L'institution de ces Jurés constituait une des nombreuses précautions prises par l'autorité afin d'assurer la loyauté des transactions commerciales. A tort ou à raison ?, il semblait acquis au moyen âge que tout fabricant, tout vendeur chercherait un jour ou l'autre à tromper l'acheteur
Cependant le marchand avait en général le droit de mesurer lui même sa marchandise mais avec un contrôle annuel et tant qu'il s'agissait d'ne vente de moindre importance, une quantité relevant du " boisseau " ou du " setier " par exemple. Cependant selon les textes l'emploi d'un mesureur restait facultatif !
Certaines charges de mesureurs jurés sont antérieures au XIII siècle. On finit par préposer les mesureurs au contrôle de la vente de presque toutes les denrées, grains, charbon, aulx, oignons, noix, châtaignes, chaux, plâtre, guède, huile, sel, draps et toiles etc....
Dès le XIII siècle ils étaient exempt de service du guet pour la cité, le livre des métiers précise qu'ils devaient ce privilège à la modicité de leurs salaires. Payés par la ville ils n'avaient pas le droit de commercer !!, se devant de ne favoriser dans les transactions ni le vendeur, ni l'acheteur !!
Notre Prévôt va devoir, selon les textes en vigueur, trouver pour ces postes " homme qui par information deuëment prouvée, estre de bonne vie, renommé et d'honneste conversation, sans blasme ny reproche pour iceluy office exercer !! "
Notre homme avant d'entrer en charge jurait qu'il garderait les droits de l'acheteur et du vendeur et qu'il ne prendrait ni ne demanderait " plus grand salaire qu'y celuy qui est ordonné pour ledit office exercé ". Une fois le serment prêté il estoit mis en charge par un Sergent de la Prévôté !
Afin d'apporter de l'eau à vostre Moulin, parlons des Jurés mesureurs de grains !!. Ils existaient déjà au XIII siècle car leurs statuts figurent au livre des métiers (voir article), la mesure dont ils se servaient se nommait " la mine " ou " le minot ", et devait comme on disait à l'époque " estre seigniée au seingle le Roy "
En 1415 il y avait 50 mesureurs de grains travaillant pour le prévôt des marchands, ils étaient répartis en 3 équipes l'une officiait du côté de la place de Grêve, l'autre aux Halles et la troisième au marché de la Juiverie. On note une particularité, c'est que le mesurage de la farine était payé deux fois plus cher que celui du grain à nos mesureurs ??
Bon la ! votre copiste le nain il ne sait pas pourquoi ??? j'ai beau chercher j'ai rien trouvé....en quoi le mesurage de la farine était il plus compliqué ou plus fatiguant que le mesurage du grain ??? et justifiait de doubler le prix de l'intervention de notre mesureur. Bon je suis pas Prévôt des Marchands hein !!!
Ben quoi je suis que copiste m'enfin !!! je suis point Historien médiéviste issue de l'école des Chartes, pas la peine de taper sur le copiste qui s'use les yeux à vous écrire des articles bande de mécréants !!!
En tant que compteur de saline ils étaient chargés de quantifier à quai les poissons salés en caque ainsi que le beurre qui arrivaient par bâteaux à la capitale
Comme étalonneurs et visiteurs ils étaient chargés " d'adjuster les étalons de cuivre ", qui se trouvaient à l'Hostel de ville et pour poinçonner après examen les mesures destinées au commerce du sel et du grain
Ils faisaient aussi une fois l'an la tournée des marchands afin de contrôler les mesures que ces derniers utilisaient pour la vente ...et gare aux fraudeurs pris la main dans le sac !!!
PS: il existait bien d'autres mesureurs, que ce soit les Jaugeurs pour le vin, les Mouleurs pour le bois ou les Mesureurs d'Aulx et d'oignons etc....M de V
Nota: il existait tous les ans au mois de septembre un grande foire aux oignons ou les bourgeois parisiens venaient faire leurs provisions pour l'hiver elle se situait au Parvis Notre Dame !