Petit condensé se référant à d'autres articles de ce Blog. Pratiquement tous les textes du Moyen âge qui sont arrivés jusqu'à nous ont été transmis par des manuscrits, c'est à dire des documents écrits par des copistes ( voir article ). Pour ce qui est de l'Imprimerie ( voir article ), elle n'apparaît vraiment en France qu'au milieu du XV siècle. Cependant longtemps après l'utilisation de cette technologie, des copistes continueront à copier à la main pour reproduire et diffuser des textes
Par sa nature même, chaque manuscrit (en abrégé ms) est unique. Même si nous possédons plusieurs copies d'une même oeuvre, chacune d'elles sera différente des autres. Deux copies exécutées de la main d'un copiste seront toujours dissemblables, oubli d'un mot, confusion de lettres, variation de l'écriture entre l'hiver et l'été ( voir article ),( il n'y avait pas de chauffage dans les scriptoria ) etc...!!!
De plus le respect du texte n'existe pas au M-A ( voir article ), le copiste pouvait, devait même !, corriger et améliorer un texte si celui ci lui semblait incompréhensible ou illisible. Il pouvait en moderniser la langue, imprimer à sa copie ses propres traits de dialecte, voîr même ses idées sur le sujet. Bref chaque copiste était partiellement responsable du texte qu'il devait livrer au final !
Cela posait quelques problèmes selon les types de documents recopiés !!!
Sous son règne déjà !, Charlemagne ( voir article ), fut obligé d'envoyer des " Missi dominici " dans les Abbayes afin de corriger dans les scriptoria les errances des copistes travaillant sur la Bible. Ces derniers se laissant aller à des digressions, emportés par leur foi chrétienne et leur vision de cette religion ( voir article) !
Ce ne sera que sous Charles V le Sage ( voir article ), monarque à l'origine de la bibliothèque Nationale ( voir article ), fin XIVsiècle, que ne sera recopié qu'une seule et même bible !
Le support de l'écriture au M-A c'est le parchemin ( mouton, chèvre, veau, brebis ), peaux gratées et traitées spécialement. Le plus beau parchemin et le plus onéreux reste le Velin ( peau de jeune veau ), très fin, souple et presque translucide !
Le papier inventé en Chine ( voir article ), introduit au Moyen Orient et en Afrique du Nord n'apparaît en Europe qu'au XII siècle et en France au XIII siècle, il ne sera utilisé couramment chez nous qu'à partir du XV siècle !
Ce qui semble anachronique vu que les Romains connaissaient le papier ( traitement du Papyrus ) grâce aux Egyptiens ???
Le support parchemin se présente sous deux formes le " Volumen " ou rouleau, et le " Codex ", assemblage de plusieurs feuilles pliées et assemblées en cahiers, puis reliés et cousus ensemble ( voir article ), au M-A le Volumen tendra à disparaître, au fur et à mesure au profit du Codex
On écrit avec un " Calame " ( roseau taillé ) ou une " Plume " de volatile ( d'Oie ), ou de tout autre oiseau en fonction de la finesse du trait que l'on désire ( voir article ), ce qui donne un tracé plus ou moins anguleux de pleins et de déliés plus ou moins accentués
L'écriture a beaucoup évoluée au cours des siècles, nos Paléographes interprétant les manuscrits du M-A, voient l'apparition d'une graphie bien adaptée aux parchemins, on la nomme " minuscule Caroline ", elle sera utilisée jusqu'aux XII et XIII siècles
Dès le XII siècle apparaît une graphie nouvelle, plus anguleuse, dans l'Ouest de l'Europe, l'écriture " Gothique ", puis se répandra au XV siècle, par le phénomène de l'évolution, une écriture simplifiée et plus rapide " la Bâtarde ", n'y voyez la aucun terme péjoratif !, le terme " bâtard " n'avait rien de péjoratif ou d'insultant a cette époque !
Au M-A les plus grands producteurs de manuscrits furent les ateliers des monastères et Abbayes, les " Scriptoria ". Cependant dès le XIII siècle vont se créer des Ateliers Séculiers Laïcs de copistes, qui vont répondre à la demande croissante d'un nouveau public Urbain !
L'essor des Universités, de leurs Facultés et Collèges, ainsi qu'un nombre toujours croissant " d'estudiants ", ( voir article ), va faire exploser la demande dans les grandes cités Universitaires d'Europe
Les libraires de ces grandes villes, comme Paris et Montpellier, vont même mettre au point un système de location de manuscrits " cahier par cahier " ce qui permettait qu'un même manuscrit puisse être copié similtanément par plusieurs Estudiants d'une cité Universitaire !
En ce qui concerne les textes littéraires en langue Vernaculaire, ou ( vulgaire ) !, on ne sait à peu près rien de leur mode de production et de leur diffusion avant le XIV siècle. La langue des Doctes restant le Latin ( voir article ), l'écriture en Langue courante par des Lettrés n'est pas courante, même au Bas Moyen Age, comme une sorte de snobisme, d'une classe instruite, envers la moutonnière masse populaire des manants !
Bien des manuscrits ont dû disparaître, et de nos jours quelques incomplets, bien abimés, sont retrouvés. Quelques manuscrits de Menestrels ( voir article ), écrits sans grand soins, reliés dans des volumes de petit format et usés, qui appartenaient sans doute à ces acteurs, réciteurs, chanteurs et jongleurs itinérants ( à ne pas confondre avec Troubadours et Trouvères, voir article )
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