La guerre contre les Albigeois en fut un bel exemple, ces gens des provinces du Midi, qui plus rapprochées du foyer de l'ancienne civilisation jouissaient d'une plus grande indépendance, de prospérité et de richesses que celles du nord de la France
Il ne faudra pas les pousser bien fort pour qu'ils se ruent sur le Midi, apportant ruine, destruction et incendies. Ces gens du Sud avaient le tort impardonnable d'êtres à l'avant garde d'une société émergeante, c'est crime capital mordious !que d'être en avance sur son époque
Tout débute par un riche négociant de Lyon, Pierre de Vaud, s'érigeant en réformateur des moeurs après avoir distribué aux pauvres sa fortune, faisait de l'abandon de ses richesses une règle commune parmi ses disciples !
Ce n'était que la loi évangélique ramenée à sa pureté primitive que ce renoncement aux biens terrestres pourtant !. Mais voila si nos ecclésistiques prêchaient cette théorie ils en maudissaient la pratique et elle fut poursuivie à l'égale d'un crime !
Que de gras prélats, d'Evêques bebondainants, d'Abbés gavés et confits vont s'insurger. Le Pape à Rome en fit tout autant, car s'il voulait bien porter le Titre de Serf des Serfs ou de Serviteur des Serviteurs, il ne comptait nullement ôter sa mule brodée de sur les couronnes et les trônes tout en laissant affluer vers ses doigts crochus l'or de la chrétienté !
Les provinces du Midi étaient acquises à l'hérésie des Albigeois qui dominait dans les territoires de Toulouse, Béziers, Albi, Foix, Carcassonne et de la Gascogne. Nos Hérésiaques y étaient en odeur de Sainteté (si je puis dire), vu qu'ils n'étaient astreints ni à Garde, ni à Guet, ni à Taille !
Mais qu'étaient donc ces mécréants qui osaient dans leur outrecuidance êtres relativement heureux, honnêtes, riches et libres ?. Alors le terrible Innocent III, colère tout rouge, toujours avec ses mules brodées, allait se déchainer le fourbe !
Il va soulever contre eux toutes les forces de Philippe Auguste, ainsi que tous les traînes misères avides de rapines. Pendant ce temps des Clercs, docteurs en droit Canon, et amoureux de leur prochain allaient interpréter avec complaisance quelques passages de Saint Augustin afin d'établir une loi
Ou il est dit que les hérétiques n'ont droit de rien posséder et ne peuvent ni acquérir ni transmettre !. Que voila une fière maxime qui agitée telle un carotte sous le nez de nos fiers barons du Nord et de leurs portes lances va grandement les motiver eux qui ne rêvent que clicailles et rapines !!!
Ce fut pendant trente cinq ans une fureur d'extermination, d'incendies et de pillage en règle, partout ou une armée passait elle ne laissait que ruines, déserts et morts putentrailles !.
Dans cette guerre dites Sacrée on pouvait sans remords comme sans obstacles piller et massacrer et un Simon de Montfort, Comte de Leicester n'est plus qu'un sanguinaire âpre à la rapine pour la postérité !
Or donc causons stratégie ! dans laquelle nos braves soldats de Dieu dès l'aurore entendaient messe, ces dévots hypocrites la suivait en fermant les yeux sur leurs atrocités de la veille, puis après un léger repas déployaient leurs escadrons autour d'une ville, afin de la tenir en respect. Ensuite on détachait des gens qui comme une armée de sauterelles équipés de pioches et de haches démolissaient les maisons, certains allaient déraciner et arracher les vignes, pendant que d'autres armés de faux ruinaient le travail et l'espérance du laboureur
La nuit seule interrompait le saint travail de nos sournois croisés et tout recommençait le lendemain. Pendant près de trois mois les citadins de Toulouse assistèrent à ce triste spectacle !. Les paysans fuyaient vers les cités, c'était de cette façon qu'ils poussaient les gens à se convertir en les humiliant et en leur ôtant cette terre qui faisait leur orgueil
Mais c'était toujours le Manant, le Vilain du Midi qui payait le prix fort, car on épargnait souvent le seigneur retranché derrière les murailles de son Donjon, cependant si les murailles du seigneur venaient à êtres détruites par les croisés c'était toujours le Manant qui allait les relever grâce aux jours de corvées qu'il devait au seigneur
Quand bien même ce seigneur du Sud serait fait prisonnier par nos pieux croisés, il lui suffisait bien souvent de faire pénitence et puis payer une généreuse amende à Rome, ensuite par des tailles abusives il récupérait la somme sur manants et vilains de ses terres
Ce ne fut en fait qu'une guerre privée déguisée en croisade qui fut déclenchée par un pape cupide et vénère, en pantoufles brodées, qui voulant asseoir sa religion envoya une armée de barons ne rêvant que clicailles et rapines !
PS: autre hypothèse de votre copiste en conclusion, c'est que nos ecclésiastiques vautrés dans un faste outrancier auraient avant la lettre subodoré dans les agissement de Pierre de Vaud comme une sorte d'ancêtre de Wycliff, d'un Jean Hus voir plus tard de Luther ???...le nain vous laisse à votre propre interprétation .....M de V
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire