Je cite: pour la cuisine il fault poz (pots), paelles (casserolles), chauderons (chaudrons) et crémaillères. Puis rostiers et sausserons (marmites pour faire les sauces), broches de fer et hastes de fust (broche en bois).
Il y fault aussi croches hanes, carne fust, l'en s'ardist la main à saichier la char du pot sans l'acrochier ( crochets et fourchette à deux dents et à long manche, sans lesquels on se brûle en cherchant à retirer ou touiller la viande du pot pour pas qu'elle accroche !!)
Ajoutons selon Eustaches le lardouère et les cheminons (chenets), puis petail (pilon), mortier pour aulx et oignons, estamine ( tamis) et paelle trouée (passoire) pour faire la porée (purée mais pas de patates)
Puis cuilliers (cuillères) grandes et petites pour la cretine ( ou crestine petits morceaux de lard), pour la leschefrites, sans oublier poz de terre (pots) pour les potaiges (potages), ainsi que granz cousteaulx (grands couteaux) pour cuisiner. Comme ce n'est ni très clair, ni complet, le nain va vous la refaire en vile prose !!!!
Accroché sous le manteau de la dite cheminée se trouve une petite lampe nommée " Chaleil " ou " Crasset ", qui mêle à la fumée produite par le bois ses vapeurs fuligineuses
Sur le devant du foyer se dressent deux énormes landiers (chenets) se trouvant de part et d'autre de la marmite centrale, et sur la queue desquels reposent de grosses bûches en flammes, leurs longues tiges hautes de plus d'un mètre possédent de nombreux crochets destinés à recevoir écumoires, cuilliers, pelle, tenaille ou pincette
Nous trouvons aussi en bonne place la longue fourche à deux dents au moyen de laquelle on fouille et tourne dans les pots !!!, sans oublier les broches à rôtir
Sur le côté on a suspendu l'indispensable buffet ou soufflet, dont la forme n'a pas changé depuis le XII siècle
Sur une étagère au dessus de notre table reposent de petits ustensiles tel que tamis, bluteaux, mortiers et pilons, passoires et emouières (râpes à fromage)
Non loin se trouve l'armoire à épices, toujours fermée, ou l'on serre la boite à plusieurs compartiments contenant les divers ingrédients onéreux de la cuisine médiévale. Ces épices et la variété dans les plats symbolisaient l'aisance financière du maître du lieu !
N'oublions point l'incontournable " Cholier ", cette pierre d'évier entourée de cruches et jattes en terre cuite ainsi que des puisettes
En somme les cuisines de la fin du Moyen âge ne différaient guère des nôtres que par la rareté des casseroles, auxquelles bien que l'etamage fut déjà connu, les gens préféraient encore les chaudrons et les marmites
Dans les professions de " Rotisseurs " et des " Charcuitiers " ancêtres de nos traiteurs, voir même dans les tavernes on travaillait bien souvent en couple !
PS : je vous parle ici de ce que l'on trouve dans le foyer d'une famille normale ...Il en va bien autrement dans les cuisines des Queulx de bouche dans les grandes maisons ou l'on pouvait trouver jusqu'à 70 personnes travaillant sous les ordres du chef de cuisine (voir article sur Taillevent cuisinier des Roys...M de V
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire