Le duel judiciaire, hérité des mœurs germaniques, fort prisé au moyen âge, deux cas de figures se présentent pour le règlement de ce conflit.
Pour ceux dont le port des armes sont interdits, comme femme, enfants ou ecclésiastique, ces derniers doivent désigner un champion les représentants en champ clos.
Pour les autres la question ne se pose pas ils iront eux même défendre leur cause, le lieu est formé comme c'y contre d'un carré de palissades, les armes employées sont fonction de la qualité sociale des combattants.
Les écuyers combattent à pied, avec épée et bouclier, le chevalier lui peut choisir le combat à cheval ou à pied, quand aux vilains, serfs et autres seront munis d'un couteau long et d'un bouclier recouvert de cuir.
C'est Louis IX (saint Louis) qui va le premier formuler l'interdiction de ces duels, mais ce n'est que son petit fils Philippe IV le Bel (le roi de Fer), qui parviendra à les supprimer définitivement de la pratique judiciaire.
Pèlerinage pour cause de jugement: les registres du parlement de Paris contiennent plusieurs décisions de ce genre.
Exemple, le 2 juillet 1367, le dit Parlement rend l'arrêt suivant, sur Martin Blondel, auquel il étoit reproché d'avoir juré puis vilainement, avoit craché et vilipendé la croix, avoit rompu par dépit deux images, l'une de Dieu et l'autre de la sainte Vierge.
Le dit Martin Blondel demanda grâce à la cour,..la dite cour ordonne que Blondel jeûnera tous les vendredi d'un an en pain et eau, item qu'il jeûnera tous les samedi du l'an suivant, item qu'il ira en septembre de cette année en pèlerinage à notre Dame de Boulogne sur mer à pied.
Il est noté qu'il devra à son retour présenter les testimoniaux du dit pèlerinage. Les pèlerins faisaient viser sur le lieu du culte un carnet de route, notre Martin Blondel devra présenter ce carnet comme preuve qu'il a bien effectué ce parcours.
La peine du fouet s'inflige de deux manières différentes, sous la custode, c'est à dire, à l'intérieur de la prison par la main du geôlier, ce n'est alors qu'un simple châtiment correctionnel pour de petits délits.
Elle devient une peine infamante lorsqu'elle a lieu publiquement, dans le cas d'un criminel, il sera nu jusqu'à la ceinture et promené de par la ville, recevant à chaque carrefour de la main du bourreau, un certain nombre de coups de verges ou de cordes à nœuds.
Pour la prostitution et l'adultère c'est également en place publique que la punition est effectuée
Par l'eau bouillante, ou nommée le bouillage, peine le plus souvent utilisée pour les faux monnayeurs.
En 1447, un compte de l'ordinaire de Paris mentionne, paiement au bourreau d'un trépied pour asseoir la cuve ou furent bouillis trois faux monnayeurs.
Mais ce ne sera pas le sort exclusif de cette sorte de voleurs. Bien plutôt en 1198 Philippe Auguste fait noyer dans l'eau bouillante des individus coupables de maltraitance envers une religieuse.
Le chevalier qui forfait à l'honneur: Il sera dégradé en place publique selon un rituel déjà mentionné dans les établissements de Saint Louis (Louis IX).
Exposé sur un échafaud, il verra ses armes brisées pièces par pièces, ses éperons lui seront retirés et jetés sur un tas de fumier, le bouclier ou figure son blason sera attaché à un cheval de labour et trainé dans la poussière, puis on coupera la queue de son cheval de bataille (destrier).
Il sera ensuite emporté allongé sur une civière en l'église la plus proche pour entendre réciter les prières des trépassés.
Car le chevalier ayant forfait à l'honneur, n'est plus aux yeux de ses pairs et de ses compagnons d'armes, qu'un cadavre qui sera livré au bourreau et mis à mort!
Au vu des mœurs de l'époque, il est d'ailleurs préférable pour lui qu'il meure, car sa vie serait un véritable enfer !! rejeté de tous et en premier lieu de ses proches et de sa famille toutes les portes lui seraient fermées.
S'il parvenait à éviter l'exécution de la sentence, il ne peut que se réfugier chez les routiers, ou chez les brigands ce qui bien souvent revient au même, il n'aurait même pas l'option de se réfugier dans une Abbaye ou un monastère les portes lui en seraient fermées.
Elle est dite simple ou sèche sans l'intervention du bourreau, dans la chambre du conseil. Le condamné à genou et tête nue, déclare en présence de ses juges et des parties lésées, que faussement il a dit ou fait quelque chose contre l'autorité du roi ou contre l'honneur de quelqu'un, demandant pardon à Dieu, au roi et à la justice.
Elle est dite in figuris (en public) donc infamante lorsque le condamné en chemise tête nue et pieds nus, la corde au col suivi du bourreau, tenant en main une torche de cire jaune et portant dans le dos un écriteau, va s'agenouiller devant une église ou il fera la même déclaration. En 1384 l'Avocat Jean Desmarets, iniquement condamné, par les oncles du jeune roi charles VI le fou, refusera de prononcer toute la formule !!! disant seulement : je demande pardon à Dieu mais j'ai toujours servi loyalement le roi est ses prédécesseurs, je n'ai pont de pardon à leurs demander, à Dieu seul je veux crier merci.
La question: forme archaïque de notre actuelle garde à vue, elle peut être préparatoire ou préalable.
Si elle a pour but d'arracher à l'accusé l'aveu de son crime ou le nom de ses complices elle est dite préparatoire.
Par contre elle est préalable quand elle constitue une aggravation de la peine que le condamné doit subir avant son exécution capitale.
On la qualifie également d'ordinaire ou d'extraordinaire, suivant la durée ou la violence des tortures infligés aux malheureux condamnés
Comme l'homme a toujours été particulièrement inventif dans l'art de faire mal, les techniques foisonnent et les outils sont légion. La plus part des représentations de scènes de tortures liées à la question montre des religieux, mais c'est souvent du simple fait qu'ils étaient bien souvent les seuls à savoir écrire.
Prisons et cachots: au moyen âge, il n'y a pas de règles, de statuts ou de coutumes régissant les lois intérieures des prisons.
En général elles sont aussi exigues que malsaines, prenons en exemple la prison du prévôt des marchands à Paris rue de la Tannerie.
Elle mesure 11 pieds de long (3,52 m) sur 7 pieds de large, soit 7,88 mètres carrés !!! ce qui n'empêche en rien d'y entasser une bonne vingtaine de prévenus. Pour la seule ville de Paris on compte entre 25 et 30 prisons, sans tenir compte de celles des communautés religieuses !
La décapitation, loin de l'imagerie que l'on trouve sur le moyen âge, traditionnellement la décapitation est le plus souvent pratiquée avec une épée à deux mains !!
Le journal d'un bourgeois de Paris (anonyme) relate que le premier jour de l'année 1413, Pierre des Essarts, qui avait fonction de prévôt de Paris fut décollé et son corps mené au gibet, pour y être pendu par les pieds et ce au plus haut du dit gibet.
Si vous me permettez ce bon mot on peu dire qu'il commençait mal cette nouvelle année....bon d'accord je m'excuse ...je recommencerais plus !!!
Certains avancent l'hypothèse que l'épée était réservée pour la noblesse, mais jusqu'à maintenant je n'ai rien trouvé qui puisse valider cette théorie, mais allez savoir pourquoi on trouve plus souvent de représentation de décapitation à la hache, je ne puis l'expliquer ?
La condamnation par le feu: elle n'implique pas obligatoirement la mort sur le bûcher, exemple le feu de souffre dans lequel on brûle la main des parricides ou des criminel de lèse majesté.
Le bassin ardent que l'on passe devant les yeux du condamné pour les lui brûler ou les diverses marques au fer rouge dont on marque la peau.
Dans le cas ou le criminel est condamné à être ars ou brûlé c'est le plus souvent pour hérésie ou sorcellerie.
Dans le cas du bûcher celui ci est composé de lits alternés de bûches et de pailles, avec en son centre un poteau et un chemin pour y accéder, le criminel revêtu d'une chemise soufrée est lié solidement au poteau. Quelques fois la sentence prévoit que le coupable ne sera livré aux flammes qu'après avoir été préalablement étranglé.
Mais la liste est longue, du tenaillement au fers rouge,en passant par l'écartèlement ou la roue pour les voleurs et bandits, puis la pendaison pour les manants et les vilains, sans compter les noyades dans un sac lesté de pierres. Mais il y a aussi la fosse ou les femmes sont enterrées vivantes par soucis des convenances, car on ne les pend pas pour éviter de voir les jambes ce qui choquerait la populace ou pire exciterait la paillardise
PS: voila un bref survol des réjouissances en matières de punitions criminelles M de V