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mercredi 28 septembre 2022

l'Enigme de la Mort d'Edouard II d'Angleterre

l'histoire commence suite à un Traité terminant les négociations à Montreuil, entre les Roys d'Angleterre et de France. Edouard Premier épousait en seconde noce Marguerite, soeur de Philippe IV le Bel, et fiançait son fils héritier, Edouard de Caernarfon àgé alors de 13 ans, à la jeune Isabelle de France, fille du Roy de fer...la pilule était dure à avaler pour Albion !! 

Mais parlons d'abord du père avant d'aborder la vie de son fils ainsi que les tribulations à l'origine de " sa mort " ou de " sa non mort " au château de Berkeley le 21 septembre 1327 ???. Faut bien dire que Edouard Premier l'avait mauvaise de subir la pression Papale, le forçant à ces mariages s'il voulait récupérer les vignobles de Guyenne 

Surnommé Longshanks (longues jambes), car effectivement aprés ouverture de son caveau en 1774, et après avoir mesuré son squelette le Monarque devait mesurer au moins 1,88 m, taille supérieure à la moyenne de l'époque. Ajoutez à cela un tempérament colérique, cela faisait de lui un Roy pour le moins intimidant !

Lors des tractations de Montreuil Edouard vénérait toujours le souvenir de son épouse Eléonore de Castille, morte en 1290, ce n'était donc pas de gaieté de coeur qu'il épousait la Française !




Il faut bien avouer qu' Edouard I et Philippe IV se haïssaient cordialement et se faisaient une guerre larvée par espions interposés. Si dans les correspondances royales on trouvait écrit les formules consacrées " A mon cher frère en Christ Philippe de France ", on lisait en réponse " A mon très cher frère en Christ Edouard d'Angleterre ". La vérité était toute autre et ces mariages étaient deux épines fort douloureuses plantées dans le joufflu d'Albion, et qui allaient très au rebours de l'estomac du père comme du fils !!

Mais père et fils ne s'entendaient guère et les colères du Monarque envers son héritier sont mémorables, cependant ni l'un ni l'autre n'aurait pu prévoir que le mariage Princier engendrerait un conflit qui devait durer 116 ans ! Il faut noter qu'en vieillissant le père devint de plus en plus caractériel et ses humeurs imprévisibles

Selon Paul-C-Doherty, historien et professeur d'Université à Liverpool, c'est en 1301 que le père et le fils eurent une violente querelle. On n'en connait pas la raison mais imaginez l'ire du père quand il apprend que son fils a une maitresse et qu'il a un fils illégitime ! et qu'en plus il fricotait avec son favori Piers Gaveston, cela faisait tache dans les négociations du Roy de Fer pour marier sa fille avec le Prince Edouard !! 







Ce mariage et ces fiançailles imposé à l'Angleterre par la Papauté de Boniface VIII, Edouard I devait s'y résigner, s'il voulait récupérer ses riches vignobles de l'Aquitaine !!

Pour ce qui est des documents concernant l'amour que portait le Prince à Piers Gaveston ils ne manquent pas, la plupart des historiens s'accordant sur le fait qu'Edouard de Caernarfon était bisexuel. Le Roy son père finira par bannir ce parvenu d'Aquitaine !

Devenu Roy sous le nom d'Edouard II il fait revenir Gaveston et le nomme Comte de Cornouailles, imaginez la réaction des nobles d'Albion !. Quand il épouse Isabelle, la fille du Roy de Fer, il donne à son favori tous les cadeaux de mariage du père de la mariée. Mais Gaveston finira sous le poignard du Comte de Warwick

Accablé de chagrin, Edouard II, fait embaumer le corps de son favori tout en se trouvant rapidement un autre favori en la personne de Hugh Despenser, ce dernier dans son lit, pendant que son père régente le pays !!

Isabelle Royne d'Albion en a ras l' pompon, elle fuit en France avec son fils, se trouve un amant en la personne de Mortimer Seigneur de Wigmore, évadé de la Tour de Londres et également réfugié en France 







I
ls passent en Flandre et reviennent en Albion à la tête d'une armée !, c'est la fin des haricots pour Hugh Despenser et les carottes sont cuites pour son père. Ils vont périr d'une mort longue et horrible. Selon la chronique, les Communes d'Albion jurèrent de ne jamais laisser un Despenser accéder à l'avenir au trône d'Angleterre. C'est assez cocasse si on se rapproche de l'époque actuelle, Charles le fils d'Elisabeth II va être couronné Roy d'Angleterre, mais ses deux fils, par leur mère sont des Despenser !!! Alors, un jour prochain verra t'on l'un des descendants de Hugh Despenser lever la malédiction qui pèse sur l'une des plus anciennes familles d'Albion sur le trône ?

Maintenant passons à l'énigme qui concerne la mort ou la non mort d'Edouard II au château de Berkeley. Le sort d'Edouard de Caernarvon reste un des plus grands mystère de l'histoire d'Albion, l'ensemble repose sur un faisceau de preuves historiques dont une partie est commentée par Paul C Doherty dans son livre " Isabella and the strange death of the Edward II "







O
u il est commenté qu'une famille, les Dunheved, aves des hommes d'armes ont bel et bien pris d'assaut le château de Brekeley pour libérer Edouard II. Si les Dunheved ont disparus ils ont cependant exités, et il se peut fort bien que le Roy se fut échappé ????

Ou il est dit qu'une lettre écrite par Manuele Fieschi, notaire papale et membre influent de la famille Fieschi, déclare au Roy Edouard III que son père n'est pas mort à Berkeley en 1327, mais coulerait le reste de ses jours en exil sur le continent ?????

Ou il est dit dans une lettre d'un prêtre qui est conservée à Montpellier que cet ecclésistique aurait entendu en confession une personne lui confiant que l'ancien Roy d'Angleterre estoit refugié en Italie ou il vivait en ermite comme pénitent ????

La version du célèbre chroniqueur Geoffrey the Baker, écrite 30 ans après les faits commente le supplice du pal subit par le Roy ?, mais il est pris en flagrant délit d'inexactitude en désignant l'Evêque Orleton comme responsable de l'ordre de mise à mort du Monarque, l'ecclésiastique se trouvait en Avignon au moment des faits ????? 



PS: Alors Edouard II est il mort étouffé sous une table avec laquelle on essayait de l'écraser  comme le propose Marlowe dans sa pièce ? ou comme le dit un autre chroniqueur, Higden, qui écrivait en latin " cum veru ignito inter calanda confossus " c'est à dire avec un fer rouge enfoncé dans le fondement ?. A t'il fini ses jours en ermite en Italie ?, ou coula t'il le reste de ses jours à voyager en Europe ???...Voila je vous laisse juge de trouver une fin à votre convenance...pour le nain la préférence va vers un Monarque qui termine ses jours en se baladant en Europe mordious !!!...M de V

jeudi 8 septembre 2022

La Mer Cruelle !

Dans l'Europe du début des temps modernes, la Peur camoufléé, larvée ou manifestée est présente partout. Il en est ainsi pour toute civilisation mal armée pour riposter aux agressions d'un environnement menaçant. Mais dans l'univers d'autrefois il est un espace ou l'historien est certain de la rencontrer sans aucun faux semblant...cet espace c'est la Mer !!! 

De l'Antiquité au XIX siècle les proverbes sont légion, qui conseillent de ne point se risquer en mer, les Latins disaient : Louez la mer mais tenez vous sur le rivage ", un dicton Russe dit " Loue la mer mais assis sur le poêle ", en Hollande, pays maritime par excellence !, courait cette sentence " Mieux vaut être sur la lande avec un vieux chariot, que sur mer dans un neuf rafiot ". Au Danemark on précisait avec humour " Qui ne sait prier doit aller en mer et qui ne sait dormir doit aller à messe "

Innombrables sont les maux apportés par l'immensité liquide, Henri Premier Beauclerc Roy d'Angleterre, perd son héritier, il meurt noyé dans les débris de la blanche Nef au départ de Barfleur ( voir article ), les invasions Normandes et sarrasines (voir article ), les raids de pirates, tel un Eustache le Moine Noir au XIII siècle (voir article )...puis la Peste Noire arrivant à Marseille ( voir article )






Elément hostile, la Mer Cruelle se borde de récifs inhumains, de marais insalubres, déversant sur les côtes un vent qui interdit les cultures, mais elle est tout aussi dangereuse lorsqu'elle est immobile sans que le moindre souffle ne la ride, et jusqu'à une période récente, les flots, faisaient peur notamment aux ruraux qui s'efforçaient de ne pas la regarder lorsque le hasard les menaient près d'elle !

Au Bas Moyen âge, pour la majorité des gens le savoir comme l'expérience des anciens se transmet de bouche à oreille. Donc l'homme médiéval avec son rude bon sens, reste prévenu par la sagesse des proverbes que nous avons cités plus haut. Mais par le même moyen il y avait aussi les récits de voyages des pèlerins et des marchands !

Le commerçant qui vendait ou travaillait la Laine était bien obligé, pour ses affaires, de voyager vers Albion, plaque tournante de la Laine. Il lui fallait à cette époque " et si tout se passait bien ", une douzaine d'heures pour traverser !!. Croyez moi cela ne ressemblait en aucune façon à une croisière ! et ce même à la belle saison. Alors que vous soyez de France, de Flandres, d'Angleterre ou de Hollande, le gros bon sens de notre terrien d'marchand cherchait une bonne raison de faire passage en Mer !. Il pouvait aussi payer une personne pour y aller à sa place, peu fréquent, les affaires se traitant de commerçant à commerçant ?








Puis il y avait les gens de mer !!!, qui, il faut bien le dire n'étaient pas en odeur de sainteté. Pour vous édifier voyons la traduction du manuel d'un confesseur Anglais datant de 1344 je cite : Toi confessseur , s'il t'arrive d'entendre quelque marin en confession, ne manque pas de l'interroger avec soin. Tu dois savoir qu'une seule plume suffirait à peine pour écrire les péchés dans lesquels ces gens sont plongés !
Telle est en effet la grandeur de leur malice qu'elle dépasse les noms mêmes de tous les péchés !!. Non seulement ils tuent Clercs et Laïcs quand ils sont à terre,  mais en mer, ils se livrent à l'abomination de la piraterie, pillant le bien d'autrui et surtout celui des marchands !
En outre ils sont adultères et fornicateurs, contractant liaison avec diverses femmes, ou se livrent à la débauche avec filles folieuses en putacerie ...Bon j'crois que c'est clair hein !!!!! 

Puis il y avait les inconvénients du navire par lui même...pas de classe Affaires !! le moins que l'on puisse dire c'était rudimentaire mordious !. De plus le diriger était compliqué ces vaisseaux ne remontaient pas au vent !!, il faut attendre l'invention de la Caravelle par les Portugais pour manoeuvrer plus facilement (voir article ). Or donc c'est en 1216 que l'Evêque Jacques de Vitry se rend à Saint Jean d'Acre, au large de la Sardaigne, face à eux un navire dirigé par le vent et les courants fonce sur eux, le choc paraît inévitable. Tout le monde crie et se confesse en hâte avec force larmes de repentir, selon l'evêque Dieu eut pitié d'eux ce jour la !!!!








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ussi soyons clair ! même les marins de métier ont peur lorsqu'ils sont en mer, d'ailleurs aucun ne sait nager ou presque, mais à quoi cela aurait il bien pu servir en mer ??. Comme le dit si bien une chanson de marins Anglais de la fin du XIV siècle " car c'est un chagrin pour bien des hommes de commencer à faire voile "

De différentes façons la mentalité collective de l'homme médiéval nouait des liens étroits entre la mer et le péché !. Dans les romans du Moyen âge on trouve souvent dans l'épisode de la tempête, soit la présence d'un grand pécheur, soit une femme enceinte (donc impure) à bord de l'infortuné navire assailli par les flots ...comme si le mal attirait le mal ????. En approfondissant l'analyse on découvre que la mer, autrefois, est représentée comme le domaine privilégié de Satan et des puissances infernales !!

Une civilisation essentiellement terrienne ne pouvait donc que se méfier d'un élement aussi perfide. Un dominicain se rendant à Rome et prenant passage sur un navire à Nice dira " quelque prochaine que soit la terre, on est toujours assez avant dans la mer pour y trouver son tombeau !!!

PS : il reste d'autres peur à suivre M de V



mardi 6 septembre 2022

Le Sentiment de Peur au Moyen Age !

Il n'est pas ici question de reconstruire l'histoire médiévale à partir du seul " sentiment de peur ", ce rétrécissement des perspectives serait absurde. Cependant on est en droit de se poser la question...pourquoi ce silence sur le rôle de la peur dans l'histoire ????. Sans doute à cause d'une confusion mentale, largement répandue, entre Peur et Lacheté, Courage et Témérité 

C'est à partir du XIV siècle que commence à monter dans la société occidentale " l'élement bourgeois " et ses valeurs prosaïques, qu'une littérature épique et narrative, encouragée par une noblesse menacée, va renforcer l'exaltation sans nuance de la Témérité !

Citons Jehan Froissart qui dans ce siècle était le porte étendart d'une noblesse à bout de souffle et ruinée par la guerre de cent ans " Comme la bûche ne peut brûler sans feu, le Gentilhomme ne peut accéder à l'honneur parfait, ni à la gloire du monde, sans prouesse "

Plus tard, au XV siècle, le même idéal inspire Jehan de Saintré. Pour ce auteur un chevalier digne de ce titre doit braver les dangers par amour de la gloire et de sa Dame " il est cellui, dit il, qui fait tant que les austres ont nouvelles de lui " par des exploits guerriers s'entend, le noble de cette époque ne peut être que d'épée c'est à dire guerrier !!!








O
n risque davantage sa vie pour acquérir plus d'honneur dans des combats inégaux. Ceux ci sont le lot quotidien d'un " Amadis de Gaule " un héros issu du cycle du roman Breton édité en Espagne, en France et en Italie, ou encore le " Roland furieux " d'Arioste, paladin inaccessible à la peur, méprisant la vile troupe des Sarrazins qui l'attaque à Roncevaux. Quand aux chevaliers chrétiens que Tasso met en scène dans " la Jérusalem délivrée ", ou piaffant d'impatience nos chevaliers attaquent, devançant le signal de la trompette et du tambour en poussant de hauts cris d'allégresse !!

Il en va de même pour les chroniqueurs, ces auteurs intarissables sur l'héroïsme de la noblesse et des princes, ceux ci étant fleurs de toute noblesse et sont présentés comme imperméables à toute crainte. On cite un sinistre bouffon comme Jean sans Peur qui gagne ce surnom en luttant contre les Liégeois en 1408, ou également un autre Duc de Bourgogne comme Charles le Téméraire, ce Paon rutilant que l'on couvre d'hyperboliques éloges " il estoit fier et haut en courage, sans peur et sans hyde (frayeur), et si Hector fut vaillant devant Troyes, cestoit l'estoit tout autant ", ainsi parle Chastellain

Que pourrait on ajouter à la gloire environnant Bayard de son vivant " sans paour et sans reproche ", qui à sa mort met toute la noblesse en deuil. Tout cela fait contraste avec la masse des Vilains réputée sans courage !!!








Jadis Virgile avait écrit " la peur est la preuve d'une naissance basse " (Enéide), et cette affirmation fut longtemps tenue pour évidente !. Un chroniqueur comme Philippe de Commynes, reconnait qu'Archers et Arbalètriers sont devenus la souveraine chose du monde pour les batailles, mais il faut, ajoute t'il, les rassurer par la présence auprès d'eux d'une grande quantité de nobles et de Chevaliers et leur donner du vin avant le combat afin de les aveugler face au danger ( ce qui fait sourire car ces gens avaient justement besoin d'être précis dans leurs tirs)

Au siège de Padoue notre bon Bayard s'insurge contre le fait d'avoir à mettre les Gens d'Armes Français à pieds et les faire charger aux côtés des Lansquenets qui selon lui " sont gens mécaniques et n'ont leur honneur en si grosse recommandation que les gentilhommes " . Même bien plus tard un Montaigne, qui ne savait pas la guerre et n'avait même jamais combattu, attribue aux humbles la propension à la Frayeur même s'ils sont soldats !, il ajoute même en supplément la Lacheté et la Cruauté, assurant que l'une et l'autre sont plus spécialement le fait de " cette canaille du vulgaire "

Si les nobles méprisaient les Vilains, ces derniers leurs rendaient bien, car les nombreuses défaites de la chevalerie lors de la guerre de cent ans avaient lassées le peuple du bourgeois au manant en passant par l'artisan et le manoeuvrier !








Bref - ce lieu commun - ou les humbles sont peureux et que " du manant au vilain ce ne sont que merdaille " reste encore très vivace tout au long de la renaissance voir même plus tard !. Ces quelques rappels que l'on pourrait indéfiniment multiplier, pour dire, que cela fait ressortir les raisons idéologiques de ce long silence sur le rôle de la peur dans l'histoire des hommes, de l'antiquité jusqu'à une période très récente !!

Cependant Peur et Lâcheté ne sont point synonymes et l'on peut se demander si ce n'est pas à partir de la Renaissance qu'il y a une prise de conscience plus nette des menaces qui pèsent sur les hommes au combat et dans la vie courante ?, dans ce monde mais aussi dans l'autre !!

Prenons un des derniers grand Roy de la toute fin du Moyen âge, Louis XI était un monarque prudent, intelligent et méfiant (voir article ), il ne manquait pas de courage, comme à la bataille de Montlhéry ou lorsqu'on l'avertit sans ménagement de sa fin prochaine (voir article)
Commynes nous dit " il endura vertueusement tant de choses jusqu'à sa mort " et d'ajouter " plus que nul homme que jaye jamais vu mourir ", pourtant ce souverain fut méprisé par beaucoup de ses contemporains ils le jugeaient trop " craintif ", alors que tous les grands féodaux courbèrent l'échine devant lui








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ans ses vieux jours il est vrai qu'il entra en suspicion de tout le monde et entouré en permanence par les 400 mercenaires Ecossais de sa garde personnelle. Mais plus largement Louis XI craignait la mort (voir article) 

Commynes dit " Oncques homme ne craignit tant la mort, ny ne fit tant de choses pour y mettre remède " (voir article), puis il poursuit en disant " tout le temps de sa vie il avoit prié ses serviteurs et moi même, que si on le voyait proche de la mort de lui dire simplement...Parlez peu...puis de l'enjoindre à se confesser ....sans prononcer ce cruel mot ...de mort !. Car il sembloit au Roy n'avoir jamais assez de coeur pour ouyr une si cruelle sentence " ...comme dit votre copiste le Nain : qui que vous soyez puissant ou manant on est toujours seul face à sa mort !!!!


PS : Je ne peux que vous enjoindre à lire, si vous le trouvez !!, La Peur en Occident de Jean Delumeau, historien et professeur au Collège de France à partir de 1975 et décédé en 2020, j'utiliserais son livre pour vous relater d'autres peurs merci Monsieur Delumeau ....M de V