Quelle joie pour un humaniste comme François , Whahou !! voir Rome ! Aprés le passage des alpes au mont Cenis, nos deux humanistes devisant à l'envie, arrivent à Rome dans les premiers jours de février. Son rôle dans la maison de l'évêque lui laissait tout le temps de se trantoler à loisirs, François en profite pour s'intéresser aux vieilles pierres. Cet esprit bouillonnant avait un projet !! une topographie de la Rome Antique, il explore tout, de la voie Appienne, en passant par le Forum et les bas reliefs
Il aura des discussions passionnées sur l'antiquité avec deux familiers de cette maison, Nicolas Leroy, juriste et Claude Chapuis, le bibliothécaire de François premier
Guillaume du Bellay |
Il va s'intéresser également aux " antiquailles " que l'évêque désire faire convoyer vers Paris, puis il rencontre beaucoup de gens de la bonne société de Rome, mais moins de médecins qu'il ne l'avait espéré. François se lie cependant avec Nicolas Raince, secrétaire de l'ambassade de France, ce dernier l'initie à la vie italienne puisqu'il y loge depuis 18 ans
Lors du voyage de retour il visite Florence, la ville de Dante, Boccace, Latini et Cavalcanti, s'émerveillant devant le Dôme, les temples et les palais magnifiques
Au mois de mai Rabelais était de retour à Lyon, retrouvant ainsi son poste au grand hôpital, le beau voyage qui avait duré 5 mois était terminé
Mais dans ce périple en Italie Rabelais avait goûté à la politique et au pouvoir auprès de cet évêque, à quelques temps de la il s'en ouvrira à Jean du Bellay par courrier, dans cette lettre il va exprimer avec beaucoup de conviction ce qu'il a ressenti lors de cette expérience politique en Italie
Nous le citons: Voir Rome c'est une bonne fortune que peut se procurer tout homme d'une certaine condition, pourvu qu'il ne soit ni manchot, ni perclus de ses membres, mais avoir été mêlé à la gestion des affaires, dans le temps de la noble ambassade que vous avait confiée notre invincible roi François, ô
gloire !!
Avoir été à vos côtés quand vous prononciez votre discours devant le sacré collège, ô bonheur !! Il semble que François avait ouvert grand ses yeux et ses oreilles devant ce monde secret de la diplomatie, il touchait la à une autre forme de puissance, une autre force de la renaissance !!
Nous n'étions plus au temps de l'humanisme intellectuel du début du siècle, une possibilité d'équilibre politique et d'union religieuse se révélait. Comment de toutes ces questions passionnantes, Rabelais, n'aurait il pas discuté à bâtons rompus avec son illustre compagnon pendant ce fort long voyage ??
Car l'objet de cette ambassade était lui même lié à ces problèmes politiques et religieux, il s'agissait pour Jean du Bellay d'obtenir l'annulation du mariage d'Henry VIII d'Angleterre, afin d'obtenir l'alliance de ce roi d'Angleterre contre Charles Quint !!
Rabelais lors de ce grand moment de diplomatie fut le secrétaire de cet évêque lorsqu'il parla devant le consistoire, malgré son éloquence et son habileté notre ecclésiastique échoua, mais ce n'était qu'un simple revers dans la grande partie qui se jouait !!
La politique à laquelle l'avait initié Jean du Bellay va tenir un grand rôle dans le nouveau livre que va écrire François après son retour à Lyon, nous parlons la du "Gargantua" qui va paraître aux foires d'août 1534
PS: Voila cette présentation du divin Rabelais en trois petits articles, vous donnera j'espère l'envie d'aller approfondir ce personnage et d'en tirer cette substantifique moelle !!!!! M de V
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