La vision idéalisée de la rue que donnent des miniatures représentant une entrée d'un Roy " en sa bonne ville ", une procession de religieux pour le Saint sacrement ou des festivités ne sauraient cacher la réalité du quotidien vécue, au Moyen âge, dans les cités par ses contemporains. Dans les archives on trouve une documentation hétéroclite qui décrit souvent d'affreux cloaques, des " merderons ", remplis " d'immondicitez ", de " marres et de bouillons " qu'empruntaient les citadins à leurs risques et périls !!!
le Gardien des Mémoires du Royaume sous la montagne, vous souhaite la Bienvenue dans son scriptorium
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vendredi 7 juin 2024
La Pollution au Moyen Age
lundi 13 mai 2024
Les Compagnies Folles
mardi 9 janvier 2024
Un Clerc écrivain, Pierre de Saint Cloud
samedi 16 décembre 2023
N°475 ) le conte de l'Yvroingne et du Prieur, XV Siècle
Le Prieur de loing le voyant venir, congneut tanstôt son cas (conoistre son état), par la lourde desmarche et mal seures (mauvaise assurance), qu'il avoit en tirant son chemin !. Quant ils veindrent pour se joindre l'ung à l'autre (se croiser), l'yvroingne salua le premier, le prieur lui rendit son salut et passa oultre, continuant son service, sans aultre propos de l'arrester ni de l'interroguer !
Mais l'yvroingne tant oultré (plein comme une outre), que plus ne pouvoit, se retourne, poursuit le Prieur et requist de lui confession !!!!. Confession dist le Prieur, va-t'en, va -t'en, tu es bien confessé !!!!. Hélas, Sire, répond l'yvroingne, par dieu, confessez moy, j'ay très fresche mémoire de tout mes pechiez et en ay parfaicte contricion !!
Le Prieur desplaisant d'estre empesché par cest yvroingne répond " va ton chemin, il ne te faut confesser, car tu es en très bon estat !! "...Ha dea !, dist l'yvroingne, par la mort bieu (dieu), vous me confesserez maistre Prieur, car j'en ai en ceste heure grande dévocion !
vendredi 8 décembre 2023
Du Prêt gracieux à l'Usure au Moyen âge
Le prêt en échange de services, ou à charge de revanche, voir même sans rien attendre en retour était courant, on accordait des prêts pour garder bonne renommée et bon crédit auprès des gens pour les affaires futures !
Nous négligeons actuellement d'autres solidarités, bien réelles et partout présentes au moyen age. L'homme n'était pas seul il pouvait compter, largement sur le soutien d'un groupe, rassemblant hommes et femmes d'un même rang social, guildes, corporations de métiers, associations à caractère religieux, d'activités et de richesses variés
Sans compter que pratiquer l'entraide entre voisins pour vivre en paix et faire sereinement ses affaires était un devoir. L'ont souvent appris à leurs dépens les pères et les aînés qui, dans leurs testaments se font un devoir de faire leçon aux plus jeunes, faisant adjoindre par un copiste sur le parchemin cette phrase " si tu ne peux avoir nombre d'amis tout autour de toi, si on fait visage de ne point t'aimer, prends tes meubles, déménage et va vivre ailleurs "
Les journaux domestiques, que l'on nommait " livres de raison " autrefois n'ont pas été aussi bien conservés que nous l'aimerions. le soin de conserver ce qui pourrait servir à l'histoire de la lignée ne s'est imposé que tardivement. Il en va de même des archives des actes notariés, qui furent elles aussi détruites dans plusieurs cités de France. Ce ne fut qu'au XIV siècle que l'on obligea les notaires à les conserver chez eux. On interdisait aux valets d'allumer le feu avec, ou aux ménagères d'en faire des couvercles pour conserves et confitures !!!
En feuilletant son livre de comptes on le suit au printemps 1334, achetant de l'huile à Aigues Mortes et participant pour la somme de 530 Livres ( soit 63 629,08 euros de notre époque ), dans un chargement maritime vers Manfredonia dans les Pouilles !
Notre Marchand est riche, mais on remarque qu'il fait toujours crédit à ses pratiques et prête volontiers de l'argent à ses voisins et amis, qu'ils remboursent en une dizaine de versements sans qu'il soit question ni d'intérêts, ni de pénalités
Ces prêts il les consentaient même pour de petites sommes, comme pour une certaine Johaneta Castrelègues qui lui doit la somme de 10 Sols ( équivalent à une centaine d'euros de nos jours ), prêté un 5 février parce que son mari était malade nécessitant soins et médications, le Médicastre et l'Apothicaire ne connaisant ni la Sécu, ni la Mutuelle !
Notre Johaneta n'avait laissé en gage qu'un simple justaucorps vert !!!. C'est l'image d'une société ou les pauvres trouvent de l'aide sans voir leurs terres ou leurs maisons passer aux mains d'un " Usurier ", homme d'argent appliqué à se construire une fortune sur le dos des pauvres gens dans le besoin...Je sais pas vous ? mais moi cela me fait penser à une engeance très présente de notre siècle non ????
Il est à noter que plus on s'approche de la fin du Moyen Age, plus les Changeurs et les Prêteurs, dont le métier était l'Argent, deviendront prêteurs à intérets...autrement dit des Usuriers !
PS: Malheur à ceux dont le pays est dirigé par un financier ! une personne qui, sans vergogne va vous tondre la laine du dos....mais jusqu'à faire saigner le cuir j'fais pas dans la délation et j'donne point de nom !!! M de V
jeudi 23 novembre 2023
Une Histoire d'Or et d'Argent...XIII Siècle
samedi 7 octobre 2023
Quid du Changeur et Usurier Médiéval, les idées reçues !!!!
lundi 31 juillet 2023
Les Bases de l'OMC sont posées au XV Siècle
C'est le Vatican qui a inventé la " mondialisation ". Et ce fut un Pape Espagnol " Alexandre VI ", Borgia qui va en décider ainsi le 4 mai 1493 en publiant sa bulle " inter coetera ". Et Paf ! d'un coup, la terre devenait ronde, elle n'était plus peuplée de monstres qui attendaient les Européens pour les entraîner au fond de l'enfer. Elle devenait à évangéliser, à coloniser et à exploiter bien sûr !
Sur les conseils du Pape il fallait que tout ceci se fasse en bon ordre, si possible, et surtout sans déclencher une nouvelle guerre interminable, alors que le souvenir de la guerre de Cent Ans, achevée en 1453 était encore dans toutes les têtes
Ceci pour prévenir par la diplomatie, un affrontement entre la puissance dominante, le Portugal, et la puissance montante, l'Espagne. La question est de savoir : Alexandre VI Borgia était il plus Espagnol que Pape ???
mardi 4 juillet 2023
N°470) zoologie dans l'Extrême Orient Médiéval (III)
Ce souverain naturaliste que l'on pourrait rapprocher de son contemporain occidental Frédéric II (voir article I), étudie assez bien la morphologie et les moeurs des animaux dont il tente une intéressante classification. Il les divise en espèces marine, puis d'eau douce, et d'estuaire les subdivisant en formes, c'est à dire avec ou sans écailles. Un zoologiste Indien (Hora), a reussi dans les années 1950, à déterminer avec succès ces poissons, en se basant sur l'étymologie de leurs noms en sanscrit et d'autre part sur les indications morphologiques et biologiques que donna Somesvara
La Chine :Nous ne dirons que quelques mots de la zoologie chinoise médiévale, d'abord parce qu'elle est très mal connue, et ensuite parce qu'il est difficile d'appliquer à la chine la notion de Moyen âge telle qu'elle est comprise en Occident. pour divers hitoriens. Le Moyen âge en Chine pourrait s'étendre en fait du X siècle au XVIII siècle
L'histoire naturelle en Chine fut essentiellement étudiée en liaison avec la matière médicale dans les recueils appelés " Pen Ts'ao ". Ce sont des herbiers ( traités de botanique médicale ), mais on y trouve souvent aussi des listes de minéraux et d'animaux
Le plus ancien daterait de 200 avant JC " Chen Nong Pen Ts'ao ", de nombreux autre furent écrits sous les dynasties T'ang, Song etc...pour aboutir au plus important de tous, celui de Li Che Tchen 1518-1593 nommé le " Pen Ts'ao Kang mou "
Ces recueils désignent en fait plusieurs sortes de petits animaux, comprenant aussi bien de véritables insectes, myriapodes, arachnides, crustacés et mollusques, que des amphibiens, crapauds et grenouilles !
Nous voici donc revenus à la classification de Thomas de Camtimpré (voir article I) et d'autres auteurs de l'Occident. L'illustration de certains recueils furent réédités à Pékin :
Si l'on en croit nos doctes historiens les chinois seraient les plus grands illustrateurs zoologiques du Moyen âge, mais certaines peintures et dessins sont fort difficiles à dater avec précision !!!. On trouverait aussi des notions de zoologie dans l'oeuvre de Lao Tsé et de ses disciples, ainsi que dans divers autres textes, comme dans une Anthologie de l'époque T'ang du IX siècle
Rappelons aussi le Traité sur les crabes de Fou Kong (1039), et celui sur les grillons de Kia Sseu Tao, ministre d'état sous la dynastie Song au début du XIII siècle
Citons aussi Ye Jin Yan, dans ce même XIII siècle, qui eut l'idée d'introduire dans les huîtres perlières de menus objets qu'il retirait ensuite enrobés de nacre, découvrant ainsi la genèse de la perle de culture. la civilisation chinoise s'est intéressée aux animaux plus pour son plaisir que d'un point de vue zoologique !!