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mardi 18 avril 2017

Bernard de Girard, Seigneur du Haillan

                          Historien du XVI siècle qui fit éditer son oeuvre entre 1594 et 1596





                    De l'état et des succès des affaires de la France 



Bernard de Girard décris des faits historiques, son récit commence à Louis le gros pour finir à Louis XI, l'universelle araigne. Au moment ou il rédige son livre 100 ans seulement le sépare de certains événements du XIV siècle, les sources de cette époque devaient être nombreuses, la révolution française n'avait pas encore saccagé la documentation historique du pays.







Mais le personnage a une particularité, et je laisse à plus docte que moi le soin de le décrire. Comme le dit l'historien C Benoist:

                          Je crains pourtant que la mauvaise humeur habituelle de ce quinteux auteur,
                          son mauvais esprit, cette manière de persiflage à dents serrées, d'ironie cuite
                          de robin n'agace le lecteur !

Mon exemplaire du livre de ce quinteux auteur est un document PDF provenant de la Bibliothèque de Genève: cette oeuvre de Bernard de Girard fut éditée par l'imprimeur Antoine Blanc, en Lyonnais, en l'an 1596. Citons donc pour le plaisir quelques lignes de cet acariâtre personnage: parlant de la période ou Jean II le Bon est prisonnier en Angleterre et que Charles son fils n'est que le Dauphin.

Le règne intermédiaire, pour ne pas dire intermittent de Jean II dit le Bon, fut un règne désastreux à tuer la France, qui fut bien près de s'y démembrer. Mais lors on vit bien que le peuple se voyant sans roi était disposé à sédition, les parisiens commencèrent à faire les fols, ils ont toujours fait ce métier!!








Autre passage sur Etienne Marcel et sa révolution manquée du XIV siècle: Mais comme plusieurs autres de ce royaume, les parisiens qui ont toujours été les premiers et les plus grands séditieux et rebelles de la France, et qui ont montré l'exemple et les préceptes de la rebéllion, empêchant le cours et la prospérité des affaires de l'état.

Plus loin; Voyez écrit il, le naturel de cette bête à plusieurs tête du peuple de paris, il n'a pas changé d'humeurs depuis ce temps là; et il semble qu'il soit encore plus méchant.

L' historien fait là un rapprochement saisissant, avec les événements et les problèmes de son siècle, ou les parisiens ont la tête échauffée par la guerre entre protestants et catholiques au XVI siècle.

Et quand il parle de religion: Il ne faut que bien faire aux gens d'église pour être bien nommé, un homme de bien qui ne leur donne rien est un hérétique, un méchant qui leur donne est estimé Saint. Il ne faut pas leur donner trop, car des armes des donations ils battent souvent les donateurs !!!










PS: je dois avouer que ce quinteux auteur a souvent provoqué chez moi des crises de rires à cause de son caractère mal embouché M de V

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