Jusqu'au milieu du XIII siècle dans la littérature Anglaise, il était inutile de chercher l'expression de sentiments délicats, ou même de tendresse amoureuse, elle en était totalement dépourvue.
Partout on ne trouvait que passion pour la guerre, on ne s'exprimait que dans les raids et les rapines et les exploits guerriers, seuls comptent pour ces saxons ou leurs envahisseurs normands, l'aventure et les dangers que représente celles ci, à leurs yeux l'amour est une faiblesse.
Mais peu à peu les moeurs s'affinent, les goûts deviennent plus raffinés, les seigneurs, dames et chevaliers de noblesse commencent à chanter la douceur d'aimer et la tristesse de l'éloignement de l'être aimé
Toute une série de petits poèmes à l'émotion sentimentale voire intellectuelle qui rappelle les oeuvres de poètes méridionaux font leur apparition, la question se pose comment l'Angleterre a t'elle put accéder à ces créations poétiques et musicales?
On peut emmètre l'hypothèse que le commerce du vin, qui était fort développé entre Albion et l'Aquitaine fut propice à un climat d"échange. Les bourgeois et les riches marchands qui reliaient les deux pays possédaient une instruction suffisante pour s'intéresser aux poètes, voire même se faire les protecteurs de ces artistes, ou de devenir eux mêmes des poètes.
J'en veux pour preuve un Geoffroy Chaucer, qui fils d'un important négociant en vins devint le grand poète que l'on connait, et ses écrits sont encore lus actuellement.
Mais nos marchands pouvaient aussi vendre aux nobles d'Angleterre quelque uns de ces magnifiques chansonniers enluminés, produits en France, ou favoriser le passage par coghes vers Albion des ces troubadours, pour qu'ils diffusent leurs chansons méridionales.
Sans oublier aussi les croisades qui à leur époque, en mêlant races et nations facilitèrent les échanges littéraires d'un peuple à un autre.
On ne peut méconnaître son histoire au point d'oublier les talents d'un Richard Coeur de Lion, qui méritait une place parmi les poètes méridionaux.
Il était entouré de bons nombre de poètes et troubadours du sud de la France, je vous accorde le fait que ce roi d'Angleterre, ne fit que de brefs passages dans son royaume d'Albion, je crois que si l'on se réfère aux textes la globalité de sa présence sur la terre d'Angleterre n'excède pas 6 mois !!
Il n'en demeure pas moins évident que ce roi a surement fait pénétré la lyrique occitane dans son pays, car poète lui même, il avait toujours lors de ses déplacements quelques troubadours qui le suivait
Les troubadours fin XIII et début XIV siècle que de longs et tristes mois d'hiver retenaient enfermés dans les Châteaux d'Albion, saluaient avec enthousiasme le retour du printemps, signal pour eux de fêtes et de chants.
Ils tirent habilement parti de ce contraste, comme le dit un Bernard Ventadour,
" En avril quand je vois verdir les prairies et fleurir les vergers, quand je vois les eaux devenir plus limpides et que j'entend se réjouir les oiseaux, je chante, moi qui devrais pleurer de la peine d'amour qui me tourmente "
Les Troubadours sont des artistes complets, qui savaient trouver des vers et composer des musiques, ils maîtrisaient à la fois l'art poétique et composaient des mélodies pour accompagner leurs créations
Ces compositeurs en langue d'Oïl du nord de la France sont appelés Trouvères, et en langue d'Oc dans le sud Troubadours. Il semble donc plus logique de trouver en Angleterre des Troubadours en provenance d'Aquitaine ces terres leurs appartenant depuis l'époque de la reine Aliénor.
Dans les deux cas ils se nomment aussi Trouveurs, c'est à dire " compositeurs ", tel un Guillaume de Machaut, un Adam de la Halle ou un Richard coeur de Lion cité plus haut.
Les instruments de musique: dans les premiers siècles de l'ère chrétienne le pape en interdit l'utilisation, seul le chant est toléré, afin de ne pas distraire les fidèles de la compréhension des textes sacrés.
La pratique instrumentale c'est donc transmise à travers les musiques populaires, danses et chansons accompagnées.
Les Européens ne les ont découvert qu'au contact des arabes. Au moyen âge on distinguait les instruments selon deux critères différents.
Les hauts instruments: capables de jouer fort dans les fêtes et les cérémonies, Flûtes, Galoubets, Cromornes, Chalémies, Bombardes, Cors (en bois avec embouchure métal) et les cuivres tel que la Sacqueboute, sorte de Trombone.
Les bas instruments: que l'on jouait dans les salles et les chambres, c'est à dire les Luth, Rebec, Vièles, Psaltérions et Harpes. M de V
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