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lundi 10 septembre 2018

N°235) Les Almugavares, routiers Catalans de 1302 à 1311 (I)

Le désir de l'auteur, G Schlumberger, était de faire connaître l'étrange et romanesque odyssée à travers les provinces de l'empire d'Orient, des fameuses bandes de mercenaires, plus connues sous le nom de " Compagnies Catalanes ", de cet exode de tout un peuple de routiers nés au pied des Pyrénées, de cette route composée de Catalans, d'Aragonais et de Navarrais et ce grâce au chroniqueur qui fut à la fois acteur et l'historiographe attitré des bandes Catalanes il avait pour nom Ramon Mutaner.

Notre saga commence par une paix signée en 1302, mettant fin à la guerre en Sicile, la paix de Catalabellota, qui laissait sans emploi les vieilles bandes des compagnies catalanes, cette guerre avait couvert de ruines la Sicile et tout le midi de la péninsule Italienne

Nos routiers se retrouvaient donc sans solde et bien sur sans pain !!. Ils connaissaient leur valeur et comptaient parmi les meilleures troupes d'Europe, ils avaient brillés aussi bien sur mer que sur terre, remportant de nombreuses victoires, on peut dire que leur réputation les précédaient !!!








On les appelaient très souvent Almugavares ou almogavares, nom d'origine Arabe, que l'on donnait au moyen âge aux gens de pied recrutés dans ces régions des Pyrènées !! Toutes bandes confondues nos routiers représentaient une force de plusieurs milliers de soldats professionnels !!

Cette machine de combat ne pouvait vivre que par la guerre, les hommes habitués à la vie aventureuse et insouciante des camps avaient une existence libre, large et sans entrave !

Ils jetaient donc les yeux à la ronde cherchant de toutes part un souverain ou un potentat qui voulant bien payant grassement leurs services leur permettre de poursuivre cette carrière derrière leur fière et insolent bannière !!!!








Résolus à se donner un chef, ils vont choisir parmi les principaux capitaines des bandes un homme sorti de rien, mais déjà illustre " Roger de Flor " qui sera nommé plus tard " le fils du diable " par les Byzantins. L'homme était sans peur, sans principe et dépourvu de sens moral, de plus il était avide autant que cupide. Or donc le type même de ces chefs aventuriers du moyen âge, qui traitait d'égal à égal avec les souverains, fondant des dynasties et renversant des royaumes. Roger surpassait en richesse tous les autres capitaines des bandes catalanes, ce qui fut je pense un atout majeur pour cette élection !! Nous allons maintenant nous intéresser au personnage, il est recruté à l'âge de huit ans par un frère templier qui commandait une nef de l'ordre, l'enfant devint rapidement un expert à la mer à tel point qu'à vingt ans c'était un marin accompli, le grand maître de l'ordre lui donna le manteau de Templier et le fit frère servant !! On lui confia une grande Nef qui avait pour nom le Faucon, Frère Roger se trouvait à Saint Jean d'Acre lors du siège de 1291, il va bien sur s'y distinguer, mais il semble que lors de la fuite des civils il extorqua au dames qui se réfugiaient à son bord des sommes considérables, il semble même que ce soit le fondement de son immense fortune ?????








Il sera chassé du temple pour cet acte d'infamie, forcé de fuir devant les poursuites du grand maître et dénoncé par le terrible Boniface VIII, comme voleur et apostat il abandonne sa Nef à Marseille pour se réfugier à Gènes. De cet endroit il va rebondir en achetant des Nefs pour se mettre au fort lucratif métier de la course contre les Sarrasins, devenant ainsi un redoutable pirate

Il avait donc amassé un véritable trésor, de plus il soudoyait pour son service diverses bandes de la compagnie catalane, celle de béranger d'Entença, de Ferdinand Ximénès de Arenos et de Béranger de Rocaforte. Tout semblait au mieux pour " Frère Roger ", comme on le nommait en ce temps la !





PS: du moins jusqu'à la paix subite et fort mal venue pour lui de Calatabellota !!....cette saga va nécessiter plusieurs articles ...le nain s'en excuse à bientôt donc M de V