Si douce que fut sa vie en Poitou, Rabelais ne s'y attarde pas, que ses fonctions et ses voyages auprès de l'évêque Geoffroy d'Estissac aient cessés ? ou bien qu'il ait décidé, poussé par la curiosité d'en savoir davantage sur le vaste monde, il part !!, autour de l'an 1527, mais nul ne sait ou ???
Pendant plusieurs années il échappe à ses biographes, les hypothéses vont bon train, on lui prête des séjours à Bordeaux,Bourges, Orléans, Toulouse et Paris, certains le disent passant à Agen ou il aurait rencontré l'Athée Scaliger ??? suppositions !!
On est sur que d'une seule chose c'est son séjour à Paris, dont il parle avec beaucoup de précisions dans son Pantagruel , y séjourna t'il comme Bénédictin ? rien n'est moins sur !, il est même probable que c'est la qu'il se débarrasse de son froc de moine afin de se mêler aux escoliers de la montagne Sainte Geneviève, assistant aux disputassions de la Sorbonne.
L'homme fréquente assidûment les tavernes, faisant provende de ce grouillement pittoresque du pays Latin. C'est vraisemblablement aussi en Paris que François fait connaissance de sa veuve, que l'on disait fort belle, avec laquelle il eut plus tard deux enfants, sans pour autant s'embarrasser d'un quelconque sentiment de fidélité.
Nous retrouvons sa trace que le 17 septembre 1530 à Montpellier...et pour cause!!. Ce jour la il appose sa signature sur le registre de l'illustre Faculté de Médecine de cette ville. François prendra pour Magister, le révérend Docteur médecin Jean Shyron (disciple de Scaliger), qui enseigne dans cette Faculté
Le premier novembre de la même année sous la présidence de son Maître, il est reçu Bachelier! il faut dire qu'en ce temps la l'examen ne portait que sur les connaissances livresques de ces textes en Latins et en Grecs de l'Antiquité !!
On peu supposer que Rabelais avait auparavant étudié avec application ces textes, ce qui expliquerait un aussi rapide succès ???
La question reste pourquoi la médecine ? même si l'on sait qu'elle faisait partie de la Philosophie et donc ses études l'y amenait. De plus cette discipline n'avait que fort peu évolué, comme je l'ai dit elle était en grande partie livresque
Mais Rabelais sera un des premiers à pratiquer la dissection, laquelle pratique était fort peu en odeur de Sainteté chez les ecclésiastiques !! Mais la médecine sera un approfondissement de sa culture humaniste, qui pourra également lui permettre de gagner sa vie
Il faut bien avouer malheureusement que l'étude de la médecine ne nourrit pas son homme, il lui faut donc gagner son pain quotidien tout en étudiant !!
Il décide de profiter du savoir acquis pour écrire dans un lieu ou l'on trouve des libraires, des imprimeurs, un lieu ou il aurait une liberté de manoeuvre !!, n'oublions pas qu'il se trouvait en situation irrégulière par rapport à l'église. Bref une grande ville !!
François quitte donc Montpellier pour Lyon, ville de grand commerce, accueillante aux gens de savoirs et aux humanistes. La cité est dirigée par la Bourgeoisie, elle est à cette époque le plus grand centre commercial de France et un centre intellectuel foisonnant, la ville acceptait toutes les idées, au même titre qu'elle acceptait toutes les monnaies
Ce qui attirait notre Auteur dans cette ville c'était ses imprimeries !!, dans la rue Mercière se trouvaient réunis, fondeurs, parcheminiers, imprimeurs et libraires. L'imprimerie Lyonnaise en plus d'imprimer des livres savants, vendaient au moment des foires, des livrets de colportage, des almanachs et des horoscopes qui partaient dans toute la France !
Il publie son premier livre chez "Gryphe" en 1532, une édition des lettres latines de Jean Manardi, puis en août de la même année ce sera les Aphorismes d'Hippocrate, livre qu'il dédira a Geoffroy d'Etissac
Aux foires d'automne il fait paraître deux ouvrages, le premier chez Gryphe, c'est un livret de 16 pages sur le droit Romain.
C'est chez le second éditeur, Claude Nourry, que va paraître pour la première fois, les horribles et épouvantables faits et prouesses du très renommé Pantagruel
Rabelais le signera de son pseudonyme Alcofibras Nasier, il n'osait pas signer de son nom une oeuvre en langue vulgaire, ce qui pouvait être dangereux pour lui !
PS: oui je sais, je suis obligé de faire un troisième article, n'arquebusez pas le copiste m'enfin !!! il fait ce qu'il peut M de V
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