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vendredi 18 mai 2018

Jeanne Hachette le siège de Beauvais première Partie

Charles le Téméraire, ébloui par ses triomphes et rempli d'idées de vengeances, entre en Beauvaisis, qu'il compte traverser pour entrer en Normandie, afin de faire jonction avec son allié le Duc de Bretagne ! Une si grande armée ne passe pas inaperçue, les rumeurs de son approche volent jusqu'à Beauvais !

La cité, ruinée par les guerres perpétuelles est presque sans défense !! La situation était horrible, voir même désespérée, sans troupes, ni artillerie, pas de munitions de guerre, comment pourrait elle résister ? Cependant la ville décide de se faire ensevelir sous les décombres de ses murailles, plutôt que de subir le joug du Bourguignon ! Hors donc suivant le plan de défense on commence par couper tous les arbres autour de la cité, pour ne pas leurs fournir de quoi écheller !

L'évêque écrit à Louis XI pour lui annoncer l'approche du téméraire. Déjà par les portes de la ville accourent en longues files les paysans des campagnes, leurs bestiaux devant eux, transportant à l'abri des murailles leurs maigres biens.

Les châteaux et Abbayes des environs viennent avec leurs richesses et reliques se réfugier dans la cité, sur les places et aux carrefours des ruelles s'amoncellent les hardes et meubles des villageois. Religieuses, moines et seigneurs se répartissent dans les différents refuges de la ville, tandis que vieillards et enfants sont cachés dans les caves. Impossible de circuler, les rues sont encombrées de gens de guerres, de bourgeois et de réfugiés.








Les rumeurs vont bon train, et les récits des horreurs commises par les Bourguignons lors de leur progression en Beauvaisis passent de bouches à oreilles, créant un climat de peur, sort commun à toute population en état de siège !!

Portes et poternes sont soit murées ou barricadées, des chaînes sont tendues aux points d'accès, puis des courriers sont envoyés dans toutes les directions afin d'obtenir de prompt renforts. Ensuite on double le guet et les chefs de quartiers, dizainiers, cinquanteniers se mettent en garde prêts à tout événement !!

Au petit matin du 27 juin 1472, des ouvriers réparant la toiture de la cathédrale aperçoivent au loin une forte troupe progressant vers la ville, ils sonnent le Tocsin, auquel les cloches des treize paroisses de la cité répondent lugubrement !!

Tout le monde court aux remparts ! bourgeois, gentilshommes, gens de métiers et villageois réfugiés avec les armes dont ils peuvent disposer et regardent un fort contingent de l'armée Bourguignonne prendre position à distance respectueuse des murailles de la ville de Beauvais

L'avant garde du Téméraire est commandée par le sire d'Esquerdes, qui va envoyer un Héraut sommant la ville de se rendre et de lui porter les clefs !! Il ne reçut pour toute réponse que l'injonction de rester à distance d'arbalète, sous peine de mort !!!








Dans la matinée les bourguignons sont au grand complet et le Duc en personne, réclame une nouvelle fois par héraut interposé, les clefs de la cité. Il lui sera répondu un non !, bien roide !!

Réponse qui pue au nez de notre Paon bouffi d'orgueil Bourguignon, il fut donc décidé de l'attaque immédiate de la ville aux points les plus faibles des défenses de la ville !

Les assauts font rage, mais leurs échelles sont trop courtes et ils tombent sous les coups d'une triple rangée d'Arbalètriers, ils font donner du canon pour causer des brèches, mais l'imminence du danger donne du courage aux plus faibles, femmes vieillards et enfants transportent tous matériaux pouvant être jetés à la tête des assaillants du haut des remparts, l'énorme fourmilière s'agite et se défend, tout le monde participe à ce sort commun








Les femmes surtout sont intrépides, admonestant les défenseurs, excitant au combat, frères, maris ou pères, apportent des armes et jettent elles même du haut des murailles, sur les assaillants, pierres, chaux vive, plomb fondu ou fascines enflammées.

La résistance est si vive que les bourguignons sont contraints de reculer et s'éloignent des murailles. Cette première journée selon les chroniqueurs ne coûta à la ville qu'un seul tué et quelques blessés, ce qui ne fut pas le cas des bourguignons !!

Le Duc de Charolais, comme l'on nommait alors le présomptueux Duc de Bourgogne, avait le monde et le matériel nécessaire pour mener à bien ce siège, et la cité sans secours ne pouvait tenir longtemps.







Mais les courriers envoyés avaient fait diligence, les premiers renforts arrivent vers les 9 heures du soir et entrent par la porte de Paris !! Pas n'importe qui !, Jean V de Bueil (le fléau des Anglais), il est accompagné de La Roche Tesson et de Fontenailles, ils amènent deux cent lances !

Ils se posteront sur la porte de Bresle ou l'ennemi portait tout ses efforts, le lendemain et le jour suivant d'autres renforts arrivent pour défendre une ville dont les habitants s'étaient si noblement distingués. Ce siège allait durer du 27 juin au 22 juillet 1472




PS: plusieurs articles me seront nécessaires, pour vous conter ce siège et l'histoire de Jeanne Hachette, petite précision, les chroniqueurs ne sont pas tous d'accord quand à la présence de Jean V de Bueil à Beauvais, sa compagnie y était c'est certain, mais ce serait Merry de Couhé qui la commandait, au moment des faits Jean de Bueil avait 66 ans ?? M de V

2 commentaires:

  1. Bonjour, existe il un portrait authentique de Jeanne Laisné/Hachette? Merci pour votre retour, salutations.

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  2. je chercherais encore mais à ce jour je n'ai rien trouvé de probant !!!!!!!

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