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mercredi 7 juin 2023

Le Mariage et la Procréation Encadrée par le Clergé

Aucun domaine de la vie publique et privée des Laïcs n'échappe au contrôle de l'Eglise. Elle a un droit de regard sur toutes les structures, qu'elles soient professionnelles, politiques, économiques et culturelles, de plus elle réglemente particulièrement la cellule de base de la société médiévale, c'est à dire la famille  !!!!

Dans ce domaine le trait essentiel des XII et XIII siècles est la valorisation, la formalisation et la réglementation du mariage. Afin d'éviter consanguinité et bigamie la publication de Bans devient obligatoire, de plus l'interdiction de convoler s'étend à la parenté au quatrième degrés, ce qui est fort lucratif pour le clergé qui vend des dispenses !!

Le caractère sacramentel du mariage est réaffirmé, et l'essentiel réside dans l'échange du consentement mutuel entre époux devant un représentant du Clergé, le Curé est vivement recommandé !!!. 

Il va de soi que le mariage est indissoluble, et le remariage autorisé qu'après la mort d'un des deux conjoints. Le sacrement du mariage est devenu un contrat






Bon l'clergé fait pas dans la finesse, un vrai remède contre l'amour !. Le but premier étant la procréation ils appliquent le principe biblique du " Croissez multipliez ". Allez Hop hop hop, l'curé il a dit qu'il fallait copuler, du coup dès qu'le manant posait ses chausses au bord du lit sa dulcinée tombait enceinte, pas cool le plan !!

La documentation écrite à l'usage des curés du moyen âge sont les pénitentiels et les manuels de confesseurs, ils interdisent rigoureusement toutes pratiques contraceptives, abortives, ainsi que les déviations sexuelles, de la zoophilie, à la sexualité anale et à l'homosexualité, ajoutons au passage la masturbation, allez Hop interdite aussi !!!....ça limite grave le manant !!!

Ces manuels étaient écrits avec un réalisme et une précision de langage, édifiante cette prose et dans le plus pur style de la scolastique ecclésiale  !!!....pas d'bol les gens !!

Mais avec le problème démographique qui se pose dès le début du XIII siècle, l'église médiévale ne sera pas insensible à ce risque de surpeuplement, que pourrait causer une conduite populationniste débridée. Les Théologiens sont conscients de cette croissance sans précédent






Confrontés à cette situation ils feront preuve de pragmatisme. Les manuels de confesseurs feront état que les pratiques contraceptives sont de plus en plus utilisées en raison de la surcharge d'enfants, notamment dans les familles paysannes. Un Robert de Courson note, que parfois des jeunes gens se prêtant serment ajoutent cette phrase " je te prends comme mien ( ou mienne ) à condition de rester stérile " !

En ce XIII siècle la plupart des théologiens admettent que le monde est trop plein, l'époque du croissez multipliez est révolue. Certains en profitent pour déprécier le mariage et exalter la virginité, j'crois pas que ceux-ci avaient des chances de créer des adeptes putentrailles !

D'autres sont plus conciliants et mêmes prêts à des compromis. Un Pierre de la Palud en 1300 admet la pratique du " coitus interruptus "...j'explique aux gens...pas d'panique mordious !!

C'est comme quand tu joute en Tournoi, le long de la lice lance basse...tu me suis la !....et qu'au dernier moment tu relève ta lance pour pas conclure la touche !!!..frustrant mais efficace, pas toujours facile à réaliser..c'est d'la haute voltige morte couille !






Pierre de la Palud dit " l'homme qui répand sa semence à l'extérieur commet une chose détestable, mais si il se retire, afin de ne pas avoir d'enfant qu'il ne puisse nourrir, il ne nous semble pas qu'il pêche mortellement ".....encore heureux morbleu !!!!!

Il faut comprendre que la conception chrétienne de la copulation n'as pour but que de faire des enfants, fournissant ainsi une satisfaction légale à la concupiscence charnelle, admettant que la virginité est au dessus des forces de la majorité du genre humain...Bin vouiiiii !!!!

Saint Paul dit " mieux vaut se marier que brûler en enfer ". C'est pourquoi l'Eglise fait de l'acte sexuel, entre époux, une obligation et un devoir conjugal à partir du moment ou l'un des deux le réclame. le refuser c'est pousser le conjoint à l'adultère ! 

Or, la encore !, l'attitude de l'Eglise médiévale est plus souple que l'on pourrait le penser. La prolifération des prostituées jusque sous les porches des églises et dans les cimetières, comptant parmi leurs clients bon nombre d'ecclésiastiques est déjà une preuve en soi. Bien souvent dans les cités les bordeaux sont entretenus et financés par la maison communale (mairie) et l'évêché, ceci afin de limiter tant que faire se peut les viols ! 






Dans les récits destinés à l'Aristocratie l'amour hors mariage est quasiment une obligation, qui peut être une réaction au durcissement des règles du mariage. Au XIII siècle avec la montée d'une littérature bourgeoise ce but est franchement avoué, bien qu'exprimé de façon symbolique...les sournois !

Le Roman de la Rose en est la parfaite illustration. Alors que la première partie rédigée vers 1230 par Guillaume de Loris est encore pleine de retenue, la seconde quand à elle, rédigée par Jean de meung, vers 1270, est une invitation à la sexualité la plus débridée. Je fournis ici une traduction édifiante d'un bref passage 

Je cite: " Par Dieu, seigneurs !, suivez la nature assidûment et mettez vous tous nus !!!...Levez à deux mains le mancheron de votre charrue et peinez à bouter le soc roidement dans la raie !, et surtout point de mariage la chose est détestable !!

PS: ce qui me fait dire que Jean de Meung était plus Pouët que poète M de V



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