Gilles de Laval Baron de Rais, né au Château de Machecoul, en l'an de grâce 1404, au mois de septembre ou octobre.
En 1400, la dernière héritière de la famille de Rais, Jeanne la sage, se sentant décliner, songe à remédier au problème de succession, elle porte son dévolu sur l'un de ses arrières cousins, descendant des Montmorency Laval.
Guy, chevalier de Blaison et de Chemillé, va hériter donc de tous les biens. Il est le père de Gilles, mais la condition de cette transaction familiale était que Guy abandonne les armes des Laval, pour lui et ses descendants! afin de prendre celles des Rais, qui porte d'or à la croix de sable.
Jeanne la sage eut le temps avant de rejoindre l'au delà de contempler dans son berceau, Gilles, fils de Guy et de Marie de Craon, la progéniture qui devait continuer à porter le nom et les armes des Rais.
L' histoire ne garde aucune trace de l'éducation de Gilles, mais comme il montre plus tard une rare érudition pour les arts et les lettres il est loisible de penser qu'elle fut soignée et dispensée par de doctes professeurs.
En ce qui concerne l'éducation dans l'art de la guerre, de part sa naissance et ses ancêtres, dont le moindre n'est pas Bertrand Du Guesclin, nous pensons que d'excellents maîtres furent commis à cet enseignement.
Tous les historiens qu'ils soient contemporains de Gilles ou proches de nous, s'accordent à dire: C'était l'un des hommes les plus instruits de son temps, possédant une belle intelligence, dès mieux équilibrée.
Cet homme était par sa naissance et la fortune l'un des principaux seigneur de son pays, en bref une belle personne, avec de bonnes manières qui appréciait beaucoup les gens qui comme lui étaient versés dans la langue latine.
Mais Gilles avait un défaut, il était possédé par l'ambition démesurée de briller en société, ouvert jusqu'à la démesure sur ce qui est beau, il eut été capable de devenir un héros, s'il avait eut le sens de la mesure, ou la modération nécessaire dans la réalisation de ses désirs.
Cette fissure, cet infime défaut, à peine visible, dans ce personnage doté de toutes les qualités, va le mener aux pires extrémités!! Réunissant autour de lui, par ses folles prodigalités, savants et artistes, pour son amour de la science et du beau, il poussera sa curiosité de la connaissance jusqu'au crime.
Il était épris de tout savoir, même dans le mal, dévorant sans répit tout les livres de sciences,qu'il pouvait se procurer, allant même jusqu'à écrire un traité sur l'art d'invoquer les démons.
Sans vouloir excuser sa conduite ou ses actes, il faut néanmoins lui concéder une période traumatisante, celle qui débute en 1415, par la mort fort rapide de son père, puis le remariage presque immédiat de sa mère, il a 11 ans!!!
Il est l'héritier du Blason de la famille de Rais, héritage et devoirs! que l'on a du moult fois rabâcher à ce jeune garçon, il se sent abandonné il ne lui reste que son frère.
Selon les volontés de son père il est placé sous la tutelle de Jean de Tournemine, seigneur de la hunaudaye, cette personne d'un âge avancé pour ne pas dire canonique ! est un faible caractère, aggravé par l'érosion de l'âge, Gilles et son frère René entrent dans une complète indépendance, le vieillard se pliant à toutes les exigences des deux frères. Néanmoins il lui cherche un parti afin de le marier, un accord et passé avec la famille de Jeanne Peynel, mais qui meurt peu de temps après, puis avec la famille de Béatrix de Rohan, qui elle aussi décède avant que le mariage ne soit conclu.
Enfin Il sera marié le dernier jour de novembre 1420, avec Catherine de Thouars, fille de Miles de Thouars et de Béatrix de Montjean, mais ce mariage n'était pas légal, Gilles avait enlevé sa promise pour se marier dans une petite église hors de son domaine, il sont accusés, du crime d'inceste.
L'évêque d'Angers, Hardouin de Bueil, diligente une enquête, il les absout du crime, leur inflige une pénitence et finit par les marier une deuxième fois, le 26 juin 1422 au Château de Chalonnes sur Loire, elle apporte en dot de fort belles terres et domaines.
Il le dira lui même plus tard comme un profond reproche, à sa mère qui l'avait abandonné et à ce tuteur sénile: Pères et mères qui m'entendez, gardez vous d'élever vos enfants avec mollesse! Pour moi si j'ais commis tant et de si grands crimes, la cause en est que dans ma jeunesse, l'on m'a toujours laissé aller au gré de mes volontés.
On lui prête le meurtre de 80, 100, 200, certains iront même jusqu'à 500 enfants ??, même si je trouve ces chiffres disproportionnés, en fonction de l'époque, des charges qu'il occupa et des campagnes de guerre qu'il effectua !!, Mon propos n'est pas de refaire le procès de cet homme de guerre, de ce maréchal du royaume, ce titre que personne ne lui contesta et dont il toucha du roi les émoluments jusqu'à la fin.
Beaucoup d'autres l'on fait avant moi, avec plus ou moins de conscience et de respect envers leur métier, en ne consultant pas assez consciencieusement les documents mis à leur disposition.
Gilles rejoint Charles VII à l'âge de vingt, il brille à cette cour, par son argent, sa culture étendue et ses bonnes manières, il se couvre de gloire aux côtés de La Hire et de son ami Beaumanoir, mais malgré leurs brillants efforts, les Anglais progressaient.
Ils avaient pour eux pratiquement toutes les ressources de France et toutes celles d'Albion. Charles VII découragé songeait même à se replier sur le sud de la France. C'en était fait du royaume !!!
C'est à ce moment précis que se présente Jeanne, cette petite gardienne de moutons, que tant de nobles de Charles VII vont jalouser et tenter à plusieurs reprises de perdre.
C'est la ou je me sépare de bon nombre de ces alchimistes de l'histoire et de leurs fumeuses théories!!! De tout ce que j'ai lu et parcouru comme documents et archives, moi qui ne suis pas historien, j'affirme que Gilles Baron de Rais fut loyal et profondément attaché à la Pucelle.
Lui et ses cousins ont subit la puissance de séduction de cette bergère, qui ne savait de son propre aveu " ni le A ni le B ", ce qui est tout de même curieux pour un érudit comme Gilles, parlant couramment le Latin.
Gilles lève à ses frais un corps de troupe considérable pour Jeanne, ses cousins engageront leurs meilleurs terres dans cet effort de guerre, il n'y a point de famille plus dévouée à la pucelle que la sienne, et juste retour des choses, Jeanne lui montre estime et affection.
Tel fut Gilles dans toutes ses campagnes avec Jeanne, plus qu'aucun autre il avait subi l'influence du merveilleux et des vertus qui émanaient de la sainte envoyée par Dieu.
Sans vouloir être grandiloquent, c'était l'alliance de l'ange envoyé de cieux et de celui des enfers contre la menace Anglaise.
Je désirais juste porter un modeste éclaircissement sur Jeanne d'Arc et Gilles de Rais, les historiens lui ont prêté une série de complots contre elle, inutile de noircir plus le personnage qu'il ne l'ai fait lui même!!
Au regard des documents compulsés aucune preuve tangible, ne permet de corroborer ces théories fumeuses, par contre les preuves de son attachement à Jeanne sont légion.
PS: bien sur ces propos n'engagent que moi, libre à vous de lire et d'interpréter les documents et les archives que j'ai moi même parcourus, (voir aussi l'article pauvre Jeanne d'Arc) M de V
Pas mal ! A part que Jehanne n'était pas "une petite gardienne de moutons" !! Cordialement.
RépondreSupprimeroui son père Jacques était un notable de son bourg possédant 20 hectares de terres, il est un fait certain qu'elle n'était pas gardienne de mouton, mais face à la noblesse de l'époque elle était tout au plus une petite paysanne qui les dérangeaient prodigieusement
SupprimerJacques Heers a commis un ouvrage fort intéressant sur le baron.
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