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vendredi 15 novembre 2019

Techniques et Traités militaires en Occident

En Occident nous trouvons dès le début du XIII siècle dans la littérature, les chansons, les poèmes et les Traités militaires, des informations efficaces, d'autres totalement erronées !!!, sur les engins de guerre et de siège qui existaient, ainsi que sur leur utilisation

Citons quelques auteurs et en premier lieu (a tout seigneur tout honneur), Végèce, dont Charles V le Sage, bien que n'étant pas un roi guerrier faisait grand cas, il possédait d'ailleurs dans sa vaste bibliothèque, plusieurs exemplaires de son " Epitoma rei militaris " (Traité de la chose militaire). Végèce ou Flavius Vegetius Renatus, est un écrivain militaire latin de la fin du IV siècle au début du V siècle après JC.

L'homme est un habitué de la cour impériale de Constantinople, il sera l'un des auteurs les plus lus du moyen âge. Si l'on voulait se lancer dans une comparaison, Végèce fut traduit en langue vernaculaire dès 1271, alors que César devra attendre 1473, cela fait tout de même deux siècles !!!

Notre auteur dit avoir compilé les oeuvres de ses prédécesseurs, mais en fait notre Flavius avait fait bien plus !!, car il décrit la vie militaire en des termes techniques voir argotiques de son temps, ce qui nous laisse à penser que c'était un habitué des campements militaires. Nous sommes même en droit de croire qu'il fut un important personnage dans le fonctionnement de l'état ayant sillonné pour l'Empire les contrées les plus reculées de celui ci ????









Son "De re militari", ( de la chose militaire), raccourci de " Epitoma rei militaris", est divisé en cinq parties. la première traite de la sélection et de l'entrainement des soldats, la seconde de l'organisation de la légion, dans la troisième il développe les tactiques d'une armée en campagne

Le quatrième volet traite de Poliorcétique, c'est à dire cette spécialité particulière qu'est l'attaque et la défense des places fortes, et pour finir son traité il nous parle de la marine et de la guerre navale !!

Il faut comprendre que ce travail de compilation des auteurs, qu'ils soient militaires ou historiens, tels que Végèce, Caton, Saluste etc....formera la référence avec un grand R, pour tout soldat de la période médiévale, il faut néanmoins noter que les illustrations pouvaient prêter à confusion !!

Si l'on prend en exemple celles faites par Christian Wechel à la fin du XV siècle, le moins que l'on puisse dire c'est qu'elles sont surprenantes !!, il nous montre des techniques de l'Antiquité, mais en dessinant des personnages en tenue Renaissance. Mais ne lui jetons pas la pierre car ils l'ont tous fait en fonction de l'époque ou l'auteur écrivait !!!. De ce fait nous faisons actuellement de nombreuses confusions entre les machines de l'Antiquité, du Moyen âge et même de la Renaissance








Nous trouverons ensuite un auteur, tel que, Aegidius Colonna, dit Gilles de Rome, il fut en son temps précepteur du roi de Fer, Philippe IV le Bel, il écrira vers 1285 son " De regimine principum libri ", cet ecclésiastique fut le premier à tenter de mettre de l'ordre, voir de classifier les différentes appellations des machines militaire ou non de son temps

Puis vint ensuite Théodore Paléologue II qui écrira un Traité nommé " les enseignements ", autour de l'année 1326, et qui fut écrit en Grec. on trouvera une traduction latine de ce texte à partir de 1330

On peu citer également encore un religieux avec le Traité du Bénédictin Honoré Bouet, qui écrit son " De bello de represaliis et de duello ", en 1360

Pour en arriver à la célèbre Christine de Pisan (1364-1430), qui vécut enfant à la cour de Charles V le Sage (voir article). Veuve avec trois enfants à la cour de Charles VI le Fol, à l'âge de 25 ans, elle fût l'une des premières femmes à vivre de ses écrits. Elle compose de nombreux ouvrages, mais pour notre sujet je ne citerais que son " Art de la Chevalerie "

Cet écrit est tellement édifiant qu'un grand seigneur comme Jean V de Bueil, surnommé le Fléau des Anglais, reprendra plusieurs passage du livre de Christine de Pisan dans son ouvrage le Jouvencel, ce qui est ma fois un bel hommage d'un homme d"épée envers les talents d'écrivain de Christine de Pisan








On trouve aussi dans la première moitié du XV siècle, Conrad Keyser, qui dans son " Bellifortis ", décrit de nombreuses machines et engins, mais mélangeant allègrement et comme à plaisir l'Antique et le Médiéval, l'on y perd facilement son latin

Pour finir ce survol de l'Occident en matière de technique militaire on trouve le " De machinis libri ", composé en 1449 par Toccola, ce livre illustré rassemble un grand nombre de machines de guerre du moyen âge, mais en y adjoignant les dernières inventions contemporaines :

-Tel que les Grues et les systèmes hydrauliques

-les trébuchets et les Couillards

-les bombardes et les artifices et autres pétards

-les ponts et les échelles mobiles, ainsi que les navires armés



PS: pour ce bref article ( le domaine étant si vaste), j'ai utilisé les écrits de Renaud Beffeyte, qui est actuellement l'un des rares experts mondiaux en ingénierie ancienne et médiévale M de V

jeudi 7 novembre 2019

N°335) Caen, son Château, sa cité, lors de la guerre de cent ans

La Normandie conquise par Philippe Auguste en 1204, passant sous l'administration directe des Capétiens, va connaître une longue période de paix et de prospérité d'environ un siècle et demi (XIII et première moitié du XIV siècle), mais au moment ou commence la guerre de cent ans (1346), l'outil militaire de défense, pour être efficace, manquait cruellement à Caen !!!

Les remparts de la ville et le château se trouvait à l'aube de cette période guerrière qui devait durer 116 ans, dans un état de délabrement avancé, que l'on peut expliquer par le laxisme de la population et l'absence de menace et de danger pendant une si longue période !!!

Si le château était assez régulièrement entretenu (pour rester poli !!), il n'en était pas de même pour les remparts de la ville, car en fait les trois Bourgs qui composaient la ville avaient chacun leur rempart !!, le Bourg le Roi (au pied du château), le Bourg l'Abbé (à l'Ouest), et le Bourg l'Abbesse (à l'Est), les rendant quasi indépendants malgré leur proximité

Le pire c'était au Sud, ou l'on trouvait l'île Saint Jean, qui s'était considérablement développée au XIII siècle et qui n'avait pas de rempart du tout !!!. Voila un bien piètre tableau me direz vous ???...non non vous n'avez pas tout entendu !!!!!








La cerise sur le gâteau c'était surtout les murs de Bourg le Roi !!!, qui étant en mauvais état étaient également percés de trous permettant de passer hors enceinte suite au développement démographique et donnant accès à des constructions diverses, jardins potagers et petits champs de cultures, installés aux abords des fortifications

Cette cité à trois bourgs indépendants étirait la ville en longueur, entraînant vous vous en doutez des faiblesses défensives criantes. Or donc cette disposition particulière de l'urbanisme Caennais fut à l'origine des déboires de cette ville, et à chaque menace grâve de cette longue période de guerre, la ville ne résista pas aux assauts Anglais ou Français (1346, 1417, 1450), alors que le château lui tint bon !!

C'est en conquérant sûr de son droit qu'Edouard III débarque à Saint Vaast la Hougue, le 12 juillet 1346 !!...Le Roi d'Albion, petit fils du Roi de Fer et descendant de Saint Louis, croit en la légitimité de ses prétentions, face à son cousin Philippe VI de Valois, qu'il brocarde de fils de Comte et de Roi trouvé

Et oui Philippe n'est qu'un neveu du roi de fer, et ce qui n'est pas à son avantage, il est le fils de ce paon bouffi d'orgueil de Charles de Valois, hypothétique Roi de Constantinople. Ce qui n'arrange pas nos affaires c'est que depuis sa victoire navale de l'Ecluse (voir article), Edouard a la maîtrise de la manche aucune marine ne peu s'opposer à lui désormais








Edouard parvient à Caen le 26 juillet 1346, et comme c'est loin d'être un demeuré, il place ses troupes au nord de la ville, sur les hauteurs qui dominent Bourg le Roi, la ou le terrain et découvert !!, ou la ville est mal défendue par des remparts crevés de trous !!!. La ville cède le jour même

Pourtant la milice communale renforcée par 500 arbalétriers Génois résiste avec acharnement, mais Edouard attaque aussi du côté de l'île Saint Jean, sans rempart et avec le réseau de rivières et canaux presque à sec en été, ce sont autant de facteurs expliquant la défaite aussi rapide de Caen

Le château lui va tenir bon et ne pas se rendre, car ils savent bien que Edouard III ne peut attendre et tenir le siège !!








Edouard III fait un Raid, ce n'est pas une armée d'invasion, il est donc pressé de poursuivre son offensive. Il va donc quitter Caen dès le 31 juillet en laissant une petite garnison, afin de reprendre sa marche vers l'est, son armée se compose d'environ 20 000 hommes dont 8000 cavaliers, il ne peu se permettre de s'imposer durablement sur le terrain.

A peine est il parti de Caen que la population se soulève, soutenue par des troupes venant du château. Les Anglais sont chassés et la ville libérée, de ce fait l'occupation n'aura duré que quelques jours !!

Comme pour Cherbourg (voir article), la peste va s'abattre sur la ville de Caen en 1348-1349, et dans les années qui suivirent l'épidémie reprendra plusieurs fois de la vigueur. Les décès sont si nombreux que la défense de la ville est fortement affectée, mais c'est la même chose pour l'ennemi

Cependant la guerre est de retour en 1356, les Anglais mais aussi les bandes Navarraises sévissent dans toute la région, mais la leçon a porté et pendant cette période la ville avait très nettement amélioré ses défenses !!, remparts réparés et relevés autour de Bourg le roi, et un rempart installé autour de l'île Saint Jean. Ils ont même doté le château de quelques pièces d'artillerie et un trébuchet balançant des boulets de pierre taillés sur place !!. comme quoi prendre une bonne correction peu avoir tendance à faire réfléchir non ?????









Désormais plutôt que de s'attaquer directement et de front à Caen son château et ses Bourgs, l'ennemi cherche à faire le blocus de la ville en l'encerclant de nombreux postes ou places fortifiées. Le but étant bien évidemment de gêner, voir d'empêcher le ravitaillement en marchandises et fournitures de bouche !!

L'armée royale et les défenseurs prendront une à une ces fortifications, quand enfin arriva le trop néfaste Traité de Brètigny et la paix qui allait avec (1360). Il n'en demeure pas moins que les campagnes entourant Caen ne sont pas en sécurité, car les mercenaires des armées, Anglaises, Navarraises ou Françaises sont brusquement sans emploi et sans solde !!!!

Formant des bandes ils restent sur place et se nourrissent sur le pays. Pillages et exactions sans nombre se succèdent, les Grandes compagnies nommeront la France " le Pays des Routiers ", on essaya bien de les réduire par la force mais lors de la bataille de Brignais, les chevaliers de France recevront d'eux une sévère raclée (voir article)

Seuls Charles V et Du Guesclin trouveront une solution, en faisant miroiter aux routiers le mirage de L'Espagne et la conquête de la Castille. la ville de Caen exprimera sa reconnaissance en 1370. Cependant à quelques années de la, le conflit entre Armagnacs et Bourguignons fera naître une guerre civile, bien plus cruelle qu'une invasion étrangère !!!



PS: article inspiré d'une étude de Joseph Decaëns, CRAM, Université de Caen M de V

mardi 5 novembre 2019

Cherbourg dans la guerre de cent ans

Lorsque Edouard III revendique ses droits à la couronne de France (il en avait autant que ce Benêt de Philippe VI de Valois), il y avait déjà plusieurs années que sur mer les hostilités étaient engagées entre Albion et la France !!. Les deux populations riveraines du " Channel ", ne s'aimaient pas ( c'est le moins que l'on puisse dire), et cette antipathie se traduisait par de nombreux raids et actes de pirateries commis sur les côtes Normandes, aussi bien que sur celles de l'Angleterre, causant grande misère et souffrance des deux côtés de la Manche !!

Sur cet échiquier politique et guerrier se dresse la place de Cherbourg, cette cité possédait une position privilégiée car elle était la pointe la plus avancée des frontières Normandes, et par temps favorable, les 72 milles la séparant de l'île de Wigth ne demandait à l'époque qu'une douzaine d'heures de traversée

Cherbourg fut donc de tout temps une proie tentante, convoitée par l'Anglois désireux de posséder une tête de pont sur le continent. Mais la ville au sud était protégée par les marais des Veys et de l'Ouve et le reste par la mer difficilement accostable. Quand à l'entrée de la place elle était défendue par un fort solide château et une enceinte fortifiée construite sous le règne de Philippe IV le Bel

Bref un lieu inexpugnable, car en 1325 c'est déjà la seconde fois que l'Anglois débarque et désire s'en prendre à la ville et il devra à chaque fois se contenter de piller et brûler les faubourgs, ainsi que la malheureuse Abbaye du Voeu, proche de la ville !!











En 1346 elle échappe également à la fureur du raid d'Edouard III, qui débarquant à Saint Vaast la Hougue avec environ 20 000 hommes ravage et brûle Barfleur, mais ne put que piller les faubourgs de Cherbourg et ruiner une troisième fois la pauvre Abbaye du Voeu, avant que d'aller remporter la fameuse victoire de Crécy

En 1348 lorsque survint la terrible épidémie de Peste Noire la chute de la population dans la Vicomté de Coutances fut de l'ordre de 30 à 40 %, on est en droit de croire que bon nombre de Cherbourgeois furent victimes de ce fléau. la funeste épidémie eut aussi pour effet de suspendre les hostilités, ayant pour cause un éclaircissement sévère dans les rangs des combattants des deux bords !!!

A partir de 1354 et pendant 1/4 de siècle Cherbourg deviendra possession Navarraise. Charles II Roi de Navarre et Comte d' Evreux, un esprit subtil et un politique retors, avait compris très tôt le parti qu'il pouvait tirer de l'île du Cotentin. En cet an de grâce 1354, par le Traité de Mantes, il obtient la maîtrise de l'Evrecin et se fait attribuer le Clos du Cotentin !!!

Dorénavant c'est en tant que souverain indépendant du royaume de Navarre qu'il va conduire des accords avec le Roi d'Angleterre, surtout dans le but de se protéger de son Beau père, le roi de France, ce gros benêt de Jean II le bon !!









Avec son frère Philippe de Navarre et par Guillaume de Trémons, Abbé du Monastère de Notre Dame du Voeu, il va renforcer considérablement la défense de Cherbourg en construisant une nouvelle enceinte. la cité devient alors pour lui comme une petite capitale Navarraise en terre de France, ou Charles II se plait à séjourner en 1355, 1365, 1369 et 1370, au nez et à la barbe de Jean II le Bon et plus tard de son fils Charles V le Sage

En 1378 tout se gâte, Charles V prononce la saisie de tous les domaines Navarrais et après s'être emparé de l'Evrecin il fait diriger ses troupes vers le Cotentin. Charles II en appelle au rois d'Angleterre, lui demandant argent et troupes de renfort. l'Anglois se fait une joie de l'aider, car selon la convention passée entre eux les hommes d'armes d'Albion pourront y rester trois ans !!!

Cette année 1378 sera particulièrement importante dans l'histoire de la cité, car elle va être assiégée par notre petit teigneux de Bertrand Du Guesclin et ses troupes !!!. Mais comme le dit Jehan Froissart dans ses chroniques " Cherbourg n'est point à conquérir, si ce n'est par la famine, car c'est l'un des plus forts châteaux du monde et bien conforté par la mer de toutes part ".....de fait le blocus échouera et notre Bertrand s'y cassa les dents !!!

Cet échec malheureusement eut pour conséquence de laisser les Anglois, venus en renfort, maîtres de la citadelle et ce jusqu'en l'an 1394 mordious !!!!!!










Pendant 16 ans les Godons grâce à des départs constamment repoussés, utiliseront Cherbourg comme tête de pont Anglaise comparable à Calais !!

De 1394 à 1404 Cherbourg redevient Navarraise, Charles III dit le noble, fils de Charles II roi de Navarre, jure fidélité au roi de France. Puis de 1404 à 1418 elle sera gouvernée par différents capitaines Français

Enfin en 1418 après une résistance de cinq mois, durement assiégée et menacée de famine elle capitulera pour retomber dans les mains Angloises jusqu'en 1450

Le 12 août 1450 après un siège ou les canons de Gaspar Bureau firent merveille, la ville commandée par Thomas Gower, qui n'attendait plus d'aide de l'Angleterre, fut amenée à composition, par l'entremise de Jacques Coeur qui va conclure un accord financier, permettant à Gower et sa Garnison de rentrer en Albion. Les troupes royales prirent possession de la ville et la bannière aux Lys flotta à nouveau sur le donjon de la citadelle !!

PS: article conçu à partir des recherches de André et Sylvie Plaisse et grâce aux publications de la société libre de l'Eure M de V

dimanche 3 novembre 2019

Londres, La Tour Blanche et son énigme 1483

Depuis plus de 900 ans la Tour Blanche domine la cité capitale d'Albion, au cours de sa longue histoire elle a servi de palais , de forteresse royale, de prison, de lieu d'exécution, d'armurerie, d'hôtel des monnaies, de ménagerie royale et de maison des joyaux de la couronne

Aujourd'hui elle renferme les trésors de la couronne, gardés par les Hallebardiers de la garde royale qui partagent cette fonction avec les très célèbres Corbeaux de la tour !!

Elle fut commencée sous le règne de Guillaume le Conquérant, comme tout le monde sait, et pendant plus d'un siècle elle resta inchangée, mais entre 1190 et 1285, celle que l'on nommait " la tour Blanche ", bâtie en pierres de Caen et en pierres du Kent fut cerclée par deux murs rideaux renforcés de tours ainsi que par d'imposantes douves

Puis sous Edouard III fut entamé la construction d'un quai, celui ci sera achevé sous le règne de son petit fils, Richard II (fils du Prince Noir). Ce fut le seul agrandissement d'importance que vît le château et jusqu'à ce jour les défenses médiévales sont restées les mêmes







Le premier mur rideau, le plus proche de la tour blanche était plus haut que celui qui bordait les douves, renforcé de tours il transforme les défenses faisant de la Tour de Londres une place forte. Les archers et les machines à lancer des projectiles placés le long de ce rempart et à l'intérieur des tours en saillie, dominaient toutes les terres entourant le château et pouvaient concentrer leurs tirs pour parer les attaques venant de n'importe quelle direction

Si l'ennemi parvenait à passer les premières défenses il restait exposé aux tirs de la deuxième enceinte ainsi que de ceux de la tour blanche. A l'instar de la plupart des châteaux d'Albion, rares furent les occasions ou la tour dû faire face à des attaques. Aussi en temps de paix les tours des remparts servaient à des usages domestiques plutôt qu'à des fins militaires

Chaque tour était composée de deux ou trois étages avec une grande salle à chaque niveau. Les salles d'une même tour pouvaient de la sorte former un ensemble de pièces destinées à un résident, ou un invité de tout premier rang accompagné de ses serviteurs. Il était également aisé de les modifier pour qu'elles accueillent des prisonniers, ceux ci étaient gardés dans une grande salle, soit en détention solitaire, soit en compagnie de leurs complices. D'autres encore, subissant un meilleur traitement de par leur rang élevé avaient droit d'être accompagnés de leur famille et de leurs serviteurs et disposaient d'une tour entière









Tout cela pour en arriver à l'énigme de la tour sanglante qui contrôlait la principale entrée au château côté fleuve, elle fut construite au début des années 1220, mais la partie supérieure de cette dernière fut reconstruite aux alentours de 1360 sous le règne d'Edouard III, son passage voûté était à l'origine défendu par une porte et une herse de chaque côté

Elle se nommait à une certaine époque " la tour du jardin ", mais c'est au cours de l'époque des Tudors que l'on commença à l'appeler la tour sanglante, car c'est de cet endroit que les Princes de la tour disparurent purement et simplement ????

En août 1483 plus personne dans la capitale ne se gène pour dire que les princes enfermés dans la tour ont été assassinés !!, même si nul n'a de certitude quand à leur sort. Lorsque le bon Tonton, Richard Duc de Gloucester, fut couronné on transféra les princes de leurs appartements royaux à la tour du jardin !!

Le Prince Edouard âgé de 12 ans (Edouard V), et son frère Richard Duc d'York, âgé de 10 ans, furent aperçus par des gens alors qu'ils tiraient à l'arc dans les jardins de la tour, accompagnés de domestiques et de leur médecin

C'est la dernière fois que les deux princes furent vus ....???? et les théories quand à leur fin  et la façon dont ils moururent abondent, poignardés, empoisonnés ou étouffés ????








Les princes auraient été logés quelques jours plus tard dans la tour blanche ou les pièces des étages supérieurs servaient à enfermer des prisonniers ??, mais jamais personne ne vit les jeunes garçons ni aux portes, ni aux ouvertures ou fenêtres de cette tour ??

Personne n'a plus jamais entendu parler d'eux après que le bon Tonton >Richard III fut couronné à Westminster en lieu et place du jeune prince Edouard V. Aux dires du médecin proche des princes le jeune Edouard savait qu'il allait mourir et se confessait tous les jours !!!

Ce qu'il advint d'eux fit couler beaucoup d'encre mais aucune preuve concluante n'a pu être produite au sujet de l'assassinat ou de l'implication du bon Tonton Richard !!!, et même les os de deux enfants trouvés ensevelis à proximité de la tour blanche en 1664, et qui furent officiellement enterrés à l'Abbaye de Westminster, en tant que dépouilles des princes ne peuvent être identifiés de façon irréfutable ??????


PS: voila ce que votre nain copiste peut en dire ......le mystère reste entier mordious !!!....M de