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mercredi 20 juin 2018

Les Signes d'Infamie au Moyen âge

Selon les sources de la BNF, depuis le XIII siècle, les Juifs, les Sarrasins, les Hérétiques notamment les Albigeois, ont obligation de porter sur leurs vêtements un ou plusieurs signes destinés à les reconnaître.

Plus tard cette obligation sera étendue par mesure de prévention sanitaire aux Lépreux, puis elle le sera aux Cagots, Caqueux et autres malheureux de la même catégorie.

Pour terminer par englober dans les porteurs de ces signes infamants, les filles Publiques ou Follieuses ( voir article) des cités du royaume.

L'église est à l'initiative du signe de la " Rouelle " pour les Juifs, qui voulait empêcher des unions entre les Chrétiens et ceux de confession juive. Ce fut du moins le prétexte invoqué lors du concile de Latran IV en 1215, ce signe nommé Roue, rouelle, Rota, Rotella, au choix, semble avoir été mis en usage dès le tout début du XIII siècle. Elle devait être de taille respectable pour être visible de loin








La roue est portée par les hommes, les femmes juives sont obligées de porter un voile, la loi prévoit également l'âge à partir duquel ces signes doivent être portés, 13 ans pour les garçons et douze pour les filles.

La rouelle devait être portée sur la poitrine, elle était de couleur jaune, sous Jean II le Bon elle devient rouge et blanche, mais selon les miniatures de l'époque on en trouve des vertes et des blanches etc...?

Il faut dire que le sentiment des Chrétiens envers les Juifs au moyen âge, sont trop connus, pour qu'on ne s'explique pas le peu d'empressement qu'ils avaient à se soumettre à une mesure qui les signalaient à la haine publique. Sans compter qu'ils devaient payer une somme annuelle au trésor royal pour le port de cette marque !!!








Pour les Sarrasins, qui étaient fort peu nombreux dans les pays, ou l'église et le pouvoir séculier avait prise sur eux, nous n'avons que peu de textes les concernant.

On sait qu'ils devaient porter eux aussi une rouelle sur la poitrine, mais de couleurs différentes de celles des Juifs ? Il est donc possible que sur les miniatures ou l'on voit deux personnages portant des rouelles de couleurs différentes, ne soit pas une erreur de l'artiste mais la représentation d'un Juif et d'un Sarrasin ????

Je n'affirme rien, je pose une question ! car d'autres personnes avancent l'idée que l'artiste n'était pas au fait de la couleur, ce dont je doute, ou qu'ils le faisait à son idée, ce que je crois encore moins, surtout à une époque ou personne ne sait lire, mais ou tout le monde comprend et se documente part rapport aux images !!!








Les Hérétiques, Albigeois, Cathares ou Vaudois, seront tout autant visés que les juifs en ce qui concerne les prescriptions pour le port d'un signe infamant, mais exposés à des rigueur telles, que le sort sort des Juifs passait pour enviable !!

C'est bien sur l'église qui prend l'initiative d'imposer aux hérétiques la marque infamante dès le concile de Toulouse en 1229, ils devaient porter deux croix sur la poitrine, une à gauche et l'autre à droite, parfois selon les endroits une supplémentaire dans le dos, elles devaient êtres d'une autre couleur que le vêtement et bien sur de taille visible de loin. Ils devaient les porter à la ville mais aussi dans le particulier de leurs demeures !!! Le port de ces croix était considéré par le peuple comme par l'inquisition, comme la peine la plus humiliante qui put être infligée, ils subissaient donc les vexations, le mépris et la honte









Les Lépreux devaient porter un vêtement spécial composé d'une tunique (le manteau), et une robe nommée housse (ou esclavine), l'ensemble était gris ou noir.

Un chapeau ou un capuchon voir les deux complétait le costume, ils disposaient d'une besace et de la Crécelle (ou cliquette), pour prévenir de leur approche.

Certaines sources parlent d'un signe distinctif pour les lépreux? mais sans rien avoir lu de probant je pense que la crécelle se suffisait à elle même comme signe d'infamie

Il faut assimiler aux lépreux une autre classe de malheureux, qui victimes de la bêtise humaine fut mise au ban de la société, ce sont nos Cagots et Caqueux








Ces gens pour la plupart était métis ou étrangers, beaucoup semble t'il avaient une maladie de peau, mais à l'époque il en fallait bien peu pour être catalogué lépreux, ils étaient juste différents.

Ils devaient porter une pièce de drap rouge cousue sur le côté gauche de leur manteau de dessus

Mais ils devaient aussi porter une marque distinctive, nul ne connait l'origine ou la symbolique de cette marque qu représentait une patte d'oie ou une patte de canard ???

L'époque était rude et les gens ne l'étaient pas moins !!!









 Les filles publiques furent aussi astreintes à porter des signes distinctifs de façon à les reconnaître, il est loisible de croire que l'on voulut les assimiler aux lépreux afin de montrer le caractère de danger de contracter des maladies vénériennes à leur contact;

Pour les signes distinctifs, il nous faut d'abord tordre le coup à une idée reçue !, la ceinture dorée qu'elles portaient n'était pas un signe d'infamie, c'est une parure qu'elles prirent d'elles même, on ne leur imposa pas!

le signe était appelé jarretière ou aiguillette, fort souvent de couleur rouge et fixée sur l'épaule ou autour du bras, selon les villes elles purent êtres de couleurs différentes

Une ordonnance municipale stipule, que lesdites filles d'estuves et de bordeaux (bordels au pluriel), porteront et seront tenus de porter sur le bras ou l'épaule gauche une esguillette rouge, afin de les différencier des femmes de bien





PS: ne nous insurgeons pas !! en soupirant sur cette période, car les signes infamants existent toujours, c'est plus subtile je vous l'accorde... mais néanmoins ils sont la !!! M de V

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