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mercredi 4 juillet 2018

De l'éducation des femmes au moyen âge

Quand on se représente l'ensemble des Universités et des facultés qui furent établies du XIII au au XV siècle en Europe et particulièrement en France, avec cette multitude de collèges qui constituait l'enseignement dans notre pays !!

Tout en tenant compte des privilèges accordés aux écoliers et à leurs maîtres, par les Papes et les Rois ( voir articles), sans oublier ce grand nombre  de bourses fondées en faveur des étudiants pauvres, cela laisse rêveur pour une époque aussi éloignée ????

Or donc aussi lent que puisse paraître le progrès des études et des sciences au Moyen âge, on ne saurait méconnaître que l'éducation de la jeunesse n'ait été une constante préoccupation des ecclésiastiques des rois, voir même des seigneurs féodaux ou de la haute bourgeoisie !!

Mais il est déraisonnable de croire que pour les filles, tout au long du moyen âge, l'éducation fut aussi soutenue, voir même faire l'objet de soins diligents comme pour celles des garçons









Cependant ne jetons pas la pierre à nos ancêtres, car au XIX siècle, époque bien plus proche de nos mémoires, les femmes n'avaient pas plus de droits qu'au moyen âge et certaines pas du tout !!

Pour leur défense il faut préciser l'existence de toutes ces écoles monastiques, si répandues au moyen âge et d'ou sortirent de Charlemagne à Charles VIII, tant de femmes remarquables par la variété des connaissances et mêmes certaines par le talent d'écrire !!!

Cela étant dit, considérons l'éducation des femmes de l'époque, depuis le XIII jusqu'à la fin du moyen âge. Sous le terme d'éducation, nous parlons de celle qui se donnait de manoirs en châteaux ainsi que dans quelques opulentes maisons de la haute bourgeoisie !!

Nous parlons de Dames assises en bonne place lors des tournois et des joutes !, ainsi qu'à la chasse ou dans les cours d'amour !, ornement de toutes les fêtes, lisant les romans de chevalerie, protégeant les artistes, sachant admirer la beauté d'un manuscrit et qui ne se défendaient pas d'aimer ou de rechercher ce qui pouvait contribuer à l'embellissement de la vie !!!! Nous commencerons donc par la haute société médiévale.










On rencontre ces femmes du nord au midi, à la cour des Comtes de Toulouse, à celle du Prince noir à Bordeaux ou encore en Bourgogne et bien sur à celle du roi de France, elles inspirent les troubadours et les trouvères !!! Si je ne devais en nommer qu'une, qui par la variété de ses travaux m'impressionne et qui alliait l'inspiration poétique à la fidélité et la rigueur de l'historien, je nommerais Christine de Pisan

Pour ces dames il y avait deux sortes d'instruction, le Cloître, avec son inflexible austérité, mais qui dispensait une solide et sérieuse instruction et celle que l'on dispensait dans le manoir paternel sous les yeux d'une mère avec le concours de maîtres étrangers !!

Dans la deuxième solution ces filles possédaient un sentiment des arts, une science aimable et une délicatesse de goûts, avec une ouverture d'esprit que l'on ne pouvait pas trouver dans un cloître, mais qui sommes toutes ne portait pas très loin ! Essayons de pousser plus loin notre recherche








 Elles étaient avant tout initiées aux vérités de la religion, possédaient des bases de latin, car les rites religieux comme la messe et les prières étaient en latin, mais plus certainement formées à la pratique et à la grammaire de la langue vernaculaire, sinon pour la grande majorité des filles l'apprentissage se bornait à l'étude de l'abécédaire !!

Donc outre la langue maternelle, les études des demoiselles de noblesse et d'un petit nombre de filles de bourgeois aisés, se bornait à la récitation de fabliaux et de romans, à l'apprentissage du chant en s'accompagnant de la harpe ou de la viole, un peu d'astrologie, la fauconnerie pour la chasse, la science des échecs très en vogue au moyen âge, mais surtout des bases solides dans le domaine médical.

Qui comme chacun le sait sont nécessaires aux filles et femmes de noblesse, pour soigner un frère, un père ou un mari, rentrant blessé de la chasse, d'un tournoi ou de la guerre !!!

Il faut donc reconnaître que l'éducation des femmes sera fonction de la condition et du genre de vie à laquelle on la prépare, qu'elle soit de noblesse ou de la haute bourgeoisie, dans les deux cas elle aura plus de chance si elle n'a pas de frère bien sur !!!!









Qu'en est il maintenant de l'éducation du reste des femmes de cette nation, c'est à dire l'immense majorité du pays, car avant les épidémies de peste nous sommes quand même 16 millions en France !!!!

Parmi les filles de la bourgeoisie, la plupart étaient envoyées au couvent, peu demeuraient avec leurs parents, quand aux filles d'artisans et de paysans, elles étaient très grossièrement élevées. Pour les unes, l'abécédaire,les prières en latin, filer et coudre, pour celles de la campagne les travaux de maison et  des champs, sarcler l'avoine et le blé, s'ajoutent aux prières apprises. Il ne faut pas croire que le couvent était une punition, pour beaucoup c'était une planche de salut permettant d'échapper à la misère et à l'esclavage familial, car dans les campagnes les enfants servaient bien souvent dès le plus jeune âge d'ouvrier agricole









Il faut bien comprendre que parmi les filles de la noblesse ou de la haute bourgeoisie il y eut des femmes dont l'éducation avait été négligée, prenons en exemple Jeanne d'Arc, qui hormis le domaine religieux ne savait rien, elle était pourtant la fille d'un notable de sa région, possédant 20 hectares de terre au XV siècle !!!!!

Pourtant il ne manquait d'écoles élémentaires pour les deux sexes dans les campagnes et les villes . Paris comptait en l'an 1380, pas moins de 21 écoles élémentaires réparties dans les différents quartiers de la cité.





PS: peut être faut il y voir comme à notre époque un manque certain au niveau de la cellule familiale ?? du moins vu la dureté de la vie ils avaient des excuses, rien ne change tout se transforme M de









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