le Gardien des Mémoires du Royaume sous la montagne, vous souhaite la Bienvenue dans son scriptorium
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mardi 8 décembre 2020
Raymond Lulle, le Docteur Illuminé 1232-1316
jeudi 26 novembre 2020
N°370) Le Breton l'Armorial et ses Blasons
Or donc voyons ce que nous en dit Michel Pastoureau dans la présentation de cet ouvrage qui fit l'objet d'une savante publication pour le grand public. Bien sur votre serviteur le nain en posséde un exemplaire !!!!
Les armoiries sont apparues dans plusieurs régions d'Europe occidentale vers le milieu du XII siècle. Cette apparition est d'abord liée à l'évolution de l'équipement militaire: les transformations du casque et du haubert ayant rendu les combattants méconnaisables à la bataille et dans les tournois, ceux ci prennent peu à peu l'habitude de faire peindre sur la grande surface de leur bouclier des figures animales, végétales, ou géométriques, aidant à se reconnaître dans la mêlée. On peut parler d'armoiries à partir du moment ou un Chevalier fait usage pendant une assez longue période de sa vie, des mêmes figures et des mêmes couleurs, avec des principes de composition simples mais rigoureux les mettant en forme
Enfin un peu plus tard aux institutions et aux personnes morales: villes, corps de métiers, chapitres et communautés religieuses. L'église d'abord méfiante à cause de l'emploi de la langue vernaculaire en héraldique pour décrire les blasons, en lieu et placz du latin, s'y introduit pleinement au XIV siècle
Il convient donc de corriger une erreur fort répandue, mais ne reposant sur aucune réalité historique qui limitait le droit aux armoiries à la noblesse !!!!!
Cependant si tout le monde peut le faire, tout le monde ne le fait pas. D'ou les déséquilibres entre les différentes couches de la société médiévale, ainsi sur les quelque 70 000 armoiries françaises qui nous sont connues pour le moyen âge les 3/4 sont des armoiries nobles
Avec les livres les Armoiries ont de bone heure entretenu des rapports privilégiés. Dès le XII siècle elles sont présentées dans des manuscrits enluminés, et à la fin de celui ci apparaissent les premières tranches et les premières reliures peintes aux armes d'un possesseur, mais ce ne sera que dans la seconde moitié du XV siècle que les reliures estampées et les ex-libris gravés feront leur véritable apparition
Toutefois dès le milieu du XIII siècle l'héraldique possède ses propres livres, les Armoriaux, ce sont des recueils plus ou moins vastes selon leur utilisation
Pour la période médiévale avec l'Europe prise dans son ensemble, sont conservés et répertoriés 350 Armoriaux différents !!!, beaucoup se recoupent les uns les autres, ajoutant ou retranchant des informations, modifiant l'ordre des écus, identifiant leurs possesseurs. Certains recueils ne recensent que quelques dizaines d'armoiries, d'autres plusieurs milliers !!
Qu'ils soient volumineux ou constitués de seulement quelques feuillets, tous les Armoriaux s'ordonnent autour de la notion héraldique de " Marche d'Armes ", celle ci peuvent être de la taille d'un royaume, ou au contraire réduite à la taille d'un Comté, voire même d'une modeste seigneurie
Dans chaque Marche d'Armes officie un " Roi d'Armes ", aidé de plusieurs " Hérauts d'Armes " si elle est grande, ou bien un seul " Héraut " aidé de " Poursuivants d'Armes ", si la marche d'armes est petite. Ce personnage est au service du Seigneur dont dépend la Marche, il remplitdes fonctions diplomatiques, protocolaires, héraldiques et nobiliaires
mardi 17 novembre 2020
Le Quatrième Pouvoir au XIV et XV siècles
lundi 9 novembre 2020
Le personnage de Renart au Moyen âge
vendredi 6 novembre 2020
La représentation de Satan au Moyen âge
L'art chrétien des origines ignore Satan !. Dans celui des VI aux X siècles il n'est pas encore représenté comme un monstre repoussant. En revanche aux XI et XII siècles il va se produire une première grande explosion diabolique, J Le Goff dit, je cite : Satan et les créatures infernales apparaissent sur l'apocalypse de Saint Sever, les sculptures de Vézelay, celles d'Autun de Moissac et de Saint Benoît sur Loire
Deux composantes majeures de l'angoisse démoniaque propre à l'occident de cette période doivent être mises en relief. D'une part la croyance dans une fin du monde proche, annoncée par les malheurs de cette époque, et d'autre part l'abondance de discours théoriques sur la démonologie insistant sur l'immense pouvoir de Satan et de ses innombrables agents...véritable armée de l'ombre !!
Prenons en exemple le sinistre " Malleus Maleficarum " ( le marteau des sorcières), publié par deux inquisiteurs en 1486. Il nous apporte le diagnostic suivant, je cite : Au milieu des calamités d'un siècle qui s'écroule, tandis que le monde sur le soir descend vers son déclin et que la malice des hommes grandit, l'ennemi sait dans sa rage qu'il n'a que peu de temps devant lui ! Aussi a t'il fait pousser dans le champ du Seigneur une perversion hérétique surprenante , celle des sorcières. Il faut savoir que cet ouvrage va connaître une trentaine d'éditions latines différentes entre 1486 et 1669
PS; il faut dire que le papier ne refusait pas l'encre à cette époque quand il s'agissait de maléfices, de sortilèges, de diables et autres sorcières M de V
mercredi 28 octobre 2020
Alcuin le " Prof " du VIII siècle (730-804)
Souvent nommé Albinus en Latin, mais son nom vernaculaire s'écrivait Alwin ou Ahlwin. Notre homme est né en Northumbrie, sans doute de famille Noble, son éducation fut attachée à l'école de la Cathédrale d' York, en l'an 766 il en sera le Bibliothécaire et c'est environ à la même époque qu'il sera nommé Diacre. Alcuin va devenir Maître d'école vers l'an 780
vendredi 16 octobre 2020
N°365) La Maison d'Albret au moyen âge en Guyenne
Au milieu des grandes Landes, la ou se situaient les territoires délaissés de la Guyenne et Gascogne, terres ingrates composées de marais bourbeux et de lagunes insalubres, vivait une modeste Châtellenie habitée par des Seigneurs pauvres et loqueteux. Cette région se trouvait bien à l'écart des chemins empruntés par les hommes des steppes Nordiques, lors des invasions barbares, ils avaient des destinations d'un meilleur profit, avec des régions plus grasses et des bourgades plus riches pour les razzias qu'ils entreprenaient !
Cependant la région était propice aux malandrins,voleurs, déserteurs et manants en rupture du ban de la société, aussi fallait il un bras protecteur afin de préserver les autochtones, pauvres et miséreux, de leurs farouches atteintes. Le Baron qui prit en main la destinée de cet habitat misérable et éloigné de tout, donna son nom au village, donnant Labrit, Labret, Lebret, puis pour finir Albret. A notre connaissance le premier à entrer dans l'histoire en tant que Sire d'Albret est Amanieu Premier, il est reconnu comme protecteur des Moines de l'Abbaye de Condom
Pourtant notre "Nobliau Rural" possédait déjà une réputation de Routier et de Pillard, prenant dans les Seigneuries des alentours ce que ses terres ne lui apportaient pas. Ces sortes de petites guerres privées courantes pendant le haut Moyen âge et qui entretenaient une certaine émulation entre voisins !
Ses successeurs vont persévérer dans ce sens étant toujours en quête d'argent et d'aventure, louant au plus offrant leur bras et leur épée ainsi que leur courage. En ce temps la le Fief de Labrit se composait d'une Motte Castrale surmontée d'un château de bois posé sur une place nivelée et délimitée par une enceinte réduite entourée d'une levée de terre et d'un fossé
En fait un ensemble défensif sommaire en rapport avec les ressources dérisoires de la région qui dissuadaient les conquérants bien plus que ne l'aurait fait de fortes murailles. Les Sires de Labrit abandonnérent ce domaine castral dès que les succés de leurs entreprises fournirent pécunes en suffisance pour s'installer à Casteljaloux ou ils construisirent une forteresse, ne revenant dans leur ancienne demeure que de façon épisodique (bien sur on y laisse un homme lige et quelques soudoyers)
Amanieu II va participer à la première croisade avec Godefroy de Bouillon en 1099, pas ou peu d'informations sur Amanieu III 1085-1143. Son successeur Amanieu IV va se soumettre à Richard Coeur de Lion fin XII siècle, puis rejoindra ensuite la Banière Papale lors de la Croisade des Albigeois en 1209, il laisse en donation à Amanieu V le château de Bazas vers 1250. Amanieu VI quand à lui meurt la même année que Saint Louis en 1270
Son descendant Amanieu VII va céder, de force forcée, sa chatellenie de Millau au futur Edouard Premier d'Angleterre, en 1272, ceci afin de respecter les accords royaux entre la France et Albion, mais en 1308 il va acheter les Vicomtés de Dax et de Tartas
jeudi 8 octobre 2020
Les Caravelles du Portugal
C'est le vaisseau des grandes découvertes, son lieu de naissance se trouve au Portugal, ce petit pays qui tourne le dos à la mer de l'Europe du Moyen âge c'est à dire la mer latine, la Méditerranée. Une fois mis à l'eau ce type de navire déversera dans tous les ports de l'Europe ses parfums d'épices, son nom reste pour nous synonyme de voyages, d'aventures et de dangers inconnus, son nom " la Caravelle "
Un homme est à la base de cette découverte c'est l'Infant Henri (1394-1460), il sera d'ailleurs nommé Henri le Navigateur, sans avoir jamais navigué lui même. Ce Prince veut découvrir de nouvelles voies et routes maritimes, faire la nique à Venise et à la ligue Hanséatique.
Pour ce faire il fait construire au sud de son pays, à Sagres, une sorte de centre de recherche maritime. Il va faire venir en ce lieu les meilleurs géographes, des pilotes, des maîtres de Hache (charpentiers de marine), ainsi que des capitaines, des savants, des érudits et des artisans, bref la crème des gens de marine !!!!
Le bonhomme est d'un abord glacial et austère, voir même fanatique, mais le monde connu l'ennuie, ras le bol du cabotage de cap en cap, il désire faire voguer ses navires sur des mers sans phare ni balise!
Dans ce centre sera intallé un chantier de construction dans lequel sera pensé puis réalisé et multiplié le bateau le plus apte à naviguer vers l'inconnu notre fameuse Caravelle. Les navires du Moyen âge, cogghes et nefs, étaient adaptées à la mer étroite qu'était la Méditerranée ainsi qu'au cabotage le long des côtes, ils ne savaient qu'aller droit devant, on va créer dans ce centre un navire capable de remonter au vent
Sa construction est initiée vers 1446, le milieu du XV siècle, une époque ou Venise et la ligue Hanséatique possède la maitrise des routes maritimes. Ils vont construire un navire d'exploration à faible tirant d'eau, capable de pénétrer à l'intérieur des fleuves de terres inconnues
Son coût est réduit car le navire est petit, 22 mètres de long pour 7 mètres de large il nécessite par le fait moins de bois, il embarque également un plus petit équipage, 26 marins, donc peu de vivres. Si par exemple on compare les particularités des deux caravelles, la Ninia et la Pinta, de C Colomb, avec son navire amiral la Santa Maria qui était une Nef médiévale, cette dernière fait 13 mètres de plus et embarque 40 hommes d'équipage !!
Grâce à cette combinaison de voiles la Caravelle peut " boulinar ", c'est à dire avancer en zigzagant contre les vents dominants, ces nouveaux vaisseaux peuvent désormais naviguer vent debout et revenir en arrière
Les Caravelles exploreront les côtes africaines et ouvriront de nouvelles voies maritimes pendant 50 ans avant que Christophe Colomb n'entreprenne le premier de ses 5 voyages vers les amériques, tout en croyant au départ aller en Chine, AHaa !!! le gros boulet ....(humour)
PS: voir les articles du blog concernant Venise, la Ligue Hanséatique, les voies maritimes et C Colomb M de V
vendredi 25 septembre 2020
La Médecine dans l'Islam Médiéval
Cette pratique permettait de plonger le malade dans un état proche de l'anesthésie générale que nous connaissons actuellement, et ce sans les dangers que faisait courir l'ingestion de drogues dans les méthodes utilisées par la médecine des Grecs
Pour ce faire, on saturait d'abord les éponges d'Opium, mélangé d'extraits de Mandragore et de Canabis, ensuite on les faisait sécher. Au moment de l'intervention nos éponges étaient humidifiées d'eau bouillante, afin de soumettre le patient à leurs vapeurs tout au long de l'opération
Dans son Traité " La Pratique ", Albucasis expose avec précision ses techniques d'amputation, de réduction des fractures, ses méthodes d'intervention sur les calculs de la vessie, la pratique des césariennes, de la trachéotomie et ses opérations de la cataracte
Je vous laisse imaginer le fossé existant entre la médecine Arabe médiévale et nos praticiens Européens du XVI siècle, et même de toute la Renaissance, qui comme des Perroquets, ne savaient que débiter de longues tirades en Latin ou en Grec, de Galien, Hypocrate, Vésale etc...!!!
Ce chirurgien va jusqu'à instaurer, grâce à ses connaissances, un mode opératoire rigoureux afin d'édifier ses successeurs, il ira jusqu'à concevoir près de 200 instruments divers et variés de chirurgie tels que: Cathéters, ciseaux spécifiques, forceps, bistouris, scalpels, stylets, pinces, loupes et otoscopes etc....
Ces instruments il les dessinera avec précision en les accompagnant de légendes et de notes spécifiques pour la compréhension de leurs usages, afin de défricher le terrain pour de futurs étudiants en médecine. Avec Avenzour (1073-1126), ainsi que l'élève de ce dernier, Averroes (1126-1198), ce praticien qu'était Abulcasis a assuré la renommée de la médecine d'Al Andalous (l'Andalousie Arabe). L'invasion de l'Hispanie par les armées Arabes au VIII siècle va créer une présence musulmane qui s'y établit pour sept siècles formant la civilisation Hispano-musulmane d'Al Andalous
Passons maintenant de l'autre côté du bassin Mediterraneen histoire de voir comment se portait la médecine à partir des côtes de l'afrique
Parlons un peu de l'hôpital égyptien Ahmad ibn Tulun qui soignait les patients gratuitement, équipé de bains pour chaque sexe, d'une bibliothèque, d'un pavillon réservé aux malades mentaux, d'une cuisine et de personnel soignant. Le financement de l'établissement arrivait grâce au " Waqf ", un fond alimenté par la générosité des croyants
En Iran à Théhéran, à la fin du IX siècle, un médecin et philosophe du nom de Rhazès met au point les visites à domicile ainsi que l'organisation hospitalière, pratique essentielle pour la formation des futurs médecins, les étudiants examinaient les malades, prescrivant ensuite la médication et la nourriture appropriée
En 982 à bagdad en Irak,l'hôpital comptait 24 médecins dans le personnel (je parle de l'hôpital et non de l'asile que j'ai cité plus haut), et dans le croissant fertile d'égypte on recensait une trentaine d'établissements dotés d'écoles de médecine
Bref !!!...en Occident nos lacunes en matière de médecine étaient abyssales par rapport à l'Islam, et pour enfoncer le clou ou cela fait mal, je vous donnerais un dernier exemple en parlant du système cardiaque
Il fallut attendre 1924 !!!!!, pour que l'on rende à Ibn Nafis (1210-1288), ce qui lui revenait de droit: La mise en lumière du rôle du coeur dans le mécanisme de la circulation sangine. La découverte était jusque la attribuée à W Harvey, médecin Anglais du XVI siècle !!!....il faut savoir que jusqu'à ce moment en Occident on pensait que c'était le foie qui fournissait le sang pour le coeur !!!!!
Dans son " Canon des lois Médicales ", largement consacré à l'anatomie humaine, Ibn Nafis décrit la circulation sanguine partant du coeur vers les poumons !!
PS: il faut bien avouer qu'au XVI siècle en France, nos Médecins traitaient de "Mécanique" un chirurgien tel que Ambroise Paré et ne lui reconnaissait que le titre de maître sur le simple fait qu'il ne savait ni lire ni écrire le Latin....Ah les gros bouffons !!!!....M de V
mercredi 23 septembre 2020
La Naissance du Carreau des Halles 1139
C'est en l'an 1139, par Ordonnance royale que Louis VI le Gros va transformer le terrain des Champeaux (petit champ), en un marché neuf ou allaient pouvoir se tenir des Marchands et une partie des Changeurs (banquiers de l'époque), ceci étant fait pour remplacer le marché Palu de l'île de la cité, et celui de la place de Grève. Ce marché sera au début un lieu de commerce à ciel ouvert
En 1181 son petit fils, Philippe Auguste y fait transférer la foire Saint Lazare, et en 1183 il va faire bâtir deux grands bâtiments couverts destinés à protéger les marchandises qui y sont échangées. Le premier sera nommé " la Halle du Commun ", ou se vendait des draps et marchandises de toutes sortes, autres que de l'alimentaire !!. Puis le deuxième " la Halle au Blés ", cet endroit deviendra le Quartier des Halles, il sera pendant 8 siècles le Ventre de Paris !
Cependant les Halles concentraient l'essentiel du commerce parisien de gros, comme de détail, elles ne vont cesser de s'étendre. Sous Saint Louis (louis IX), de nouveaux entrepots couverts seront construits vers 1269.
lundi 21 septembre 2020
Robin Wood mythes et légendes
La littérature et le cinéma ont fait de Robin des Bois l'un des personnages de fiction les plus populaire, et les aventures de ce rebelle, prises dans les différentes variantes de sa légende, nous le montre à la tête d'une bande de joyeux lurons "merry men" qui l'aident à détrousser les riches et puissants, ainsi qu'à se venger des autorités !!
Robin et sa bande de joyeux drilles vivent donc au moyen âge dans cette réserve de chasse royale qu'est la forêt de Nothingham, elle occupait un très vaste espace au centre d'Albion entre les villes d'York et de Nothingham.
S'efforçant de faire la part de réalité dans cette fiction tant de fois revisitée, de nombreux historiens vont tenter d'identifier le mystérieux Archer, et bandit notoire, avec un personnage historique réel
Si l'on se réfère aux spécialistes, cette légende porterait sur plusieurs personnages ayant évolués dans les XIII, XIV et XV siècles. Je vais essayer, dans la mesure de mes moyens, de vous transmettre ce que j'en ai lu !!
Plus proche de nous, Graham Phillips et Martin Keatman, ont croisé une grande quantité de données historiques avec les légendes de Robin, pour conclure que notre Archer des Bois serait en fait un mélange de trois individus distincts: le premier est un paysan proscrit de la forêt de Barnsdale vers 1225, du nom de Robert Hood de Wakefield, celui ci offre des similitudes avec le Robyn Hode de notre archiviste Joseph Hunter
En second vient un Fulk Fitz Warine, il fut l'un des Barons qui se sont dressés contre le roi Jean sans Terre entre 1200 et 1225, celui ci deviendra le personnage principal d'un roman composé un siècle plus tard (vers 1325), or donc si le premier était un paysan il semble que celui ci soit issu de la noblesse
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Au delà de l'existence historique d'un Robin des Bois, nous savons que les Trouvères (Nord), et Troubadours (Sud), dès le début du XIII siècle feront récits et chansons des aventures de notre personnage. Même si la plus grande partie de la littérature était orale
Les premiers textes écrits et conservés datent du milieu du XIV siècle, et l'on peut considérer que ceux qui sont parvenus jusqu'à nous ne constituent qu'une très faible partie du répertoire écrit ou chanté de la légende de Robin des Bois
Le succès de la légende de Robin est en rapport avec la façon dont les gens s'identifiaient à ce personnage d'archer Hors la Loi, et d'une manière générale avec la classe moyenne c'est à dire les manants, roturiers et paysans pris entre le déclin du féodalisme et le capitalisme émergent de la haute Bourgeoisie du Bas Moyen âge
Il convient de signaler que dans les ballades Anglaises médiévales ils utilisent un terme spécifique, mais ambivalent, pour désigner Robin et ses joyeux compagnons: "Yeomen", à l'origine ce terme signifiait jeune serviteur (yong men), et s'appliquait aux serviteurs d'une certaine importance dans les maisons nobles. Dans la geste de Robin des Bois le proscrit est appelé "Yeoman du Roi "
Or au XIV siècle en Albion les Yeomen étaient également des propriétaires terriens autonomes, placés socialement bien au dessus des paysans louant un terrain du domaine rural !!!!
Oui je sais le Nain vous laisse avec tout plein de questions sur le bout de la langue....mais que voulez vous !!!, celà fait aussi partie de la légende de Robin et ce au même titre que celle du Roi Arthur. Or donc le nain vous salue bien bas
PS: pour en savoir plus le nain vous conseille un bouquin, Robin Hood, The man behind the Myth, par M Keatman et G Phillips (first édition 1995) M de V
mercredi 2 septembre 2020
N°360) J-Fournier La fin de l'épopée (dite) Cathare
Ce fut à l'initiative d'une personnalité d'exception de l'époque médiévale, le nouvel évêque de Pamiers Jacques Fournier. Ce dernier est né d'une famille modeste à Saverdun vers 1280, son oncle maternel, Amaud Novelli, un Bénédictin, le fit entrer dans son ordre et lui fit suivre des études de Théologie à Paris
Cet oncle s'était fait remarquer pour ses qualités intellectuelles et morales, il fut élu Abbé de l'Abbaye de Fontfroide en 1297. Mais lorsque Bertrand de Goth, en 1305, fut élu Pape, par l'entremise de Philippe IV le Bel, sous le nom de Clément V, notre nouveau Pape s'empresse de donner une majorité Française au Sacré Collège et va s'installer en Avignon, en 1309
Amaud Novelli quitte Fontfroide pour Avignon ou le Pape le nomme vice Chancelier de la Curie et Cardinal de Saint Prisque en 1310. Il va faire en sorte que son neveu lui succéde à l'Abbatiat de Fontfroide, Jacques Fournier assumera cette charge pendant six ans.
Notre Abbé, Maître en Théologie sera nommé évêque de Pamiers en mars 1317, quelques mois avant la mort de son oncle, il était bien loin de se douter qu'il serait élu Pape 17 ans plus tard en lieu et place de Jean XXII (Jacques Duèze), remarquable théologien et canoniste
Notre évêque considérait qu'il devait avant tout porter ses efforts à l'ntérieur de son diocèse, sur l'éradication de l'hérésie, homme de décision il mit rapidement en place un tribunal qui siègera 370 journées sur une période de six ans allant de 1318 à 1325, installé à Pamiers mais parcourant aussi les villages du diocèse et entendant de nombreux témoins
Il instruisit ainsi pas moins de 98 procès. Notre évêque était assisté de Gaillard de Pomiès délégué par l'inquisition de Carcassonne, avec une dizaine d'assesseurs, de notaires et de scribes, qui rédigèrent les comptes rendus d'audience, un énorme rouleau compresseur judiciaire de l'époque qui fulminait l'excommunication à tout va !!!!
C'était en majorité de petites gens, convoqués par l'intermédiaire des curés de paroisses, arrêtés et convoyés par les Bayles des châteaux environnants en général à la suite de dénonciations
Les intéressés étaient interrogés et traqués jusqu'au tréfonds de leurs souvenirs et des secrets de leurs consciences. La détention préventive se faisait dans des conditions très rudes. la menace de l'excommunication finissait par avoir raison de ces malheureux acculés à relater des faits remontant à plusieurs années en arrière
En exemple: une certaine Béatrice de Planissoles fut conduite à évoquer un fait survenu dans le courant d'un mois d'août ...26 ans avant sa mise en détention !!!. Nous sommes à la toute fin de l'épopée Cathare ou il est pratiquement acquis qu'il n'y avait plus recours à la torture avant les procès, l'inquisition était parfaitement rôdée.
Un moine inquisiteur comme Bernardo Gui (Guidoni), avait écrit le manuel de l'inquisition "le livre des sentences" , il constitue la mémoire de ces événements
Les fautes de moindre importance se traduisaient par l'obligation d'effectuer un ou plusieurs pélerinages vers différents lieux de culte tel que Rome, saint Jaques de Compostelle, Canterbury ou Cologne. Le passage d'outre mer vers la terre sainte était réservé aux puissants, seuls capables de dépenser autant de pécunes pour un tel voyage !!!!
Il faut bien avouer que ceux la s'en tiraient à bon compte, et à tout prendre il valait mieux partir et se faire oublier le temps d'un pélerinage, plutôt que de rester à portée des griffes de la sainte inquisition !!!. Pour les fautes plus graves les punitions étaient privatives de liberté voir mortelles
Puis on trouvait le port de signes d'infamie (voir article), plus particulièrement réservé à ceux qui bénéficiaient d'une remise de peine du "murus largus", ou du "murus strictissimus", le plus souvent des croix cousues sur les vêtements devant et derrière, mais qui devaient être réparées lorsqu'elles étaient usées !!!
En cette fin d'épopée cathare se pratiquait toujours la confiscation de biens, il n'y a pas de petits profits !!!, ainsi que la destruction des maisons ou avaient vécu des hérétiques. Il y eut aussi en cette fin d'époque, mais en moins grand nombre, des gens livrés au bras séculier avec peine de mort par les flammes, bûcher que l'église laissait à la justice civile le soin d'allumer
Dans les années 1320 il y eut encore 5 condamnations à la crémation, nous allions vers les derniers bûchers cathares, ces victimes avaient soit refusé d'abjurer, ou de demander le pardon, ces derniers croyants portaient sans doute en eux une foi aussi inébranlable que celle de leurs prédécesseurs
PS: Jacques Fournier s'éteint en avril 1342 après avoir passé 7 ans sur le trône de Saint Pierre. Bien qu'il fut considéré par beaucoup comme moins virulent que les autres inquisiteurs, il ne semble pas que ceux qui ont échappé aux mailles de ses filets puissent être plein de mansuétude à son sujet ?? .....M de V