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vendredi 26 mai 2017

Le Mestier d'Apothicaire au Moyen âge

Les connaissances pharmaceutiques du moyen âge viennent en partie de la Grèce Antique et de Rome, mais aussi des Arabes qui furent du IXeme au XIIeme siècle les premiers Pharmaciens et médecins du monde.

Au XIII siècle toutes les connaissances des arabes se répandent en Europe. Au retour de sa première croisade Saint Louis (Louis IX) avait nommé Etienne Boileau comme Prévôt du Châtelet, ce magistrat royal donne aux corporations une constitution régulière, ces règlements vont discipliner les confréries, comme l'attestera le livre des Mestiers.

Les apothicaires étaient compris dans la nomenclature des personnes et métiers jouissant de l'exemption du Guet. C'est à peu près de cette époque que date l'organisation des apothicaires.


Ce règlement que nous venons de citer devait être funeste aux progrès de la pharmacie, qui devint pour les apothicaires une profession plus mercantile que scientifique.

Etienne Boileau avait commis l'erreur d'assimiler les Pevriers et les Ciriers ( les épiciers et les apothicaires ), a tel point que plus tard une ordonnance royale fut promulguée afin de préciser: que l'apothicaire pouvait être aussi épicier, mais qu'en aucune façon l'épicier pouvait être apothicaire !


Durant tout le moyen âge à côté des apothicaires respectables, il y en eut d'autres qui faisaient boutiques de produits, drogues et potions suspectes, tenant plus du sorcier, ou du malfaisant dont on retrouve la main dans bien des crimes, et qui sans exagérations aucune mérite le qualificatif d'empoisonneur.

A cette époque les boutiques pharmaceutiques demeuraient ouvertes sur toute la largeur de l'ogive encadrant la devanture, afin que les passants puissent juger de la qualité et de la fraîcheur des produits.

Un ou plusieurs réchauds posés au sol opéraient la Coction des préparations officinales surveillées par des apprentis ou des commis.


Tandis qu'à côté se réduisaient en poudre des substances, ou subissaient des mélanges finement pesés, dans d'énormes mortiers en fonte, qui se trouvaient placés aux angles extérieurs de l'officine.

Les drogues se trouvaient placées sur des planches étagées, dans des sortes d'amphores en terre cuite, hermétiquement fermée ou pas selon les ingrédients qu'elles renfermaient, ou dans de petites caisses de bois blanc.

Toutes étaient étiquetées d'après le formulaire de Galien ou de Mesuè , dont bien souvent l'image peinte décorait les panneaux extérieurs de la devanture.


Une niche d'honneur pratiquée au fond de l'officine dans laquelle trônait la statue du rédempteur, voir celle de Saint Christophe ou de saint Come, selon les goûts du maître des lieux.

Voila dépeinte l'officine type d'un Maître Apothicaire Juré et qui exerçait sa profession au grand jour, recevant clients et médecins et préparant les ordonnances de ces derniers.






PS: pour l'exemple citons un remède nommé le Bézoard, insolite médication ! capable d'accomplir des miracles. C'est une pierre de fiel condensée en petites boules que l'on retrouve dans l'estomac de certains animaux, il est très recherché. On le prépare seul, râpé, ou mélangé à du vin, mais aussi enchâssé comme un bijou précieux et porté autour du cou. Il soigne la mélancolie, guérit de la peste, mais aussi de l'épilepsie, soigne la petite vérole, la dysenterie et protège des serpents et des ensorcellements M de V

1 commentaire:

  1. Il faut aller voir le musée de la pharmacie à Heidelberg il y a plein de vieilles choses de 1300 jusqu'à 1700

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