le Gardien des Mémoires du Royaume sous la montagne, vous souhaite la Bienvenue dans son scriptorium
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mercredi 24 août 2022
N°450) Fêtes et Jours Chômés au Moyen Age
dimanche 7 août 2022
Le meurtre du Légat Pierre de Castelnau !
mardi 26 juillet 2022
Les Métiers au Moyen âge, ou la Réalité des Faits !
vendredi 22 juillet 2022
Il était une Fois Bergues Saint Winoc
dimanche 17 juillet 2022
la Cité de Londres au XIV siècle
mercredi 13 juillet 2022
N°445) Florence et la Famille Bardi
Alors que Gênes et Venise restent fidèles au grand commerce maritime, qui a fait leur fortune dès le début de l'époque féodale, Florence, elle, est commerçante au sens le plus moderne du terme. Elle est la seule à fournir l'exemple de " Sociétés Commerciales " à proprement parler !
Car les contrats que lient divers associés dans les villes d'Europe comme Bruges, Gand en Flandres, Gênes ou Pise en Italie, ou des villes de la Hanse Teutonique, sont des contrats par lesquels, quelques associés, fort peu nombreux, mettent en commun un capital et un travail pour les faire fructifier dans une place commerciale !
Mais dans un cas comme dans l'autre, on s'engage, dans ces cités européennes, pour un nombre restreint d'opérations, et le nombre d'associés ne dépasse guère trois ou quatre commerçants et artisans
lundi 11 juillet 2022
Travailleurs Immigrés en Italie XIV et XV siècles
mardi 28 juin 2022
De l'Auteur au Copiste, à la Transmission des Textes
Petit condensé se référant à d'autres articles de ce Blog. Pratiquement tous les textes du Moyen âge qui sont arrivés jusqu'à nous ont été transmis par des manuscrits, c'est à dire des documents écrits par des copistes ( voir article ). Pour ce qui est de l'Imprimerie ( voir article ), elle n'apparaît vraiment en France qu'au milieu du XV siècle. Cependant longtemps après l'utilisation de cette technologie, des copistes continueront à copier à la main pour reproduire et diffuser des textes
Par sa nature même, chaque manuscrit (en abrégé ms) est unique. Même si nous possédons plusieurs copies d'une même oeuvre, chacune d'elles sera différente des autres. Deux copies exécutées de la main d'un copiste seront toujours dissemblables, oubli d'un mot, confusion de lettres, variation de l'écriture entre l'hiver et l'été ( voir article ),( il n'y avait pas de chauffage dans les scriptoria ) etc...!!!
De plus le respect du texte n'existe pas au M-A ( voir article ), le copiste pouvait, devait même !, corriger et améliorer un texte si celui ci lui semblait incompréhensible ou illisible. Il pouvait en moderniser la langue, imprimer à sa copie ses propres traits de dialecte, voîr même ses idées sur le sujet. Bref chaque copiste était partiellement responsable du texte qu'il devait livrer au final !
Cela posait quelques problèmes selon les types de documents recopiés !!!
Sous son règne déjà !, Charlemagne ( voir article ), fut obligé d'envoyer des " Missi dominici " dans les Abbayes afin de corriger dans les scriptoria les errances des copistes travaillant sur la Bible. Ces derniers se laissant aller à des digressions, emportés par leur foi chrétienne et leur vision de cette religion ( voir article) !
Ce ne sera que sous Charles V le Sage ( voir article ), monarque à l'origine de la bibliothèque Nationale ( voir article ), fin XIVsiècle, que ne sera recopié qu'une seule et même bible !
Le support de l'écriture au M-A c'est le parchemin ( mouton, chèvre, veau, brebis ), peaux gratées et traitées spécialement. Le plus beau parchemin et le plus onéreux reste le Velin ( peau de jeune veau ), très fin, souple et presque translucide !
Le papier inventé en Chine ( voir article ), introduit au Moyen Orient et en Afrique du Nord n'apparaît en Europe qu'au XII siècle et en France au XIII siècle, il ne sera utilisé couramment chez nous qu'à partir du XV siècle !
Ce qui semble anachronique vu que les Romains connaissaient le papier ( traitement du Papyrus ) grâce aux Egyptiens ???
Le support parchemin se présente sous deux formes le " Volumen " ou rouleau, et le " Codex ", assemblage de plusieurs feuilles pliées et assemblées en cahiers, puis reliés et cousus ensemble ( voir article ), au M-A le Volumen tendra à disparaître, au fur et à mesure au profit du Codex
On écrit avec un " Calame " ( roseau taillé ) ou une " Plume " de volatile ( d'Oie ), ou de tout autre oiseau en fonction de la finesse du trait que l'on désire ( voir article ), ce qui donne un tracé plus ou moins anguleux de pleins et de déliés plus ou moins accentués
L'écriture a beaucoup évoluée au cours des siècles, nos Paléographes interprétant les manuscrits du M-A, voient l'apparition d'une graphie bien adaptée aux parchemins, on la nomme " minuscule Caroline ", elle sera utilisée jusqu'aux XII et XIII siècles
Dès le XII siècle apparaît une graphie nouvelle, plus anguleuse, dans l'Ouest de l'Europe, l'écriture " Gothique ", puis se répandra au XV siècle, par le phénomène de l'évolution, une écriture simplifiée et plus rapide " la Bâtarde ", n'y voyez la aucun terme péjoratif !, le terme " bâtard " n'avait rien de péjoratif ou d'insultant a cette époque !
Au M-A les plus grands producteurs de manuscrits furent les ateliers des monastères et Abbayes, les " Scriptoria ". Cependant dès le XIII siècle vont se créer des Ateliers Séculiers Laïcs de copistes, qui vont répondre à la demande croissante d'un nouveau public Urbain !
L'essor des Universités, de leurs Facultés et Collèges, ainsi qu'un nombre toujours croissant " d'estudiants ", ( voir article ), va faire exploser la demande dans les grandes cités Universitaires d'Europe
Les libraires de ces grandes villes, comme Paris et Montpellier, vont même mettre au point un système de location de manuscrits " cahier par cahier " ce qui permettait qu'un même manuscrit puisse être copié similtanément par plusieurs Estudiants d'une cité Universitaire !
En ce qui concerne les textes littéraires en langue Vernaculaire, ou ( vulgaire ) !, on ne sait à peu près rien de leur mode de production et de leur diffusion avant le XIV siècle. La langue des Doctes restant le Latin ( voir article ), l'écriture en Langue courante par des Lettrés n'est pas courante, même au Bas Moyen Age, comme une sorte de snobisme, d'une classe instruite, envers la moutonnière masse populaire des manants !
Bien des manuscrits ont dû disparaître, et de nos jours quelques incomplets, bien abimés, sont retrouvés. Quelques manuscrits de Menestrels ( voir article ), écrits sans grand soins, reliés dans des volumes de petit format et usés, qui appartenaient sans doute à ces acteurs, réciteurs, chanteurs et jongleurs itinérants ( à ne pas confondre avec Troubadours et Trouvères, voir article )
mercredi 22 juin 2022
La civilisation Disparue des Mayas ( III )
Leur territoire, du temps de leur splendeur, couvrait 325 000 kilomètres carrés ! . les conquérants Espagnols du XVI siècle passeront à côté de cités abandonnées depuis déjà 500 ans !
La civilisation n'a pas surgi soudain de la forêt, son évolution court sur plusieurs siècles. Ce sont des populations vivant de la collecte et de la chasse qui peu à peu se sédentarisent autour du maïs et des tubercules, selon leur calendrier ils font débuter l'ère Maya à la date, probablement mythique de 3113 avant J-C
Ce que nous savons des Mayas nous a été transmis par la pierre et la céramique, et bien sûr, par ce qui a échappé aux pilleurs de tombes. Pour vous donner un ordre d'idée la fin de l'ère maya correspond au début de la dynastie Capétienne en France !
En 1946 des chercheurs découvrent dans un temple de Bonampak, des fresques miraculeusement préservées par une fine couche de calcaire, elles offrent une peinture de la vie quotidienne Maya datant du VIII siècle selon les experts
Outre des cérémonies à caractère religieux elle représente aussi des femmes et des enfants, ce qui est peu fréquent. On trouve aussi une fresque montrant un jugement, ou des captifs presque nus implorent un chef vêtu d'une peau de jaguar et armé d'une lance
C'est à partir du III siècle que les Mayas étendent, en cercles concentriques, leur influence autour du Petén, région frontalière du Guatemala. On recense une centaine de cités ayant joué un rôle important et bâties sur les mêmes principes architecturaux
Les centres les mieux connus sont Tical, contrôlant d'autres centres cérémoniels, puis Uaxactun au coeur d'un réseau commercial à grande échelle, ensuite Bonampak, Palenque, Piedras Negras dans le bassin de l'Usumacinta. Dans le Yucatan on trouve Uxmal, Labna et Sayil, un peu plus au Sud on trouve Copan la ville d'Art aux multiples sculptures
Les cités exhumées témoignent d'une société dominée par les prêtres, et les édifices orientés selon les point cardinaux témoignent du savoir de ces prêtres en astronomie. La classe dirigeante attachée au contrôle des rituels religieux devait avoir aussi des activités militaires, en témoignent des représentations de guerriers arborant des objets religieux symbole de leur pouvoir
Il est difficile de dater les progrès de leur agriculture, mais on peut supposer que dès le VII siècle, les Mayas, connaissaient le Tabac, le Cacao, de nombreux arbres fruitiers, en plus du Maïs, de l'arbre à pain ( que l'on appele aussi le Noyer Maya), ainsi que d'autres tubercules
Ils furent de grands bâtisseurs, leurs pyramides en gradins ont traversé les siècles, mais ils n'ont pas laissés que des oeuvres monumentales. Leur artisanat, dans bien des domaines, était également très avancé !
Les Mayas adoraient le temps comme un Dieu, leurs calendriers en témoignent !, ils le conçoive comme un phénomène cyclique d'une durée infinie. Ils utilisent deux calendriers différents, l'un rituel de 260 jours divisé en 13 périodes de 20 jours, l'autre Solaire de 365 jours divisé en 18 mois de 20 jours avec 5 jours additionnels. Le chiffre 20 est une base de leur système de calcul, car ils comptaient avec les doigts des mains mais aussi ceux des pieds !
L'écriture Maya est réservée à l'usage religieux et politique, ces Glyphes apparaissent à l'époque classique, autour du VII siècle. les Indiens du Yucatan et du Guatemala l'utilisaient encore à l'arrivée des Espagnols au XVI siècle, mais elle fut perdu, et pour cause !!!, peu après la conquête de l'amérique centrale par ces derniers !!
D'autes civilisations ont disparues dont nous ne savons presque rien, les Toltèques, les Maya-Toltèques, les Chichimèques et les Olmèques...peut être un jour...avec les progrès dans les recherches ?????
PS: Un moine Franciscain (Domini canes ou les chiens du Seigneur comme ils se nomment eux mêmes), du nom de Diégo de Landa, futur évêque du Yucatan écrivait en 1566, qu'ils avaient trouvés quantités de livres représentant cette écriture figurative, je le cite : que bien qu'il n'y soit rien trouvé de superstitions ou mensonges du Démon, nous avons tout brûlés, ce qui provoquait leur étonnement et les affligeait ???...Pourquoi je suis pas étonné hein !!!....M de V
mardi 21 juin 2022
XIV Siècle, Tenochtitlan, la cité-état des Aztèques ( II )
Un aigle sur un cactus, dévorant un serpent, telles sont les armes du Mexique d'aujourd'hui. Ce symbole à traversé les siècles, puisque selon les chroniques il désignait la cité de Mexico-Tenochtitlan avant l'arrivée des pillards Espagnols. Cette représentation est liée à sa fondation, au XIV, par une tribu de guerriers nomades " les Mexicas ", une merveille d'architecture au Moyen âge !
Tenochtitlan est une éblouissante métropole d'au moins 150 000 habitants à la mesure de l'essor fulgurant des Aztèques . Entrés dans l'histoire, au XII siècle, en quittant " Aztlan ", leur mythique point de départ, ce peuple a connu une longue errance. Ils furent guidés, selon la légende, par " Huitzilopochtli ", ( le colibri de la gauche...c'est à dire le Sud). A la fois Dieu et Chaman il va guider les Mexicas par étapes, celles ci furent jalonnées de luttes tribales !!
Les Mexicas voient un jour se matérialiser, sur un îlot du lac Texcoco, la prédiction annonçant la fin de leur errance. C'est un " Aigle sur un cactus dévorant une figue de barbarie ", dans le cas des textes les plus anciens, ou un serpent dans les versions tardives ?
Ils y bâtissent le premier sanctuaire en l'honneur de leur guide Huitzilopochtli, puis fondent Tenochtitlan en 1325, ou l'année des deux roseaux selon leur calendrier !
La domination progressive de Tenochtitlan sur les autres cités environnantes s'accompagne d'escarmouches violentes, ainsi que de fréquents troubles politiques. Mais c'était un mal nécessaire pour se procurer des victimes à sacrifier aux dieux, par exemple, Tenochtitlan et sa voisine Tlaxcala entretiennent soigneusement une belligérance sans fin, permettant aux deux cités de se procurer des prisonniers à sacrifier !!
Cependant la pacification croissante de la région permet l'expansion du commerce au loin, sous l'impulsion des " Pochtecas ", de grands négociants aventureux dont les caravanes rapportent des côtes Atlantiques et Pacifiques les matières premières ( obsidienne, herbes, coquillages, plumes exotiques etc..)
La plus belle ville du monde, que les Espagnols appelleront " la nouvelle Venise " avant de l'anéantir !!. La cité est édifiée au milieu d'un lac sur un archipel d'îles artificielles, constitué à l'origine par des radeaux de branchages recouverts de boue prise au fond du lac !
C'est ainsi que les Aztèques de la tribu primitive s'étaient procurés des terres cultivables !. Ces jardins flottants, les " Chinampas " s'enracinèrent peu à peu au fond des marais, et ont contribués à l'assèchement partiel de la lagune. A la fin du XV siècle la cité possède des Palais et des temples reliés par des chaussées, si larges !!, que huit cavaliers peuvent y circuler de front. L'eau est présente partout, on peut entrer dans le palais de l'Empereur en bâteau, les rues sont longées de canaux et grâce à un aqueduc l'eau potable arrive dans tous les quartiers de la ville. L'urbanisme y est bien supérieur à celui de l'Europe médiévale !
Car afin d'éviter la disparition de la divinité principale qu'est le soleil, et afin que cet astre puisse continuer sa course journalière dans le ciel ...il faut le nourrir !!!!!. Le bémol c'est que cet astre puise son énergie dans le coeur des humains, que les Aztèques arrachent donc volontiers, car l'eau précieuse qui s'en échappe, c'est à dire le sang ! est la nourriture du dieu !!
Or donc les sacrifices humains augmentent en fonction de la croissance de la cité état et de ses habitants. A titre d'exemple, vingt mille sacrifiés lors de la rénovation du grand temple de Mexico-Tenochtitlan, sous le règne de Ahuitzol. Ce n'était qu'une rénovation morbleu ! y en aurait eu combien pour l'inauguration d'un bâtiment neuf hein !!!!. Bon ils avaient une technique bien particulière pour se procurer la matière première !
Pour ce faire on faisait " la Guerre des Fleurs " ou guerre fleurie !!...l'objectif n'étant pas de tuer des ennemis mais de faire des prisonniers, afin de pouvoir les sacrifier aux dieux dans leurs cités, et les autres d'en face étaient venus pour la même choses hein !! Les combats étaient originaux puisque les guerriers essayaient d'attraper les cheveux de l'adversaire afin de le ramener dans son camp !
Tenochtitlan s'opposait ainsi frequemment aux autres cités états de Tlaxcala, Huejotzingo et Cholula ...attention hein ! tout le monde était d'accord on venait juste faire la cueillette quoi !!!!
PS: Ayant vécu un moment là bas j'ai fait la connaissance d'un spécialiste de l'histoire ancienne du Mexique. Il m'a expliqué un rituel pour invoquer le dieu de la pluie " Tlaloc ".....pas cool ! des hommes se tenaient en cercle pour danser, mais au préalable, ils se traversaient le sexe avec une aiguille et un fil provenant du cactus !...pendant la danse ou ils étaient tous reliés à ce fil, le sang répandu était sensé honorer Tlaloc et faire venir la pluie...Heuuu sans moi hein l'nain y joue pas M de V