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mercredi 12 avril 2017

L'alimentation de la population au XIV siècle


Les gens étant illettrés ils n'ont pas laissé de témoignage écrit sur leur alimentation, ni recettes, ni comptes de dépenses alimentaires, pas plus que d'inventaire d'une quelconque réserve de nourriture, les documents de gestion seigneuriaux sont donc les principales sources d'informations pour connaitre les menus des paysans, salariés agricoles, bouviers et autres journaliers.

Ces budgets alimentaires se divisent alors en trois catégories: le vin, le pain et le companage ( c'est à dire tout ce qui accompagne le pain ), on note ainsi que le pain absorbe 64 % du budget, contre 12% pour le companage et 24% en vin. Le pain étant la nourriture la moins chère, nous pouvons déduire qu'ils en consommaient de très grandes quantités.

Mais que vous preniez les sommes allouées de la compagnie Hospitalière de Saliers, de l'Hopital d'Aix ou des comptes du Roi René D'Anjou en ce qui concerne le grain fourni pour nourrir les personnes qu'ils utilisaient sur leurs domaines, elles sont les mêmes.

La norme semble se situer selon le livre de Boris Bove, autour d'une consommation de 1 kilo de pain par jour et par personne, c'est donc assurément le principal aliment des travailleurs, paysans, journaliers, bouviers et des pauvres


Le companage comprend donc tout ce qui est susceptible d'accompagner le pain, viandes, oeufs, fromages, épices, poissons, fruits, légumes verts ou secs. La quantité de viande consommée par la masse populaire reste un mystère, on peut dire sans se tromper qu'ils en mangeaient,  mais qu'elle avait une place fort réduite par rapport aux aliments végétaux.

Ils se composaient de Fèves fraîches sèches ou cassées, de pois et de haricots, les jardins derrière les masures produisaient choux verts et blancs, poireaux, épinards, oignons et ail. Puis les fruits pommes poires et prunes, mais aussi figues et coings, et les fruits à coques noix noisettes, amandes et châtaignes.

Force est de constater que la surconsommation carnée est attestée uniquement à la table des élites du XIV siècle, on note même au début du XV l'abattage chez les bouchers de veaux ( donc de bêtes jeunes), ce qui était inusité jusque la


Pour les populations modeste si l'on veut parler viande le hareng est bon marché, car son abondance et sa bonne capacité de conservation en font un aliment qui ne coûte pas plus que le pain, pour le conserver il suffit de le fumer,ou de le saler.Ainsi préparé il peut se conserver un an et même voyager en tonneaux dans toute la France.

Sinon comme nous l'avons dit dans des articles précédents les porcs domestiques sont monnaie courantes en tant que garde manger sur pâtes. Pour ce qui est de la production par les paysans en ce qui concerne les produits dérivés tel que lait, beurre, oeufs ils étaient généralement vendus pour avoir des espèces ou pour faire du troc.






  

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