le Gardien des Mémoires du Royaume sous la montagne, vous souhaite la Bienvenue dans son scriptorium
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vendredi 30 juin 2023
Quid des Livres de Zoologie au Moyen Age ? ( I )
mardi 20 juin 2023
l'Emprise de la Joyeuse Garde en l'an 1447
mercredi 7 juin 2023
Le Mariage et la Procréation Encadrée par le Clergé
Dans ce domaine le trait essentiel des XII et XIII siècles est la valorisation, la formalisation et la réglementation du mariage. Afin d'éviter consanguinité et bigamie la publication de Bans devient obligatoire, de plus l'interdiction de convoler s'étend à la parenté au quatrième degrés, ce qui est fort lucratif pour le clergé qui vend des dispenses !!
Le caractère sacramentel du mariage est réaffirmé, et l'essentiel réside dans l'échange du consentement mutuel entre époux devant un représentant du Clergé, le Curé est vivement recommandé !!!.
Il va de soi que le mariage est indissoluble, et le remariage autorisé qu'après la mort d'un des deux conjoints. Le sacrement du mariage est devenu un contrat
La documentation écrite à l'usage des curés du moyen âge sont les pénitentiels et les manuels de confesseurs, ils interdisent rigoureusement toutes pratiques contraceptives, abortives, ainsi que les déviations sexuelles, de la zoophilie, à la sexualité anale et à l'homosexualité, ajoutons au passage la masturbation, allez Hop interdite aussi !!!....ça limite grave le manant !!!
Ces manuels étaient écrits avec un réalisme et une précision de langage, édifiante cette prose et dans le plus pur style de la scolastique ecclésiale !!!....pas d'bol les gens !!
Mais avec le problème démographique qui se pose dès le début du XIII siècle, l'église médiévale ne sera pas insensible à ce risque de surpeuplement, que pourrait causer une conduite populationniste débridée. Les Théologiens sont conscients de cette croissance sans précédent
En ce XIII siècle la plupart des théologiens admettent que le monde est trop plein, l'époque du croissez multipliez est révolue. Certains en profitent pour déprécier le mariage et exalter la virginité, j'crois pas que ceux-ci avaient des chances de créer des adeptes putentrailles !
D'autres sont plus conciliants et mêmes prêts à des compromis. Un Pierre de la Palud en 1300 admet la pratique du " coitus interruptus "...j'explique aux gens...pas d'panique mordious !!
C'est comme quand tu joute en Tournoi, le long de la lice lance basse...tu me suis la !....et qu'au dernier moment tu relève ta lance pour pas conclure la touche !!!..frustrant mais efficace, pas toujours facile à réaliser..c'est d'la haute voltige morte couille !
Il faut comprendre que la conception chrétienne de la copulation n'as pour but que de faire des enfants, fournissant ainsi une satisfaction légale à la concupiscence charnelle, admettant que la virginité est au dessus des forces de la majorité du genre humain...Bin vouiiiii !!!!
Saint Paul dit " mieux vaut se marier que brûler en enfer ". C'est pourquoi l'Eglise fait de l'acte sexuel, entre époux, une obligation et un devoir conjugal à partir du moment ou l'un des deux le réclame. le refuser c'est pousser le conjoint à l'adultère !
Or, la encore !, l'attitude de l'Eglise médiévale est plus souple que l'on pourrait le penser. La prolifération des prostituées jusque sous les porches des églises et dans les cimetières, comptant parmi leurs clients bon nombre d'ecclésiastiques est déjà une preuve en soi. Bien souvent dans les cités les bordeaux sont entretenus et financés par la maison communale (mairie) et l'évêché, ceci afin de limiter tant que faire se peut les viols !
Le Roman de la Rose en est la parfaite illustration. Alors que la première partie rédigée vers 1230 par Guillaume de Loris est encore pleine de retenue, la seconde quand à elle, rédigée par Jean de meung, vers 1270, est une invitation à la sexualité la plus débridée. Je fournis ici une traduction édifiante d'un bref passage
Je cite: " Par Dieu, seigneurs !, suivez la nature assidûment et mettez vous tous nus !!!...Levez à deux mains le mancheron de votre charrue et peinez à bouter le soc roidement dans la raie !, et surtout point de mariage la chose est détestable !!
PS: ce qui me fait dire que Jean de Meung était plus Pouët que poète M de V
lundi 5 juin 2023
N° 465) XIV siècle, l'Anti Pape Pierre de Corbario
vendredi 7 avril 2023
Le Comptoir de la Hanse à Bruges
vendredi 27 janvier 2023
Une Vision de périgueux sous le Roy Louis XI
Vingt cinq ans après Castillon, qui sonnait le glas de l'armée de l'Anglois, la plupart des terres autour de Périgueux, ne sont que déserts de friches. A l'intérieur du rempart d'enceinte de la ville, bon nombre de murs sont lézardés, les charpentes disjointes et les toitures effondrées !
Si avant la guerre, la commune cloture renfermait plus de 1500 Bourgeois, à l'avénement de Louis XI on n'en compte plus que 366, je n'ose même pas vous parler du pauvre Manant de citadin, qui faute de moyens crevait la faim !
Lorsque prend fin cette période guerrière de 116 ans, entrecoupée de Trêves et de Traités, les contours de la cité de Périgueux montrent une haute muraille crénelée, dessinant un fer à cheval fermé par le cours de la rivière. A qui vient de l'extérieur, le Bourg montre fièrement ses douze portes et ses trente et une tours. Dans le corset bien serré de ses murs, quel dédale de ruelles, venelles et cafourches (carrefour) !!!
La Bourgeoisie y constitue le monde des marchands, dans cette couche de la société se recrute les Consuls (adjoints du Maire), quand au Maire, ce sera un Bourgeois ou un représentant de la petite Noblesse régionale. Un Forton de Saint Astier, Seigneur des Bories, sera élu plus de 10 fois au cours de sa vie
Les Consuls sont au nombre de neuf et pouvant aller jusqu'à douze, élus pour un an à l'Hostel de Ville, ils le sont par les Consuls sortants, ces notables éliront le nouveau Maire, pour une durée d'un an comme les Consuls
Dépendants de l'hostel de ville, on trouve les petits officiers de Police. Ils sont 4 Sergents, plus un Géolier et le Bourreau, vêtus de chausses violettes, et la cotte mi parti de Pers (bleu foncé), et de violet. Le maire dispose également d'une Milice municipale. En ce qui concerne la justice, Périgueux dispose d'un Juge et d'un Procureur
mercredi 25 janvier 2023
Le Cursus Scolaire Médiéval
vendredi 6 janvier 2023
La Reliure au Moyen Age
jeudi 27 octobre 2022
N° 460) Pour en finir avec Schöntal 3/3
La discipline des gestes, les façons de marcher, les manières de table caractérise la vie monastique depuis l'origine. Elle fait l'objet d'écrits à l'usage des Moines destinés à former les Novices lors de leur apprentissage et le Chanoine, Hugues de Saint Victor, par sa prose, en fut l'un des promoteurs !
Cependant cette manière d'instruire allait de soi quand existait l'Oblation, ces jeunes enfants dès leurs premières années grandissaient sous l'autorité de la règle enseignée par le Maître des Novices, les enfants se conformaient plus facilement à ces exigences régulières. Mais à l'époque de l'Abbé Richalm il n'y a plus d'oblation.
Les novices sont incorporés à son monastère à l'âge approximatif de 18 ans !!! Ils possédent tous les comportements de la vie extèrieure de ce siècle notamment ceux de la chevalerie, n'oublions pas que chez les nobles c'est souvent le deuxième fils qui entre en religion puisque l'aîné hérite du domaine !!!!!...Je pense que cela devait poser des problème à l'Abbé aussi bien qu'au Prieur pour discipliner ces fougueux novices !!!!
Bien ordonné en apparence et à l'abri des transgressions du siècle, le monastère est en réalité " un champ clos " ou s'affronteront furieusement ou insidieusement, les ambitions, les jalousies ainsi que les rancoeurs cuites et re-cuites qui engendrent toutes sortes de sourdes querelles entre moines !
J'en veux pour preuve que la colère passe avant l'orgueil dans le Liber revelationum de Richalm, puisque ce vice y est cité un grand nombre de fois. De plus il faut compter avec les railleries qui l'emportent haut la main sur la charité chrétienne et la compassion due à ses frères en religion
Les démons seront toujours tenus pour responsables de ces querelles et railleries entre frères d'une même communauté et même Richalm que fut Prieur de Schöntal avant d'en devenir l'Abbé n'échappe pas à ce sort commun !!!!
Quand l'Abbé Richalm affiche une mine réjouie ou éclate de rire, c'est à l'action d'un démon qu'il attribue ce comportement, et notre Abbé étant un habitué du Scriptorium a surement lu les écrits de Hugues de Saint Victor ou il dit " j'ai jugé le rire comme une erreur " ou encore " que jamais la joie spirituelle ne conduise au rire "
Je ne peux faire autrement que de faire un rapprochement avec le livre de Umberto Eco, ainsi que le film qui en découle " le Nom de la Rose ", ou un acariâtre vieillard, " le révérend Jorge " ce bibliothécaire aveugle fustige le rire !!!!...ce passage du film a marqué mon esprit à tout jamais !!!
Rien n'est simple dans un cloître et l'hilarité chez les moines est nécessaire de temps à autres afin de faire accepter les rigueurs de la règle monastique, le rire soulage l'âme du moine écartant de celui ci la tentation de " l'Acédie ", cette dépression morose qui toujours le menace. Cette affection spirituelle décrite en théologie comme atteignant principalement les moines et se manifestant par l'ennui, le dégoût de la prière et le découragement. Le rire selon Richalm n'est pas seulement la marque d'une âme insouciante, mais d'une âme qui oublie que cette vie est une vallée de larmes, et qu'en d'autres termes il convient de préparer cette guenille, qu'est le corps, à la mort !!!!
Nota: Dans la deuxième partie du livre " Le Cloître des Ombres " vous trouverez la transcription des conversations entre l'Abbé Richalm et son copiste le Frère " N "...votre copiste le Nain vous en souhaite bonne lecture !
PS: pour votre copiste le nain ces démons ne sont que le reflet de l'âme humaine et ne sont qu'excuses au septénaire des vices, qui en théologie et pédagogie morale, en ce XIII siècle, défini l'Orgueil (superbia), l'Envie (invidia), la Colère (ira), l'Acédie (accidia), l'Avarice (avaritia), la gourmandise (gula) et pour finir la Luxure (luxuria)...ce n'est que mon humble avis car je ne suis pas plus docteur en théologie qu'historien Médiéviste ( pour vous procurer ce livre " le cloître des ombres " de J-C Schmitt..NRF éditions Gallimard 2021 ) M de V