le Gardien des Mémoires du Royaume sous la montagne, vous souhaite la Bienvenue dans son scriptorium
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mercredi 28 avril 2021
Médecine le Temps du Grand Changement
lundi 26 avril 2021
Gens de boutique et d'atelier XIV Siècle
C'est donc en ville qu'il faut se placer pour décrire et comprendre à partir du milieu du XIII siècle ce que l'on entend par "Boutique" et "Atelier". Il est évident que l'unité de base n'est point l'entreprise comme maintenant, mais un lieu de vie, un feu, ou l'on travaille également !
Donc pas de différence entre la cellule de production et la maisonnée se rassemblant autour de l'âtre, l'endroit ou l'on demeure est aussi l'Ouvroir et c'est bien souvent l'unique pièce du R de C de la maison qui en tient lieu !!
C'est par la large baie ouverte sur ruelle ou venelle, dont les volets forment l'auvent et l'étal que le passant peut ainsi voir au travail le chef de famille, entouré des siens et de ses aides, l'ensemble bien souvent sans feu ni grande lumière
Ces apprentis seront traités comme ses fils et voir même, comme le dit un arrêt du Châtelet de 1399, battus !, " comme filz de preudomme doit l''estre, mais senz le faire battre par femme " Ahaa quand même !! y faut de la pédagogie quoi !!!
La femme du Maître quand elle n'exerce pas son propre métier (ce qui était courant), participe au travail de l'atelier soit directement dans la façon artisanale, soit en nourissant la maisonnée, Maître, ouvriers et apprentis logés et nourris
Or donc les relations que cela soit par lien de parenté réel (femme et enfants), ou artificiels (ouvriers et apprentis), priment sur le salariat et le capital d'exploitation. Les outils et les matières premières ne se distingue pas du patrimoine de la communauté familiale
Il travaille dans le but d'épargner afin d'assurer un avenir à sa succession, doter et marier ses filles, et bien sur établir son ou ses fils dans le but qu'ils deviennent à leur tour Maîtres d'autres Ouvroirs !!
Si d'aventure un Maître de métier réalise de mauvaises affaires et fait faillite, il ne lui reste plus qu'à se faire " Valet " (entendez Ouvrier), et travailler dans un atelier plus prospère. Il pouvait aussi pour sauver les apparences prendre à la maison du travail à façon
Ainsi va se créer une branche paralléle de la boutique, celle du maître ayant accès au marché et à domicile, ceux qui travaillent dans leurs foyers pour eux.
On peu citer plusieurs exemples pour clarifier cette subdivision de la boutique et de l'atelier, car la cause n'était pas toujours une faillite personnelle d'un artisan !
Ils se présentent donc à l'embauche du maître d'Oeuvre accompagnés de leurs valets et apprentis afin d'êtres payés à la journée comme de simples salariés
Autre cas dans le métier du Drap ou les peigneurs, cardeurs et foulons travaillent à façon ces artisans dépendent pour leurs subsistances des Marchands et du commerce de la laine, ces derniers achètent la matière première, la donne aux travailleurs à façon, puis ils la récupère, l'enjolive, la brode et la revende on les nommaient les finisseurs de draps!
C'est tout un monde qui s'active autour d'un seul produit que ce soit la construction par un Maçon ou le Drapier qui vend son drap d'escarlate !
C'est à partir de la que le Nain devient songeur !!... qu'il devait être bon de se trantôler dans ruelles et venelles d'une cité à contempler boutiques et éventaires ! !
Les marchands vous rompant les oreilles en faisant crier leurs apprentis qui vantaient le produit, pour la qualité et la variété de ses tissus. Un autre présentant la richesse de ses produits venant du Liban, et d'Orient, issus du commerce maritime avec Venise
Puis vous montait au nez les odeurs de canelle, de gingembre, les gousses de caroubes, vos yeux passaient chez l'épicier ou s'étalaient des caisses pleines de figues séchées, d'amandes ou de macis, les sachets de sucre et le poivre qui embaume l'air
Un peu plus loin votre renifloir se fronçait devant l'odeur caractéristique des marchands de Harengs ou caques ouvertes ils vous présentaient les poissons salés et séchés !!. Paysans, Artisans, Bourgeois et Nobles s'y croisaient !! qu' elle aubaine pour les larrrons, coupe bourse et autres Tire laine. PS: je sais le nain y part dans ses délires sur la fin Pfffff M de V
jeudi 22 avril 2021
Il était une fois la Grippe au Moyen âge
En fait sa virulence est extrêmement variable, mais avec une contagiosité fort grande, sa diffusion est très rapide, tout en étant persistante que deux ou trois mois en un même lieu
Dans le Haut moyen âge nos doctes médecins la désigne, en la confondant parfois avec les petits Coryzas, sous les noms Grecs de reuma, catarus ou coryza. Quand au Bas moyen âge elle est pour la plupart des auteurs d'écrits de médecine " la Fièvre Catarrtiale épidémique "
C'est en 876 qu'une épidémie de grippe semble, pour la première fois bien caractérisée, parcourir toute l'Europe. Flodoart en 927, mentionne lui en Gaule une épidémie avec force fièvre et toux " à laquelle succombèrent seulement quelques personnes " selon ses écrits
En 1105 au mois de Mai, écrit Odéric Vital, une épidémie inflammatoire courût à travers tout l'Occident " et tous les yeux pleurèrent par suite d'un grave Catarrhe "
Toujours au XIV siècle Valescus de Tarente va en observer une très violente, il dit je cite: j'ai vu en 1387, année ou je fus reçu en licence de médecine de la Faculté de Montpellier, un catarrhe si général qu'à peine la dixième partie de la population en fut exempte, presque tous les vieillards moururent !!!
Au XV siècle la grippe ne sera pas moins violente. Ou il est dit: que le vingt sixième jour d'Avril de l'an 1403 il y eut maladie de teste et toux si grande, courant universellement, que le Greffier du parlement ne put rien enregistrer et que l'on fut obligé d'abandonner le plaidoyer !!
Puis à chaque retour de la maladie on affuble la grippe d'un Sobriquet, en 1413 c'est " le Tac ou Horion ", qui causait dit Saval, une telle douleur de gosier qu'on ne pouvait point parler !
En 1414 on la nommera Coqueluche, d'après le " Coqueluchon ", sorte de capuchon dont les malades se couvraient la tête. Mais en l'an 1438 la grippe sera si violente que personne ne prendra le temps de la baptiser d'un sobriquet
Les plus chanceux, mais votre copiste dirait surtout les plus malins !!!, se contenteront de demander un éluctaire contre la toux à l'apothicaire du coin, les recettes sont nombreuses dans les ouvrages médicaux de cette épique époque !
Mieux encore il allaient voir la soignante, qui hors profession médicale connaissait les herbes et remèdes transmis depuis des générations de mères en filles ...Mais Chuuuuut hein !!!....Y a risque de Bûcher mordious !
PS: petit article de saison, Covid aidant, afin de faire passer le temps M de V
mercredi 14 avril 2021
N° 380) la prospérité Flamande au XIV siècle
Prospérité industrielle d'abord, la draperie flamande atteignait les confins du monde connu, alimentant le commerce de tout un peuple de négociants et commerçants. Les rivalités des divers métiers et les luttes sociales émaillant ce siècle en Flandre nous donnent une idée pour définir l'âge d'or de l'industrie Flamande
Il nous faut cependant relativiser, rien à voir avec la grande industrie du XIX siècle car la manufacture n'existait point !!. Le travail se faisait dans de petits ouvroirs regroupant le maître, deux ou trois Compagnons et des apprentis. Chaque ouvroir travaillant pour le compte d'un marchand drapier qui fournissait la laine, la vie restait fidèle au monde familial qu'est celui du Moyen âge
Ce qui n'empêchait pas une férocité certaine dans le commerce ils avaient les dents longues comme celles d'un requin nos bourgeois !!!
Il était interdit à l'ouvrier d'en tisser plus d'un certain nombre par jour, de peur qu'une hâte excessive ne nuise au fini du produit, les guildes des cités préconisaient de travailler au plus près des fenêtres afin que tout un chacun puisse surveiller les détails de son ouvrage. on interdisait de tisser quand il gelait, ou de lustrer le drap autrement qu'à l'eau et les Foulons ne devaient employer que du beurre pour le graissage, on allait même jusqu'à prévoir le temps jugé nécessaire au foulage de chaque type de drap
Le tout étant explicité en détail dans les chartes des différentes guildes concernées par le monde du travail de la Draperie, du lainier en passant par les Foulons, les Tisserands, les tondeurs de drap, les parmentiers etc !!!
Les maîtres de Guildes veillaient au grain ayant l'oeil aussi bien sur la qualité, les quantités et bien sur la fraude qui touchait à l'escarcelle du Bourgeois Drapier !!!!
Leur souci d'unité se traduit par des signes distinctifs lors des jours de fêtes, par exemple: a Gand les poisonniers portent une toque ornée de bandes rouges, boulangers sont vêtus de blanc, les bouchers sont habillés mi-partie de rouge et de bleu, les tondeurs de drap sont en blanc doublé de rouge etc....
Cette autonomie des métiers croît à proportion de l'importance qu'ils prennent dans la vie municipale de ces grandes cités. A Bruges sur 13 Echevins neuf devaient être pris parmi les métiers et c'est à eux que l'on confiait neuf des dix clefs servant à enfermer les sceaux et chartes de la ville, la dixième étant remise au Bourgmestre des échevins !
On note qu'ils interdisaient de vendre dans le territoire des Flandres de la laine aux marchands étrangers, qu'ils soient Lombards, Gênois, Catalans ou Espagnols, ceci afin de réserver les stocks pour l'industrie locale du drap. Il ne suffisait pas à Bruges, Ypres et Gand d'être les principales pourvoyeuses du monde en fait de draperie, elles entendaient se réserver le monopole même vis à vis de leurs concitoyens !!!!
Les chartes de Gand stipulaient qu'il était interdit de fabriquer du drap dans un rayon de 3 milles autour de la ville; puis plus tard il fut poussé à 5 milles de la cité !!
Autant vous dire que l'entente cordiale ne pouvait se faire entre le commun du peuple de Flandre et les habitants de ces cités de négociants que furent Bruges, Gand et Ypres. La masse rurale ne tarda pas à se lasser de cette dictature de l'industrie urbaine et de leurs échevins !!. Les ruraux deviendront le principal soutien des Princes dans leurs luttes avec les cités du négoce de la draperie
Il faut dire que certaines directives frisaient le ridicule, comme à Namur avec la guilde des Parmentiers !!, n'allaient ils pas jusqu'à prétendre empêcher les mères de famille d'apprendre à coudre à leurs filles pour cause de concurrence
PS: on peu dire qu'ils n'avaient rien à envier à des villes comme Gênes, Venise, Pise ou Florence M de V
vendredi 9 avril 2021
Le Mouvement Vaudois du Moyen Age
Bref la grande vie du représentant d'commerce itinérant, avec charriote de fonction à deux canassons, Auberges 5 étoiles aux étapes et tout l'confort sur le pallier ...le rêve quoi !!!
En dépit des condamnations répétées dont il va faire l'objet par les ecclésiastiques sont mouvement se répandras dans toute l'Europe au fil du temps, il maîtrisait son sujet le gars Valdo !!
Aux XVI et XVII siècles le mouvement sera persécuté, comme les Vaudois du luberon en 1545, ou l'on massacra joyeusement en 5 jours, 3000 personnes réparties sur 24 villages. Ceux qui échappèrent par miracle au massacre on les envoya gentiment en stage d'oxygénation à Marseille afin de ramer sur les galères
Ben oui quoi !! quand on a pas le même courant de pensées ça excite l'animosité on peut donc massacrer et rançonner sans pêcher, ensuite une confession, un coup de goupillon, et le tour est joué on rentre l'âme propre et nettoyée
Notre marchand fortuné vend tous ses biens !!! et il partage le magot notre Valdo !!, une moitié pour sa femme et ses deux filles, le reste de la sonnante et trébuchante va servir à secourir les pauvres (toujours eux Pffff !!), et faire traduire la bible en langue vernaculaire, ceci afin d'édifier le vulgaire du pégu au manant, et de l'ouvier à l'artisan !!
Le gars Pierre se met alors à prêcher l'évangile, faisant rapidement de nombreux disciples qu'il rassemble en une " fraternité ", soumise aux trois voeux monastiques et consacrée à la prédication itinérante...l'extase !!!
Suite à leur expansion nos Vaudois posséderont partout des Hospices (hospicia, studia), ou ils tenaient leurs réunions secrètes avec leurs fidèles (amici, noti). Ils y formaient également leurs futurs prédicateurs qu'ils nommaient Barba c'est à dire oncle.
Les femmes appartenant à la fraternité faisaient également voeu de chasteté et menaient une vie toute monacale
Y a pas à dire ils possédaient tous les atouts pour jouer les martyrs, ils cumulaient les ingrédients à mettre dans l'chaudron pour morfler tout au long du Moyen âge mordious !!!, les persécutions furent fréquentes et cruelles
Peu à peu le mouvement Vaudois du moyen âge va perdre ses caractéristiques particulières et adopter au XVI siècle la doctrine de l'église réformée....la grosse bourde !!!!
Pas d'bol ils ont choisis le mauvais plan dans le mauvais camp foutre diable !!!...ils remettent le couvert !!, et vont partager le destin peu reluisant des églises de la réforme pendant la guerre de religion en France, subir la sainte ligue et l'inquisition !!
PS: Bon pour sur que quand t'a un bec de canard ! et des pattes de canard ! c'est évident que t'est un canard !! il vaut mieux en rire entre nous, surtout quand on voit qu'à notre époque les problèmes de religions sont toujours présents.... M de V
samedi 27 mars 2021
La Fière Venise de l'an Mil
Venise apparaît déjà comme la transition d'un monde vers l'autre, comme l'escale obligatoire, le carrefour ou se rencontrent tous les négociants, commerçants et tous les marins du monde connu. C'est l'époque ou la cité exalte son orgueil dans des constructions somptueuses s'appliquant à éblouir de son luxe ses visiteurs
Ce furent les invasions barbares qui déterminèrent l'exode auquel la Vénétie maritime allait devoir son existence. Jusqu' alors les villes principales de cette province appartenaient toutes à la péninsule, et s'il se trouvait quelques établissements sur les îles de la lagune ce n'étaient que quelques masures ou au pire des villages de pêcheurs, rien qui puisse se comparer à une cité
Il faut bien avouer que même encore maintenant quand on arrive à Venise, on est époustouflé par cette cité lacustre, ce joyau posé au milieu de la lagune, ce devait, bien sur, être plus impressionnant au Moyen âge
A partir de l'an mil, tandis que Venise matérialisait en monuments éclatants sa fortune et son orgueil légitime, sa vie intérieure, rien n'est parfait, était troublée par d'incessantes luttes de partis, par l'ambition de ses chefs et par les complots de leurs rivaux, il y eut même des sursauts de colère populaire
Ces agitations de masse sont dues surtout aux chocs d'ambitions patriciennes qui profitant des basses classes les soulevaient pour s'appuyer sur elles. En gros venise se divisant en deux partis distincts, l'un demeurait attaché à Contantinople l'Empire de Bizance, tandis que l'autre se tournait vers les Empereurs d'Occident
En même temps, peu à peu va se former un Patriciat Vénitien et une administration, et bien plus tard, on verra apparaître le conseil des Dix, de sinistre mémoire !! ( voir article du blog)
Tandis que s'élaborait au fil du temps et par tâtonnements successifs la constitution de sa magistrature, les interventions de la flotte vénitienne dans le bassin méditerranéen ajoutaient au prestige de la République, lui assurant de multiples privilèges commerciaux et la plaçaient définitivement au même niveau que les Empires, alors même que l'on assistait à cette période à la décadence de Byzance !
Ce sera surtout grace à sa lutte contre les Normands que Venise doit principalement ce surcroît de Gloire et de Profit, ces deux termes étant inséparables dans l'idée hégémonique de cette cité. Il nous faut développer ce moment de conflit pour mieux comprendre
Des mercenaires Normands étaient venus combattre sous les étendarts des princes Lombards et ils s'étaient installés à Aversa dans l'Italie du sud, il semblerait que le coin leur plaisait bien !!!
Ces navigateurs dns l'âme, au tempérament audacieux et entreprenant, vont se constituer une flotte et songent toute honte bue, se rendre maîtres d'une bonne partie de la méditerranée, pas moins !!, en premier lieu ils avaient en point de mire la Sicile, et sans doute, à ce moment ne songeaient ils point encore à l'Adriatique et à Venise !!
Mais le simple fait qu'ils fussent redoutables sur une vaste portion du littoral constituait pour les vénitiens une grave menace. Ce furent du reste les Normands qui en 1075 prirent, sans le vouloir vraiment, l'initiative des hostilités en envoyant sur la côte de Dalmatie des navires !!
Il ne s'agissait là à vrai dire que d'un raid, une expédition de pirates, une flotte vénitienne y mit un terme rapidement. Cela suffisait pour exciter l'animosité de ces gens d'époque qui avaient la tête près du bonnet !, mais l'audace des Normands n'en fut point ébranlée pour autant !!!
De fait en 1081 ils s'emparent de Durazzo et Corfou, la prise de ce dernier port leur permettait de fermer l'entrée de l'adriatique, voila qui était fort dangereux pour le commerce de Venise !
Comme dirait le nain " y avait pas à tortiller du fion fallait tancher dans le vif du sujet ", la cité devait prendre les armes mordious !!. Cependant, dans le même temps une demande arrive à la cité, elle vient de l'Empereur Alexis Comnène de Byzance, qui demandait l'appui de Venise contre ces envahisseurs Normands !!
La cité fidèle à ses principes de " Gloire et profits ", voit la un moyen de joindre l'utile au côté pécunier de l'entreprise militaire !! et de se faire payer grassement en nature comme en sonnante et trébuchante pour une intervention inévitable pour sa propre sécurité. Bien sur Venise ne repousse point la requète de Alexis, mais va lui imposer lourdement cette expédition
Bon d'accord c'est sournois mais de bonne guerre, comment ça le nain est vénal, soyez point grossiers
Ils se font attribuer une partie du port de Constantinople et du quartier contigu, devenant ainsi une concession vénitienne indépendante, elle obtient en plus pour ses négociants de circuler sur toute l'étendue des territoires impériaux, sans droits de douane, ni taxe d'aucune sorte ....Fabuleux et juteux comptoir !!!!!!
La guerre fut extrêmement rude, comportant en 1083 et 1084 des succès et des revers. Ce fut seulement en 1085 que la flotte vénitienne put infliger à celle des normands une défaite décisive au cours de laquelle les normands vont perdre leur meilleur chef Robert Giscard !!
PS: Déjà se dessine à l'horizon le destin de Venise, destin vers lequel toutes ses forces vont la porter, elle va se substituer à Byzance, prenant à son compte l'idée première des Normands et assurer l' hégémonie en Méditerranée bientôt l'anniversaire des 1600 ans mordious M de V
mercredi 17 mars 2021
Charles VIII de France, le Roy calomnié
Cet intro étant faite causons un peu, ce Prince de France naquit au château d'Amboise la plus riante des demeures royales. La joie de Louis XI fut d'abord sans égale, il ne cessait de remercier le ciel d'une telle faveur !, pensez donc mordious! un héritier 19 ans après son mariage !!!....ce beau tableau bien brossé de la famille royale n'allait pas tarder à se fissurer !!
Ce père portant si heureux d'avoir tardivement un fils pour lui succéder, va prendre rapidement comme du dégout à chaque fois qu'il posait son royal regard sur le berceau Princier. Il avait été lui même un bien trop mauvais fils, pour ne point redouter de devenir un père malheureux (voir article)
Amboise si riante se transforme rapidement en prison pour cet enfant, car redoutant d'avoir un fils rebelle il en fait un benêt incapable, une maussade solitude entoure désormais l'enfance de ce Prince. Il n'est entouré que de gens mal dégrossis issus de la Bourgeoisie, car son père fit pour son fils ce qu'il faisait pour lui même, c'est à dire s'entourer de gens qui lui devaient tout et à qui il ne devait rien !!!!
De plus on lui donne comme précepteur un dénommé Etienne de Vers, un homme du peuple issu de la Bourgeoisie, c'est un parfait Aliboron qui deviendra plus tard son plus déplorable conseiller !!!
Philippe de Commynes, le chroniqueur bien connu, qui est un proche de Louis XI, disait de ce Prince: petit homme, peu entendu (lisez de peu d'entendement), il estoit si bon qu'il n'est point possible de voir meilleure créature, on ne peut pas dire que cela soit flatteur !
Un autre chroniqueur, mais du XVI siècle, nommé Bernard de Girard Seigneur du Haillan (voir article sur le personnage), affirmait que ce prince n'était pas le fils de Louis XI, ou du moins qu'il n'était pas de la reine Charlotte de Savoie. Je dois avouer pour ma part, que ce quinteux auteur de chroniques médiévales m'a toujours fait rire, il ne pouvait s'empêcher de répandre son venin !!
Je me permet de vous conseiller de lire ses chroniques car c'est tordant !!!
Il ne fait aucun doute que sa disgrâce physique le desservait car Charles VIII était petit et laid, affublé d'un grand nez, avec des gros yeux globuleux et le peu d'agilité intellectuelle qu'il possédait n'arrangeait rien, cela devait le faire ressembler à un Hibou mal réveillé qui ne savait ou il se trouvait !
Bien sur pour le commun des mortels de son époque il était cultivé, je vous accorde que cela ne voulait pas dire grand chose, car la vennerie, la chasse au vol et les arts ne préparent pas à être roi. De plus ses frèquentes lectures de romans de chevalerie frappèrent trop fort son imagination peu équilibrée, contrastant avec le sérieux et l'application qu'il faut à un monarque
Dès 1497 le royaume de Naples était définitivement perdu pour lui, adieu l'héritage empoisonné légué par son Oncle René d'Anjou, ce Pro de la joute en armure passée au Polish qui vous faisait ressembler à un miroir de bordel !!
Ce Roy qui avait la tête farcie de romans de chevalerie, meurt accidentellement en se la cognant à un linteau alors qu'il allait jouer à la paume dans les fossés d'Amboise, On donne la encore dans le ridicule car notre personnage était petit mordious !!
Pauvre Roy calomnié !!, lors de ses obséques à Saint Denis, l'adage " le Roy est mort, vive le Roy " fut pour la première fois proclamé, marquant la primauté de la permanence de l'état sur l'existance éphémère de la personne royale !...et éphémère elle le fut pour lui car son règne fut de courte durée, puisqu'il ne régna vraiment que de 1492 à début 1498
PS: c'est pas toujours bon d'être fils de Roy, je préfère rester un nain crasseux et boire mes bières mordious M de V
mardi 2 mars 2021
De l'arrivée de Pétrarque à Carpentras en 1312
mercredi 17 février 2021
N°375) On dit Navire ou Bateau au Moyen âge ?????
On préfère désigner les choses par une de leur caractéristique évidente, par un trait de la voilure, du grément, ou de la coque, navire et bateau deviendraient plutôt des mots de terriens qui n'entendaient rien aux choses de la mer et tout juste capables de vomir dès qu'ils posent un pied sur un pont de vaisseau !!
Le marin, le voilier ou le charpentier de marine qu'il soit médiéval ou du XVII siècle préfère un vocabulaire précis rendant compte des caractéristiques du batiment. il faut bien reconnaître que au moyen âge c'était un monde à part
C'est le batiment non ponté des expéditions vikings, efficace et élégant, souple et rapide que les terriens nommeront Drakkar à cause de sa proue et de sa poupe en forme de tête de Dragon
Si on donne quelques mesures il fait environ 23 mêtres de long, pour 5 mêtres dans sa plus grande largeur, 1,10 de coque au dessus de l'eau 0,80 sous la flottaison, en général manoeuvré par 16 rameurs sur chaque bord et protégé par des boucliers attachés à une latte à l'intérieur du plat bord. Donc un navire mixte voguant à la voile mais poussé par des rames si le vent refuse ou n'est pas au rendez vous
Le Marchand va considérer un vaisseau en fonction de sa capacité de chargement avec un, deux ou trois ponts ou non ponté et vite chargé. Le matelot lui envisage plutôt la mature la ou il est appelé à travailler grand mât, mât de Misaine et mât d'Artimon à l'arrière, tous les bâtiments médiévaux ont une voilure, mais certains avancent avec la seule force du vent alors que d'autres ont un moteur auxiliaire, les rames, au jus de biceps (ils devaient avoir des bras comme des essieux de camions ) !!
Il existe cependant des différences notables dans la forme de la coque le grément ou la voilure car les navires de la Méditerranée sont différents de ceux de l'Atlantique ou de ceux de la mer du Nord
Donc un Pro de la marine qu'il soit à Ibiza ou à Bruges fera la différence au premier coup d'oeil entre une Hourque de la ligue Hanséatique et une Nef Génoise, sans avoir besoin de lire son pavillon quel que soit son port d'attache
Tous les vingt ou trente ans les médiévaux inventent ou adoptent un nouveau type de bâtiment, le plus souvent par développement d'un élément déjà existant sur un modèle plus ancien
PS: le moyen âge a connu une remarquable expansion du commerce maritime et fluvial et il se termine avec les grandes expéditions de découverte. L'homme médiéval aura expérimenté tous les types de bateaux et navires et construit de nombreux ports, animés par les allées et venues de Galères, hourques, Cogghes et autres nefs, mais aussi par de simples barques ou barges de transport fluvial...sur une étude de JC Hocquet M de V