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mercredi 12 avril 2017
N° 10) La Bourgeoisie
C'est en l'an 1007 que le terme de Burgensis apparaît pour la première fois, il désigne un personnage nouveau le Bourgeois, souvent synonyme de Mercator, marchand sédentarisé résidant dans une cité.
Très vite ils vont essayer d'échapper à la tutelle du roi ou du seigneur du lieu en fondant des communes libres, et en réclamant des franchises pour la libre circulation de leurs marchandises.
Dans le même temps les villes commencent à s'entourer de remparts et de fortifications, fort de cette sécurité, on voit naître des associations de métiers qui très vite vont s'administrer en nommant un conseil de Bourgeois influents pour les gouverner et les corps de métiers sont constitués en Guildes.
Ces Bourgeois influents du XIV siècle vont porter le titre d'échevins dans le nord et de consuls dans le sud. La ville est gérée par eux sous la présidence d'un Maire élu par eux, la ville possède son propre sceau et ses propres lois, ils forment une classe riche et détentrice de pouvoirs.
Ils sont commerçants, Artisans, Banquiers, ou membres de professions libérales, ils vont faire leur entrée sur la scène politique en ce début du XIV siècle. afin de remplacer à des postes importants une noblesse indocile, Philippe IV le Bel va recruter dans leurs rangs ses principaux conseillers.
Plus particulièrement dans la classe dominante de cette Bourgeoisie les Légistes, l'étude du droit a pris une place prépondérante dans le commerce, les affaires étant sources de litiges multiples, nos bourgeois ont pris l'habitude d'envoyer un de leur fils faire des études de Droit dans les Universités.
Ce développement coïncide avec le retour en force du droit Romain, il est enseigné dans ces universités au même titre que le droit Canon. Nogaret, Plaisians et Flotte seront des conseillers trés écoutés du roi de fer ( que l'on nommait aussi le roi des légistes ).
Mais les conflits de la guerre de cent ans vont ruiner la petite et moyenne noblesse, qui va s'endetter pour fournir l'effort de guerre, les petits propriétaires terriens subiront le même sort à cause des rapines et des pillages des bandes armées.
Pendant que les grands bourgeois du négoce bien à l'abri derrière les murailles des cités, s'enrichiront encore plus avec le rachat des terres de ces paysans libres mais ruinés, puis en pratiquant des mariages avec les familles de la petite noblesse désargentée et ruinées par la guerre.
Plus tard de 1356 à 1358 en la ville de paris, un Prévôt des marchands nommé Etienne Marcel, marié à Marguerite des Essarts, va après une série de coups d'états exercer en France un réel pouvoir, il esquisse avant la lettre un projet de royauté constitutionnelle, avec un pouvoir parlementaire important.
On l'appellera la révolution manquée du XIV siècle. Mais notre prévôt ayant voulu manger à tous les râteliers, finira assassiné par un de ses congénères
PS: Ils seront à l'origine de la lente chute du système féodal, au bas Moyen âge. Cela commence avec Le roi de fer Philippe IV le Bel ( roi des légistes) et sera consommée avec Louis XI ( le roi des bourgeois)
L'alimentation de la population au XIV siècle
Les gens étant illettrés ils n'ont pas laissé de témoignage écrit sur leur alimentation, ni recettes, ni comptes de dépenses alimentaires, pas plus que d'inventaire d'une quelconque réserve de nourriture, les documents de gestion seigneuriaux sont donc les principales sources d'informations pour connaitre les menus des paysans, salariés agricoles, bouviers et autres journaliers.
Ces budgets alimentaires se divisent alors en trois catégories: le vin, le pain et le companage ( c'est à dire tout ce qui accompagne le pain ), on note ainsi que le pain absorbe 64 % du budget, contre 12% pour le companage et 24% en vin. Le pain étant la nourriture la moins chère, nous pouvons déduire qu'ils en consommaient de très grandes quantités.
Mais que vous preniez les sommes allouées de la compagnie Hospitalière de Saliers, de l'Hopital d'Aix ou des comptes du Roi René D'Anjou en ce qui concerne le grain fourni pour nourrir les personnes qu'ils utilisaient sur leurs domaines, elles sont les mêmes.
La norme semble se situer selon le livre de Boris Bove, autour d'une consommation de 1 kilo de pain par jour et par personne, c'est donc assurément le principal aliment des travailleurs, paysans, journaliers, bouviers et des pauvres
Le companage comprend donc tout ce qui est susceptible d'accompagner le pain, viandes, oeufs, fromages, épices, poissons, fruits, légumes verts ou secs. La quantité de viande consommée par la masse populaire reste un mystère, on peut dire sans se tromper qu'ils en mangeaient, mais qu'elle avait une place fort réduite par rapport aux aliments végétaux.
Ils se composaient de Fèves fraîches sèches ou cassées, de pois et de haricots, les jardins derrière les masures produisaient choux verts et blancs, poireaux, épinards, oignons et ail. Puis les fruits pommes poires et prunes, mais aussi figues et coings, et les fruits à coques noix noisettes, amandes et châtaignes.
Force est de constater que la surconsommation carnée est attestée uniquement à la table des élites du XIV siècle, on note même au début du XV l'abattage chez les bouchers de veaux ( donc de bêtes jeunes), ce qui était inusité jusque la
Pour les populations modeste si l'on veut parler viande le hareng est bon marché, car son abondance et sa bonne capacité de conservation en font un aliment qui ne coûte pas plus que le pain, pour le conserver il suffit de le fumer,ou de le saler.Ainsi préparé il peut se conserver un an et même voyager en tonneaux dans toute la France.
Sinon comme nous l'avons dit dans des articles précédents les porcs domestiques sont monnaie courantes en tant que garde manger sur pâtes. Pour ce qui est de la production par les paysans en ce qui concerne les produits dérivés tel que lait, beurre, oeufs ils étaient généralement vendus pour avoir des espèces ou pour faire du troc.
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