde de menaces "personne n'a jamais traité un fils de roi de menteur sans le payer très cher, garde toi bien des enfants de Navarre "







Le clan des Navarre quitte la cour, peu de temps après le roi de Navarre et son frère Philippe apprennent que le Favori se rend chez la Duchesse d'Alençon et qu'il fera étape à l'Aigle, dans l'hostellerie de la Truie qui file, la vengeance sera plus forte que la raison !!  Il envoie son frère Philippe, le sire de Graville, le bascon de Mareuil et des troupes soldées du Comté d'Harcourt, afin de faire prisonnier le favori et de se venger de ce Connétable fantoche !! Ils chevaucheront jusqu'à la nuit pour parvenir à l'Aigle, l'hostellerie sera cernée et le favori débusqué, mais Philippe n'a rien oublié il va prendre sa vengeance immédiatement et La Cerda sera tué sur place. Il faut noter que le roi de Navarre ne se trouve pas sur place, c'est la colère aveugle de son frère qui frappe le connétable. Jean II veut tirer vengeance à quelque prix que ce soit, et avec un châtiment pour les fautifs, à la mesure de la profonde amitié qui liait un roi benêt à un Connétable couard !!! Mais d'un autre côté ses agents lui annoncent la certitude d'une proche invasion Anglaise, il va composer le fourbe, et accorder des lettres de rémission à son gendre et ses alliés. Une fois l'orage passé Jean II qui a autant de patience qu'un chat qui se brûle la queue, veut envahir le Comté d'Evreux pour ce saisir du roi de Navarre, mais le piège est éventé et Charles se réfugie en Avignon auprès du Pape Innocent VI. Jean II veut toujours sa vengeance et Froissart avait raison quand il disait: "que ce monarque était lent à comprendre et dur à ôter d'une opinion", il prépare un nouveau traquenard en profitant que son fils le Dauphin entretient des relations amicales avec le Comte d'Evreux.








Lorsque le Dauphin invite ses amis au château de Rouen, le roi de Navarre, le comte d'Harcourt, le sire de Graville et d'autres personnages de la suite du roi de Navarre, Jean II va faire irruption, précédé par cet incapable, ce paon bouffi d'orgueil, je parle bien sur de notre rutilant Maréchal d'Audrehem l'épée en main....!! il fait décapiter sans jugement le Comte d'Harcourt, le seigneur de Graville, le seigneur Maubue de Mainemares et un pauvre écuyer, Colin Doublet, qui avait eut le malheur de se mettre entre lui et son maître le roi de Navarre.On peut croire que jean II avait de l'humour à défaut d'intelligence, le champ ou il fait exécuter les amis du roi de Navarre se nomme: "le champ du pardon"

Le roi de Navarre sera traîné de prisons en prisons pendant plus de vingt mois, château Gaillard, le Goulet, le Louvre, le châtelet, Crévecoeur, et pour finir le Château du Forestel à Arleux proche de Douai. Après la défaite de Poitiers Jean II est amené en Angleterre. Retour de situation ironique, grâce à Guillaume de Gauville et à ses troupes le Roi de Navarre retrouve sa liberté !!








                              Je vous laisse juge de Jean II le Bon et Charles II dit le Mauvais
                                                              lequel était le bon !!!!




PS: On prête cette phrase grandiloquente à Audrehem lorsqu'il précède le roi dans la salle du château de Rouen, ou le Dauphin Duc de Normandie, reçoit ses invités: Que nuls ne se meuvent pour ce qu'ils voient, s'ils ne veult être mort de cette épée !!

ce qui ne nous étonne pas!! il avait le sens de la mise en scène pour se mettre en valeur..M de V