Le livre des Manières d'Etienne Fougères semble avoir été écrit fin XII siècle entre 1174 et 1176, je ne saurais dire si l'homme était Clerc ou Laïc ???..je chercherais !!
Je cite: Tout est vanité, vaine est la joie de ce monde. Le sort des Rois eux mêmes n'est pas digne d'envie, car ils sont entourés de traîtres et d'ingrats !!
Les puissants de la terre, Rois et Comtes, ne reboivent que ce qu'ils ont brassés, car ils se conduisent mal. Ils dépouillent les pauvres gens pour faire des cadeaux aux "Lecheors" (envieux, gourmands, impudiques), qui les entourent
S'ils guerroient les mercenaires à leur service en ont tout le profit. La paix ou une trêve est elle faîte, qu'ils ne savent tenir ferme justice !! Les grands devraient être la terreur des méchants, être l'appui des bons, mais ils ne font que chasser le cerf !!
Beau spectacle que celui des Rois, oint de l'huile sainte, protecteurs de tant de gens, passant leur temps à huer et corner au derrière des bêtes !! La chasse est une récréation permise mais il ne faudrait point tant "boscheier" (courir les bois)
Votre copiste dit: vous allez voir, la suite est savoureuse quand il nous parle de l'église!!, car notre moraliste taille dans le vif du sujet, sachant fort bien appuyer la ou ça fait mal !!!
Le devoir des rois est de vivre, non pour soi, mais pour le commun est d'être à tous, afin de nous protéger, ainsi que la sainte église Clercs, Moines, Nonnains, de toutes couleurs de robes !!!
Ce n'est pas cependant que les clercs se déshonorent souvent par ce qu'ils font !!, en contradiction avec ce qu'ils prêchent !!, mais il faut les honorer tout de même pour le seigneur, sinon pour eux !!
Hélas à quoi leur sert de savoir l'écriture et la science du bien et du mal, si ce n'est pour boire et manger à l'excès !!, commettre des adultères !!, car ce n'est pas ce qu'ils prêchent, mais c'est ce qu'ils font !!
Nos ecclésiastiques nourrissent leurs concubines et maîtresses du patrimoine de l'église!!, et leurs progénitures des messes qu'ils se font payer, mais qu'ils ne célèbrent pas !!
Que n'ai je trop souvent entendu les pauvres gens se plaindre d'être tondus et grugés par eux !!. Habiles à vider les bourses, usuriers, menteurs et tricheurs que voila !!!
Archidiacres et Doyens, pires que des païens, qui tolèrent pour de l'argent le concubinage des prêtres!!
Que dire des évêques qui vendent leurs églises au lieu de la donner aux plus dignes !!, car cela décourage les Clercs en apprentissage, pas d'espoir pour eux d'avoir une église pour administrer leur ministère, si tu n'oint point la main de celui qui la donne !! et la science dès lors ne te servira à rien !!!
Le nain: c'est le tour des chevaliers de recevoir leur lot et ils le méritent aussi, croyez moi !!!
Mais c'est assez parlé des Clercs, les chevaliers eux tiennent l'épée, en théorie pour justicier et défendre les opprimés. Mais en pratique ils s'en servent pour exploiter les malheureux qui baillent de faim!!, ils les pressurent encore, mangeant et buvant ce qu'ils leurs dérobent.
Ils les trompent et ne leurs gardent pas la foi qu'ils leurs doivent, car on a des devoirs envers ses inférieurs et même plus impérieux encore qu'envers ses supérieurs !!
La chevalerie a surement dégénéré de nos jours!!, danser, faire bombance, béhourder et tournoyer, les chevaliers ne pensent plus qu'à cela !!!!
Le nain: Il est certain qu'à cette époque ils savaient déjà bien plus se prévaloir de la gloire de leurs ancêtres que de la leur
Il poursuit en disant: Il y a deux glaives, le spirituel et le temporel, le premier fut remis aux Clercs pour excommunier les méchants, le second aux chevaliers pour tailler des "maubailliez" (malfaiteurs), qui tourmentent les gens
Si les Clercs sont fait pour prier et les chevaliers pour défendre, les paysans le sont eux pour labourer et leur condition n'est pas gaie!!, lui qui ne tâte jamais d'un bon morceau!!
Trop heureux s'il a un bout de pain noir, du lait ou du beurre!!, d'autant plus de mérite a t'il lorsqu'il rend à chacun ses devoirs !!!
PS: documentation BNF, traduction du texte par CH V Langlois 1863-1929, preuve est faite que lorsque l'on ne connait pas son histoire on n'a pas d'avenir, car nous aurions pu tirer leçon de ce texte. Notre société actuelle ressemble étrangement à cette fin du XII siècle M de V
le Gardien des Mémoires du Royaume sous la montagne, vous souhaite la Bienvenue dans son scriptorium
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lundi 20 août 2018
vendredi 17 août 2018
Le Seigle et le Mal des Ardents
Au moyen âge on appelait peste, sans autre précision, toute maladie d'allure épidémique à forte mortalité, mais certaines épidémies imputées au mal des ardents pouvaient aussi bien être la peste bubonique.
Ce mal des Ardents était nommé suivant les lieux et les symptômes, peste de feu, feu sacré, feu de saint Antoine, saint Martial ou saint Michel
Parmi les épidémies qui ont ravagé l'Europe au moyen âge, certaines peuvent être considérées comme provenant de l'ergot de seigle, surtout si elles apparaissaient après des pluies abondantes et des disettes
Les descriptions provenant des chroniqueurs contemporains de ces épidémies peuvent être contestables, néanmoins celle due à l'ergot de seigle à Paris en 945, rapportée par le chroniqueur Flodoart, semble par sa description tout à fait incontestable, il dit, je cite: Une peste de feu ardent qui brûlait et détruisait les extrémités des différents membres, jusqu'à ce que la mort mis fin à leur supplice
Il faut dire qu'en France à cette époque la médecine était pour ainsi dire inexistante et le savoir médical qu'il soit romain grecque ou arabe était le plus souvent enfermé dans les monastères et les abbayes
Celle de 994 fit 40 000 morts dans le sud ouest, Aquitaine et Périgord, ainsi que dans l'Angoumois et le Limousin. Un moine de Cluny, nommé Glaber, nous dit: A cette époque sévissait un fléau terrible parmi les hommes, à savoir un feu caché qui s'attaquait aux membres, les consumaient et les détachaient du corps, la plupart en une seule nuit pouvaient être dévorés par cette affreuse combustion.
Durant plusieurs siècles cette terrible maladie fit des ravages en France, 1039 en Bretagne, 1105 en Artois, 1131 en la cité de Paris, mais aussi partout en Europe. On signale le feu sacré en Espagne au XI siècle, au Danemark au XIII siècle, en Saxe comme au Portugal au XIV siècle
Elle provoquait des maux de têtes atroces, puis des vertiges et des hallucinations suivis de tremblements, les personnes étaient comme brûlées par un feu intérieur qui consumait les malades, cependant pieds et mains restaient froids et insensibles au toucher, puis bientôt devenaient noires comme charbon (appuyant l'idée de feu intérieur), ensuite spontanément elles se détachaient du corps
Autre caractéristique de cette maladie était la perte du sommeil, toute la nuit ils criaient, suppliaient et priaient sans dormir, cette insomnie n'était pas due qu'à la souffrance, mais ne sera comprise que bien après le moyen âge
Pour combattre ces épidémies on employa les moyens habituels de l'époque, la prière et certaines pratiques qui relevaient le plus souvent de la magie ou de la sorcellerie, avec parfois un peu de médecine.
En 1095, un seigneur de Valloire, et quelques compagnons vont fonder, l'ordre Hospitalier de l'aumône de saint Antoine. Ils se donnent pour tâche de soigner les victimes du mal des ardents et d'aider ceux qui survivaient à vivre malgré leur handicap, c'est ainsi que fut créé le premier hôpital pour les victimes de ce fléau
Au XIV siècle l'ordre comprendra 200 commanderies ou hôpitaux et au XV siècle ils seront environ 10 000 moines et laïques répartis sur 389 hôpitaux
Mais même si un savant décrit l'ergot de seigle en 1565, on ne fera pas le rapport avec le mal des ardents pour autant. Ce n'est qu'en 1630 que Thuillier, médecin de Sully, incrimine le seigle ergoté dans cette maladie
PS: les infos de ce bref article sortent d'une étude de cette maladie faite par monsieur G J Aillaud, que je me permet de remercier au passage M de V
Ce mal des Ardents était nommé suivant les lieux et les symptômes, peste de feu, feu sacré, feu de saint Antoine, saint Martial ou saint Michel
Parmi les épidémies qui ont ravagé l'Europe au moyen âge, certaines peuvent être considérées comme provenant de l'ergot de seigle, surtout si elles apparaissaient après des pluies abondantes et des disettes
Les descriptions provenant des chroniqueurs contemporains de ces épidémies peuvent être contestables, néanmoins celle due à l'ergot de seigle à Paris en 945, rapportée par le chroniqueur Flodoart, semble par sa description tout à fait incontestable, il dit, je cite: Une peste de feu ardent qui brûlait et détruisait les extrémités des différents membres, jusqu'à ce que la mort mis fin à leur supplice
Il faut dire qu'en France à cette époque la médecine était pour ainsi dire inexistante et le savoir médical qu'il soit romain grecque ou arabe était le plus souvent enfermé dans les monastères et les abbayes
Celle de 994 fit 40 000 morts dans le sud ouest, Aquitaine et Périgord, ainsi que dans l'Angoumois et le Limousin. Un moine de Cluny, nommé Glaber, nous dit: A cette époque sévissait un fléau terrible parmi les hommes, à savoir un feu caché qui s'attaquait aux membres, les consumaient et les détachaient du corps, la plupart en une seule nuit pouvaient être dévorés par cette affreuse combustion.
Durant plusieurs siècles cette terrible maladie fit des ravages en France, 1039 en Bretagne, 1105 en Artois, 1131 en la cité de Paris, mais aussi partout en Europe. On signale le feu sacré en Espagne au XI siècle, au Danemark au XIII siècle, en Saxe comme au Portugal au XIV siècle
Elle provoquait des maux de têtes atroces, puis des vertiges et des hallucinations suivis de tremblements, les personnes étaient comme brûlées par un feu intérieur qui consumait les malades, cependant pieds et mains restaient froids et insensibles au toucher, puis bientôt devenaient noires comme charbon (appuyant l'idée de feu intérieur), ensuite spontanément elles se détachaient du corps
Autre caractéristique de cette maladie était la perte du sommeil, toute la nuit ils criaient, suppliaient et priaient sans dormir, cette insomnie n'était pas due qu'à la souffrance, mais ne sera comprise que bien après le moyen âge
Pour combattre ces épidémies on employa les moyens habituels de l'époque, la prière et certaines pratiques qui relevaient le plus souvent de la magie ou de la sorcellerie, avec parfois un peu de médecine.
En 1095, un seigneur de Valloire, et quelques compagnons vont fonder, l'ordre Hospitalier de l'aumône de saint Antoine. Ils se donnent pour tâche de soigner les victimes du mal des ardents et d'aider ceux qui survivaient à vivre malgré leur handicap, c'est ainsi que fut créé le premier hôpital pour les victimes de ce fléau
Au XIV siècle l'ordre comprendra 200 commanderies ou hôpitaux et au XV siècle ils seront environ 10 000 moines et laïques répartis sur 389 hôpitaux
Mais même si un savant décrit l'ergot de seigle en 1565, on ne fera pas le rapport avec le mal des ardents pour autant. Ce n'est qu'en 1630 que Thuillier, médecin de Sully, incrimine le seigle ergoté dans cette maladie
PS: les infos de ce bref article sortent d'une étude de cette maladie faite par monsieur G J Aillaud, que je me permet de remercier au passage M de V
mercredi 15 août 2018
Saint Louis et la Sainte Inquisition
Dans le nord du pays le Catharisme ne réussit jamais à s'implanter assez fortement pour menacer l'église. Cependant, suite à la croisade et aux efforts tentés pour les éradiquer, il y eut la pacification, pendant cette période nombre d'hérétiques se réfugièrent dans les pays du nord, croyant échapper aux soupçons
Aussi l'église, tout en organisant le pillage et la persécution du midi de la France, surveillait avec attention les régions ou les hérétiques trouvaient refuge, afin que l'infection hérétique du Languedoc ne puisse se répandre!!
On nomma donc dans le pays, ce que l'on appelle pudiquement " des gardiens de la foi ", bref des inquisiteurs !!, protégés par la noblesse et les magistrats
Notre pieux Roi Saint louis, dont la sainteté avait ses limites, disait ne connaître qu'un seul argument dont un Laïc dût se servir contre un hérétique: Une épée enfoncée jusqu'à la garde dans le corps !!!
Ainsi ce souverain, confit en religion, qui pour moi n'avait de saint que le nom !, fournissait toute l'aide possible à nos fourbes défenseurs de la foi, qui par le fait pouvaient compter sur le pouvoir séculier pour les épauler. Pour le plus grand malheur de la population qu'elle fusse hérétique ou pas !!
Ce roi va en aider un en particulier, Frère Robert, surnommé le Bougre, qui allumera des bûchers dans toute la France aussi facilement que nous allumons des feux de la Saint jean !
L'homme avait été un " Patarin ", terme que l'on utilisait souvent au XIII siècle pour désigner les hérétiques Cathares. Possédant le zèle fanatique du converti, ce triste religieux, ce sinistre inquisiteur va se déchaîner
Empressé à montrer son zèle, notre bonhomme va commencer son sinistre ministère par une expédition sur une localité nommée " La Charité ", voila un nom fort mal trouvé pour ce qui va suivre !!. Cet impitoyable religieux, poussé par son fanatisme va confondre innocents et coupables, il sème la désolation autour de lui
L'archevêque de Sens dont la localité de la Charité dépendait de son diocèse va déposer une plainte au Pape Grégoire, pour l'atteinte portée par ce forcené contre sa juridiction !! elle restera lettre morte, ce pape était également un fanatique religieux !
Puis notre Robert le Bougre, poursuis son oeuvre du côté de Saint Pierre le Moutier et aux alentours de Nevers et notre bon roi Saint Louis va lui fournir une garde armée pour le protéger de la haine du peuple! Pour sur il pouvait rendre la justice sous son arbre leSaint Louis hein !!.. les remords ne devaient pas l'étouffer !!
Ce persécuteur parcours le pays, semant terreur et désolation, à Péronne il en brûle 5, Elincourt 4, puis à Cambrai il en brûle 20, ensuite Douai 10 et il gagne ensuite Lille ou auront lieu d'autres exécutions !!
Par le zèle de ce Pape et le soutien de ce roi confit en dévotions, la France était livrée à un fou furieux, pendant plusieurs années, le " Bougre ", va écumer les provinces des Flandres, de Champagne, de Bourgogne et de France, sans que personne puisse faire obstacle à sa folie meurtrière
Il faisait brûler vif ou pour varier les plaisirs enterrer vivant ses victimes, après des tortures et un simulacre de procès. Une enquête menée en 1238 dévoila enfin les méfaits de ce sinistre personnage!
Mais il trouva encore le temps en 1239 de brûler cent quatre vingt trois hérétiques à Mont Wimer !, ce fût le dernier triomphe de cet ecclésiastique assassin,
Cet inquisiteur fanatique fut emprisonné à vie, ce qui est fort peu payé en rapport des exactions qu'il a commises !!!
On sait néanmoins que notre pieux roi Saint Louis continua malgré tout à accueillir les inquisiteurs avec bienveillance, les défrayant même de toutes leurs dépenses !!!
On trouve dans les comptes des Baillis royaux, en l'an 1248, mention de sommes déboursées pour ces religieux dans toutes les grandes cités du royaume !!
PS: la libéralité royale fournissait les ressources pour que les inquisiteurs puissent mener à bien leur mission, en semant la terreur dans toute la France, Saint Louis..PTDR...M de V
Nota: Mais l'ont peu se demander si ce n'est pas sa mère, Blanche de Castille, personnage très rigoriste dans sa conception à l'espagnole, de la pratique de la foi chrétienne, qui poussera à la roue des charriots de l'inquisition ????, documentation BNF, histoire de l'inquisition Henri Charles Lea
Aussi l'église, tout en organisant le pillage et la persécution du midi de la France, surveillait avec attention les régions ou les hérétiques trouvaient refuge, afin que l'infection hérétique du Languedoc ne puisse se répandre!!
On nomma donc dans le pays, ce que l'on appelle pudiquement " des gardiens de la foi ", bref des inquisiteurs !!, protégés par la noblesse et les magistrats
Notre pieux Roi Saint louis, dont la sainteté avait ses limites, disait ne connaître qu'un seul argument dont un Laïc dût se servir contre un hérétique: Une épée enfoncée jusqu'à la garde dans le corps !!!
Ainsi ce souverain, confit en religion, qui pour moi n'avait de saint que le nom !, fournissait toute l'aide possible à nos fourbes défenseurs de la foi, qui par le fait pouvaient compter sur le pouvoir séculier pour les épauler. Pour le plus grand malheur de la population qu'elle fusse hérétique ou pas !!
Ce roi va en aider un en particulier, Frère Robert, surnommé le Bougre, qui allumera des bûchers dans toute la France aussi facilement que nous allumons des feux de la Saint jean !
L'homme avait été un " Patarin ", terme que l'on utilisait souvent au XIII siècle pour désigner les hérétiques Cathares. Possédant le zèle fanatique du converti, ce triste religieux, ce sinistre inquisiteur va se déchaîner
Empressé à montrer son zèle, notre bonhomme va commencer son sinistre ministère par une expédition sur une localité nommée " La Charité ", voila un nom fort mal trouvé pour ce qui va suivre !!. Cet impitoyable religieux, poussé par son fanatisme va confondre innocents et coupables, il sème la désolation autour de lui
L'archevêque de Sens dont la localité de la Charité dépendait de son diocèse va déposer une plainte au Pape Grégoire, pour l'atteinte portée par ce forcené contre sa juridiction !! elle restera lettre morte, ce pape était également un fanatique religieux !
Puis notre Robert le Bougre, poursuis son oeuvre du côté de Saint Pierre le Moutier et aux alentours de Nevers et notre bon roi Saint Louis va lui fournir une garde armée pour le protéger de la haine du peuple! Pour sur il pouvait rendre la justice sous son arbre leSaint Louis hein !!.. les remords ne devaient pas l'étouffer !!
Ce persécuteur parcours le pays, semant terreur et désolation, à Péronne il en brûle 5, Elincourt 4, puis à Cambrai il en brûle 20, ensuite Douai 10 et il gagne ensuite Lille ou auront lieu d'autres exécutions !!
Par le zèle de ce Pape et le soutien de ce roi confit en dévotions, la France était livrée à un fou furieux, pendant plusieurs années, le " Bougre ", va écumer les provinces des Flandres, de Champagne, de Bourgogne et de France, sans que personne puisse faire obstacle à sa folie meurtrière
Il faisait brûler vif ou pour varier les plaisirs enterrer vivant ses victimes, après des tortures et un simulacre de procès. Une enquête menée en 1238 dévoila enfin les méfaits de ce sinistre personnage!
Mais il trouva encore le temps en 1239 de brûler cent quatre vingt trois hérétiques à Mont Wimer !, ce fût le dernier triomphe de cet ecclésiastique assassin,
Cet inquisiteur fanatique fut emprisonné à vie, ce qui est fort peu payé en rapport des exactions qu'il a commises !!!
On sait néanmoins que notre pieux roi Saint Louis continua malgré tout à accueillir les inquisiteurs avec bienveillance, les défrayant même de toutes leurs dépenses !!!
On trouve dans les comptes des Baillis royaux, en l'an 1248, mention de sommes déboursées pour ces religieux dans toutes les grandes cités du royaume !!
PS: la libéralité royale fournissait les ressources pour que les inquisiteurs puissent mener à bien leur mission, en semant la terreur dans toute la France, Saint Louis..PTDR...M de V
Nota: Mais l'ont peu se demander si ce n'est pas sa mère, Blanche de Castille, personnage très rigoriste dans sa conception à l'espagnole, de la pratique de la foi chrétienne, qui poussera à la roue des charriots de l'inquisition ????, documentation BNF, histoire de l'inquisition Henri Charles Lea
lundi 13 août 2018
Bernardo Gui et Pierre Autier
En 1306 Bernard Gui ou (Bernardo Guidoni), avait été nommé inquisiteur à Toulouse, le nombre de ses écrits prouve l'étendue de ses connaissances
C'était un homme de conviction profonde, à ses yeux le devoir de son ordre était d'obtenir à tout prix la soumission à la foi Romaine. Le pape Jean XXII tenait ce bras armé de l'inquisition en grande estime.
Bernard Gui, va entamer avec le zèle que l'on lui connait, une longue campagne qui devait aboutir en Languedoc à l'extirpation définitive du Catharisme.
A son arrivée le catharisme en était réduit au confinement dans l'humble classe du peuple, les nobles hérétiques avaient déjà tous péris ou étaient ruinés par les confiscations successives. Quand aux riches Bourgeois leur sort n'était pas plus enviable, ils n'avaient pu échapper aux recherches et à la cupidité des croisés, l'attrait du martyre a ses limites et ces derniers avaient été sévèrement moissonnés !!!! Sans compter que pour certains les marques d'infamie étaient toujours visibles
Mais dans le peuple, les vieilles croyances restaient profondément enracinées !!, dans les bourgs, villages et hameaux et particulièrement au fond des vallées des Pyrénées Orientales.
Nombre d'ardents Ministres (les parfaits), bravaient tous les périls pour distribuer aux croyants, les consolations de leur religion, dans des retranchements naturels difficiles d'accès qui en faisaient des refuges
L'un des plus connus, si ce n'est le dernier ministre Cathare connu, fut Pierre Autier, ancien Notaire à Pamiers. La première partie de sa vie n'avait rien de remarquable, ni même d'exemplarité, puisqu'il est question d'une maîtresse et d'enfants illégitimes, mais avec l'âge, notre homme embrasse tout l'ascétisme de cette religion à laquelle il dévoua le reste de sa vie.
Réduit à fuir en Lombardie dans l'année 1295, il revient au pays en 1298 ou il devait rester jusqu'à sa fin, soutenant contre l'inquisition une guerre à outrance. Sa fortune avait été comme les autres Bourgeois, confisquée et sa famille dispersée et ruinée !! Il faut bien avouer que les termes de Catholique et de Cupide, sans être synonymes allaient très bien ensembles !!!
Mais le Canton auquel appartenait Pierre, situé au pied des Pyrénées était une région fort escarpée, dépourvue de route carrossable, nous parlerons donc de chemins ou de sentiers, menant à de nombreuses cavernes et cachettes, permettant d'échapper aux poursuites et de pouvoir passer facilement la frontière Aragonaise.
Autier y trouvait assistance, ayant la un grand nombre de parents qui lui étaient dévoués, c'est dans cette région qu'il résista pendant onze ans, se cachant sous des déguisements les plus divers, passant de localité en localité et sans cesse traqué par la sainte inquisition
Notre homme fut consacré Ministre à Côme, il avait acquis une autorité considérable, devenant un des plus intrépide missionnaire de sa religion
Tout avait été tenté pour s'emparer de sa personne et il s'en fallut de peu qu'il soit trahi par un certain Guillem Jean, mais son dessin perfide parvint aux oreilles de deux croyants, l'un se nommait Pierre d'Aère et son comparse Philippe de Larnat. Ils l'emmenèrent pour une longue promenade en montagne et le jetèrent dans un précipice (surement dans le but précis de lui apprendre à voler ????)
L'activité de Geoffroi d'Albis à Carcassonne avait pour principal objet de découvrir les refuges et les protecteurs de Pierre Autier et à Toulouse, Bernard Gui s'employait dans le même sens !!
La fidélité des disciples faisait barrage aux efforts de l'inquisition. Bernard Gui fut réduit à publier le 10 août 1309, une proclamation invitant la population à s'emparer des infidèles !
Mais elle était superflue, car la proie tant convoitée fut saisie, on avait arrêté toute sa famille entre 1308-1309, il se trouvait donc sans refuge. Vers la saint Jean 1309, il trouve un abri chez Pierre Maurel de Belpech, non loin de Castelnaudary
Il y reste environ cinq semaines, sa fille Guillelma va le rejoindre. Tout deux vont partir ensemble et seront capturés le lendemain ainsi que celui qui les avaient hébergés
Pierre Autier ne fut brûlé qu'en avril 1310, quand Geoffroi d'albis revint de Carcassonne pour prendre part au triomphe avec un Bûcher devant la Cathédrale de Toulouse !!!!
PS: bien que beaucoup de gens ont écrit sur cet inquisiteur et minimisé son travail, certains lui donnant même le qualificatif de " modéré ", il n'en demeure pas moins que c'était un inquisiteur, un religieux qui brûlait et torturait les gens M de V
C'était un homme de conviction profonde, à ses yeux le devoir de son ordre était d'obtenir à tout prix la soumission à la foi Romaine. Le pape Jean XXII tenait ce bras armé de l'inquisition en grande estime.
Bernard Gui, va entamer avec le zèle que l'on lui connait, une longue campagne qui devait aboutir en Languedoc à l'extirpation définitive du Catharisme.
A son arrivée le catharisme en était réduit au confinement dans l'humble classe du peuple, les nobles hérétiques avaient déjà tous péris ou étaient ruinés par les confiscations successives. Quand aux riches Bourgeois leur sort n'était pas plus enviable, ils n'avaient pu échapper aux recherches et à la cupidité des croisés, l'attrait du martyre a ses limites et ces derniers avaient été sévèrement moissonnés !!!! Sans compter que pour certains les marques d'infamie étaient toujours visibles
Mais dans le peuple, les vieilles croyances restaient profondément enracinées !!, dans les bourgs, villages et hameaux et particulièrement au fond des vallées des Pyrénées Orientales.
Nombre d'ardents Ministres (les parfaits), bravaient tous les périls pour distribuer aux croyants, les consolations de leur religion, dans des retranchements naturels difficiles d'accès qui en faisaient des refuges
L'un des plus connus, si ce n'est le dernier ministre Cathare connu, fut Pierre Autier, ancien Notaire à Pamiers. La première partie de sa vie n'avait rien de remarquable, ni même d'exemplarité, puisqu'il est question d'une maîtresse et d'enfants illégitimes, mais avec l'âge, notre homme embrasse tout l'ascétisme de cette religion à laquelle il dévoua le reste de sa vie.
Réduit à fuir en Lombardie dans l'année 1295, il revient au pays en 1298 ou il devait rester jusqu'à sa fin, soutenant contre l'inquisition une guerre à outrance. Sa fortune avait été comme les autres Bourgeois, confisquée et sa famille dispersée et ruinée !! Il faut bien avouer que les termes de Catholique et de Cupide, sans être synonymes allaient très bien ensembles !!!
Mais le Canton auquel appartenait Pierre, situé au pied des Pyrénées était une région fort escarpée, dépourvue de route carrossable, nous parlerons donc de chemins ou de sentiers, menant à de nombreuses cavernes et cachettes, permettant d'échapper aux poursuites et de pouvoir passer facilement la frontière Aragonaise.
Autier y trouvait assistance, ayant la un grand nombre de parents qui lui étaient dévoués, c'est dans cette région qu'il résista pendant onze ans, se cachant sous des déguisements les plus divers, passant de localité en localité et sans cesse traqué par la sainte inquisition
Notre homme fut consacré Ministre à Côme, il avait acquis une autorité considérable, devenant un des plus intrépide missionnaire de sa religion
Tout avait été tenté pour s'emparer de sa personne et il s'en fallut de peu qu'il soit trahi par un certain Guillem Jean, mais son dessin perfide parvint aux oreilles de deux croyants, l'un se nommait Pierre d'Aère et son comparse Philippe de Larnat. Ils l'emmenèrent pour une longue promenade en montagne et le jetèrent dans un précipice (surement dans le but précis de lui apprendre à voler ????)
L'activité de Geoffroi d'Albis à Carcassonne avait pour principal objet de découvrir les refuges et les protecteurs de Pierre Autier et à Toulouse, Bernard Gui s'employait dans le même sens !!
La fidélité des disciples faisait barrage aux efforts de l'inquisition. Bernard Gui fut réduit à publier le 10 août 1309, une proclamation invitant la population à s'emparer des infidèles !
Mais elle était superflue, car la proie tant convoitée fut saisie, on avait arrêté toute sa famille entre 1308-1309, il se trouvait donc sans refuge. Vers la saint Jean 1309, il trouve un abri chez Pierre Maurel de Belpech, non loin de Castelnaudary
Il y reste environ cinq semaines, sa fille Guillelma va le rejoindre. Tout deux vont partir ensemble et seront capturés le lendemain ainsi que celui qui les avaient hébergés
Pierre Autier ne fut brûlé qu'en avril 1310, quand Geoffroi d'albis revint de Carcassonne pour prendre part au triomphe avec un Bûcher devant la Cathédrale de Toulouse !!!!
PS: bien que beaucoup de gens ont écrit sur cet inquisiteur et minimisé son travail, certains lui donnant même le qualificatif de " modéré ", il n'en demeure pas moins que c'était un inquisiteur, un religieux qui brûlait et torturait les gens M de V
samedi 11 août 2018
La Patrie de Christophe Colomb
Nous sommes dans ce que l'on nomme le moyen âge tardif et deux dates sont souvent évoquées par nos éminents médiévistes pour la fin de cette période de 1000 ans: les premiers donnent la chute de Constantinople en 1453!, les autres, la découverte des Amériques par Christophe Colomb!en 1492, une troisième école semble vouloir aller jusqu'au règne de François I ?????
Voyons donc Christophe Colomb, selon Sainte Croix de la Roncière, car beaucoup d'historiens ont avancé des théories fumeuses sur notre navigateur et cet homme offre une autre version de ses origines
Christophe naquit à Gênes en 1451, et un acte du 31 octobre 1470, précise que Christopho Colombo, fils de Domenico est un homme majeur de 19 ans
La date précise ainsi que le lieu exact de naissance restent couverts de ténèbres, des villages comme Savone, Quinto, Cucarro, Cogoletto, Buggiasco et Nervi se sont disputés l'honneur d'avoir donné naissance au grand navigateur, fut un temps ou la Corse elle même a réclamé l'illustre naissance
D'autres historiens n'ont pas hésité à falsifier son nom en Colon, Colom ou Colomo et le faire naître à Urgel ou Majorque et même avancer le fait qu'il était Catalan, alors que Christophe n'était pas plus Espagnol, Portugais ou Catalan que moi je sais jouer du trombone à coulisse !!!!!
Comme le vieux proverbe le dit: le papier ne refuse pas l'encre !!!
Trois siècles après sa mort son origine était si fortement contestée, qu'un patriote Génois, historien, nommé Casoni proteste contre ceux qui veulent enlever à la nation génoise la gloire d'avoir produit un tel citoyen
Notre découvreur du nouveau monde qui connut toute la perfidie des hommes et qui mourut le coeur plein de fiel en maugreant contre l'ingratitude de son roi, la trahison de ses compagnons et de ses contemporains va chercher l'oubli !!
On pense que volontairement il n'a rien laissé qui puisse nous éclairer d'une façon positive sur ses origines, sa jeunesse et la genèse de sa grande découverte !!
Ce qu'il y a de certain c'est que Colomb, passa son enfance à Gênes, dans la maison paternelle, rue de Mulcento, près de la porte Seprana et fut baptisé à Saint Etienne de l'Arco
Sa famille ayant perdu toute sa fortune dans les grandes guerres de Lombardie, elle était cependant une des plus illustres de Plaisance, ayant possédé le château de Cogereo, un don fait par l'Empereur Othon II
Beaucoup de gens ont essayés de salir cette famille en avançant l'hypothèse qu'il étaient de petite extraction, alors même qu'ils portaient blason ???
Christophe est l'aîné de la famille, son père voulu lui donner une belle éducation, mais l'appel de la mer en faisait un élève distrait et incorrigible, cette passion violente l'absorbait !!!
Colomb une fois la classe terminée il se rendait le long des quais, admirant les navires et grimpant dans les matures, curieux il questionnait sans cesse les marins, sur tout ce qui touche la navigation, rêvant chaque jours de voyages de conquêtes et d'aventures !
La famille Colomb était blasonnée comme suit: une colombe d'argent sur champ d'Azur, avec comme devise " fides, spes, charitas "
N'ayant plus de fortune son père avait cherché à la retrouver dans le commerce maritime et Christophe l'aîné devint voyageur de commerce c'est dans cet emploi qu'il voyagea, tout en apprenant l'astronomie et la navigation, il fréquentera assidûment les " pilotes ", cette caste à part de la marine, ces hommes qui possédaient dans un carnet de route les secrets des voies maritimes, se reporter également sur le livre qu'écrivit son fils, Don Fernand Colomb né en 1488, sur la vie de son père M de V
Voyons donc Christophe Colomb, selon Sainte Croix de la Roncière, car beaucoup d'historiens ont avancé des théories fumeuses sur notre navigateur et cet homme offre une autre version de ses origines
Christophe naquit à Gênes en 1451, et un acte du 31 octobre 1470, précise que Christopho Colombo, fils de Domenico est un homme majeur de 19 ans
La date précise ainsi que le lieu exact de naissance restent couverts de ténèbres, des villages comme Savone, Quinto, Cucarro, Cogoletto, Buggiasco et Nervi se sont disputés l'honneur d'avoir donné naissance au grand navigateur, fut un temps ou la Corse elle même a réclamé l'illustre naissance
D'autres historiens n'ont pas hésité à falsifier son nom en Colon, Colom ou Colomo et le faire naître à Urgel ou Majorque et même avancer le fait qu'il était Catalan, alors que Christophe n'était pas plus Espagnol, Portugais ou Catalan que moi je sais jouer du trombone à coulisse !!!!!
Comme le vieux proverbe le dit: le papier ne refuse pas l'encre !!!
Trois siècles après sa mort son origine était si fortement contestée, qu'un patriote Génois, historien, nommé Casoni proteste contre ceux qui veulent enlever à la nation génoise la gloire d'avoir produit un tel citoyen
Notre découvreur du nouveau monde qui connut toute la perfidie des hommes et qui mourut le coeur plein de fiel en maugreant contre l'ingratitude de son roi, la trahison de ses compagnons et de ses contemporains va chercher l'oubli !!
On pense que volontairement il n'a rien laissé qui puisse nous éclairer d'une façon positive sur ses origines, sa jeunesse et la genèse de sa grande découverte !!
Ce qu'il y a de certain c'est que Colomb, passa son enfance à Gênes, dans la maison paternelle, rue de Mulcento, près de la porte Seprana et fut baptisé à Saint Etienne de l'Arco
Sa famille ayant perdu toute sa fortune dans les grandes guerres de Lombardie, elle était cependant une des plus illustres de Plaisance, ayant possédé le château de Cogereo, un don fait par l'Empereur Othon II
Beaucoup de gens ont essayés de salir cette famille en avançant l'hypothèse qu'il étaient de petite extraction, alors même qu'ils portaient blason ???
Christophe est l'aîné de la famille, son père voulu lui donner une belle éducation, mais l'appel de la mer en faisait un élève distrait et incorrigible, cette passion violente l'absorbait !!!
Colomb une fois la classe terminée il se rendait le long des quais, admirant les navires et grimpant dans les matures, curieux il questionnait sans cesse les marins, sur tout ce qui touche la navigation, rêvant chaque jours de voyages de conquêtes et d'aventures !
La famille Colomb était blasonnée comme suit: une colombe d'argent sur champ d'Azur, avec comme devise " fides, spes, charitas "
N'ayant plus de fortune son père avait cherché à la retrouver dans le commerce maritime et Christophe l'aîné devint voyageur de commerce c'est dans cet emploi qu'il voyagea, tout en apprenant l'astronomie et la navigation, il fréquentera assidûment les " pilotes ", cette caste à part de la marine, ces hommes qui possédaient dans un carnet de route les secrets des voies maritimes, se reporter également sur le livre qu'écrivit son fils, Don Fernand Colomb né en 1488, sur la vie de son père M de V
mercredi 8 août 2018
N°220) La Saignée au Moyen âge
Selon A Philippe, doc BNF, l'origine de la saignée se perd dans la nuit des temps et l'histoire est muette sur le lieu de sa naissance, comme sur le nom de la première personne qui fut assez téméraire pour tenter l'ouverture de veines ou d'artères dans le traitement des maladies.
On trouve dans les écrits de Joinville (voir article), que lors de l'expédition de Saint Louis en terre Sainte, en 1270, les barbiers de l'armée du camp chrétien excisaient les gencives des soldats frappés par une épidémie de scorbut
Nous en avons parlé aussi dans un autre article, ou des femmes étaient en possession de la saignée sous le règne de Philippe IV le Bel, comme on peut le constater en lisant l'édit suivant:
Nous défendons et inhibons que dans la ville de Paris et Vicomté de Paris, nuls chirurgiens ou chirurgiennes, ne puissent exercer l'art de Chirurgie, publiquement ou en privé, s'ils n'ont été préalablement examinés par les Chirurgiens Jurés.
Il est toutefois excusable, s'il se trouvoit qu'en certains lieux, que d'aucuns de nos Chevaliers, ayant été casuellement blessés par la campagne, trouvoient secours aux plus proches Châteaux, dedans lesquels ils trouveroient leur guérison par le ministère de Preudes Dames et Damoiselles.
Les Occidentaux vont continuer à pratiquer l'observation des astres, recommandée par l'école Arabe dans le traitement des maladies et surtout pour la saignée.
Arnaud de Villeneuve, qui vivait fin du XIII siècle, en imposa formellement la loi dans un ouvrage ou il traite des jours favorables, un Guy de Chauliac au XIV siècle y attachera la même importance, l'opération de la saignée au XIV et au XV siècle était pratiquée d'une manière invariable, voici en quoi consistait son mode d'exécution !!!
Si la personne ou le malade était faible le jour de la saignée on lui donnait une soupe au vin
S'il s'agissait d'une femme on lui enlevait avant de pratiquer l'incision, ceinture, bagues et bracelets, afin que rien ne s'oppose à l'écoulement du sang, puis on appliquait la ligature, avant de pratiquer l'opération
Ensuite le praticien saisissait son instrument à deux ou trois doigts, selon Arnaud de Villeneuve, l'instrument ou " Phlébotome ", variait selon le chirurgien, certains portaient à l'extrémité un croc qui s'élevait comme une dent de scie du tranchant de l'outil, celle ci accrochait la veine à la manière d'un hameçon, d'autres avaient une pointe déliée qui se continuait en ligne droite avec le reste de l'instrument
Lorsque la veine était ouverte, Guy de Chauliac, faisait tousser le malade, puis le frappait de la main entre les deux épaules, puis plaçait dans la main du bras incisé un bâton dont l'extrémité touchait le sol, pendant que l'on recueillait le sang dans un plat de barbier prévu à cet effet.
Une fois terminée le sang de la saignée était inspecté avec le plus grand soin, on l'agitait scrupuleusement. Évidemment la grande question était de savoir s'il était bon ou mauvais ??????
La théorie de Chauliac était imparable, il écrivait je cite: il est bon de réjouir le saigné, en lui disant que sa saignée avait été bonne, d'autant que si le sang tiré est bon c'est signe que celui qui reste dans le corps est meilleur !!! et s'il était mauvais ! il est bon que celui ci soit hors du corps ????
Hors donc dans un cas comme dans l'autre la saignée était la panacée universelle !!! Guy de Chauliac, fut l'oracle des barbiers et des chirurgiens pendant près de deux cent ans !!!
PS: Alors y a t'il des volontaires pour une petite saignée ???? M de V
On trouve dans les écrits de Joinville (voir article), que lors de l'expédition de Saint Louis en terre Sainte, en 1270, les barbiers de l'armée du camp chrétien excisaient les gencives des soldats frappés par une épidémie de scorbut
Nous en avons parlé aussi dans un autre article, ou des femmes étaient en possession de la saignée sous le règne de Philippe IV le Bel, comme on peut le constater en lisant l'édit suivant:
Nous défendons et inhibons que dans la ville de Paris et Vicomté de Paris, nuls chirurgiens ou chirurgiennes, ne puissent exercer l'art de Chirurgie, publiquement ou en privé, s'ils n'ont été préalablement examinés par les Chirurgiens Jurés.
Il est toutefois excusable, s'il se trouvoit qu'en certains lieux, que d'aucuns de nos Chevaliers, ayant été casuellement blessés par la campagne, trouvoient secours aux plus proches Châteaux, dedans lesquels ils trouveroient leur guérison par le ministère de Preudes Dames et Damoiselles.
Les Occidentaux vont continuer à pratiquer l'observation des astres, recommandée par l'école Arabe dans le traitement des maladies et surtout pour la saignée.
Arnaud de Villeneuve, qui vivait fin du XIII siècle, en imposa formellement la loi dans un ouvrage ou il traite des jours favorables, un Guy de Chauliac au XIV siècle y attachera la même importance, l'opération de la saignée au XIV et au XV siècle était pratiquée d'une manière invariable, voici en quoi consistait son mode d'exécution !!!
Si la personne ou le malade était faible le jour de la saignée on lui donnait une soupe au vin
S'il s'agissait d'une femme on lui enlevait avant de pratiquer l'incision, ceinture, bagues et bracelets, afin que rien ne s'oppose à l'écoulement du sang, puis on appliquait la ligature, avant de pratiquer l'opération
Ensuite le praticien saisissait son instrument à deux ou trois doigts, selon Arnaud de Villeneuve, l'instrument ou " Phlébotome ", variait selon le chirurgien, certains portaient à l'extrémité un croc qui s'élevait comme une dent de scie du tranchant de l'outil, celle ci accrochait la veine à la manière d'un hameçon, d'autres avaient une pointe déliée qui se continuait en ligne droite avec le reste de l'instrument
Lorsque la veine était ouverte, Guy de Chauliac, faisait tousser le malade, puis le frappait de la main entre les deux épaules, puis plaçait dans la main du bras incisé un bâton dont l'extrémité touchait le sol, pendant que l'on recueillait le sang dans un plat de barbier prévu à cet effet.
Une fois terminée le sang de la saignée était inspecté avec le plus grand soin, on l'agitait scrupuleusement. Évidemment la grande question était de savoir s'il était bon ou mauvais ??????
La théorie de Chauliac était imparable, il écrivait je cite: il est bon de réjouir le saigné, en lui disant que sa saignée avait été bonne, d'autant que si le sang tiré est bon c'est signe que celui qui reste dans le corps est meilleur !!! et s'il était mauvais ! il est bon que celui ci soit hors du corps ????
Hors donc dans un cas comme dans l'autre la saignée était la panacée universelle !!! Guy de Chauliac, fut l'oracle des barbiers et des chirurgiens pendant près de deux cent ans !!!
PS: Alors y a t'il des volontaires pour une petite saignée ???? M de V
mardi 7 août 2018
De Bruges à Louis XI en passant par l'Afrique
Par C H de la Roncière, historien de la marine française. Bruges dès le XIII siècle recevait les produits du Sahara, des dates de Sidjilmassa, les navires lui apportaient la cire, les cuirs et la pelleterie de Fez au Maroc, les peaux d'agneau de Tunisie, les épiceries d'Egypte et du Soudan.
Deux cent ans plus tard au XV siècle, une maison Florentine établie à Bruges les " Portinari ", vont tenter de fonder un comptoir à Tombouctou, comme elle en avait déjà à Alexandrie, Damas etc..!!
Mais c'est dans la colonisation des îles Açores que les Brugeois devaient jouer un rôle capital. Ces îles avaient été découvertes en 1351 par des Italiens, puis deviennent possession Portugaises et seront redistribuées aux Princes du sang du Portugal
La fille du roi du Portugal, Isabelle, épouse du Duc de bourgogne, Philippe le Bon, obtient pour ses sujets Flamands, victimes de la famine le droit de se fixer dans ces îles !!
Des Brugeois, Josué van den Berghen, puis Jacques de Bruges, s'établissent dans l'île de Terciere ou du Bon Jésus. Jacques de Bruges en obtiendra la concession héréditaire en mars 1450.
Un de ses compagnons, Guillaume van der Haegen, débarque à la pointe de Topo dans l'île San Jorge avec un convoi d'ouvriers et de laboureurs Flamands. Le centre de cette colonisation flamande sera une île couverte de hêtres et de bruyères, endroit ou nul ne connaissait l'hiver, elle possédait une baie naturelle qui offrait aux navires un abri sur, cette île se nommait Fayal.
Dans ce lieu enchanteur débarquèrent en 1466 les flamands de Josse van Huerter, qui donna le nom de Huerta à la petite capitale de la nouvelle Flandres
Sous la cognée des colons, les forêts seront en partie remplacées par des champs de canne à sucre ou réservées à la culture du pastel, les colons conserveront longtemps leur langue et leurs coutumes.
Puis en 1479, un certain Eustache de la Fosse, quitte Gruges, avec de la pacotille à écouler sur les côtes d'Afrique, il se trouve à bord de la Caravelle " Mondadina de Cadix ", il est capturé par les Portugais à la côte d'or, puis embarqué sur le navire de Diégo Câo, l'un des découvreurs de mondes attitrés du roi du Portugal.
Il nous raconte son voyage sur ce navire, je cite: Nous arrivasmes, dit il, aux isles qui sont à l'opposite du Chief vert ou dans lesquelles isles, un homme ou une créature Lépreuse peut se guérir en l'espace de deux ans.
La médication était la suivante, manger la viande des tortues de mer du lieu, en ayant préalablement retiré le sang et les graisses afin de s'oindre le corps avec !!
Ainsi précise t'il, au bout de deux ans ils se trouvent purgés et guéris de la Lépre..!!!!
C'est alors que plus tard en juillet 1483, toute une flotte partait pour Santiago du Cap Vert, sous les ordres de Georges Paléologue de Bissipat, Capitaine des Nefs de Louis XI.
Le monarque n'avait pas voulu que le but de la mission fut connu, selon les textes, ils allaient quérir d'aucunes choses qui touchaient très fort la santé et le bien de sa royale personne !!!
Mais voila l'évêque de Lisieux, Thomas basin, avait dans sa chronique du temps, on peu dire " vendu la mèche !! ", nous dévoilant sans s'en douter le but réel de ce voyage et de cette royale mission
Louis XI se croyait atteint de la Lèpre et envoyait à Santiago du Cap Vert quérir de grandes tortues de mer afin de se baigner dans leur sang
PS: il faut dire que Louis XI était hypocondriaque !!...et le terme est faible dans son cas, ne rions pas combien à notre époque sont atteint de la même chose hein ???? M de V
Deux cent ans plus tard au XV siècle, une maison Florentine établie à Bruges les " Portinari ", vont tenter de fonder un comptoir à Tombouctou, comme elle en avait déjà à Alexandrie, Damas etc..!!
Mais c'est dans la colonisation des îles Açores que les Brugeois devaient jouer un rôle capital. Ces îles avaient été découvertes en 1351 par des Italiens, puis deviennent possession Portugaises et seront redistribuées aux Princes du sang du Portugal
La fille du roi du Portugal, Isabelle, épouse du Duc de bourgogne, Philippe le Bon, obtient pour ses sujets Flamands, victimes de la famine le droit de se fixer dans ces îles !!
Des Brugeois, Josué van den Berghen, puis Jacques de Bruges, s'établissent dans l'île de Terciere ou du Bon Jésus. Jacques de Bruges en obtiendra la concession héréditaire en mars 1450.
Un de ses compagnons, Guillaume van der Haegen, débarque à la pointe de Topo dans l'île San Jorge avec un convoi d'ouvriers et de laboureurs Flamands. Le centre de cette colonisation flamande sera une île couverte de hêtres et de bruyères, endroit ou nul ne connaissait l'hiver, elle possédait une baie naturelle qui offrait aux navires un abri sur, cette île se nommait Fayal.
Dans ce lieu enchanteur débarquèrent en 1466 les flamands de Josse van Huerter, qui donna le nom de Huerta à la petite capitale de la nouvelle Flandres
Sous la cognée des colons, les forêts seront en partie remplacées par des champs de canne à sucre ou réservées à la culture du pastel, les colons conserveront longtemps leur langue et leurs coutumes.
Puis en 1479, un certain Eustache de la Fosse, quitte Gruges, avec de la pacotille à écouler sur les côtes d'Afrique, il se trouve à bord de la Caravelle " Mondadina de Cadix ", il est capturé par les Portugais à la côte d'or, puis embarqué sur le navire de Diégo Câo, l'un des découvreurs de mondes attitrés du roi du Portugal.
Il nous raconte son voyage sur ce navire, je cite: Nous arrivasmes, dit il, aux isles qui sont à l'opposite du Chief vert ou dans lesquelles isles, un homme ou une créature Lépreuse peut se guérir en l'espace de deux ans.
La médication était la suivante, manger la viande des tortues de mer du lieu, en ayant préalablement retiré le sang et les graisses afin de s'oindre le corps avec !!
Ainsi précise t'il, au bout de deux ans ils se trouvent purgés et guéris de la Lépre..!!!!
C'est alors que plus tard en juillet 1483, toute une flotte partait pour Santiago du Cap Vert, sous les ordres de Georges Paléologue de Bissipat, Capitaine des Nefs de Louis XI.
Le monarque n'avait pas voulu que le but de la mission fut connu, selon les textes, ils allaient quérir d'aucunes choses qui touchaient très fort la santé et le bien de sa royale personne !!!
Mais voila l'évêque de Lisieux, Thomas basin, avait dans sa chronique du temps, on peu dire " vendu la mèche !! ", nous dévoilant sans s'en douter le but réel de ce voyage et de cette royale mission
Louis XI se croyait atteint de la Lèpre et envoyait à Santiago du Cap Vert quérir de grandes tortues de mer afin de se baigner dans leur sang
PS: il faut dire que Louis XI était hypocondriaque !!...et le terme est faible dans son cas, ne rions pas combien à notre époque sont atteint de la même chose hein ???? M de V
jeudi 2 août 2018
l'Evêque de Pamiers, marionnette de Boniface VIII
Boniface VIII était persuadé que Philippe le Bel se trouvait dans les meilleurs dispositions, pour participer à l'expédition outre mer contre l'infidèle..!!! Cette opération voulue par ce Pape retors avait pour but de vider la France de toute sa noblesse, roi compris !!!
Le but réel était qu'une fois vidée de ses forces vives, le pape et ses sbires pourraient enfin affirmer le pouvoir de l'église sur le pays, car le Roi de Fer et ses légistes n'avaient pas la même vision des choses !!
Il voulu donc lui dépêcher l'évêque de Pamiers, afin de hâter son départ, cet ecclésiastique zélé se nommait Bernard Saisset, il possédait une vision étroite et comme son pape pensait que tout devait plier devant l'église
Mais voila le Roi de Fer n'était comparable avec aucun roi avant son accession au trône, lui et ses légistes avaient une vision hégémonique du pouvoir..." ce que le roi désire à force de loi " !!!!! et ce roi ne partageait pas son pouvoir
Le Pape savait que cet évêque ne pouvait être agréable au roi de France, après toutes les contestations et les querelles que ce prélat avait faites aux officiers du Roi concernant la souveraineté de sa ville de Pamiers !!!!!!
Mais Boniface, ne croyait pas devoir user de ménagement ou de complaisance envers Philippe IV le Bel, mauvais plan !!!, on ne le nommait pas le Roi de fer pour rien...!!
Hors donc notre évêque lors de son ambassade, parla au roi avec toute la hardiesse de son zèle et de son naturel impérieux, tel ce prélat bouffi d'orgueil qu'il était. Mais voila, il parlait en vain, sa voix, ses propos et ses raisons n'atteignaient pas ce roi, qui imperturbable au milieu de son conseil l'écoutait pérorer
Alors ce benêt perdit de vue le respect qu'il devait à un monarque, surtout un roi comme Philippe qui n'oubliait aucun affront fait à sa couronne et croyez moi il avait une bonne mémoire !!!!!!
Notre pérorant prélat s'enflamma !!, allant jusqu'à dire que sa ville de Pamiers, bien que se trouvant en France, il n'étoit le sujet de personne, qu'il ne tenoit rien du Roi, n'étant soumis qu'au pape Boniface et qu'il ne reconnaissait point d'autre puissance que la sienne, tant pour le temporel que pour le spirituel!! Il alla même dans son errance, jusqu'à menacer au nom du pape, l'interdit sur le royaume et fulminant même l'excommunication du roi de fer
Philippe imperturbable renvoya ce puant ecclésiastique vers Rome, comme un chien trop excité que l'on renvoi vers son Maître. Mais dans son conseil privé le roi préparait de quoi laver cet affront. Boniface peu satisfait du résultat renvoya Bernard Saisset dans son Languedoc, afin d'y remuer le peuple contre l'autorité royale et notre évêque va se déchaîner dans sa ville de Pamiers
Il eut l'effronterie d'attaquer le roi sur sa naissance et l'honneur de la famille royale, il diffamait le roi et toute sa cour. Le roi était prêt ses légistes Pierre Flote, Nogaret, Plaisians et bien d'autres avaient pris langue avec les supérieurs religieux de notre évêque en France "tout était fin prêt pour le benêt" !!!
Philippe IV lui ordonna de se présenter en cours et assembla son parlement à Senlis et la devant les trois ordres de France, il fut reconnu coupable et condamné pour crime de lèse majesté et arrêté !!
Le roi Philippe va envoyer Pierre Flote, Garde du sceau, seigneur de Revel, comme ambassade vers cette baudruche de Pape Boniface, afin de l'informer de la situation de sa marionnette !!! Les choses s'enveniment, le pape ulcéré fait remarquer à Pierre Flote, qu'il a toute la puissance temporelle et spirituelle sur le royaume de France !!
Pierre Flote fort peu impressionné, lui répond du tac au tac, je cite: la puissance de mon Maître est réelle, alors que la votre n'est que verbale !!! le pape s'emporte et criera partout que Flote est le Diable ou un possédé du Diable !!
PS: Alors va commencer un bras de fer entre le Pape et le Roi et ce qu'avait commencé Pierre Flote, Guillaume de Nogaret le poursuivra, car quelques mois plus tard le garde du Sceau du Roi, sera tué lors de cette catastrophique bataille de Courtrai, voir article l'attentat d'Anagni et Guillaume de Nogaret M de V
Le but réel était qu'une fois vidée de ses forces vives, le pape et ses sbires pourraient enfin affirmer le pouvoir de l'église sur le pays, car le Roi de Fer et ses légistes n'avaient pas la même vision des choses !!
Il voulu donc lui dépêcher l'évêque de Pamiers, afin de hâter son départ, cet ecclésiastique zélé se nommait Bernard Saisset, il possédait une vision étroite et comme son pape pensait que tout devait plier devant l'église
Mais voila le Roi de Fer n'était comparable avec aucun roi avant son accession au trône, lui et ses légistes avaient une vision hégémonique du pouvoir..." ce que le roi désire à force de loi " !!!!! et ce roi ne partageait pas son pouvoir
Le Pape savait que cet évêque ne pouvait être agréable au roi de France, après toutes les contestations et les querelles que ce prélat avait faites aux officiers du Roi concernant la souveraineté de sa ville de Pamiers !!!!!!
Mais Boniface, ne croyait pas devoir user de ménagement ou de complaisance envers Philippe IV le Bel, mauvais plan !!!, on ne le nommait pas le Roi de fer pour rien...!!
Hors donc notre évêque lors de son ambassade, parla au roi avec toute la hardiesse de son zèle et de son naturel impérieux, tel ce prélat bouffi d'orgueil qu'il était. Mais voila, il parlait en vain, sa voix, ses propos et ses raisons n'atteignaient pas ce roi, qui imperturbable au milieu de son conseil l'écoutait pérorer
Alors ce benêt perdit de vue le respect qu'il devait à un monarque, surtout un roi comme Philippe qui n'oubliait aucun affront fait à sa couronne et croyez moi il avait une bonne mémoire !!!!!!
Notre pérorant prélat s'enflamma !!, allant jusqu'à dire que sa ville de Pamiers, bien que se trouvant en France, il n'étoit le sujet de personne, qu'il ne tenoit rien du Roi, n'étant soumis qu'au pape Boniface et qu'il ne reconnaissait point d'autre puissance que la sienne, tant pour le temporel que pour le spirituel!! Il alla même dans son errance, jusqu'à menacer au nom du pape, l'interdit sur le royaume et fulminant même l'excommunication du roi de fer
Philippe imperturbable renvoya ce puant ecclésiastique vers Rome, comme un chien trop excité que l'on renvoi vers son Maître. Mais dans son conseil privé le roi préparait de quoi laver cet affront. Boniface peu satisfait du résultat renvoya Bernard Saisset dans son Languedoc, afin d'y remuer le peuple contre l'autorité royale et notre évêque va se déchaîner dans sa ville de Pamiers
Il eut l'effronterie d'attaquer le roi sur sa naissance et l'honneur de la famille royale, il diffamait le roi et toute sa cour. Le roi était prêt ses légistes Pierre Flote, Nogaret, Plaisians et bien d'autres avaient pris langue avec les supérieurs religieux de notre évêque en France "tout était fin prêt pour le benêt" !!!
Philippe IV lui ordonna de se présenter en cours et assembla son parlement à Senlis et la devant les trois ordres de France, il fut reconnu coupable et condamné pour crime de lèse majesté et arrêté !!
Le roi Philippe va envoyer Pierre Flote, Garde du sceau, seigneur de Revel, comme ambassade vers cette baudruche de Pape Boniface, afin de l'informer de la situation de sa marionnette !!! Les choses s'enveniment, le pape ulcéré fait remarquer à Pierre Flote, qu'il a toute la puissance temporelle et spirituelle sur le royaume de France !!
Pierre Flote fort peu impressionné, lui répond du tac au tac, je cite: la puissance de mon Maître est réelle, alors que la votre n'est que verbale !!! le pape s'emporte et criera partout que Flote est le Diable ou un possédé du Diable !!
PS: Alors va commencer un bras de fer entre le Pape et le Roi et ce qu'avait commencé Pierre Flote, Guillaume de Nogaret le poursuivra, car quelques mois plus tard le garde du Sceau du Roi, sera tué lors de cette catastrophique bataille de Courtrai, voir article l'attentat d'Anagni et Guillaume de Nogaret M de V
dimanche 29 juillet 2018
Jacques Coeur l'enfant de Bourges
Vers la fin du XIV siècle, un marchand Pelletier de Saint Pourçain, nommé Pierre Coeur, attiré par la renommée de mécène du Duc Jean de Berry, s'installe à Bourges et ouvre boutique à deux pas du Palais Ducal. C'est dans ce quartier commerçant, fréquenté par toute la clientèle riche de la cité, que vit le jour Jacques Coeur entre 1395 et 1400
En 1420 il épouse la demoiselle Macée de Léodepart, fille du Prévôt de Bourges, il demeurait encore chez son père ou il s'initiait dans l'art des affaires et du commerce. Jeune homme appliqué il fit provende des leçons paternelles, au point d'inventer plus tard de subtiles façons d'avoir finances et de recouvrer argent de toutes parts, afin d'entretenir les armées et soudoyer les gens de guerre.
Jacques est ambitieux et entreprenant, sa vocation n'est pas de reprendre l'affaire familiale, dès qu'il le peut il se lance dans l'aventure et tente de faire fortune par le commerce maritime avec les peuples étrangers
Certains prétendent qu'il fut Orfèvre à ses débuts ?, d'autres qu'il fut trafiquant ?, mais ces théories ne s'appuient sur aucun document connu. Néanmoins notre homme s'associe aux frères Godard pour le négoce maritime, une société qui ne fut dissoute qu'en 1439, lors du décès de ses deux associés
Sa première tentative de 1432 fut un échec cuisant, puisqu'il fait naufrage sur les côtes corses à bord de sa galère " St Marie et St Paul ", mais Jacques persévère !! c'est un battant, les expéditions suivantes seront couronnées de succès, lui assurant de très important bénéfices qui vont lui permettre d'asseoir son commerce maritime.
Bientôt devenu le personnage le plus riche de France, les bruits les plus fantasques commencent à courir. On murmure que sa grande fortune était due à la possession de la pierre philosophale !!! alors que l'homme était juste persévérant, volontaire et possédait un sens inné des affaires
Son aisance sera telle, qu'il prêtera au roi, il fut bien plus que le banquier de ces grands seigneurs, jaloux, qui gravitaient autour de Charles VII, il fut leur bienfaiteur et c'est ce qui le perdra !!
Un chroniqueur contemporain, nommé Thomas Bazin, dira de lui je cite: C'était un homme sans lettres, mais d'un esprit infini, ouvert et industrieux pour tout ce qui concerne les affaires, le premier en France qui fit construire des navires transportant d'Afrique et d'Orient des marchandises vers le royaume, qui remontaient le Rhône, tandis que d'autres approvisionnaient la Catalogne et les provinces voisines!!
Le règne de Charles VII commençait mal, un présent sombre, un avenir incertain, l'Anglais tenait Paris, le trésor était vide et son royaume se résumait à Bourges et quelques cités environnantes, Charles n'était connu que sous le sobriquet " du petit Roi de Bourges "
En 1436 sur la demande insistante du roi, Jacques Coeur, assume la charge de "Commis au Fait de l'Argenterie ". La guerre veut de l'argent, soit!!, Jacques trouve les finances, deux ans plus tard il est l'Argentier du Roi. En 1442 il devient conseiller de Charles VII, puis sera chargé de plusieurs missions diplomatiques et en 1446 il entre au grand conseil du Roi !!
Il fut anoblit, dès lors, à la jalousie s'ajoutera la haine de ses débiteurs, de toute cette noblesse à laquelle il avançait des sommes considérables, mais qui mesquins ne lui pardonnait pas sa réussite. Bien sur son train de maison était fastueux, mais il le devait à ses qualités de brasseur d'affaires, n'inversons pas les rôles c'est lui qui prêtait à l'état et non pas lui qui se servait dans les caisses du royaume !!!
Lors de son procès, Jean II Jouvenel des Ursins, et ses sbires, n'hésiteront pas à le comparer à un brigand qui détrousse les voyageurs au coin d'un bois. Procès inique, mobile honteux de cette noblesse guidée uniquement par l'appât du gain !!!
Car bien évidemment il n'y en avait qu'un seul de mobile !!, faire tomber Jacques Coeur pour se partager ses biens et les vautours de la cour s'y entendaient dans ce domaine.
Ils se libéraient ainsi des sommes astronomique dont ils étaient redevables à ce spécialiste de la finance, mais le procédé n'était pas nouveau, car la France avait déjà fort souvent pratiqué cette technique avec les Juifs, on les accusait de tous les maux de la terre, on les chassait du royaume, puis on gardait leurs biens et on soldait ainsi les créances de tout le monde, simple, efficace, lucratif
Jacques Coeur fut mis en prison, malmené, menacé de torture, , puis condamné au bannissement et à la confiscation de ses biens. Sans oublier qu'il du s'excuser devant le roi de choses qu'il n'avait jamais faites
Mais que dire de ce bouffon de Charles VII qui abandonne la personne à qui il doit sa couronne (Jeanne), puis ensuite qui abandonne la seule personne qui lui fourni les moyens financiers de reconquérir son pays (Jacques)
_______________________
Avis personnel de votre nain copiste: L'histoire est la pour nous apprendre comment cet inconstant et pâle monarque avait pu se maintenir sur son trône, car sans jeanne d'Arc, La Hire, Dunois, Xaintrailles, Gilles de Rais, Jean V de bueil et tant d'autres guerriers pour consolider, tant par leurs actes que par le sang versé ce trône qui s'écroulait sous ce royal fessier !!!! Eux qui ont maintenus au bout du bras débile de ce Prince le sceptre qui s'en échappait !!...c'était à eux, plus qu'à ce triste roi de Bourges que revenait ce surnom de victorieux
Il semble constant que son indifférence pour l'éclat de sa renommée fut l'affaire des autres et non la sienne, d'ou son titre de "Charles VII le bien servi " Ce n'était qu'un Oison perché sur son trône, du haut duquel il joignait l'indolence à l'ingratitude !! car tandis qu'il laissait Jeanne d'Arc brûler sans bouger, il abandonnait Jacques Coeur à ses ennemis pour le récompenser de sa fidélité et de ses services !!!!
PS l'auteur que je nomme dans l'article précédent sur Bourges, fourni de plus amples renseignements que je vous enjoint d'aller consulter à la BNF, dans cet article encore une fois je donne mon avis personnel à vous de vous faire le votre M de V
En 1420 il épouse la demoiselle Macée de Léodepart, fille du Prévôt de Bourges, il demeurait encore chez son père ou il s'initiait dans l'art des affaires et du commerce. Jeune homme appliqué il fit provende des leçons paternelles, au point d'inventer plus tard de subtiles façons d'avoir finances et de recouvrer argent de toutes parts, afin d'entretenir les armées et soudoyer les gens de guerre.
Jacques est ambitieux et entreprenant, sa vocation n'est pas de reprendre l'affaire familiale, dès qu'il le peut il se lance dans l'aventure et tente de faire fortune par le commerce maritime avec les peuples étrangers
Certains prétendent qu'il fut Orfèvre à ses débuts ?, d'autres qu'il fut trafiquant ?, mais ces théories ne s'appuient sur aucun document connu. Néanmoins notre homme s'associe aux frères Godard pour le négoce maritime, une société qui ne fut dissoute qu'en 1439, lors du décès de ses deux associés
Sa première tentative de 1432 fut un échec cuisant, puisqu'il fait naufrage sur les côtes corses à bord de sa galère " St Marie et St Paul ", mais Jacques persévère !! c'est un battant, les expéditions suivantes seront couronnées de succès, lui assurant de très important bénéfices qui vont lui permettre d'asseoir son commerce maritime.
Bientôt devenu le personnage le plus riche de France, les bruits les plus fantasques commencent à courir. On murmure que sa grande fortune était due à la possession de la pierre philosophale !!! alors que l'homme était juste persévérant, volontaire et possédait un sens inné des affaires
Son aisance sera telle, qu'il prêtera au roi, il fut bien plus que le banquier de ces grands seigneurs, jaloux, qui gravitaient autour de Charles VII, il fut leur bienfaiteur et c'est ce qui le perdra !!
Un chroniqueur contemporain, nommé Thomas Bazin, dira de lui je cite: C'était un homme sans lettres, mais d'un esprit infini, ouvert et industrieux pour tout ce qui concerne les affaires, le premier en France qui fit construire des navires transportant d'Afrique et d'Orient des marchandises vers le royaume, qui remontaient le Rhône, tandis que d'autres approvisionnaient la Catalogne et les provinces voisines!!
Le règne de Charles VII commençait mal, un présent sombre, un avenir incertain, l'Anglais tenait Paris, le trésor était vide et son royaume se résumait à Bourges et quelques cités environnantes, Charles n'était connu que sous le sobriquet " du petit Roi de Bourges "
En 1436 sur la demande insistante du roi, Jacques Coeur, assume la charge de "Commis au Fait de l'Argenterie ". La guerre veut de l'argent, soit!!, Jacques trouve les finances, deux ans plus tard il est l'Argentier du Roi. En 1442 il devient conseiller de Charles VII, puis sera chargé de plusieurs missions diplomatiques et en 1446 il entre au grand conseil du Roi !!
Il fut anoblit, dès lors, à la jalousie s'ajoutera la haine de ses débiteurs, de toute cette noblesse à laquelle il avançait des sommes considérables, mais qui mesquins ne lui pardonnait pas sa réussite. Bien sur son train de maison était fastueux, mais il le devait à ses qualités de brasseur d'affaires, n'inversons pas les rôles c'est lui qui prêtait à l'état et non pas lui qui se servait dans les caisses du royaume !!!
Lors de son procès, Jean II Jouvenel des Ursins, et ses sbires, n'hésiteront pas à le comparer à un brigand qui détrousse les voyageurs au coin d'un bois. Procès inique, mobile honteux de cette noblesse guidée uniquement par l'appât du gain !!!
Car bien évidemment il n'y en avait qu'un seul de mobile !!, faire tomber Jacques Coeur pour se partager ses biens et les vautours de la cour s'y entendaient dans ce domaine.
Ils se libéraient ainsi des sommes astronomique dont ils étaient redevables à ce spécialiste de la finance, mais le procédé n'était pas nouveau, car la France avait déjà fort souvent pratiqué cette technique avec les Juifs, on les accusait de tous les maux de la terre, on les chassait du royaume, puis on gardait leurs biens et on soldait ainsi les créances de tout le monde, simple, efficace, lucratif
Jacques Coeur fut mis en prison, malmené, menacé de torture, , puis condamné au bannissement et à la confiscation de ses biens. Sans oublier qu'il du s'excuser devant le roi de choses qu'il n'avait jamais faites
Mais que dire de ce bouffon de Charles VII qui abandonne la personne à qui il doit sa couronne (Jeanne), puis ensuite qui abandonne la seule personne qui lui fourni les moyens financiers de reconquérir son pays (Jacques)
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Avis personnel de votre nain copiste: L'histoire est la pour nous apprendre comment cet inconstant et pâle monarque avait pu se maintenir sur son trône, car sans jeanne d'Arc, La Hire, Dunois, Xaintrailles, Gilles de Rais, Jean V de bueil et tant d'autres guerriers pour consolider, tant par leurs actes que par le sang versé ce trône qui s'écroulait sous ce royal fessier !!!! Eux qui ont maintenus au bout du bras débile de ce Prince le sceptre qui s'en échappait !!...c'était à eux, plus qu'à ce triste roi de Bourges que revenait ce surnom de victorieux
Il semble constant que son indifférence pour l'éclat de sa renommée fut l'affaire des autres et non la sienne, d'ou son titre de "Charles VII le bien servi " Ce n'était qu'un Oison perché sur son trône, du haut duquel il joignait l'indolence à l'ingratitude !! car tandis qu'il laissait Jeanne d'Arc brûler sans bouger, il abandonnait Jacques Coeur à ses ennemis pour le récompenser de sa fidélité et de ses services !!!!
PS l'auteur que je nomme dans l'article précédent sur Bourges, fourni de plus amples renseignements que je vous enjoint d'aller consulter à la BNF, dans cet article encore une fois je donne mon avis personnel à vous de vous faire le votre M de V
samedi 28 juillet 2018
La Cité de Bourges au XV siècle
Elle est assise en plat pays abondant en tout, les murs en sont fortifiés, formant un ovale de 4000 toises, munie de 80 tours hautes et épaisses, servant à la défense des courtines et des murailles.
On entre dans la ville par sept portes ou entrées, possédant de petites poternes, il y a donc sept faubourgs correspondant à ces sept entrées. En période d'hostilités, seules quatre portes sont ouvertes et gardées, Bourbonnaux, Saint Privé, Saint Sulpice et Auron. Aux alentours huit moulins assuraient la mouture du grain nécessaire à la ville.
A l'intérieur de l'enceinte, outre la Cathédrale, la collégiale de Saint Ursin et la Sainte Chapelle, on comptait six autre églises, puis des monastères, des Couvents, des Prieurés, un Hôtel de ville, un Hôtel Dieu et l'hôpital Saint julien
Si une ville peu s'identifier à un roi c'est bien celle de Bourges ou le dauphin Charles se réfugie, celui qui sera nommé le petit roi de Bourges avant de devenir Charles VII
Il n'est pas aisé de se prononcer sur la quantité de citadins de Bourges à cette époque, mais des archives permettent de faire une approximation. Les Historiens pensent que derrière ses murailles la ville contenait 7500 maisons, abritant 9000 familles environ !
Comme il n'y avait pas de crise démographique on peut avancer que cette cité comptait entre 40 000 et 50 000 âmes, en fonction bien sur, des guerres et des épidémies !!!
Notre population est active et laborieuse se livrant à l'industrie du drap et travaillait les laines, cette ville aux rues étroites et sombres, fut au XV siècle le coeur de la patrie, en même temps qu'elle devenait une plateforme importante du commerce.
Ses foires attiraient une foule considérable de voyageurs et de commerçants, la population de la cité lors de ces manifestations commerciales montait à près de 100 000 âmes, ruche bourdonnante d'activités marchandes et d'échanges lucratifs.
Ici l'on trouvait les produits de ces pays fabuleux et lointains, que visitait la flotte de Jacques Coeur, ces galères qui allaient de Damas, à Jaffa, ou Beyrouth, puis de Rosette à Phamagouste capitale de la Chypre, sans oublier Alexandrie plaque tournante des produits d'Orient. De quoi alimenter l'imagination du populaire, bien des gens faisaient une longue route pour venir à ces foires ou dans les échoppes de la ville.
On trouvait donc dans cet écrin de murailles, les bijoux, les soies et les tapis, les tissus précieux brodés d'or et d'argent, puis les aromates, les essences rares et les parfums, qui émerveillaient les populations.
Les transactions s'envolaient, nombreuses et fructueuses dans cette bonne ville de Bourges, ses foires étaient renommées et augmentaient sans cesse en importance !!
Nul besoin de vous dire que les rues étaient animées, grâce aux gens attirés par les affaires commerciales et tous ceux qui recherchent la satisfaction des plaisirs bien sur !!!!
Ils se coudoient tous en grande hâte, tous affairés, évitant avec adresse les fardiers, pour se porter vers les boutiques et les échoppes jalonnant les rues !!
Sans oublier les amateurs de tavernes à vins, qui se pressent dans des salles enfumées de vapeurs de cuissons et basses de plafond, ou pendent jambons et saucisses. On y parlait fort en consommant force coupes et chopes, accompagnées de fromages, de produits de "Charcuitiers" et de "Rotisseurs", du moins dans les tavernes honnêtes ou le vin n'était pas coupé ou mélangé de vins vieux, terreur des palais exercés !!!! (voir article)
Au détour des places de la ville les petits marchands offraient leurs produits qu'ils étalaient à même le sol, plus loin quelques musiciens ou cornemuseux jouaient mélodieusement de leurs instruments, rassemblant badauds et muzards de toute nature, permettant ainsi aux tire laines professionnels et ruffians de tous genre d'exercer leur coupable industrie en moissonnant les escarcelles!!!
Les porcs et les volailles en liberté accentuaient le charivari pittoresque de ce spectacle de rue, mais préoccupation constante des dirigeants de la cité à une époque ou les épidémies et la peste exercent leurs ravages
La foule se pressait tout autant aux réceptions des rois, princes et seigneurs, qu'au gibet pour assister à l'expiation des condamnés pour leurs forfaits. Sans compter les multiples processions des corporations de drapiers, gantiers, boulangers, bouchers ou poissonniers se rendant " en belle arroy " à l'église de leur Saint patron. Nous sommes dans ce Bourges du XV siècle, que son commerce faisait l'égale des républiques marchandes des villes Italiennes au Moyen âge !!!!
Nota: pour parler des images illustrant cet article !! En contemplant la façade des édifices consacrés au culte chrétien, que sont les églises et les cathédrales, on peut éprouver un certain trouble face aux grimaces et railleries de toutes sortes, qui sont accumulées sous les porches ou le long des murs. On trouve à côté de pieuses statues des entrelacs de diableries et d'obscénités
Vices et passions sont représentés avec une grossière brutalité, la luxure a rejeté tout voile, elle y apparaît bestiale et sans pudeur. C'est incompréhensible, comme l'était la décoration des monuments Egyptiens, cet art de la pierre est prodigue en monstres fantastiques, horribles gnomes, larves hideuses, qui s'enroulent autour d'étranges nudités, que l'on croirait sculptées au fronton de ces édifices pour tenter les fidèles !!!
PS: petit aperçu de la vie dans nos cités, la documentation provient comme d'habitude de la BNF, le livre utilisé pour satisfaire les gens du blog est de Edmond Jongleux, agrémenté de la prose de votre copiste habituel M de V
On entre dans la ville par sept portes ou entrées, possédant de petites poternes, il y a donc sept faubourgs correspondant à ces sept entrées. En période d'hostilités, seules quatre portes sont ouvertes et gardées, Bourbonnaux, Saint Privé, Saint Sulpice et Auron. Aux alentours huit moulins assuraient la mouture du grain nécessaire à la ville.
A l'intérieur de l'enceinte, outre la Cathédrale, la collégiale de Saint Ursin et la Sainte Chapelle, on comptait six autre églises, puis des monastères, des Couvents, des Prieurés, un Hôtel de ville, un Hôtel Dieu et l'hôpital Saint julien
Si une ville peu s'identifier à un roi c'est bien celle de Bourges ou le dauphin Charles se réfugie, celui qui sera nommé le petit roi de Bourges avant de devenir Charles VII
Il n'est pas aisé de se prononcer sur la quantité de citadins de Bourges à cette époque, mais des archives permettent de faire une approximation. Les Historiens pensent que derrière ses murailles la ville contenait 7500 maisons, abritant 9000 familles environ !
Comme il n'y avait pas de crise démographique on peut avancer que cette cité comptait entre 40 000 et 50 000 âmes, en fonction bien sur, des guerres et des épidémies !!!
Notre population est active et laborieuse se livrant à l'industrie du drap et travaillait les laines, cette ville aux rues étroites et sombres, fut au XV siècle le coeur de la patrie, en même temps qu'elle devenait une plateforme importante du commerce.
Ses foires attiraient une foule considérable de voyageurs et de commerçants, la population de la cité lors de ces manifestations commerciales montait à près de 100 000 âmes, ruche bourdonnante d'activités marchandes et d'échanges lucratifs.
Ici l'on trouvait les produits de ces pays fabuleux et lointains, que visitait la flotte de Jacques Coeur, ces galères qui allaient de Damas, à Jaffa, ou Beyrouth, puis de Rosette à Phamagouste capitale de la Chypre, sans oublier Alexandrie plaque tournante des produits d'Orient. De quoi alimenter l'imagination du populaire, bien des gens faisaient une longue route pour venir à ces foires ou dans les échoppes de la ville.
On trouvait donc dans cet écrin de murailles, les bijoux, les soies et les tapis, les tissus précieux brodés d'or et d'argent, puis les aromates, les essences rares et les parfums, qui émerveillaient les populations.
Les transactions s'envolaient, nombreuses et fructueuses dans cette bonne ville de Bourges, ses foires étaient renommées et augmentaient sans cesse en importance !!
Nul besoin de vous dire que les rues étaient animées, grâce aux gens attirés par les affaires commerciales et tous ceux qui recherchent la satisfaction des plaisirs bien sur !!!!
Ils se coudoient tous en grande hâte, tous affairés, évitant avec adresse les fardiers, pour se porter vers les boutiques et les échoppes jalonnant les rues !!
Sans oublier les amateurs de tavernes à vins, qui se pressent dans des salles enfumées de vapeurs de cuissons et basses de plafond, ou pendent jambons et saucisses. On y parlait fort en consommant force coupes et chopes, accompagnées de fromages, de produits de "Charcuitiers" et de "Rotisseurs", du moins dans les tavernes honnêtes ou le vin n'était pas coupé ou mélangé de vins vieux, terreur des palais exercés !!!! (voir article)
Au détour des places de la ville les petits marchands offraient leurs produits qu'ils étalaient à même le sol, plus loin quelques musiciens ou cornemuseux jouaient mélodieusement de leurs instruments, rassemblant badauds et muzards de toute nature, permettant ainsi aux tire laines professionnels et ruffians de tous genre d'exercer leur coupable industrie en moissonnant les escarcelles!!!
Les porcs et les volailles en liberté accentuaient le charivari pittoresque de ce spectacle de rue, mais préoccupation constante des dirigeants de la cité à une époque ou les épidémies et la peste exercent leurs ravages
La foule se pressait tout autant aux réceptions des rois, princes et seigneurs, qu'au gibet pour assister à l'expiation des condamnés pour leurs forfaits. Sans compter les multiples processions des corporations de drapiers, gantiers, boulangers, bouchers ou poissonniers se rendant " en belle arroy " à l'église de leur Saint patron. Nous sommes dans ce Bourges du XV siècle, que son commerce faisait l'égale des républiques marchandes des villes Italiennes au Moyen âge !!!!
Nota: pour parler des images illustrant cet article !! En contemplant la façade des édifices consacrés au culte chrétien, que sont les églises et les cathédrales, on peut éprouver un certain trouble face aux grimaces et railleries de toutes sortes, qui sont accumulées sous les porches ou le long des murs. On trouve à côté de pieuses statues des entrelacs de diableries et d'obscénités
Vices et passions sont représentés avec une grossière brutalité, la luxure a rejeté tout voile, elle y apparaît bestiale et sans pudeur. C'est incompréhensible, comme l'était la décoration des monuments Egyptiens, cet art de la pierre est prodigue en monstres fantastiques, horribles gnomes, larves hideuses, qui s'enroulent autour d'étranges nudités, que l'on croirait sculptées au fronton de ces édifices pour tenter les fidèles !!!
PS: petit aperçu de la vie dans nos cités, la documentation provient comme d'habitude de la BNF, le livre utilisé pour satisfaire les gens du blog est de Edmond Jongleux, agrémenté de la prose de votre copiste habituel M de V
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