Il y avait déjà plusieurs marchés dans Paris au XIV siècle et le voyageur tatillon qui eut voulu se rendre compte des ressources qu'offrait la capitale aurait surement choisi comme cible le marché au poisson de mer !!, pourquoi ???, et bien car c'est le plus difficile à approvisionner pour une cité située aussi loin des côtes !!
A la fin de la période médiévale la clientèle pour le poisson était fort nombreuse, la cause principale était l'augmentation toujours croissante de jours " maigres " décrétés par l'église tout au long de cette époque. Le calendrier chrétien en comptait pas moins de 150 et cela pouvait aller, selon l'époque et les années, jusqu'à 250 !!!...ce qui ne laissait qu'un peu plus de 100 jours pour manger normalement mordious !!!
Nos citadins disposaient d'une grande variété de poissons, mais encore fallait il avoir l'escarcelle bien remplie !!. Les gens riches mangeaient saumons, turbos, mulets, soles, esturgeons, maquereaux, merlans et sardines etc... il n'en allait pas de même pour les autres !
Les jours de jeûne ou d'abstinence, les boucheries étaient fermées, sauf celles qui avaient acquis le droit de vendre du hareng en caque afin de compenser le manque à gagner provoqué par l'application des directives religieuses...bref tout le monde était obligé de bouffer du poisson
Les arrivages de marée étaient régulières grâce aux " chasse-marée ", ces gens qui équipés de solides bidets faisaient la navette, en un temps record, entre les ports de la Manche et la capitale ( voir article)
La pêche autour de la capitale, sur la Seine comme sur la Marne, cessait au moment du frai, du milieu Avril jusqu'à mi Mai, ainsi le poisson d'eau douce, autre variété proposée, abondait elle toujours sur le marché du poisson qui se trouvait situé derrière le Grand Châtelet
Il était également défendu de livrer et vendre le poisson avant qu'il eut été examiné par les jurés des corporations, mais également avant que le cuisinier du Roy et aussi celui de la Royne fussent venus exercer leur droit de prise
Ces deux personnes prélevaient tout ce qu'ils désiraient pour la maison royale en payant bien sur au tarif estimé par les Mesureurs Jurés. Pour les autres, citadins, bourgeois et manants de la cité en quête de victuailles s'ils n'avaient pas trouvé leur bonheur avec la " corporation des poissonniers de mer ", ni avec la "corporation des poissonniers d'eau douce " il restait une solution !
On s'adressait aux pêcheurs du coin la encore il existait plusieurs corporations !!
Par suite de donations successives consenties par différents souverains les cours d'eaux traversant la capitale appartenaient par portions à différentes personnes ou établissements, une à l'évêque, une au chapitre de Notre Dame, puis une à l'Abbaye de Saint Magloire et la dernière à l'Abbaye de Saint Germain des prés
On nommait donc " Eau du Roy ", la partie de Seine et de Marne que la couronne n'avait pas aliénée en la donnant aux religieux, la seule sur laquelle elle conservait des droits. Cette portion royale commençait, pour la Seine, à la pointe orientale de l'île Notre Dame et finissait à Villeneuve Saint Georges. Et pour la Marne elle allait jusqu'à Saint Maur
Nota: Dans les fonctions de cet important personnage qu'était le premier Queulx du Roy était attaché une prérogative !. Nous avons vu que les jurés fixaient la valeur du poisson prélevé pour l'usage de la maison royale, ce premier cuisinier avait la garde de l'étalon destiné à contrôler les mailles des filets des pêcheurs de l'Eau du Roy et se devait de les saisir s'il s'y trouvait des mailles trop étroites, mais uniquement pour la portion de Seine et de Marne appartenant au Roy !
PS: Le Nain précise que c'est bien pour vous faire plaisir qui vous cause du poisson hein !!!...vu qu'il aime pas le poiscaille le Nain mordious !!!!...M de V
Bravo pour ce 395 ème article.
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Merci pour tous vos articles
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