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mercredi 5 avril 2017

N° 1) Mentalité du chevalier Français au XIV siècle



Notre chevalier craint la couardise, il a la tête farcie de romans de chevalerie, possédant un sens exacerbé de l'honneur il se trouve décalé par rapport aux réalités stratégiques de son temps, le menant sur le champ de bataille à des attaques suicidaires par simple désir de prouesses. Son individualisme le pousse au premier rang, rompant ainsi l'ordonnance des batailles au sein de l'ost et cela avant même d'être au contact de l'ennemi.

Il manifeste un souverain mépris pour les troupes à pieds ( y compris les siennes ), qu'il désigne par le terme fort imagé de merdaille! Pour ce mangeur de charrettes ferrées, le seul combat qui vaille est la charge suivie de la mêlée.







Ce fumeux personnage ne fait plus aucune différence entre le tournoi et la guerre, comme dans ces jeux il est la pour faire des prisonniers et les rançonner. Malheureusement pour nous le raisonnement des Anglais était beaucoup plus terre à terre ils étaient venus pour tuer et accessoirement faire des prisonniers!

Les batailles de ce siècle, Courtrai, l'Ecluse, Crécy, Poitiers, Brignais, ne leurs apprendront rien. Un grand nombre de nos rutilants fer vêtus finiront le nez dans le bren, égorgés par la piétaille qu'ils ont tant dénigrée, les plus chanceux (autant dire les plus riches ) termineront dans de fangeux réduits jusqu'à ce que rançon soit payée.

Mais même si pendant une trop courte période, grâce au roi Charles V et à Du Guesclin, nous retrouvons nos valeurs et la victoire, cela ne servira à rien !!, dés la mort de Charles V le sage nos fumeux chevaliers s'empresseront de retomber dans leurs erreurs. Et ce sera Azincourt, ou les Anglais pourtant épuisés et malades de la dysenterie, vont nous écraser,il vont se battre à 5 contre un et donner une leçon mémorable à la France.







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