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vendredi 28 mars 2025

N° 485 ) Albion et John Wycliff 1330-1384

De son époque en Albion, comme en France d'ailleurs, la religion était fort corrompue aussi bien à la ville que dans les campagnes. Il faut lire de Chaucer, le cruel portrait du frère qui va dans les villages, entrant dans chaque maisons, connaissant chaque ménagère de sa tournée, demandant de la farine, du fromage, du boeuf, des oeufs ou tout autre chose, la ménagère n'avait pas le droit de choisir. Puis il notait avec soin, en vue de prières, le nom de la bienfaitrice sur sa tablette et aussitôt sorti du village il effaçait gaiment tous les noms, ces frères des ordres mendiants faisaient concurence aux prêtres de paroisses à qui il fallait aussi donner !

On voyait aussi circuler dans les campagnes anglaises les Pardonneurs, sorte de pieds poudreux vendant marchandises d'indulgences. Ils arrivaient de Rome porteurs d'une lettre scellée du sceau pontifical, cette patente leur donnait droit de remettre les péchés et d'accorder des indulgences à ceux qui leur achéteraient des reliques

Dans ce mélange de cupidité et de religion on trouve aussi les cours ecclésistiques, ou un archidiacre avait le droit de citer devant son tribunal toute personne du diocèse coupable d'un délit moral et en particulier d'adultère !!






On imagine les abus d'un tel pouvoir. Des fois le tribunal ecclésiastique était si vénal que les plus grands pécheurs du diocèse pouvaient prendre un abonnement annuel pour ne pas être inquiétés et si l'archidiacre était honnête, son huissier " le Summoner ", admirablement renseigné sur les vices de ses compatriotes exerçait sur les fidèles un véritable chantage !

Le sceptique Chaucer, le pieux langland et le théologien John Wycliff sont d'accord pour condamner ces scandaleuses pratiques. La monarchie anglaise elle même se montre hostile aux tribunaux ecclésiastiques toujours suspects de collusion avec Rome !!!

Wycliff est né vers 1320 et mort en 1384, c'est un esprit hardi, réformé longtemps avant la réforme, Maître des Hussistes Bohémiens (adeptes de Jan Hus, réformateur chrétien de Bohême, qui fut brulé comme hérétique au XV siècle ). C'est un Puritain avant même que ce mot n'existe !

Ni noble, ni vilain ! " Quand Adam bêchait et que Eve filait, ou était le gentilhomme alors ", ce slogan, après la dure période de la peste noire, tombait en bonne terre fertile !!!, notre théologien est le précurseur de la réforme anglaise !






Cependant un fait établi nous permet de mesurer la différence existant entre le XIV et le XV siècle au sujet de la sévérité des tribunaux de l'église envers les hérétiques !

En effet on constate la relative indulgence de l'église au XIV siècle, un temps ou elle était encore sûre de sa force. Car Wycliff bien que condamné pour hérésie en 1382, demeura jusqu'à sa mort, deux ans plus tard, Recteur de Lutterworth et ne fut pas personnellement inquiété

Enfin l'Archevêque Courtenay avait eu grande peine à empêcher les Wycliffistes de continuer à Oxford leur enseignement, fière de ses traditions d'indépendance, forte de l'appui des étudiants, l'Université résistait car les Maîtres se tenaient beaucoup plus pour des professeurs que pour des ecclésiastiques 

Alors qu'au siècle suivant l'Université fut un instrument employé par l'église pour imposer sa doctrine à l'esprit national, ni comme sous les Stuarts, un corps de fonctionnaires au service de la couronne.

Dans le pays on trouva une nouvelle catégorie de religieux, les pauvres prêtres, que les catholiques orthodoxes avaient surnommés " Lollards " (bavards), ils furent pour Wycliff des disciples plus fidèles que les maîtres d'Oxford !





De nombreux personnes recevaient les pauvres prêtres, non seulement le peuple, mais beaucoup de chevaliers et de bourgeois irrités par la richesse de l'église et les protégaient contre les évêques

Ceux ci urent beaucoup de mal à obtenir l'appui des Shériffs et de la justice civile contre l'hérésie. Le roi, d'abord, promis son appui, mais se trouva face aux communes qui protestèrent !

Les communes cédèrent quand les classes dirigeantes commencèrent à penser que les Lollards devenaient un danger social et menaçaient la richesse autant que l'orthodoxie.

Dites à des Bougeois et des Marchands que leurs richesses sont menacées c'est un langage qu'ils saisissent fort bien et ce sont eux qui tiennent les cordons de la bourse pour la couronne !!!

C'est en 1401, au tout début du XV siècle que fut voté le statut  " de Heretico comburendo ", qui confirmait le droit pour l'église de faire brûler les hérétiques par le Tormentor ( bourreau). Alors commencèrent les exécutions, les victimes furent surtout des pauvres gens, des petites gens de métiers, tanneurs, tisserands, tailleurs etc !



PS: devant la menace du supplice beaucoup se rétractèrent, mettez vous à leur place morbleu !! quand vous avez le choix entre rester vivant avec comme punition un pélerinage, et cramer version saucisse sur un Barbecue !! M de V

dimanche 23 mars 2025

Les vitraux du Moyen âge

C'est la France qui a le privilège de conserver le plus de vitraux antérieur à la révolution que dans tous les autres pays du monde. Ce qui est un exploit, vu que nos braves révolutionaires ont beaucoup participé à la destruction de notre patrimoine national ( livres, monuments, archives, tombes et statuaires ) !

Comment cela a t'il commencé ???, il est loisible de croire que puisque l'on faisait dans les fourneaux du verre de plusieurs couleurs, on s'avisa d'en prendre quelques morceaux pour mettre aux fenêtres, les arrangeant par compartiments comme de la mosaïque

Ce fut, à mon avis, l'origine de la peinture sur verre, car voyant que ces montages étaient du plus bel effet on ne se contenta plus de cet assemblage de couleurs et l'on voulut représenter toutes sortes de figures, des personnages et des histoires entières. Je dis souvent que le M-A est une cathédrale dont le sol est pavé d'hypothèses plausibles et le vitrail en est un bel exemple !!

Pour nos mille ans de la période médiévale, il semble que l'histoire commencerait dans une petite ville du Hanovre " Hildesheim " qui posséderait, dit on, des vitraux qu'un nommé Bruno aurait exécutés de 1029 à 1039, puis dans l'abbaye de Tegernsée, en Bavière de 1068 à 1091 par le moine Wernher, ainsi que des verrières faites par un certain Comte Arnold en 999










C
ependant, à défaut de preuves matérielles, voici un argument d'une autorité incontestable. Opposés aux tendances de l'école de Cluny qui était favorable au développement des arts, les Cisterciens demeuraient fidèles aux doctrines de leur fondateur sur l'emploi des peintures sur verre ; Saint Bernard ( Bernard de Clairvaux ) ne les proscrivait pas, pour la masse populaire, mais les interdisait dans ses maisons conventuelles !!

Le chapitre général de l'ordre, en 1134 ( XII siècle ), précise que leurs vitres doivent êtres blanches, sans croix et sans couleurs. Or donc l'usage pour le commun des mortels de les colorer et de les orner est donc bien répandu, si nous tenons compte, que dans un acte solennel, des moines réglementent l'obligation de l'exclure de leurs monastères ????

Pas un seul fragment des premiers vitraux des IX et X siècles n'a été conservé et pas un non plus que l'on puisse attribuer, avec certitude au XI siècle, sauf au cas ou l'ancienneté des verrières de Hildesheim et de Tergernsée, mentionnées plus haut, serait confirmée ????

Pour cette raison et par le fait que je ne suis qu'un humble Copiste, je vais me porter vers des bases plus solides comme le XIV et le XV siècle











Paris aujourd'hui est fort appauvri en verrières du XIV siècle alors que la capitale en possédait de nombreuses autrefois. Charles V le Sage aimait les vitrages en couleurs et portait une réelle sympathie pour les Verriers, il va leurs octroyer par lettres patentes de larges privilèges. Son Fils Charles VI le Fou renouvela ces privilèges le 12 août 1390,

Citons un exemple de disparition malencontreuse d'une verrière du XIV siècle. Le Roy Charles V avait offert aux Célestins, son église favorite, en l'an 1365, deux verrières représentant, a genou
 et en pied, le Roy Jean II le bon, son père, ainsi que lui même lorsqu'il était encore le Dauphin Charles

L'oeuvre était sur un fond rouge avec une ornementation de dessins losangés. L'ensemble fut ruiné de fond en comble à la renaissance lorsqu'une poudrière voisine de cette église vint à exploser en 1538, détruisant ces deux verrières, dans la catastrophe disparurent également les vitraux de la chapelle d'Orléans de cette même église 

Si vous me passez l'expression, " voilà une Renaissance pas très constructive "  Ok elle est mauvaise, promis je ne recommencerais pas !!!










L'amour de nos pères pour les vitraux était tel que les architectes s'efforceront avec le temps de donner aux peintres verriers des surfaces de plus en plus grandes ou ils pourront narrer, dans l'azur du ciel, les histoires de la religion

Le goût de la couleur, si fort chez les gens du Moyen-âge, s'ajoute au goût des histoires et à la nécessité de représenter pour tous les fidèles, ces scènes que les Princes et les Bourgeois nantis pouvaient admirer dans leurs Psautiers !

Cependant dans le Paris du XV siècles, on trouve, de pédants prédicateurs et théologiens qui pontifiaient à l'envie sur le sujet. le plus célèbre, étant surement, Jean le Charlier dit Jean de Gerson, qui fut élève du Collège de Navarre dès son plus jeune âge (1377), et qui sera Chancellier de l'Université de Paris au début du XV siècle  

Il dit avec un certain déprisement..je cite : Les images des vitraux pour autres choses ne sont faictes, fors seulement pour montrer aux simples gens qui ne savent pas l'écriture, ce qu'ils doivent croire !






PS: on remarque, que déjà au XV siècle, existait ce "snobisme" des gens qui écrivent et parlent le Latin, par rapport au commun des mortels !!. Au siècle suivant, c'est à dire à la Renaissance ce snobisme frisera le ridicule. Citons en exemple un Ambroise Paré qui fut catalogué comme faisant parti des gens " mécaniques " parce qu'il ne savait pas le Latin, alors même qu'il écrivit une thèse sur la chirurgie en langue vernaculaire ....M de V  

vendredi 14 mars 2025

Les Hauts Lissiers d'Arras XIV et XV siècles

A partir du milieu du XIV siècle les hauts Lissiers Flamands ne le cédaient en rien aux ateliers Parisiens et le mariage de Philippe le Hardi, Duc de Bourgogne, avec la fille et héritière du Comte de Flandre, en 1369, eut pour résultat d'imprimer une impulsion extraordinaire à la fabrication de Tapisseries et notamment celles d' Arras

Les Lissiers réalisent tapisseries et tentures au point noué, suivant une technique spécifique qui consiste à nouer des fils de chaine sur un métier de haute lisse, puis à les couper en leur extrémité pour former un velours

Ce Prince ne se borna pas à mettre à la disposition des Hauts Lissiers de cette ville des ressources considérables, passant force commandes et notamment lorsqu'il fait confectionner par Michel Bernard cette splendide et gigantesque Bataille de Rosebecque, qui ne mesurait pas moins de 285 mètres carrés et qui coûta 2,600 francs en Or...somme énorme pour l'époque, pour vous donner une idée cela représente, à la louche, environ 7800 livres ou 900.000 euros !!!!!

Pendant plus de trente ans Philippe le Hardi prodigua à l'industrie Artésienne des encouragements considérables ne serait ce que par la quantité d'oeuvres qu'il fit réaliser par les Artisans d'Arras 







L
e témoignage le plus flatteur que les lissiers d'Arras aient pu ambitionner leur fut donné par l'un des plus farouche conquérant dont l'histoire ait conservé le souvenir Bajazet ( Bayésid premier, surnommé Yldirim, traduisez la foudre ou l'éclair) voir Article, 

Quand le fils de Philippe le Hardi, Duc de Bourgogne fut fait prisonnier à la bataille de Nicopolis, surnommée la dernière croisade voir Article, en 1396, l'envoyé du Sultan chargé de négocier la mise en liberté de celui que l'on nommera plus tard Jean Sans Peur,  rapporte que son Sultan " prendrait à grande plaisance de véoir draps de Haute lisse façonnées à Arras  en Piquardie et qu'ils fussent de bonnes histoires anchiennes "

Le Duc de Bourgogne fit expédier deux sommiers chargés de draps de haute lice, pris et façonnés à Arras et les mieulx ouvrés que l'on puisse trouver le sujet expimé sur ces tentures était l'histoire d'Alexandre !

Cette réputation européenne, les tapissiers d'Arras la devaient-ils à l'emploi d'un procédé spécial à la pratique exclusive de cette industrie??, ce qui pendant quelques temps semble avoir été considéré comme un secret !









Les spécialistes de l'histoire de l'Art semblent penser que non, mais penchent plutôt pour deux facteurs, la supériorité du tissu et la qualité de la teinture. Selon eux ce furent les uniques causes de la vogue des Arrazi ( tapisseries d'Arras )

Les mentions si fréquentes dans les documents d'époque de l'oeuvre d'Arras, du fin fil d'Arras, prouvent bien que par tapisseries d'Arras les contemporains entendaient désigner non un genre de tapisserie spécial, mais les tapisseries les plus riches, les plus parfaites et les plus précieuses qui se fissent alors !!! 

La communauté de traditions et d'aspirations nous autorise à croire que dans les provinces Wallonnes et Flamandes aussi bien que dans les provinces Françaises proprement dites, le public,  affectionnait les mêmes représentations et que les artistes les traitaient dnas un style pratiquement identique. En ce qui concerne le dernier point il est difficile, vu la rareté des tapisseries de cette époque, d'asseoir un jugement sur un ensemble d'observations concluant !

L'Allemagne ne compte pas au XIV siècle d'ateliers comparables à ceux de la Flandre et de France, quand à l'Italie elle se contente de faire venir à grands frais des oeuvres de France et de Flandre !









Le XV siècle est sans conteste l'âge d'or de la tapisserie, les ateliers de France et des Flandres prennent un essor et atteignent à une perfection jusqu'alors inconnue et l'Europe entière témoigne de son admiration soit en prodiguant des commandes, soit en essayant de leur enlever leurs maîtres les plus habiles 

Désormais plus une fête sans qu'une oeuvre d'Arras n'occupe une place d'honneur, qu'il s'agisse du couronnement d'un Pape, d'un Empereur, d'un Roi ou la canonisation d'un saint. Mais aussi de l'entrée triomphale dans une cité, d'une procession, d'un mariage ou d'un tournoi, voir même d'un banquet ! 

Partout on multiplie ces tissus souples et soyeux aux couleurs éclatantes. On en emporte même à la guerre !, temoin ces tapisseries de Charles le Téméraire, qui, trouvées sur le champ de bataille, fournirent aux Suisses vainqueurs, le plus riche trophée de leur victoire 


PS: il reste fort peu d'oeuvres de cette époque et si vous avez la chance d'en croiser une prenez le temps de contempler M de V  

vendredi 7 mars 2025

Peinture, les Primitifs Flamands XV siècle

Pendant le XV siècle la Flandre attire les meilleurs peintres des anciens Pays-Bas. La vie dans les villes flamandes offrait un climat propice à la production d'une peinture artistique, avec un Clergé lettré, des Communautés religieuses, des Princes, des Hauts fonctionnaires et de riches amateurs faisant de nombreuses commandes.

Le peuple de ces cités états comprenait et appréciait l'art. C'est le Bourgmestre de Gand qui paya de ses propres deniers l'adoration de l'agneau des Van Eyck. Les jours de fêtes, lorsque le retable était ouvert le public affluait en masse, un chroniqueur de l'époque disait " qu'ils ressemblaient à un nuée d'abeilles autour d'une ruche " 

Les gens en cette fin du Moyen âge avaient un désir de connaissances et vivaient dans l'obsession du monde à découvrir et de tout ce que produit le génie de l'homme. Et les peintrres plus que les autres. Ils épiaient la vie sous tous ses aspects. Ils se plaisaient à représenter l'homme dans son milieu, dans les champs, la rue, les boutiques et dans son intérieur

Ils analysent et fixent les images, non seulement du corps humain, mais aussi celles des champs, des rivières, des arbres, des eaux et du ciel, mais aussi les ustensiles, meubles et vêtements. Ils sont les premiers à percevoir le jeu mystérieux de la transition de la lumière







Les Van Eyck, les premiers, nous font voir l'homme dans l'univers. On le constate déjà dans leurs miniatures des heures de Turin et de Milan, faîtes au début du XV siècle. Etaient ils donc tous des isolés et des rêveurs ces artistes ?????

Non ils occupaient leur place dans la société de cette époque de fin du Moyen âge, Jan Van Eyck était un homme de cour, Roger Van Der Weyden était le peintre officiel de la ville de Bruxelles et Memlic quand à lui menait une vie de bon gros Bourgeois préoccupé de s'enrichir

Ils vivaient dans un milieu mouvementé ou le vice côtoyait la vertu, ou les meurtres se perpétraient à côté de manifestations personnelles et publiques d'une piété naïve, ou les populations se jetaient dans une révolte sanglante aussi aisement qu'elles allaient en pélerinage, ou les grands s'adonnaient tantôt à un luxe effréné, aussi bien qu'à la dévotion la plus sévère !

Cependant Jan Van Eyck conçoit ses oeuvres avec un réserve extrême pendant que Van Der Weyden médite avec componction la passion du Christ et que Memlic évoque les rêves les plus délicats dans ses vierges transcendentales ou l'on ne peut trouver d'autre explications que le sens du silence. le bruit futile de la vie ordinaire n'y pénétre pas, l'imagination écarte les éléments troubles ne gardant que la vision paisible 













Nous pouvons saisir ce charme du mystère jusque dans un portrait par Jan Van Eyck, le portrait d'un couple dans un intérieur. Cette oeuvre, ce portrait de mariage, peut être celui de l'artiste lui même ?, ou celui de Giovanni Arnolfini, nous ne le savons pas avec certitude et peu importe ! 

Ce qui doit avoir de la valeur pour nous c'est que les formes de la réalité de ce tableau nous transporte dans un monde de parfait équilibre  ou nos facultés s'épanouissent nous rendant accessible à la contemplation

Tout est portrait ici la chambre, la fenêtre, le lit, le miroir convexe ou se reflète la pièce et puis le lustre, les socs au sol non loin du chien, le manteau brun violacé de l'homme et son énorme chapeau, la lourde robe de la femme et les physionomies des personnages le faciés de l'homme et la mine naïve de la femme

L'atmosphère est chaude et intime, l'attitude recueillie des personnages, leurs mains jointes évoque le mystère de deux êtres se consacrant l'un à l'autre pour l'étternité !













Cette ressemblance, dans leurs oeuvres, avec notre façon habituelle de voir les choses les rend accessible au public non averti. Ces peintres parviennent mieux que les autres à représenter l'apparence réelle des choses, la densité et la pesanteur de la matière, la légèreté d'un voile, la souplesse de la soie, la lourdeur d'un drap de Flandre, ou la consistance d'un arbre, la ciselure et la dureté de la pierre 

La vision des peintres au Moyen âge, jusqu'à l'arrivée des Flamands, était restée celle des Byzantins, les formes artistiques étaient vues en deux dimensions, en fonction de leur valeur décorative sur un fond uni. On n'avait dans l'art de la peinture nulle notion de la profondeur et de l'espace

Dorénavant on voit et on rend les choses en rapport avec la réalité environnante , telles qu'elles apparaissent dans l'atmosphère qui les enveloppe et qui conditionne leur aspect

PS : Dès le jaillissement de l'art des Van Eyck, l'art desséché du Moyen âge est mort. C'en est fini des tatonnements, c'est l'aurore de la peinture des temps modernes !....M de V!


Nota : on attribue souvent les peintures et enluminures des Oeuvres du Bon Roy René ( René d'Anjou ), comme le coeur d'amour épris ou son traité sur les tournois aux frères Van Eyck, mais elles furent réalisées par un certain Barthélémy d'Eyck, originaire de Liège et possible parent des Van Eyck ???? la mère de ce dernier ayant épousé en première noce un Van Eyck