Au même titre que le Dauphiné pour la France, qui allait au prince héritier du trône, le Comté de Charolais, fut sous le gouvernement des Valois Ducs de Bourgogne, l'apanage de l'héritier présomptif de leurs états, qui représentait le fleuron de cette couronne Ducale
L'histoire de la Bourgogne a gardé le nom de deux Comtes de Charolais, Philippe le Bon, fils de Jean sans Peur, qui de sinistre mémoire combattit à la bataille de Nicopolis. Puis Charles, plus connu sous le surnom du Téméraire, fils de Philippe, héritier du trône de Bourgogne
En 1316, jean Baron de Charolais, ne laissait à sa mort qu'une fille, Béatrix II, en faveur de laquelle la baronnie fut érigée en Comté
Le premier Duc de Bourgogne de la Maison des Valois acquit le Charolois en 1390, des héritiers de Béatrix II, ce sera Jean sans Peur qui le premier transmet ce titre en apanage à son fils Philippe le Bon, qui lui même le donna à Charles le Téméraire, ce dernier portera le titre de Comte de Charolais de 1433 à 1467
Ce Prince naquit à Dijon, le 19 novembre 1433, sa mère Isabelle de Portugal était la troisième épouse de Philippe le Bon Duc de bourgogne. Le mariage avait été célébré à Bruges et c'est à l'occasion de ces festivités, que le Duc institua le fameux ordre de chevalerie de la Toison d'or
Charles le jour de son baptême à Dijon va recevoir en même temps que le titre de Comte de Charolais, le collier de l'ordre de la Toison d'or, voila donc un enfant qui se retrouve au berceau comte et chevalier d'un dès plus prestigieux ordre de la chevalerie !!
Dès qu'il fut en âge de quitter le monde des femmes, son plaisir va consister à monter à cheval, faire des armes, s'escrimer, chasser et pratiquer tous les exercices du corps correspondant à la noblesse.
En 1451 à 18 ans il était devenu un Prince de grande prestance, mais d'un caractère ardent et emporté, fumeux mélange !!! Il aimait à lire ou se faire lire les belles histoires de la chevalerie, alors même que cette chevalerie était devenue obsolète dans cette deuxième moitié du XV siècle.
C'était également un joueur d'échecs remarquable, selon les chroniqueurs de l'époque, mais c'était une discipline que l'on enseignait à tout chevalier au XV siècle, aux dires de nos complaisants chroniqueurs il aimait aussi la musique, excellant selon eux en chansons et motets. Bref un Prince impatient de montrer ce dont il était capable, aussi bien à la cour de Bourgogne, que sur le terrain ou en tournoi, ne rêvant que plaies, bosses et faits d'armes, il avait la tête farcie de ces romans de chevalerie qui avaient coûtés si cher à la France !!! Mais Bourgogne n'est pas France que diable !!!
Il fait ses premières armes en lice le premier novembre de l'an 1451 à Bruxelles, ou son père le Duc donna en son honneur un brillant tournoi, selon les chroniqueurs il y brisa 18 lances. Si jeune qu'il fut le comte de Charolais était déjà veuf de sa première épouse, Catherine de France, fille de Charles VII
Son père tambour battant va le remarier avec Isabelle de bourbon, sa cousine qui avait été élevée à la cour de bourgogne. De ce mariage, Charles, eut sa fille unique, Marie de bourgogne ( qui plus tard apportera sa riche succession à la Maison d'Autriche)
Il livre sa première bataille en 1453, contre les Gantois à Graves ou faisant preuve d'une folle bravoure, digne des romans de chevalerie il entraîne à sa suite la cavalerie décidant de la victoire !!
Les hommes de guerre de la maison de Bourgogne se réjouissent fort des dispositions belliqueuses de ce prince héritier de la couronne ducale, ils saluaient à l'avance son avènement au trône, ces fiers barons prenant souvent fait et cause pour ce prince dans les démêlés de la cour !! Voila de quoi mettre puces au poitrail du Duc !!!. Le bouillant comte de Charolais tout en respectant son père était en désaccord tant en politique étrangère qu'envers le choix de son père en matière de conseiller
Bref il avait envie de régner !! Après avoir assisté avec son père au sacre de Louis XI, ils se séparent, le Duc retournant en Flandres et son fils se dirigea vers la Bourgogne qu'il désirait visiter, car s'il était né à Dijon il avait jusqu'alors passé sa vie entre Bruges, Gand et Bruxelles.
Charles Comte de Charolais retournera ensuite auprès de son père dans les Flandres et va prendre résidence au Quesnoy
Mais les sujets de désaccords entre le Duc vieillissant et le bouillant Comte de Charolais ne vont pas manquer !! et il gouvernera les états de son père avant que celui ci ne soit mort !!!!
PS: Il aura ensuite un habile adversaire fin politique en la personne de Louis XI qui lui ne rêvait que de se débarrasser de cette chevalerie et de cette noblesse indocile, qui savait lui allier la guerre et la politique M de V
le Gardien des Mémoires du Royaume sous la montagne, vous souhaite la Bienvenue dans son scriptorium
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lundi 22 octobre 2018
Charles Comte de Charolais
jeudi 18 octobre 2018
Jean Bodel le Poète Lépreux
Les Congés de Jean Bodel (voir article précédent), forment un petit poème de 492 vers fort intéressant au point de vue historique, qui mérite d'être étudié, tant par le fait qu'il donne sur lui même des informations, que par les précieux renseignements qu'il fourni sur la société artésienne du début du XIII siècle !!
Nous apprenons dans ce texte que Jean Bodel est natif d'Arras, il est poète de profession et nous avons de fortes chances de croire qu'il était attaché à l'échevinage de cette ville, Bodel était un proche et l'obligé des plus fortunés Bourgeois de cette cité
Vers l'an 1205, notre homme devait se croiser et partir sur les chemins vers la terre sainte, le voyage était organisé, ses compagnons de route choisis, mais il fut forcé de renoncer à ce pèlerinage. Jean était atteint de la maladie de lèpre.
Atteint depuis longtemps par ce fléau, il n'avait pas pour autant quitté ce siècle, la maladie l'avait laissé jusqu'à un certain point vivre normalement il était encore à ce moment reçu et choyé par ses amis, qui nous dit il, je cite: le souffrirent moitié sain, moitié pourri !!!!!. Les progrès de la maladie vont le contraindre à abandonner son projet et laisser partir sans lui les compagnons qu'il s'était choisi, Baude, Tumas, Waignet et Vast Hukedeu. Bientôt devenu un objet de répulsion pour tous, le poète lépreux du s'éloigner de la société des hommes et vivre comme tout ceux atteints de cette maladie à l'écart des vivants
Il demande alors " Congé " à ceux qui l'avaient toujours aimé et secouru et leur adresse ses adieux dans ce poème. C'était on suppose une occasion de se rappeler à la générosité de ses protecteurs et de réclamer de la municipalité de sa ville d'Arras, la faveur d'être admis dans une des léproseries ou elle avait le droit de faire admettre des malades !
Le poète moribond obtint'il ce qu'il voulait ? et finit il ses jours à Meulan ou à Beaurains ?, la chose est plus que probable. C'est du moins la meilleure manière d'expliquer l'allusion, faite plus tard, à la place que Jean Bodel occupait dans la léproserie par Baude Fastol, un autre poète d'Arras également atteint de cette terrible maladie
Ce poète, comme Jean Bodel, va remercier dans son congé l'échevinage de la cité d'Arras ainsi que les Bourgeois qui dirigent cette ville. Dans ce texte il dit, je cite: ke je doi recevoir le fief, qui vient de par Jean bodel. Il est loisible de croire que ce terme de " fief ", désigne sans doute la place ou le lit, comme nous dirions maintenant, qu'occupait son confrère et poète Jean Bodel dans une des léproseries citées plus haut et que Baude Fastol après la mort de son compatriote demandait comme une faveur à occuper à son tour, bref un poète en remplaçait un autre pour le temps qu'il lui restait à vivre
Dès trois poèmes qui nous sont parvenus sous forme de "Congés", deux sont conçus par des poètes affligés de la même maladie. Quant à Adam de la Halle auteur du troisième, c'est dans un tout autre état d'esprit qu'il va l'écrire !!
Ce poète va quitter sa ville pour suivre en Italie, Robert d'Artois, il lance une apostrophe cinglante à sa cité : " Aras vile de plait
Et de haine et de detrait "
PS: documentation de la BNF, ce texte de G Raynaud est consultable par tous ...M de V
Nous apprenons dans ce texte que Jean Bodel est natif d'Arras, il est poète de profession et nous avons de fortes chances de croire qu'il était attaché à l'échevinage de cette ville, Bodel était un proche et l'obligé des plus fortunés Bourgeois de cette cité
Vers l'an 1205, notre homme devait se croiser et partir sur les chemins vers la terre sainte, le voyage était organisé, ses compagnons de route choisis, mais il fut forcé de renoncer à ce pèlerinage. Jean était atteint de la maladie de lèpre.
Atteint depuis longtemps par ce fléau, il n'avait pas pour autant quitté ce siècle, la maladie l'avait laissé jusqu'à un certain point vivre normalement il était encore à ce moment reçu et choyé par ses amis, qui nous dit il, je cite: le souffrirent moitié sain, moitié pourri !!!!!. Les progrès de la maladie vont le contraindre à abandonner son projet et laisser partir sans lui les compagnons qu'il s'était choisi, Baude, Tumas, Waignet et Vast Hukedeu. Bientôt devenu un objet de répulsion pour tous, le poète lépreux du s'éloigner de la société des hommes et vivre comme tout ceux atteints de cette maladie à l'écart des vivants
Il demande alors " Congé " à ceux qui l'avaient toujours aimé et secouru et leur adresse ses adieux dans ce poème. C'était on suppose une occasion de se rappeler à la générosité de ses protecteurs et de réclamer de la municipalité de sa ville d'Arras, la faveur d'être admis dans une des léproseries ou elle avait le droit de faire admettre des malades !
Le poète moribond obtint'il ce qu'il voulait ? et finit il ses jours à Meulan ou à Beaurains ?, la chose est plus que probable. C'est du moins la meilleure manière d'expliquer l'allusion, faite plus tard, à la place que Jean Bodel occupait dans la léproserie par Baude Fastol, un autre poète d'Arras également atteint de cette terrible maladie
Ce poète, comme Jean Bodel, va remercier dans son congé l'échevinage de la cité d'Arras ainsi que les Bourgeois qui dirigent cette ville. Dans ce texte il dit, je cite: ke je doi recevoir le fief, qui vient de par Jean bodel. Il est loisible de croire que ce terme de " fief ", désigne sans doute la place ou le lit, comme nous dirions maintenant, qu'occupait son confrère et poète Jean Bodel dans une des léproseries citées plus haut et que Baude Fastol après la mort de son compatriote demandait comme une faveur à occuper à son tour, bref un poète en remplaçait un autre pour le temps qu'il lui restait à vivre
Dès trois poèmes qui nous sont parvenus sous forme de "Congés", deux sont conçus par des poètes affligés de la même maladie. Quant à Adam de la Halle auteur du troisième, c'est dans un tout autre état d'esprit qu'il va l'écrire !!
Ce poète va quitter sa ville pour suivre en Italie, Robert d'Artois, il lance une apostrophe cinglante à sa cité : " Aras vile de plait
Et de haine et de detrait "
PS: documentation de la BNF, ce texte de G Raynaud est consultable par tous ...M de V
mercredi 17 octobre 2018
Le Théâtre au Moyen âge
Nos ancêtres aimaient le théâtre, les représentations dramatiques étaient la principale attraction des grandes fêtes publiques dans les cités, nous pouvons en suivre l'histoire à partir de la fin du XI siècle
Avant cette époque c'est à l'église que nos aïeux satisfaisaient leur goût du spectacle, ils y trouvaient tout d'abord la pompe des cérémonies religieuses, mais aussi de véritables scènes dramatiques.
Une habitude s'était introduite dans le rituel de la messe, de mettre en action certaines parties de l'office religieux se prêtant à une distribution de rôles avec plusieurs officiants, ceux ci, vont rapidement joindre le geste à la parole et pour plus de crédibilités, porter costumes et accessoires appropriés !!
Mais c'est seulement lorsque la langue vulgaire fut substituée au Latin dans la langue des personnages et lorsque la représentation sera détachée de l'office religieux pour être transportée sur la place publique, que le théâtre Français prendra véritablement naissance, se trouvant ainsi dans la possibilité de se développer !!
Pendant toute cette période médiévale et celle de transition qui sépare le moyen âge de la Renaissance, les représentations se sont données sur la place publique les jours de fêtes
Les acteurs étaient des gens du peuple, des artisans, des apprentis, des clercs ou des marchands, qui apprenaient leurs rôles pour la circonstance. Les Confréries et les associations professionnelles des corporations et des guildes avaient des offices et des fêtes ou elles présentaient des oeuvres dramatiques !
Mais c'est surtout à partir du XIV siècle que l'on voit se constituer des sociétés dramatiques, tel les Clercs de la Basoche, Les enfants sans souci ou les Confrères de la passion. Les membres de ces sociétés n'étaient acteurs qu'à l'occasion des fêtes, ce n'était pas pour eux un métier, du moins pas au début !!. Car il n'y avait ni structure, ni locaux permanents, ni régularité dans les représentations
On ne peut avoir d'acteurs professionnels qu'avec des représentations fréquentes voir même journalières et celles ci n'existeront que le jour ou il y aurait des salles de théâtres, mais l'idée progresse, car en 1398, les Confrères de la passion disposaient d'un théâtre stable à Saint Maur !!
Le terme le plus général pour désigner les oeuvres dramatiques du moyen âge est le mot " jeu ", qui signifie proprement "pièce de théâtre " et aussi par extension " ensemble d'acteurs ", à la fin de la pièce " le jeu se retire "
Ce que l'on " joue ", suivant les sujets ce sont les " mystères ", les " miracles " et les " farces ", puis plus tard les " moralités et les " soties " !!
les moralités et les soties sont tardives du moyen âge !
La musique joue un rôle important , même au départ, dans les pièces comiques, telles que les jeux d'Adam de la Halle, dans les mystères et les miracles on entendait des chants liturgiques, des hymnes latines et des poésies Françaises, comme rondeaux et motets
Pour la mise en scène, la rareté relative des représentations et l'obligation de faire une installation nouvelle à chaque représentation ne permettait pas d'organiser un changement de décors sur plusieurs scène de la pièce, on se contentait donc d'un seul décor
Les premiers textes français sont deux mystères anonymes du XII siècle, celui d'Adam et celui de la résurrection, puis des pièces anonymes également, de la grande collection des miracles de Notre Dame, que l'on situe à la toute fin du moyen âge.
Entre ces deux mystères et la collection des miracles, nous trouvons les oeuvres dramatiques de trois poètes du XIII siècle, Jean Bodel, Adam de la Halle (voir article) et bien sur Rutebeuf (voir article) M de V
Avant cette époque c'est à l'église que nos aïeux satisfaisaient leur goût du spectacle, ils y trouvaient tout d'abord la pompe des cérémonies religieuses, mais aussi de véritables scènes dramatiques.
Une habitude s'était introduite dans le rituel de la messe, de mettre en action certaines parties de l'office religieux se prêtant à une distribution de rôles avec plusieurs officiants, ceux ci, vont rapidement joindre le geste à la parole et pour plus de crédibilités, porter costumes et accessoires appropriés !!
Mais c'est seulement lorsque la langue vulgaire fut substituée au Latin dans la langue des personnages et lorsque la représentation sera détachée de l'office religieux pour être transportée sur la place publique, que le théâtre Français prendra véritablement naissance, se trouvant ainsi dans la possibilité de se développer !!
Pendant toute cette période médiévale et celle de transition qui sépare le moyen âge de la Renaissance, les représentations se sont données sur la place publique les jours de fêtes
Les acteurs étaient des gens du peuple, des artisans, des apprentis, des clercs ou des marchands, qui apprenaient leurs rôles pour la circonstance. Les Confréries et les associations professionnelles des corporations et des guildes avaient des offices et des fêtes ou elles présentaient des oeuvres dramatiques !
Mais c'est surtout à partir du XIV siècle que l'on voit se constituer des sociétés dramatiques, tel les Clercs de la Basoche, Les enfants sans souci ou les Confrères de la passion. Les membres de ces sociétés n'étaient acteurs qu'à l'occasion des fêtes, ce n'était pas pour eux un métier, du moins pas au début !!. Car il n'y avait ni structure, ni locaux permanents, ni régularité dans les représentations
On ne peut avoir d'acteurs professionnels qu'avec des représentations fréquentes voir même journalières et celles ci n'existeront que le jour ou il y aurait des salles de théâtres, mais l'idée progresse, car en 1398, les Confrères de la passion disposaient d'un théâtre stable à Saint Maur !!
Le terme le plus général pour désigner les oeuvres dramatiques du moyen âge est le mot " jeu ", qui signifie proprement "pièce de théâtre " et aussi par extension " ensemble d'acteurs ", à la fin de la pièce " le jeu se retire "
Ce que l'on " joue ", suivant les sujets ce sont les " mystères ", les " miracles " et les " farces ", puis plus tard les " moralités et les " soties " !!
les moralités et les soties sont tardives du moyen âge !
La musique joue un rôle important , même au départ, dans les pièces comiques, telles que les jeux d'Adam de la Halle, dans les mystères et les miracles on entendait des chants liturgiques, des hymnes latines et des poésies Françaises, comme rondeaux et motets
Pour la mise en scène, la rareté relative des représentations et l'obligation de faire une installation nouvelle à chaque représentation ne permettait pas d'organiser un changement de décors sur plusieurs scène de la pièce, on se contentait donc d'un seul décor
Les premiers textes français sont deux mystères anonymes du XII siècle, celui d'Adam et celui de la résurrection, puis des pièces anonymes également, de la grande collection des miracles de Notre Dame, que l'on situe à la toute fin du moyen âge.
Entre ces deux mystères et la collection des miracles, nous trouvons les oeuvres dramatiques de trois poètes du XIII siècle, Jean Bodel, Adam de la Halle (voir article) et bien sur Rutebeuf (voir article) M de V
lundi 15 octobre 2018
La folie dans le monde médiéval
Que représente la folie dans le monde Médiéval? Une notion vaste et complexe, comme le prouve ce témoignage du passé, le livre de "Sydrac", texte qui fut écrit sous forme de dialogue dans la toute fin du XIII siècle, je cite:
Le Roy demande comment s'enfolissent les gens ? Sidrac répond: Les gens sont nés simples comme foux, les autres perdent le sens de la maladie, certains ont la faiblesse de la cervelle, d'autres ont de mauvaises humeurs, les autres de trop perdre de sang, ou encore de grandes chaleurs et de toutes ces manières de folies, chacune apporte dommages et peines et font mal à autrui. Mais il y a autre manière de folie qui est moult mauvaise, pour soi et pour les autres, c'est à savoir ceux qui mal vivent et qui volent autrui, qui tuent les gens et faussement jurent et péchent de moult manières, on s'en doit moult garder
De part ce texte on constate que l'homme médiéval distingue plusieurs types de folies, selon que l'autre est mis en cause ou non, on trouve la folie qui apporte sa propre peine, folie venant du corps, la folie maladie, la folie qui fait dommage aux autres, puis la folie qui vient de l'âme, mais aussi la folie péché, or donc l'éthique et la pathologie sont presque conjoints sous le même concept de folie !!!
Quant au mot Fol, qui est une métaphore étymologique, (follis) signifiant en latin " soufflet", ou "sac plein d'air", d'ou "tête vide" !!
L'homme médiéval donnera plusieurs sens au mot "fol"
I) Le fol " insensé déraisonnable", le fol dont les comportements ou jugements sont extravagants ou hors du bon sens, sans relever pour autant de la pathologie, c'est le cas de Perceval dans le conte du Graal de Chrétien de Troyes
II) Le fol " sot stupide ignorant" le fol que l'on défini simplement par défaut de savoir, tel encore une fois Perceval, qui ignore toit de la Chevalerie lorsque s'ouvre le conte du Graal. Le fol comme sot ou ignorant est une figure traditionnelle dans les proverbes et les sentences
III) Le fol "inconvenant malhonnête mauvais" à la différence des précédents, ce fol se teinte d'une valeur éthique marquée, il n'est plus celui qui agit hors du bon sens !! Il est également celui qui offense les règles morales ou un idéal, ce fol est alors fort souvent placé en conjonction avec "Vilain"
IV) Le fol dans le contexte religieux, ou la même valeur éthique peut donner au mot fol, le sens de coupable pécheur, révolté contre Dieu. Dans les chansons de geste, fol est souvent associé à "mescreant", pour désigner les infidéles !! En exemple "fol créance" signifie le "paganisme", et dans les fabliaux "fol fame" prend le sens de " courtisane "
V) enfin le fol désigne le fou professionnel, le bouffon de cour que l'on trouve chez le roi comme chez les grands feudataires ou encore dans les troupes de ménestrels
Mais la question se pose, à qui confier le fou qui n'est pas professionnel ???, au juge, au médecin ou au prêtre, c'est que la folie au moyen âge n'est pas englobée dans un discours psychiatrique, une spécialité qui n'existait pas. La médecine, le droit et la théologie ne connaissent le fou qu'en temps que personne, ils ont englobé les conflits de l'âme et du corps, de dieu et du diable, de l'innocence et de la culpabilité, de l'humain et de l'animalité !!
La conception médiévale de la folie c'est un être hors de tout espace civilisé ou socialisé, hors de soi et hors du sens, le fol se trouve pour eux dans une demeure introuvable !!!
Nota: Le livre de Sydrac ou Sydrach, le philosophe, se nomme " de la fontaine de toutes sciences", écrit entre 1270 et 1300, il est écrit sous forme de dialogue et forme une encyclopédie de la culture populaire du Bas Moyen âge
PS: documentation BNF, d'après le livre de JM Fritz, le discours du fou au moyen âge M de V
Le Roy demande comment s'enfolissent les gens ? Sidrac répond: Les gens sont nés simples comme foux, les autres perdent le sens de la maladie, certains ont la faiblesse de la cervelle, d'autres ont de mauvaises humeurs, les autres de trop perdre de sang, ou encore de grandes chaleurs et de toutes ces manières de folies, chacune apporte dommages et peines et font mal à autrui. Mais il y a autre manière de folie qui est moult mauvaise, pour soi et pour les autres, c'est à savoir ceux qui mal vivent et qui volent autrui, qui tuent les gens et faussement jurent et péchent de moult manières, on s'en doit moult garder
De part ce texte on constate que l'homme médiéval distingue plusieurs types de folies, selon que l'autre est mis en cause ou non, on trouve la folie qui apporte sa propre peine, folie venant du corps, la folie maladie, la folie qui fait dommage aux autres, puis la folie qui vient de l'âme, mais aussi la folie péché, or donc l'éthique et la pathologie sont presque conjoints sous le même concept de folie !!!
Quant au mot Fol, qui est une métaphore étymologique, (follis) signifiant en latin " soufflet", ou "sac plein d'air", d'ou "tête vide" !!
L'homme médiéval donnera plusieurs sens au mot "fol"
I) Le fol " insensé déraisonnable", le fol dont les comportements ou jugements sont extravagants ou hors du bon sens, sans relever pour autant de la pathologie, c'est le cas de Perceval dans le conte du Graal de Chrétien de Troyes
II) Le fol " sot stupide ignorant" le fol que l'on défini simplement par défaut de savoir, tel encore une fois Perceval, qui ignore toit de la Chevalerie lorsque s'ouvre le conte du Graal. Le fol comme sot ou ignorant est une figure traditionnelle dans les proverbes et les sentences
III) Le fol "inconvenant malhonnête mauvais" à la différence des précédents, ce fol se teinte d'une valeur éthique marquée, il n'est plus celui qui agit hors du bon sens !! Il est également celui qui offense les règles morales ou un idéal, ce fol est alors fort souvent placé en conjonction avec "Vilain"
IV) Le fol dans le contexte religieux, ou la même valeur éthique peut donner au mot fol, le sens de coupable pécheur, révolté contre Dieu. Dans les chansons de geste, fol est souvent associé à "mescreant", pour désigner les infidéles !! En exemple "fol créance" signifie le "paganisme", et dans les fabliaux "fol fame" prend le sens de " courtisane "
V) enfin le fol désigne le fou professionnel, le bouffon de cour que l'on trouve chez le roi comme chez les grands feudataires ou encore dans les troupes de ménestrels
Mais la question se pose, à qui confier le fou qui n'est pas professionnel ???, au juge, au médecin ou au prêtre, c'est que la folie au moyen âge n'est pas englobée dans un discours psychiatrique, une spécialité qui n'existait pas. La médecine, le droit et la théologie ne connaissent le fou qu'en temps que personne, ils ont englobé les conflits de l'âme et du corps, de dieu et du diable, de l'innocence et de la culpabilité, de l'humain et de l'animalité !!
La conception médiévale de la folie c'est un être hors de tout espace civilisé ou socialisé, hors de soi et hors du sens, le fol se trouve pour eux dans une demeure introuvable !!!
Nota: Le livre de Sydrac ou Sydrach, le philosophe, se nomme " de la fontaine de toutes sciences", écrit entre 1270 et 1300, il est écrit sous forme de dialogue et forme une encyclopédie de la culture populaire du Bas Moyen âge
PS: documentation BNF, d'après le livre de JM Fritz, le discours du fou au moyen âge M de V
dimanche 14 octobre 2018
N°245) Reclus Urbain au Bas Moyen âge
La vie de reclus ou recluse, exige un minimum d'organisation,et l'accord du corps de la ville, celui ci ne peut vivre enfermé sans s'assurer du minimum vital et d'un servant ou une servante avant d'entrer dans son reclusoir
Le reclus est totalement dépendant, par rapport à un ermite qui lui est auto suffisant il peut vivre de son jardin, de la cueillette ou des aumônes.
Bien sur plus la cité est importante, plus elle attire de monde, que ce soit les marchands, les pénitents, des pèlerins, colporteurs et ouvriers du bâtiment, plus elle pourra avoir de reclus à entretenir, mais ou trouve t'on les reclusoirs ?? On les trouvent dans cinq lieux différents qu'ils soient de passages ou de rassemblement
On les trouvent associés aux églises, aux enceintes fortifiées des portes de la cité, aux établissements hospitaliers et aux léproseries.
De nombreuses raisons justifient la présence de reclusoirs dans les églises, d'abord la vocation pieuse du reclus, puis l'intervention obligatoire du pouvoir ecclésiastique pour l'autoriser, de nombreuses églises en Paris avaient leur reclus, sans oublier celui du cimetière des innocents accolé à la chapelle
Les enceintes urbaines abritaient donc de nombreux reclus, surtout aux portes et dans les tours, c'est le cas à Toulouse à Saint Michel du Barri, lorsqu'en 1534, la municipalité de Montferrant veut faire réparer une porte de la ville elle est obligée de faire évacuer son reclus
Les villes en bord d'eau installent souvent le reclus à l'entrée du pont ou sur le pont lui même. Florence avait sur l'un de ses ponts toute une série de maisonnettes de reclus, placées sur chaque pile. Toulouse avait deux reclusoirs sur le pont neuf
Si les reclusoirs des hôpitaux sont fréquents, dans notre région on repère bien ceux des léproseries de Bordeaux, Périgueux et Toulouse. Le rituel de séparation des lépreux du monde des vivants et l'enfermement solennel des reclus semblent confondus dans leur vocation pénitentielle
Mais à quoi ressemble un reclusoir ?, la plupart du temps ce que l'on en retrouve ce sont les signes d'arrachements sur les murs des églises auxquels ils étaient accolés, ou encore, l'ouverture désormais murée qui permettait au reclus de voir l'autel afin d'assister à l'office
Cependant il y avait deux ouverture dans un reclusoir, l'une comme on vient de le dire tournée vers le sacré et l'autre tournée vers le monde réel des habitants de la cité. Par celle ci entraient les victuailles et tout ce qui pouvait être nécessaire au reclus. Dans ce cas la question se pose y avait il porte ou pas !!!!!
Si l'on se réfère à la symbolique, le reclus est considéré mort au monde et cette loge sera son lieu de sépulture ? Les rituels conservés laissent penser que l'issue serait maçonnée ? alors que la règle du IX siècle signale seulement que l'évêque du lieu y apposerait son sceau ?
Mais cette rigueur ne semble pas s'appliquer partout, pour moi elle devait être fonction du contrât passé entre le reclus et les ecclésiastiques, car une personne comme Bisina de Venise s'était réservé le droit face au clergé de Sainte marguerite, de sortir une fois l'an, de nuit, afin d'assister dans la Basilique Saint Marc à la vigile de l'ascension. On peur supposer que l'on ne démontait pas la maçonnerie tous les ans et que sa porte était simplement fermée à clef
Les dimensions de cette loge de reclus sont variables mais exiguës. La règle prévoyait une cellule de 3 mètres sur trois mètres, la plupart des reclusoirs attenant aux églises étaient placés au niveau du coeur, souvent sur le mur nord.
Mais ils pouvaient aussi être aménagés sous les portiques, comme en Italie, ou les églises possédaient un avant corps qui servait souvent de lieu de sépulture, rappelant ainsi la relation privilégiée du reclus avec la mort
PS: article tiré des écrits de Madame Paulette l'hermite Leclercq....M de V
Le reclus est totalement dépendant, par rapport à un ermite qui lui est auto suffisant il peut vivre de son jardin, de la cueillette ou des aumônes.
Bien sur plus la cité est importante, plus elle attire de monde, que ce soit les marchands, les pénitents, des pèlerins, colporteurs et ouvriers du bâtiment, plus elle pourra avoir de reclus à entretenir, mais ou trouve t'on les reclusoirs ?? On les trouvent dans cinq lieux différents qu'ils soient de passages ou de rassemblement
On les trouvent associés aux églises, aux enceintes fortifiées des portes de la cité, aux établissements hospitaliers et aux léproseries.
De nombreuses raisons justifient la présence de reclusoirs dans les églises, d'abord la vocation pieuse du reclus, puis l'intervention obligatoire du pouvoir ecclésiastique pour l'autoriser, de nombreuses églises en Paris avaient leur reclus, sans oublier celui du cimetière des innocents accolé à la chapelle
Les enceintes urbaines abritaient donc de nombreux reclus, surtout aux portes et dans les tours, c'est le cas à Toulouse à Saint Michel du Barri, lorsqu'en 1534, la municipalité de Montferrant veut faire réparer une porte de la ville elle est obligée de faire évacuer son reclus
Les villes en bord d'eau installent souvent le reclus à l'entrée du pont ou sur le pont lui même. Florence avait sur l'un de ses ponts toute une série de maisonnettes de reclus, placées sur chaque pile. Toulouse avait deux reclusoirs sur le pont neuf
Si les reclusoirs des hôpitaux sont fréquents, dans notre région on repère bien ceux des léproseries de Bordeaux, Périgueux et Toulouse. Le rituel de séparation des lépreux du monde des vivants et l'enfermement solennel des reclus semblent confondus dans leur vocation pénitentielle
Mais à quoi ressemble un reclusoir ?, la plupart du temps ce que l'on en retrouve ce sont les signes d'arrachements sur les murs des églises auxquels ils étaient accolés, ou encore, l'ouverture désormais murée qui permettait au reclus de voir l'autel afin d'assister à l'office
Cependant il y avait deux ouverture dans un reclusoir, l'une comme on vient de le dire tournée vers le sacré et l'autre tournée vers le monde réel des habitants de la cité. Par celle ci entraient les victuailles et tout ce qui pouvait être nécessaire au reclus. Dans ce cas la question se pose y avait il porte ou pas !!!!!
Si l'on se réfère à la symbolique, le reclus est considéré mort au monde et cette loge sera son lieu de sépulture ? Les rituels conservés laissent penser que l'issue serait maçonnée ? alors que la règle du IX siècle signale seulement que l'évêque du lieu y apposerait son sceau ?
Mais cette rigueur ne semble pas s'appliquer partout, pour moi elle devait être fonction du contrât passé entre le reclus et les ecclésiastiques, car une personne comme Bisina de Venise s'était réservé le droit face au clergé de Sainte marguerite, de sortir une fois l'an, de nuit, afin d'assister dans la Basilique Saint Marc à la vigile de l'ascension. On peur supposer que l'on ne démontait pas la maçonnerie tous les ans et que sa porte était simplement fermée à clef
Les dimensions de cette loge de reclus sont variables mais exiguës. La règle prévoyait une cellule de 3 mètres sur trois mètres, la plupart des reclusoirs attenant aux églises étaient placés au niveau du coeur, souvent sur le mur nord.
Mais ils pouvaient aussi être aménagés sous les portiques, comme en Italie, ou les églises possédaient un avant corps qui servait souvent de lieu de sépulture, rappelant ainsi la relation privilégiée du reclus avec la mort
PS: article tiré des écrits de Madame Paulette l'hermite Leclercq....M de V
jeudi 11 octobre 2018
Je, François Villon, Assassin, Voleur, Poète
J'aime ce texte qui dit tout, en peu de mots sur François Villon, écrit par AD van Bever, je vous le baille en offrande sans en omettre une virgule, faisant miennes ces lignes en copiste reconnaissant !!
La vie de François Villon n'est connue que depuis peu, grâce aux admirables travaux de Auguste Longnon, de Marcel Schwob et Pierre Champion. Ce singulier personnage, qui devait laisser la réputation d'un mauvais garçon et d'un grand poète, naquit au mois d'avril de l'an de grâce 1431, pendant que Paris demeurait encore sous la domination Anglaise.
Il était pauvre et de petite naissance, et s'appelait de son vrai nom Montcorbier, ou encore des Loges, du nom de lieu d'ou il tenait peut être ses origines ? Ayant de bonne heure perdu son père , François fut recueilli par Maître Guillaume de Villon, Bachelier en décrets, chapelain de Saint Benoît le bétourné, qui le logea en sa maison, dite "la porte rouge"
C'était au Cloître Saint Benoît près du Collège de la Sorbonne !!!
Il prit le nom de son bienfaiteur et destiné à suivre l'état de Clerc, fut inscrit sur les registres de l'Université. Bachelier à 18 ans, en 1449, licencié et Maître es arts en 1452, il n'eût peut être rien révélé de son court destin, si sa jeunesse n'avait subi le contre coup d'une époque troublée !!
Ses années d'études avaient été particulièrement orageuses. L'université donnait l'exemple du plus grand désordre. Les leçons et les prédications venaient d'être suspendues. Les Recteurs protestaient contre le Parlement, et les escoliers rebelles à toutes discipline, apprenaient moins les préceptes des sept arts libéraux que la manière de rosser le guet !!!!
Ce n'était point pour ces derniers un mince plaisir, que de voler les crocs à l'étal des bouchers, décrocher les enseignes et scandaliser les marchands, les bourgeois et les hôsteliers de Paris par mille extravagances burlesques et cyniques
Une fâcheuse affaire survenue le 5 juin 1455, en ce jour de la fête Dieu, et dans laquelle notre personnage se rendit coupable d'un homicide sur la personne d'un prêtre, appelé Philippe Sermoise (ou chermoye), qui le fit mettre en prison, jugé par la Prévôté de Paris et condamné au bannissement !
Le copiste: c'est lors d'une rixe que ce prêtre fut tué mais notre poète fut aussi blessé et du se faire panser, il semble que l'affaire fut chaude et qu'il n'était pas seul en cause ????
Ici finit la carrière universitaire de Villon, peu après commença pour lui une existence nouvelle, qui ne fut point édifiante, et dont les témoignages tiennent lieu et place de fiction dans son oeuvre de poète. Sans ressources, sans gîte et sans appui, Villon ne tarda pas à se lier avec quelques compagnons de hasard et d'infortune, anciens écoliers, clercs vagabonds, mendiants et voleurs qui avaient pris le surnom de Coquillarts, synonyme d'audacieux malfaiteurs !!
Terrorisant la province, il erra plusieurs mois du nord au midi, associé à de nombreux méfaits de tous genres, jusqu'au jour ou, grâce à d'anciennes amitiés et à la tendre sollicitude de son père adoptif, il obtint des lettres de rémissions et put rentrer à Paris. On dit qu'il reprit pendant quelques temps sa vie insouciante de naguère, et qu'il serait devenu quelque homme sage, quelque vénérable clerc ??? C'était sans compter un certain penchant à la perversité !!
Aussi n'avait il point oublié ses anciennes fréquentations, il aimait l'argent, le jeu, la bonne chère et les filles et de plus ne répugnait point à la débauche. Il le fit savoir en dévalisant de compagnie, vers la Noël 1456, la sacristie du Collège de Navarre. La crainte du châtiment l'éloigna encore de Paris, et ce n'est pas peu dire qu'il ne gagna pas à parcourir les route de France avec des malandrins de son espèce, le goût de la vertu sinon de la tranquillité !!
On le rencontre à Angers à la fin 1456, puis à Blois, ou il trouve le moyen de se faire bien voir, grâce à ses talents et son ingénuité de poète, de cet autre rimeur que fut le Duc Charles d'Orléans. Remis peu après en prison, pour on ne sait quel motif, il est en grand danger de perdre sa vie. Il échappe de nouveau à sa disgrâce, remercie Dieu, prend les jambes à son cou, comme quelqu'un qui n'à pas la conscience tranquille !!
Il traverse le Berry, remonte la Loire, parcourt le Bourbonnais, le Forez, gagne le Dauphiné ou il recevra un cadeau du Duc de Bourbon, après quoi il revient en Orléanais et passe l'été à Meung sur Loire, dans les prisons de l'évêque d'Orléans Thibaut d'auxigny
Il confesse quelque part qu'il y avait non loin de Meung, un endroit funeste aux enfants perdus, c'est Montpipeau, endroit ou son mauvais génie l'avait fait prendre la main dans le sac. Cette fois il devra à la clémence royale de recouvrer sa liberté !
Le roi Charles VII venait de terminer sa triste existence (juillet 1461), Villon était " en charte étroite et dure", quand Louis XI, nouvellement sacré, traversa Meung, pour se rendre à sa bonne ville de Tours et délivra en don de joyeux avènement plusieurs prisonniers, parmi lesquels était le poète de la porte rouge !!
Il allait enfin pouvoir rentrer à Paris et réunir les poèmes qu'il avait depuis longtemps composés. Soudain on perd sa trace, on sait seulement qu'il revint au Cloître Saint Benoît !
Le copiste: oui mais voila chassez le naturel il revient au galop, François Villon était ainsi fait, il ne chanta que ce qu'il vit ou ressentit, au cours d'une existence aventureuse, témoin des moeurs du moyen âge et poète du coeur !!
Un soir de l'automne 1462, il assiste une nouvelle fois à une rixe devant la boutique de François Ferrebouc, rue Saint jacques !!
Condamné pour ce fait " à être pendu et estranglé", il interjette appel de la sentence du Châtelet, fait annuler le jugement, mais en raison de ses mauvais antécédents, se voit par arrêt du parlement, le 5 juin 1463, frappé de bannissement pour dix ans de la ville, prévôté et vicomté de Paris !!
C'est tout. A cette date Villon n'avait guère plus de 32 ans, mais la maladie, les excès, l'avaient marqué et vieilli. Il est croyable qu'il mourut jeune, Rabelais a rapporté sur lui de plaisantes histoires.
En fait a t'on dit, que le poète du Grand testament finit modestement dans une de ces nombreuses "escriptoires", établies autour de Saint Jacques la boucherie, sortes d'ateliers de copistes ou les clercs trouvaient à s'occuper ????
PS: j'espère que ces lignes vous donnerons envie de lire ou de relire ce poète du coeur M de V
La vie de François Villon n'est connue que depuis peu, grâce aux admirables travaux de Auguste Longnon, de Marcel Schwob et Pierre Champion. Ce singulier personnage, qui devait laisser la réputation d'un mauvais garçon et d'un grand poète, naquit au mois d'avril de l'an de grâce 1431, pendant que Paris demeurait encore sous la domination Anglaise.
Il était pauvre et de petite naissance, et s'appelait de son vrai nom Montcorbier, ou encore des Loges, du nom de lieu d'ou il tenait peut être ses origines ? Ayant de bonne heure perdu son père , François fut recueilli par Maître Guillaume de Villon, Bachelier en décrets, chapelain de Saint Benoît le bétourné, qui le logea en sa maison, dite "la porte rouge"
C'était au Cloître Saint Benoît près du Collège de la Sorbonne !!!
Il prit le nom de son bienfaiteur et destiné à suivre l'état de Clerc, fut inscrit sur les registres de l'Université. Bachelier à 18 ans, en 1449, licencié et Maître es arts en 1452, il n'eût peut être rien révélé de son court destin, si sa jeunesse n'avait subi le contre coup d'une époque troublée !!
Ses années d'études avaient été particulièrement orageuses. L'université donnait l'exemple du plus grand désordre. Les leçons et les prédications venaient d'être suspendues. Les Recteurs protestaient contre le Parlement, et les escoliers rebelles à toutes discipline, apprenaient moins les préceptes des sept arts libéraux que la manière de rosser le guet !!!!
Ce n'était point pour ces derniers un mince plaisir, que de voler les crocs à l'étal des bouchers, décrocher les enseignes et scandaliser les marchands, les bourgeois et les hôsteliers de Paris par mille extravagances burlesques et cyniques
Une fâcheuse affaire survenue le 5 juin 1455, en ce jour de la fête Dieu, et dans laquelle notre personnage se rendit coupable d'un homicide sur la personne d'un prêtre, appelé Philippe Sermoise (ou chermoye), qui le fit mettre en prison, jugé par la Prévôté de Paris et condamné au bannissement !
Le copiste: c'est lors d'une rixe que ce prêtre fut tué mais notre poète fut aussi blessé et du se faire panser, il semble que l'affaire fut chaude et qu'il n'était pas seul en cause ????
Ici finit la carrière universitaire de Villon, peu après commença pour lui une existence nouvelle, qui ne fut point édifiante, et dont les témoignages tiennent lieu et place de fiction dans son oeuvre de poète. Sans ressources, sans gîte et sans appui, Villon ne tarda pas à se lier avec quelques compagnons de hasard et d'infortune, anciens écoliers, clercs vagabonds, mendiants et voleurs qui avaient pris le surnom de Coquillarts, synonyme d'audacieux malfaiteurs !!
Terrorisant la province, il erra plusieurs mois du nord au midi, associé à de nombreux méfaits de tous genres, jusqu'au jour ou, grâce à d'anciennes amitiés et à la tendre sollicitude de son père adoptif, il obtint des lettres de rémissions et put rentrer à Paris. On dit qu'il reprit pendant quelques temps sa vie insouciante de naguère, et qu'il serait devenu quelque homme sage, quelque vénérable clerc ??? C'était sans compter un certain penchant à la perversité !!
Aussi n'avait il point oublié ses anciennes fréquentations, il aimait l'argent, le jeu, la bonne chère et les filles et de plus ne répugnait point à la débauche. Il le fit savoir en dévalisant de compagnie, vers la Noël 1456, la sacristie du Collège de Navarre. La crainte du châtiment l'éloigna encore de Paris, et ce n'est pas peu dire qu'il ne gagna pas à parcourir les route de France avec des malandrins de son espèce, le goût de la vertu sinon de la tranquillité !!
On le rencontre à Angers à la fin 1456, puis à Blois, ou il trouve le moyen de se faire bien voir, grâce à ses talents et son ingénuité de poète, de cet autre rimeur que fut le Duc Charles d'Orléans. Remis peu après en prison, pour on ne sait quel motif, il est en grand danger de perdre sa vie. Il échappe de nouveau à sa disgrâce, remercie Dieu, prend les jambes à son cou, comme quelqu'un qui n'à pas la conscience tranquille !!
Il traverse le Berry, remonte la Loire, parcourt le Bourbonnais, le Forez, gagne le Dauphiné ou il recevra un cadeau du Duc de Bourbon, après quoi il revient en Orléanais et passe l'été à Meung sur Loire, dans les prisons de l'évêque d'Orléans Thibaut d'auxigny
Il confesse quelque part qu'il y avait non loin de Meung, un endroit funeste aux enfants perdus, c'est Montpipeau, endroit ou son mauvais génie l'avait fait prendre la main dans le sac. Cette fois il devra à la clémence royale de recouvrer sa liberté !
Le roi Charles VII venait de terminer sa triste existence (juillet 1461), Villon était " en charte étroite et dure", quand Louis XI, nouvellement sacré, traversa Meung, pour se rendre à sa bonne ville de Tours et délivra en don de joyeux avènement plusieurs prisonniers, parmi lesquels était le poète de la porte rouge !!
Il allait enfin pouvoir rentrer à Paris et réunir les poèmes qu'il avait depuis longtemps composés. Soudain on perd sa trace, on sait seulement qu'il revint au Cloître Saint Benoît !
Le copiste: oui mais voila chassez le naturel il revient au galop, François Villon était ainsi fait, il ne chanta que ce qu'il vit ou ressentit, au cours d'une existence aventureuse, témoin des moeurs du moyen âge et poète du coeur !!
Un soir de l'automne 1462, il assiste une nouvelle fois à une rixe devant la boutique de François Ferrebouc, rue Saint jacques !!
Condamné pour ce fait " à être pendu et estranglé", il interjette appel de la sentence du Châtelet, fait annuler le jugement, mais en raison de ses mauvais antécédents, se voit par arrêt du parlement, le 5 juin 1463, frappé de bannissement pour dix ans de la ville, prévôté et vicomté de Paris !!
C'est tout. A cette date Villon n'avait guère plus de 32 ans, mais la maladie, les excès, l'avaient marqué et vieilli. Il est croyable qu'il mourut jeune, Rabelais a rapporté sur lui de plaisantes histoires.
En fait a t'on dit, que le poète du Grand testament finit modestement dans une de ces nombreuses "escriptoires", établies autour de Saint Jacques la boucherie, sortes d'ateliers de copistes ou les clercs trouvaient à s'occuper ????
PS: j'espère que ces lignes vous donnerons envie de lire ou de relire ce poète du coeur M de V
mercredi 10 octobre 2018
François Rabelais et l'Italie 3/3
Jean du Bellay, ecclésiastique, issu de la petite noblesse Angevine était depuis 1529, avec son frère Guillaume, à la tête de la politique française, Jean est un humaniste d'une rare intelligence, orateur brillant et homme politique. Comment cet évêque n'aurait il pas captivé un François Rabelais !! Or donc en janvier 1534 notre ecclésiastique part en mission diplomatique vers l'Italie, il fait une halte à Lyon afin d'embarquer dans ses bagages notre Rabelais comme médecin personnel
Quelle joie pour un humaniste comme François , Whahou !! voir Rome ! Aprés le passage des alpes au mont Cenis, nos deux humanistes devisant à l'envie, arrivent à Rome dans les premiers jours de février. Son rôle dans la maison de l'évêque lui laissait tout le temps de se trantoler à loisirs, François en profite pour s'intéresser aux vieilles pierres. Cet esprit bouillonnant avait un projet !! une topographie de la Rome Antique, il explore tout, de la voie Appienne, en passant par le Forum et les bas reliefs
Il aura des discussions passionnées sur l'antiquité avec deux familiers de cette maison, Nicolas Leroy, juriste et Claude Chapuis, le bibliothécaire de François premier
Mais son projet tombe à l'eau, pas de chance ! il apprend que l'on imprime à Rome un ouvrage de Marliani sur le sujet, ce qui ne l'empêchera pas lors de son retour à Lyon de sortir une édition du livre de Marliani
Il va s'intéresser également aux " antiquailles " que l'évêque désire faire convoyer vers Paris, puis il rencontre beaucoup de gens de la bonne société de Rome, mais moins de médecins qu'il ne l'avait espéré. François se lie cependant avec Nicolas Raince, secrétaire de l'ambassade de France, ce dernier l'initie à la vie italienne puisqu'il y loge depuis 18 ans
Lors du voyage de retour il visite Florence, la ville de Dante, Boccace, Latini et Cavalcanti, s'émerveillant devant le Dôme, les temples et les palais magnifiques
Au mois de mai Rabelais était de retour à Lyon, retrouvant ainsi son poste au grand hôpital, le beau voyage qui avait duré 5 mois était terminé
Mais dans ce périple en Italie Rabelais avait goûté à la politique et au pouvoir auprès de cet évêque, à quelques temps de la il s'en ouvrira à Jean du Bellay par courrier, dans cette lettre il va exprimer avec beaucoup de conviction ce qu'il a ressenti lors de cette expérience politique en Italie
Nous le citons: Voir Rome c'est une bonne fortune que peut se procurer tout homme d'une certaine condition, pourvu qu'il ne soit ni manchot, ni perclus de ses membres, mais avoir été mêlé à la gestion des affaires, dans le temps de la noble ambassade que vous avait confiée notre invincible roi François, ô
gloire !!
Avoir été à vos côtés quand vous prononciez votre discours devant le sacré collège, ô bonheur !! Il semble que François avait ouvert grand ses yeux et ses oreilles devant ce monde secret de la diplomatie, il touchait la à une autre forme de puissance, une autre force de la renaissance !!
Nous n'étions plus au temps de l'humanisme intellectuel du début du siècle, une possibilité d'équilibre politique et d'union religieuse se révélait. Comment de toutes ces questions passionnantes, Rabelais, n'aurait il pas discuté à bâtons rompus avec son illustre compagnon pendant ce fort long voyage ??
Car l'objet de cette ambassade était lui même lié à ces problèmes politiques et religieux, il s'agissait pour Jean du Bellay d'obtenir l'annulation du mariage d'Henry VIII d'Angleterre, afin d'obtenir l'alliance de ce roi d'Angleterre contre Charles Quint !!
Rabelais lors de ce grand moment de diplomatie fut le secrétaire de cet évêque lorsqu'il parla devant le consistoire, malgré son éloquence et son habileté notre ecclésiastique échoua, mais ce n'était qu'un simple revers dans la grande partie qui se jouait !!
La politique à laquelle l'avait initié Jean du Bellay va tenir un grand rôle dans le nouveau livre que va écrire François après son retour à Lyon, nous parlons la du "Gargantua" qui va paraître aux foires d'août 1534
PS: Voila cette présentation du divin Rabelais en trois petits articles, vous donnera j'espère l'envie d'aller approfondir ce personnage et d'en tirer cette substantifique moelle !!!!! M de V
Quelle joie pour un humaniste comme François , Whahou !! voir Rome ! Aprés le passage des alpes au mont Cenis, nos deux humanistes devisant à l'envie, arrivent à Rome dans les premiers jours de février. Son rôle dans la maison de l'évêque lui laissait tout le temps de se trantoler à loisirs, François en profite pour s'intéresser aux vieilles pierres. Cet esprit bouillonnant avait un projet !! une topographie de la Rome Antique, il explore tout, de la voie Appienne, en passant par le Forum et les bas reliefs
Il aura des discussions passionnées sur l'antiquité avec deux familiers de cette maison, Nicolas Leroy, juriste et Claude Chapuis, le bibliothécaire de François premier
Guillaume du Bellay |
Il va s'intéresser également aux " antiquailles " que l'évêque désire faire convoyer vers Paris, puis il rencontre beaucoup de gens de la bonne société de Rome, mais moins de médecins qu'il ne l'avait espéré. François se lie cependant avec Nicolas Raince, secrétaire de l'ambassade de France, ce dernier l'initie à la vie italienne puisqu'il y loge depuis 18 ans
Lors du voyage de retour il visite Florence, la ville de Dante, Boccace, Latini et Cavalcanti, s'émerveillant devant le Dôme, les temples et les palais magnifiques
Au mois de mai Rabelais était de retour à Lyon, retrouvant ainsi son poste au grand hôpital, le beau voyage qui avait duré 5 mois était terminé
Mais dans ce périple en Italie Rabelais avait goûté à la politique et au pouvoir auprès de cet évêque, à quelques temps de la il s'en ouvrira à Jean du Bellay par courrier, dans cette lettre il va exprimer avec beaucoup de conviction ce qu'il a ressenti lors de cette expérience politique en Italie
Nous le citons: Voir Rome c'est une bonne fortune que peut se procurer tout homme d'une certaine condition, pourvu qu'il ne soit ni manchot, ni perclus de ses membres, mais avoir été mêlé à la gestion des affaires, dans le temps de la noble ambassade que vous avait confiée notre invincible roi François, ô
gloire !!
Avoir été à vos côtés quand vous prononciez votre discours devant le sacré collège, ô bonheur !! Il semble que François avait ouvert grand ses yeux et ses oreilles devant ce monde secret de la diplomatie, il touchait la à une autre forme de puissance, une autre force de la renaissance !!
Nous n'étions plus au temps de l'humanisme intellectuel du début du siècle, une possibilité d'équilibre politique et d'union religieuse se révélait. Comment de toutes ces questions passionnantes, Rabelais, n'aurait il pas discuté à bâtons rompus avec son illustre compagnon pendant ce fort long voyage ??
Car l'objet de cette ambassade était lui même lié à ces problèmes politiques et religieux, il s'agissait pour Jean du Bellay d'obtenir l'annulation du mariage d'Henry VIII d'Angleterre, afin d'obtenir l'alliance de ce roi d'Angleterre contre Charles Quint !!
Rabelais lors de ce grand moment de diplomatie fut le secrétaire de cet évêque lorsqu'il parla devant le consistoire, malgré son éloquence et son habileté notre ecclésiastique échoua, mais ce n'était qu'un simple revers dans la grande partie qui se jouait !!
La politique à laquelle l'avait initié Jean du Bellay va tenir un grand rôle dans le nouveau livre que va écrire François après son retour à Lyon, nous parlons la du "Gargantua" qui va paraître aux foires d'août 1534
PS: Voila cette présentation du divin Rabelais en trois petits articles, vous donnera j'espère l'envie d'aller approfondir ce personnage et d'en tirer cette substantifique moelle !!!!! M de V
mardi 9 octobre 2018
François Rabelais 2/3
Si douce que fut sa vie en Poitou, Rabelais ne s'y attarde pas, que ses fonctions et ses voyages auprès de l'évêque Geoffroy d'Estissac aient cessés ? ou bien qu'il ait décidé, poussé par la curiosité d'en savoir davantage sur le vaste monde, il part !!, autour de l'an 1527, mais nul ne sait ou ???
Pendant plusieurs années il échappe à ses biographes, les hypothéses vont bon train, on lui prête des séjours à Bordeaux,Bourges, Orléans, Toulouse et Paris, certains le disent passant à Agen ou il aurait rencontré l'Athée Scaliger ??? suppositions !!
On est sur que d'une seule chose c'est son séjour à Paris, dont il parle avec beaucoup de précisions dans son Pantagruel , y séjourna t'il comme Bénédictin ? rien n'est moins sur !, il est même probable que c'est la qu'il se débarrasse de son froc de moine afin de se mêler aux escoliers de la montagne Sainte Geneviève, assistant aux disputassions de la Sorbonne.
L'homme fréquente assidûment les tavernes, faisant provende de ce grouillement pittoresque du pays Latin. C'est vraisemblablement aussi en Paris que François fait connaissance de sa veuve, que l'on disait fort belle, avec laquelle il eut plus tard deux enfants, sans pour autant s'embarrasser d'un quelconque sentiment de fidélité.
Nous retrouvons sa trace que le 17 septembre 1530 à Montpellier...et pour cause!!. Ce jour la il appose sa signature sur le registre de l'illustre Faculté de Médecine de cette ville. François prendra pour Magister, le révérend Docteur médecin Jean Shyron (disciple de Scaliger), qui enseigne dans cette Faculté
Le premier novembre de la même année sous la présidence de son Maître, il est reçu Bachelier! il faut dire qu'en ce temps la l'examen ne portait que sur les connaissances livresques de ces textes en Latins et en Grecs de l'Antiquité !!
On peu supposer que Rabelais avait auparavant étudié avec application ces textes, ce qui expliquerait un aussi rapide succès ???
La question reste pourquoi la médecine ? même si l'on sait qu'elle faisait partie de la Philosophie et donc ses études l'y amenait. De plus cette discipline n'avait que fort peu évolué, comme je l'ai dit elle était en grande partie livresque
Mais Rabelais sera un des premiers à pratiquer la dissection, laquelle pratique était fort peu en odeur de Sainteté chez les ecclésiastiques !! Mais la médecine sera un approfondissement de sa culture humaniste, qui pourra également lui permettre de gagner sa vie
Il faut bien avouer malheureusement que l'étude de la médecine ne nourrit pas son homme, il lui faut donc gagner son pain quotidien tout en étudiant !!
Il décide de profiter du savoir acquis pour écrire dans un lieu ou l'on trouve des libraires, des imprimeurs, un lieu ou il aurait une liberté de manoeuvre !!, n'oublions pas qu'il se trouvait en situation irrégulière par rapport à l'église. Bref une grande ville !!
François quitte donc Montpellier pour Lyon, ville de grand commerce, accueillante aux gens de savoirs et aux humanistes. La cité est dirigée par la Bourgeoisie, elle est à cette époque le plus grand centre commercial de France et un centre intellectuel foisonnant, la ville acceptait toutes les idées, au même titre qu'elle acceptait toutes les monnaies
Ce qui attirait notre Auteur dans cette ville c'était ses imprimeries !!, dans la rue Mercière se trouvaient réunis, fondeurs, parcheminiers, imprimeurs et libraires. L'imprimerie Lyonnaise en plus d'imprimer des livres savants, vendaient au moment des foires, des livrets de colportage, des almanachs et des horoscopes qui partaient dans toute la France !
Il publie son premier livre chez "Gryphe" en 1532, une édition des lettres latines de Jean Manardi, puis en août de la même année ce sera les Aphorismes d'Hippocrate, livre qu'il dédira a Geoffroy d'Etissac
Aux foires d'automne il fait paraître deux ouvrages, le premier chez Gryphe, c'est un livret de 16 pages sur le droit Romain.
C'est chez le second éditeur, Claude Nourry, que va paraître pour la première fois, les horribles et épouvantables faits et prouesses du très renommé Pantagruel
Rabelais le signera de son pseudonyme Alcofibras Nasier, il n'osait pas signer de son nom une oeuvre en langue vulgaire, ce qui pouvait être dangereux pour lui !
PS: oui je sais, je suis obligé de faire un troisième article, n'arquebusez pas le copiste m'enfin !!! il fait ce qu'il peut M de V
Pendant plusieurs années il échappe à ses biographes, les hypothéses vont bon train, on lui prête des séjours à Bordeaux,Bourges, Orléans, Toulouse et Paris, certains le disent passant à Agen ou il aurait rencontré l'Athée Scaliger ??? suppositions !!
On est sur que d'une seule chose c'est son séjour à Paris, dont il parle avec beaucoup de précisions dans son Pantagruel , y séjourna t'il comme Bénédictin ? rien n'est moins sur !, il est même probable que c'est la qu'il se débarrasse de son froc de moine afin de se mêler aux escoliers de la montagne Sainte Geneviève, assistant aux disputassions de la Sorbonne.
L'homme fréquente assidûment les tavernes, faisant provende de ce grouillement pittoresque du pays Latin. C'est vraisemblablement aussi en Paris que François fait connaissance de sa veuve, que l'on disait fort belle, avec laquelle il eut plus tard deux enfants, sans pour autant s'embarrasser d'un quelconque sentiment de fidélité.
Nous retrouvons sa trace que le 17 septembre 1530 à Montpellier...et pour cause!!. Ce jour la il appose sa signature sur le registre de l'illustre Faculté de Médecine de cette ville. François prendra pour Magister, le révérend Docteur médecin Jean Shyron (disciple de Scaliger), qui enseigne dans cette Faculté
Le premier novembre de la même année sous la présidence de son Maître, il est reçu Bachelier! il faut dire qu'en ce temps la l'examen ne portait que sur les connaissances livresques de ces textes en Latins et en Grecs de l'Antiquité !!
On peu supposer que Rabelais avait auparavant étudié avec application ces textes, ce qui expliquerait un aussi rapide succès ???
La question reste pourquoi la médecine ? même si l'on sait qu'elle faisait partie de la Philosophie et donc ses études l'y amenait. De plus cette discipline n'avait que fort peu évolué, comme je l'ai dit elle était en grande partie livresque
Mais Rabelais sera un des premiers à pratiquer la dissection, laquelle pratique était fort peu en odeur de Sainteté chez les ecclésiastiques !! Mais la médecine sera un approfondissement de sa culture humaniste, qui pourra également lui permettre de gagner sa vie
Il faut bien avouer malheureusement que l'étude de la médecine ne nourrit pas son homme, il lui faut donc gagner son pain quotidien tout en étudiant !!
Il décide de profiter du savoir acquis pour écrire dans un lieu ou l'on trouve des libraires, des imprimeurs, un lieu ou il aurait une liberté de manoeuvre !!, n'oublions pas qu'il se trouvait en situation irrégulière par rapport à l'église. Bref une grande ville !!
François quitte donc Montpellier pour Lyon, ville de grand commerce, accueillante aux gens de savoirs et aux humanistes. La cité est dirigée par la Bourgeoisie, elle est à cette époque le plus grand centre commercial de France et un centre intellectuel foisonnant, la ville acceptait toutes les idées, au même titre qu'elle acceptait toutes les monnaies
Ce qui attirait notre Auteur dans cette ville c'était ses imprimeries !!, dans la rue Mercière se trouvaient réunis, fondeurs, parcheminiers, imprimeurs et libraires. L'imprimerie Lyonnaise en plus d'imprimer des livres savants, vendaient au moment des foires, des livrets de colportage, des almanachs et des horoscopes qui partaient dans toute la France !
Il publie son premier livre chez "Gryphe" en 1532, une édition des lettres latines de Jean Manardi, puis en août de la même année ce sera les Aphorismes d'Hippocrate, livre qu'il dédira a Geoffroy d'Etissac
Aux foires d'automne il fait paraître deux ouvrages, le premier chez Gryphe, c'est un livret de 16 pages sur le droit Romain.
C'est chez le second éditeur, Claude Nourry, que va paraître pour la première fois, les horribles et épouvantables faits et prouesses du très renommé Pantagruel
Rabelais le signera de son pseudonyme Alcofibras Nasier, il n'osait pas signer de son nom une oeuvre en langue vulgaire, ce qui pouvait être dangereux pour lui !
PS: oui je sais, je suis obligé de faire un troisième article, n'arquebusez pas le copiste m'enfin !!! il fait ce qu'il peut M de V
lundi 8 octobre 2018
Le Divin Rabelais entre Moyen âge et Renaissance 1/3
Celui que l'on nommait Alcofibras Nasier ou encore Séraphin Calobarsy, qui devait selon l'expression de Chateaubriand " créer les lettres françaises ", est né en Touraine dans les dernières années du XV siècle. Ce qui me permet de faire cet article bien que le moyen âge soit déjà terminé.
Pour moi il se situe à la charnière entre moyen âge et renaissance, car si il évolue au XVI siècle ses études n'en furent pas moins prises dans le carcan ecclésiastique de ces institutions qui demeurent toutes médiévales, nous verrons pourquoi !!!!
On ne sait, ni quelle année, ni en quel lieu Rabelais va naître et si son oeuvre reste pour beaucoup une énigme, sa vie, il faut bien l'admettre comporte bien des zones obscures !!
Selon les époques les hypothèses varient, on place sa naissance, selon les auteurs du XVII siècle vers 1490, au XVIII vers 1483, puis Abel Lefranc le fait naître en 1494, aucune date n'est sure !!!
Quand au lieu de sa naissance est ce Chinon lieu de résidence de ses parents ou Seuilly, ou ils disposaient d'une maison de campagne nommée "la Devinière", car ce nom revient fort souvent dans les écrits de François Rabelais. La encore aucune certitude nous restons dans le flou artistique, on ne peut avancer que des hypothèses, mais cela ne peut être pris comme vérité historique !!
Ce nom de la Devinière revient fort souvent dans ses écrits, Gargantua, naît dans une prairie tout à côté !!! C'est tentant de croire à la tradition locale, selon laquelle notre Auteur serait né dans la maison des champs de ses parents, mais voila cela reste une tradition, rien n'est moins sur !!
Sur sa famille nous avons quelques données, son père, Antoine Rabelais était avocat au siège de Chinon, il descendait d'une famille aisée de paysans de la région. Son épouse, née Dussoul, mère de François était elle aussi issue d'une famille aisée
Il y eut quatre enfants, Françoise, Jamet, Antoine et François, il semble que sa mère meurt en le mettant au monde. Si l'on ne peut établir avec précision son état civil, nous pouvons cependant le situer dans l'histoire. Il naît fin XV siècle en même temps que la Renaissance, période ou personne ne se rend encore compte que le monde est en plein changement
Il appartient à cette classe montante de la Bourgeoisie, qui va unir ses efforts à la royauté, contre la noblesse toujours aussi indocile. François aura le sens des réalités et du concret, c'est un homme d'esprit rationnel possédant cette finesse des gens du terroir !
Les années passant au sortir de l'enfance, dans cette ambiance rurale, il lui faut songer aux études sérieuses. C'est à partir de ce moment que François s'enfonce dans "la nuit du moyen âge", de ces écoles monastiques, venues de son proche passé. Il recevra donc une éducation traditionnelle, celle dont il se moquera dans son Gargantua !! En ce début de XVI siècle, comme dans les siècles précédents, l'enseignement est dispensé par l' église et bien sur elle se faisait dans la langue des doctes " le Latin ", Rabelais abandonne donc la langue de sa Touraine, celle des contes et légendes de son oncle Frapin et des paysans de Seuilly. Il pratiquera la Théologie Scotiste (Jean Duns Scot), qu'il nommera lui même plus tard avec humour "les Barbouillamenta Scoti". Mais s'il se moque copieusement de ses études il en gardera une somme de connaissances très utiles, faites d'habitudes et de tournures d'esprit, notamment dans ses argumentations, en utilisant la méthode Scolastique contre la Scolastique !!
Notre François porte donc à Fontenay, le Froc de bure, la ceinture de corde autour des reins et va pieds nus ayant fait voeu de pauvreté, sa vie est réglée par les offices, les prières, le travail et la cloche tout au long de chaque jours. Mais les Cordeliers vivaient joyeusement, aimant les facéties et les gauloiseries, que ce soit au réfectoire ou en dehors des offices réglant cette vie monastique. Le rire de Rabelais sera bien souvent un rire de Cordelier !!
Mais les rires et les plaisanteries des moines ne sont pas tout et la vie bien réglée du Monastère va lui devenir insupportable. Il cherche pour rompre la monotonie de cette vie conventuelle à s'initier au savoir profane, pour ce faire il s'oriente vers l'étude du Grec.
Entreprise pour le moins difficile à cette époque, la mode en était venue d'Italie à la fin du XV siècle, mais dans ce début du XVI siècle il n'y avait guère qu'une dizaine d'hellénistes en Paris et un seul imprimeur de Grec !!. Alors imaginez en province du côté de Chinon. Or dans son Monastère un moine du nom de Pierre Amy travaillait fort le Grec, dans ce tout nouveau domaine que l'on nomme Philologie, Rabelais se lie d'amitié avec lui et fera de rapides progrès
Mais voila, un beau matin de l'an 1523, le supérieur de son monastère confisque les livres de Grecs de Rabelais et d'Amy, pourquoi me direz vous ???. Dans cette même année Erasme avait publié ses commentaires sur le texte Grec de l'évangile de Saint Luc et en France même les théories de Lefèvre d'Etaples gagnaient du terrain à l'intérieur du Clergé, voila de quoi secouer les institutions de nos ecclésiastiques !!!
La Faculté de Théologie, la Sorbonne, gardienne de l'orthodoxie avaient bien tentés de défendre le Dogme à coups d'arguments scolastiques, peines perdues, finalement ils avaient décidés d'interdire purement et simplement l'étude du Grec !!
Il fallait donc trouver au plus vite un monastère plus libéral que celui des Cordeliers, Amy partira le premier pour se réfugier dans une Abbaye Bénédictine d'Angers. Rabelais quand à lui ne veut pas partir sans ses livres, il attendra.
A quelques temps de la ils lui furent finalement rendus, il demandera aussitôt au pape la permission de passer dans le monastère bénédictin de Maillezais proche de Fontenay le Comte.
Ce transfert n'avait été possible que grâce à l'appui de l'évêque et Abbé de Maillezais, Geoffroy d'Estissac
PS: le personnage nécessite plusieurs articles et votre copiste s'en excuse M de V
Pour moi il se situe à la charnière entre moyen âge et renaissance, car si il évolue au XVI siècle ses études n'en furent pas moins prises dans le carcan ecclésiastique de ces institutions qui demeurent toutes médiévales, nous verrons pourquoi !!!!
On ne sait, ni quelle année, ni en quel lieu Rabelais va naître et si son oeuvre reste pour beaucoup une énigme, sa vie, il faut bien l'admettre comporte bien des zones obscures !!
Selon les époques les hypothèses varient, on place sa naissance, selon les auteurs du XVII siècle vers 1490, au XVIII vers 1483, puis Abel Lefranc le fait naître en 1494, aucune date n'est sure !!!
Quand au lieu de sa naissance est ce Chinon lieu de résidence de ses parents ou Seuilly, ou ils disposaient d'une maison de campagne nommée "la Devinière", car ce nom revient fort souvent dans les écrits de François Rabelais. La encore aucune certitude nous restons dans le flou artistique, on ne peut avancer que des hypothèses, mais cela ne peut être pris comme vérité historique !!
Ce nom de la Devinière revient fort souvent dans ses écrits, Gargantua, naît dans une prairie tout à côté !!! C'est tentant de croire à la tradition locale, selon laquelle notre Auteur serait né dans la maison des champs de ses parents, mais voila cela reste une tradition, rien n'est moins sur !!
Sur sa famille nous avons quelques données, son père, Antoine Rabelais était avocat au siège de Chinon, il descendait d'une famille aisée de paysans de la région. Son épouse, née Dussoul, mère de François était elle aussi issue d'une famille aisée
Il y eut quatre enfants, Françoise, Jamet, Antoine et François, il semble que sa mère meurt en le mettant au monde. Si l'on ne peut établir avec précision son état civil, nous pouvons cependant le situer dans l'histoire. Il naît fin XV siècle en même temps que la Renaissance, période ou personne ne se rend encore compte que le monde est en plein changement
Il appartient à cette classe montante de la Bourgeoisie, qui va unir ses efforts à la royauté, contre la noblesse toujours aussi indocile. François aura le sens des réalités et du concret, c'est un homme d'esprit rationnel possédant cette finesse des gens du terroir !
Les années passant au sortir de l'enfance, dans cette ambiance rurale, il lui faut songer aux études sérieuses. C'est à partir de ce moment que François s'enfonce dans "la nuit du moyen âge", de ces écoles monastiques, venues de son proche passé. Il recevra donc une éducation traditionnelle, celle dont il se moquera dans son Gargantua !! En ce début de XVI siècle, comme dans les siècles précédents, l'enseignement est dispensé par l' église et bien sur elle se faisait dans la langue des doctes " le Latin ", Rabelais abandonne donc la langue de sa Touraine, celle des contes et légendes de son oncle Frapin et des paysans de Seuilly. Il pratiquera la Théologie Scotiste (Jean Duns Scot), qu'il nommera lui même plus tard avec humour "les Barbouillamenta Scoti". Mais s'il se moque copieusement de ses études il en gardera une somme de connaissances très utiles, faites d'habitudes et de tournures d'esprit, notamment dans ses argumentations, en utilisant la méthode Scolastique contre la Scolastique !!
Notre François porte donc à Fontenay, le Froc de bure, la ceinture de corde autour des reins et va pieds nus ayant fait voeu de pauvreté, sa vie est réglée par les offices, les prières, le travail et la cloche tout au long de chaque jours. Mais les Cordeliers vivaient joyeusement, aimant les facéties et les gauloiseries, que ce soit au réfectoire ou en dehors des offices réglant cette vie monastique. Le rire de Rabelais sera bien souvent un rire de Cordelier !!
Mais les rires et les plaisanteries des moines ne sont pas tout et la vie bien réglée du Monastère va lui devenir insupportable. Il cherche pour rompre la monotonie de cette vie conventuelle à s'initier au savoir profane, pour ce faire il s'oriente vers l'étude du Grec.
Entreprise pour le moins difficile à cette époque, la mode en était venue d'Italie à la fin du XV siècle, mais dans ce début du XVI siècle il n'y avait guère qu'une dizaine d'hellénistes en Paris et un seul imprimeur de Grec !!. Alors imaginez en province du côté de Chinon. Or dans son Monastère un moine du nom de Pierre Amy travaillait fort le Grec, dans ce tout nouveau domaine que l'on nomme Philologie, Rabelais se lie d'amitié avec lui et fera de rapides progrès
Mais voila, un beau matin de l'an 1523, le supérieur de son monastère confisque les livres de Grecs de Rabelais et d'Amy, pourquoi me direz vous ???. Dans cette même année Erasme avait publié ses commentaires sur le texte Grec de l'évangile de Saint Luc et en France même les théories de Lefèvre d'Etaples gagnaient du terrain à l'intérieur du Clergé, voila de quoi secouer les institutions de nos ecclésiastiques !!!
La Faculté de Théologie, la Sorbonne, gardienne de l'orthodoxie avaient bien tentés de défendre le Dogme à coups d'arguments scolastiques, peines perdues, finalement ils avaient décidés d'interdire purement et simplement l'étude du Grec !!
Il fallait donc trouver au plus vite un monastère plus libéral que celui des Cordeliers, Amy partira le premier pour se réfugier dans une Abbaye Bénédictine d'Angers. Rabelais quand à lui ne veut pas partir sans ses livres, il attendra.
A quelques temps de la ils lui furent finalement rendus, il demandera aussitôt au pape la permission de passer dans le monastère bénédictin de Maillezais proche de Fontenay le Comte.
Ce transfert n'avait été possible que grâce à l'appui de l'évêque et Abbé de Maillezais, Geoffroy d'Estissac
PS: le personnage nécessite plusieurs articles et votre copiste s'en excuse M de V
samedi 29 septembre 2018
N°240) Guido Cavalcanti, Patarin ?, Epicurien ?
Les Cathares du Languedoc dès avant et après la chute de Montségur, allaient se réfugier en Italie c'est la un fait essentiel pour le personnage dont nous allons parler
On les nommaient indifféremment Patarins, Bougres (bulgares) ou Manichéens, Alphonso Ricolfi dans son " studi sui fideli d'amore", signale qu'il y eut à Florence des sentences de condamnation et d'absolution à la charge des hérétiques cathares Toscans, prononcées en 1283, 1287, 1309 et 1313, donc à l'époque de Dante et de son ami Guido Cavalcanti
On constate qu'ils étaient fort nombreux car ils prirent une place prépondérante dans le changement de gouvernement de la république de Florence, qui vit passer le pouvoir des Guelfes aux Gibelins !!
Guido était au témoignage de ses contemporains un hérétique, la foule le nommait "Patarin", plus tard Boccace le traitait d'épicurien dans son Décameron, mais celui ci est né 1313, onze ans après la mort de Cavalcanti. Il ne fait que reprendre le qualificatif employé par Dante, nous en reparlerons plus loin !
Dante décrit dans son chant X de l'enfer, le père de Guido et le place dans le même cercle que Farinata qui était Cathare, hors on sait que la dite Farinata donne en mariage sa fille à Guido, ceci par décision familiale et bien avant la puberté des mariés!!
Il faut donc croire que cette affiliation au Catharisme était une tradition familiale chez les Cavalcanti au XIII siècle, pour renforcer cette idée on trouve deux dépositions au grand procès contre les nobles Cathares à Florence en 1245 c'est à dire un an après la prise de Montségur !! On y trouve signalé deux Cavalcanti, un certain Uguccione et son fils !!
Que Guido ait adhéré au catharisme, ou plus exactement qu'il soit revenu à cette tradition familiale, ou à cette secte comme l'écrit Dante, ne semble pas étonner l'auteur P Guilberteau
Puis si l'on prend le récit de Guido concernant son hypothétique pèlerinage à Compostelle, lorsqu'il nous parle de la fameuse dame de Toulouse "Mandetta"? nous disant que son coeur est resté à Toulouse ?. A t'il matériellement fait ce pèlerinage avec l'idée de s'arrêter à Toulouse sous prétexte de maladie ?, rien n'est moins sur !!
Pour un homme comme Cavalcanti, né de famille connue pour ses attaches Cathares Languedociennes il est difficile, d'y voir autre chose, qu'un attachement profond aux idées Toulousaines cathares !! Cette dame Toulousaine, nommée Mandetta n'est qu'un symbole un "Senhal" comme disait les Troubadours, pour désigner la pensée Cathare !!
Bien sur, c'est facile me direz vous !! Mais c'est la pensée de l'auteur, que je partage, mais effectivement aucun texte ne prouve qu'il soit parti en pèlerinage et qu'il se soit arrêté à Toulouse ???
Je suis un copiste, j'assimile et je restitue, en l'occurrence il se trouve que je sois d'accord avec P Guilberteau, l'histoire reste l'histoire, sans preuves nous n'émettons que des hypothèses
Mais revenons à Boccace qui parlait de Cavalcanti en le traitant d'épicurien, il ne fait la, qu'utiliser ce que Dante, son idole, dit lui même !! L'auteur de la Divine Comédie, assimile les Cathares aux épicuriens !!
On peut penser qu'il se fonde sur une partie de la doctrine d'Epicure, comme le renoncement aux biens de ce monde, à la fortune, aux ambitions politiques et aux germes de la passion qui nuisent à la paix de l'esprit ??
Faut il croire que c'est en raison de ce refus des biens de ce monde que pratiquaient aussi les Cathares, mais pour d'autres raisons, que les Florentins et Dante en particulier ont utilisé ce terme d'épicuriens pour désigner les patarins ?????
Cela semble restrictif, mais nous sommes à la fin du XIII et au début du XIV siècle !! Mais pourquoi pas après tout ! car nous même lorsque nous nous attribuons le qualificatif d'épicurien c'est à dire dans le sens voluptueux, nous sommes nous même fort éloignés de la doctrine d'Epicure !!
PS: pour moi chacun voit avec les lumières de son temps les écrits des anciens M de V
On les nommaient indifféremment Patarins, Bougres (bulgares) ou Manichéens, Alphonso Ricolfi dans son " studi sui fideli d'amore", signale qu'il y eut à Florence des sentences de condamnation et d'absolution à la charge des hérétiques cathares Toscans, prononcées en 1283, 1287, 1309 et 1313, donc à l'époque de Dante et de son ami Guido Cavalcanti
On constate qu'ils étaient fort nombreux car ils prirent une place prépondérante dans le changement de gouvernement de la république de Florence, qui vit passer le pouvoir des Guelfes aux Gibelins !!
Guido était au témoignage de ses contemporains un hérétique, la foule le nommait "Patarin", plus tard Boccace le traitait d'épicurien dans son Décameron, mais celui ci est né 1313, onze ans après la mort de Cavalcanti. Il ne fait que reprendre le qualificatif employé par Dante, nous en reparlerons plus loin !
Dante décrit dans son chant X de l'enfer, le père de Guido et le place dans le même cercle que Farinata qui était Cathare, hors on sait que la dite Farinata donne en mariage sa fille à Guido, ceci par décision familiale et bien avant la puberté des mariés!!
Il faut donc croire que cette affiliation au Catharisme était une tradition familiale chez les Cavalcanti au XIII siècle, pour renforcer cette idée on trouve deux dépositions au grand procès contre les nobles Cathares à Florence en 1245 c'est à dire un an après la prise de Montségur !! On y trouve signalé deux Cavalcanti, un certain Uguccione et son fils !!
Que Guido ait adhéré au catharisme, ou plus exactement qu'il soit revenu à cette tradition familiale, ou à cette secte comme l'écrit Dante, ne semble pas étonner l'auteur P Guilberteau
Puis si l'on prend le récit de Guido concernant son hypothétique pèlerinage à Compostelle, lorsqu'il nous parle de la fameuse dame de Toulouse "Mandetta"? nous disant que son coeur est resté à Toulouse ?. A t'il matériellement fait ce pèlerinage avec l'idée de s'arrêter à Toulouse sous prétexte de maladie ?, rien n'est moins sur !!
Pour un homme comme Cavalcanti, né de famille connue pour ses attaches Cathares Languedociennes il est difficile, d'y voir autre chose, qu'un attachement profond aux idées Toulousaines cathares !! Cette dame Toulousaine, nommée Mandetta n'est qu'un symbole un "Senhal" comme disait les Troubadours, pour désigner la pensée Cathare !!
Bien sur, c'est facile me direz vous !! Mais c'est la pensée de l'auteur, que je partage, mais effectivement aucun texte ne prouve qu'il soit parti en pèlerinage et qu'il se soit arrêté à Toulouse ???
Je suis un copiste, j'assimile et je restitue, en l'occurrence il se trouve que je sois d'accord avec P Guilberteau, l'histoire reste l'histoire, sans preuves nous n'émettons que des hypothèses
Mais revenons à Boccace qui parlait de Cavalcanti en le traitant d'épicurien, il ne fait la, qu'utiliser ce que Dante, son idole, dit lui même !! L'auteur de la Divine Comédie, assimile les Cathares aux épicuriens !!
On peut penser qu'il se fonde sur une partie de la doctrine d'Epicure, comme le renoncement aux biens de ce monde, à la fortune, aux ambitions politiques et aux germes de la passion qui nuisent à la paix de l'esprit ??
Faut il croire que c'est en raison de ce refus des biens de ce monde que pratiquaient aussi les Cathares, mais pour d'autres raisons, que les Florentins et Dante en particulier ont utilisé ce terme d'épicuriens pour désigner les patarins ?????
Cela semble restrictif, mais nous sommes à la fin du XIII et au début du XIV siècle !! Mais pourquoi pas après tout ! car nous même lorsque nous nous attribuons le qualificatif d'épicurien c'est à dire dans le sens voluptueux, nous sommes nous même fort éloignés de la doctrine d'Epicure !!
PS: pour moi chacun voit avec les lumières de son temps les écrits des anciens M de V
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