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lundi 27 août 2018

Gilles Li Muisis XIV siècle

Notre homme était Abbé du monastère Bénédictin de Saint martin de Tournai, il a laissé un registre de ses pensées sur les moeurs de son temps

Né d'une excellente famille bourgeoise de Tournai, il semble même qu'il ait eut un cousin, prénommé Jacques qui fut chevalier dans la maison du roi de France ?. Gilles avait 18 ans quand il entra dans les ordres en 1289. Il ira compléter ses études à l'Université de Paris, ou il récolte le surnom de " Pluma " ou plus communément " l'écrivassier "

En 1300 il accompagne à Rome l'Abbé Gilles de Warnave, pour le grand pardon institué par Boniface VIII. Une trentaine d'années plus tard, notre moine devint à son tour Abbé de Saint Martin de Tournai (1331). Il faut cependant reconnaître une chose ! c'est que son surnom de "Li Muisis" ne lui fit pas honneur, car il ne peut se traduire que par " le Moisi "

Il approchait de ses 80 ans lorsqu'il devint aveugle, et pour s'occuper il écrivit, ou plutôt dicta à son Prieur, Jacques Muevin, qui pour ses écrits lui servait de secrétaire, sa chronique, ses annales et pour finir son registre !!. Fait important!, vers la Saint Rémi de l'an 1351, il fut opéré avec succès de la cataracte et dans un de ses manuscrits on trouve noté des remerciements pour sa guérison !!








Notre Abbé décédera un an plus tard, en octobre 1352, il avait plus de 80 ans voir 82 au moment de sa mort, ce qui pour l'époque vous en conviendrez est un âge honorable !!

Il faut noter que peu de Clercs du moyen âge on écrit, ou dans son cas dicté, dans un style aussi pesant et rabâché perdant sans cesse le fil de ses idées, bref un radoteur !, mais portons à sa décharge que l'homme était octogénaire et aveugle!!

Notre Abbé apparaît dans son oeuvre, comme un bon vivant, grand amateur de vins et de mangeailles, en grattant le vernis de sa robe ecclésiastique on trouve un bon bourgeois, prudent, soucieux des apparences et plein de préjugés confinant au ridicule, mais autant à cause de cette prudence que par l'effet naturel de l'âge !









 Il nous trace un tableau idyllique de son présent, tel qu'il aurait aimé qu'il soit, plutôt que de s'attirer l'animosité des gens en vitupérant sur le présent avec trop de précisions

Si notre Abbé figure dans la galerie des moraliste du moyen âge les avis des historiens sont cependant partagés!, un Kervyn de lettenhove le compare à Dante, ce que pour ma part je trouve osé !!. Pour d'autres il passait pour un auteur parlant pour ne pas dire grand chose !, trouvons un compromis !

L'homme était intelligent il nous renseigne sur les choses et les gens du milieu ou il vécut, mais il était radoteur et fort âgé on ne peut le comparer ni à Dante ni même à un chroniqueur comme Froissart et Lettenhove devait le savoir lui le spécialiste de Jéhan Froissart !!!









L'abbé remercie Dieu des épreuves qu'il lui envoie, car selon lui il a fort à expier. Comblé de biens il dit qu'il en a peu profité, mais qu'il a si souvent fait grands délices en manger et en boire, ce qui semble pour lui grandes fautes

Il poursuit disant, maintenant je ne vois plus, je ne puis voir les oiseaux voler, ni courir les bêtes, moult est pauvre celui qui ne voit.

Puis parlant de l'âge tendre il dit: la jeunesse est un âge dangereux, et chacun doit être bien aise de l'avoir dépassé. De l'âge mûr il dit:  on amasse avoirs et savoirs et l'on dit communément " vivre nous convient "










Puis quand on est vieux, il fait bon avoir fait ses provisions d'hiver, car personne ne jette son lard aux chiens, ne comptez pas sur la charité d'autrui, même en famille dans ce siècle perverti, d'ailleurs il est assez raisonnable que charité bien ordonnée commence par soi même !!

L'auteur est couché dans son lit, la vieillesse l'empêche de vaquer aux devoirs des moines, comme il en avait l'habitude quand sonnait la cloche commune

Alors il pense à ses fautes et si les yeux de son corps sont fermés il souhaite que ceux de son coeur soient ouverts pour déplorer ce qu'il a commis

Nota: lire l'article 237, une opération de la cataracte


PS: les informations sont tirées de la BNF et si ce court article vous donne l'envie de poursuivre les recherches sur ce personnage j'en serais ravi M de V


samedi 25 août 2018

La Bible Satirique de Guiot XII siècle

Ce poème qui nous est parvenu sous le titre de bible de Guiot, contient des renseignements assez précis sur l'auteur et la date de sa composition. Son parcours est intéressant, car à l'inverse de beaucoup d'autres au moyen âge il fut Trouvère avant de devenir moine !!!

L'homme est donc un poète lyrique et satirique de profession du XII siècle, les rubricateurs de manuscrits de son oeuvre le nomme " Guiot de Provins ", il semble avoir fréquenté pendant la première partie de sa vie les cours princières, il nomme quantité de grands seigneurs qu'il avait vu et qui lui avaient fait des dons, en sa qualité de conteur professionnel, faut il croire qu'il les avaient tous connus personnellement ??? 

Il déclare que la mort en enlevant ces princes et barons l'a privé de ses amis !! est ce manière de parler ??? et si ce n'est pas le cas, il faut en conclure qu'il fut en relation avec les plus grands seigneurs de la seconde moitié du XII siècle, il existe même une possibilité qu'il pris part à la troisième croisade

A la suite de circonstances inconnues il se retira du siècle pour entrer dans les ordres et passe 4 mois dans l'Abbaye cistercienne de Clairvaux, pas davantage !!, il déclare qu'on le "ramposnait" (on se moquait de lui), il quittera cet endroit en gardant le plus mauvais souvenir des moines blancs !!!








Il entre donc chez les moines noirs ou il portera la robe pendant une douzaine d'années avant d'écrire son livre selon certaines sources ce pourrait être Cluny ??

C'était un moine bien singulier !, fort bon vivant, ennemi de l'austérité et possédant un langage très libre, mais il faut avouer qu'il n'était pas le seul dans ce cas loin s'en faut !

Il se dépeint dans ses textes comme un homme sans bravoure, qui avait peur des austérités et des coups, il avoue que s'il avait été Templier, il s'enfuirait à la première alerte et s'en vante avec une insistance un peu vile ???, il dit je cite: Certes je ne suis pas assez bête pour attendre les coups, plus loin il dit, la bataille n'est pas saine, ou encore ils se combattrons sans moi etc...!!

L'auteur nous apparaît d'abord comme un épicurien, mais aussi comme une espèce de pitre qui étale sa couardise, vraie ou feinte ???, pour en tirer des effets comiques.

Encore que le personnage soit devenu moine!, il avait été Trouvère!, et savait donc à l'envi jouer la comédie ?? et s'il avait bien fait la troisième croisade il ne pouvait être couard ?, ce pouvait tout aussi bien être un brave homme, tout en n'étant ni un ascète, ni un casse cou !!!!







C'est évidemment à l'intention de son ancienne clientèle chevaleresque de princes, comtes et barons que notre moine satirique a composé sa bible et je pense qu'il faut croire que cet auteur le fit autant pour les faire rires que pour les édifier

La bible Guiot ne fut pas sa seule oeuvre, il composa " l'armeure du chevalier ", puis des chansons " ma joie premeraine ", et aussi " contre lo novel tens ", ou " molt avrai lone tens demoré ", on suppose que ce ne fut pas les seules choses qu'il composa au cours de son activité littéraire, on peut même penser qu'elle fut fort variée suivant l'usage de l'époque.

Au XIII siècle dans les procès verbaux de l'inquisition Albigeoise, en date de novembre 1274, il est question de livres trouvés à Toulouse, chez un nommé Bernard Baragnon accusé d'hérésie, l'un de ces livres était la bible Guiot dont le texte des manuscrits commencent par " Dou siècle puant et horrible ", cette oeuvre fut très lue au XIII siècle, un certain Mahieu (voir article), auteur des lamentations s'en servit aussi !!!!


PS: La connaissance de ce texte repose désormais sur les exemplaires de la bibliothèque Nationale. Selon les dernières mise à jours, sous la direction de Geneviève Hasenohr et Michel Zink, il semblerait entre autre que notre moine poète ne soit pas de Provins, mais plutôt d'île de France, (voir Guiot de provins dictionnaire des lettres françaises page 651) M de V

jeudi 23 août 2018

Les Lamentations de Mahieu

L'auteur des Lamenta, est originaire de Boulogne sur mer, il se nommait en Latin Matheus, " Mahieu ", dans le dialecte de son pays. Notre homme avait parents et amis parmi les personnages les plus considérables de l'église de Thérouanne.

Il fut lui même Clerc au début de sa carrière, ayant étudié la logique et le droit pendant six ans à Orléans, possédant le titre de Maître il exerçait la profession d'Avocat (causidicus). A bon nombre d'indices de son oeuvre on reconnait le juriste, nourri de droit civil (romain) et de droit Canonique.

Il connaissait Paris bien sur ou il avait mené joyeuse vie, tant aux Tavernes qu'avec les filles follieuses, ses moeurs étaient faciles, comme il en convient lui même sans honte.

Un Concile oecuménique va se tenir à Lyon du premier mai au 17 juillet 1274, et Mahieu y assistait dans la suite de l'évêque de Thérouanne, le but était de réformer et de délibérer sur les moeurs du Clergé et particulièrement sur la condition des Clercs mariés !!! Car un certain nombre étaient mariés, voir bigame !! pas comme s'ils avaient épousés deux femmes, non !, pour avoir pris femme qui n'était pas vierge, une veuve ou une fille publique !!!, ce que la jurisprudence épiscopale condamnait







Maître Mahieu savait donc à quoi s'en tenir s'il se mariait! C'est pourtant ce qu'il fit!, dans les bras d'une certaine Perrette ou Perenelle , dont il ne réussit à triompher qu'en consentant au sacrement!, nul ne sait la date de son mariage

Le voila bientôt gros jean comme devant, dépouillé de ses droits de Clergie, d'aptitude a recevoir des prébendes, du privilège de judicature et du droit d'exercer son métier d'avocat!!!

Durement frappé dans sa vie professionnelle, il ne trouvait pas de consolation au foyer, car la Perette ou Perenelle, avec le temps était devenue laide, acariâtre et querelleuse, en bref il était malheureux en ménage !!!

C'est donc pour soulager  sa douleur et évacuer cette bile contenue, que notre homme conçut au seuil de la vieillesse, l'idée d'exhaler ses lamentations dans un poème anti féministe!

Mais l'homme était prudent et ne le publia pas par crainte de sa femme, mais adresse sa prose à ses amis et connaissances, on sait que tous les destinataires étaient vivants entre 1295 et 1302. Mahieu devait avoir une peur bleue de son épouse !!!

Plus tard ses écrits tomberont entre les mains de Jean le Fèvre, Procureur, qui publiera une version qui va conférer une certaine célébrité à Mahieu de boulogne sur mer, même Christine de Pisan le lira vers 1404 !!!








Car notre Procureur, Jean le Fèvre, va composer et plaider en faveur de Mahieu dans une version qu'il écrit vers 1373, je cite:

Va petit livre, expose à mes compagnons l'état déplorable ou m'ont plongé le mariage et la bigamie, pour qu'ils ne puissent exercer par ignorance s'ils se mettent dans le même cas !!

Ou transparaît, que l'auteur est humilié, car dépouillé de sa clergie, étant maître il a perdu la face, pourquoi ??, parce qu'il a épousé une veuve qui " froncist et grouce ", à toute heure contre lui et l'appelle " chétif ", c'est une mauvaise bête et elles sont toutes comme cela " rongeant les os de leurs maris " !!!!

Ou il est dit: Un serf peu devenir franc en se rachetant, mais un Clerc dégradé, qui a perdu sa loi, ne peut jamais ravoir " signe de Clerc ". Il est comme Chouette qui n'ose s'associer aux autres oiseaux !!

Il devient serf des serfs en toute manière, maudit soit le jour ou Mahieu en rencontrant Perette est tombé au cul de la nasse !!!!





PS: Il en a gros sur la patate le Mahieu !!, mais c'est le lot quotidien, car combien dans notre siècle vivent ce supplice mordious !!!!!. Que ce soit hommes ou femmes ils sont guère mieux lotis que notre Mahieu actuellement, comme d'habitude la documentation provient de la BNF,  M de V




mardi 21 août 2018

L'épicier de Troyes XIV siècle

L'anonyme qui a écrit "Renard le Contrefait", était de Troyes en Champagne, il serait né vers 1280 et il avait quarante ans quand la pensée d'écrire lui vint, ce qui nous fait un texte d'un auteur du XIV siècle

Il dit lui même qu'il se met à l'écriture, afin d'éviter l'oisiveté. A cette époque c'était un Laïc qui avait été Clerc, pourquoi avait il quitté les ordres me direz vous ?? A cause d'une femme !!!

Ce fut semble t'il une expérience malheureuse, car il dit, je cite: Entre tous les malheureux, il faut prier Dieu pour ceux qui sont liés à femmes, je vous défend de vous mettre en amour de femme, cette chose vaut pire que rage, car c'est de tous les maux la racine.

Abandonné, dégradé de la cléricature et socialement mis à l'index, il va se souvenir qu'étant enfant, dans la boutique de son père, épicier, il avait joué et manipulé, gingembre et autres épices.







Certains diraient Pharmacien, que l'on nommait Apothicaire, mais une ordonnance royale stipule qu'un Apothicaire peut être aussi épicier, mais qu'en aucun cas un épicier peut être Apothicaire !!. Nous dirons donc, qu'à la mort de son père il reprend l'épicerie familiale et la suite des affaires

Il semble que l'entreprise n'était pas petite, voir même qu'il vendait comme grossiste, car notre homme se retire rapidement n'aimant visiblement pas le commerce. Il avait semble t'il les moyens de vivre de ses rentes après avoir, on suppose vendu l'affaire familiale ??

C'est à partir de ce moment, comme il le dit lui même qu'il prend la plume en 1319, par oisiveté pour tuer le temps. Les contes de Renard étaient populaires partout en France, et un des derniers clercs qui en eut conté, plus de cent ans auparavant était un Prêtre de la Croix en Brie (mais nul ne sait si c'était un pseudonyme, ou s'il fut vraiment prêtre).

L'ancien épicier ayant souvenance du fait décide de se contrefaire, de prendre le masque du renard et sous ce nom, utilisant sa plume, dire le fond de sa pensée sur les choses de la vie.

On ne sait pas son nom, et pour cause!, mais ses écrits parlent pour lui et le font très bien connaître. Cet homme gravement éprouvé par la vie aimait les vieux livres, il se plaisait à les collectionner et à s'en servir au vu des références faites dans ses textes. Notre homme est pourvu d'une ample bibliothèque, tant cléricale que profane, ce qui nous laisse penser qu'il était fort étoffé!!, quand on connait le prix d'un livre au XIV siècle !!








Notre contrefait Renard était un pacifique, croyant, mais sans excès, compatissant envers les pauvres, et surtout cet homme était animé d'une sourde colère contre l'injustice et la malhonnêteté de son temps et sous toutes ces formes !!

Il avait un talent naturel pour écrire sans effort et rester agréable à lire, pas le réel talent d'un Froissart qui se mettait lui même en scène!, mais une facilité d'écriture et à cette époque il y avait surement fort peu de gens à Troyes en Champagne, au XIV siècle, capables d'en faire autant !!!

Or donc, pour le plaisir de la lecture, je vous citerais quelques perles savoureuses de notre épicier, retraité du commerce à Troyes en Champagne, on retrouve un peu la même verve qu'un Gervais du Bus et son roman du Fauvel !!, on peu même supposer qu'il en avait un exemplaire dans sa bibliothèque !!!








I) je cite: On bâtit des châteaux et c'en fût fait de l'égalité primitive, voila l'origine de la noblesse et de la chevalerie!!, car il fût déclaré que les nobles étaient le froment, et les pauvres la paille. le peuple est largement foulé depuis lors et si la guerre en permanence a remplacé la paix les nobles en sont la cause ...(on peu dès lors comprendre pourquoi il est resté anonyme !!)

II) je cite: Les gentilshommes exigent le Formariage, pour tollir génération, ce pourquoi le monde est crée !!. Mais Dieu n'a pas dit " prend la plus riche ", mais prend celle vers laquelle ton coeur te porte !!

Or parce que l'homme est issu d'une de ces "merderies que l'on appelle seigneurie", et dont la femme de son coeur n'est pas!, il doit renoncer à elle !! (avouez qu'il faudrait être idiot au XIV siècle pour mettre son nom en bas de ce texte non ??)

On peu noter qu'il fallait un certain courage à cette époque pour s'exposer de la sorte, même derrière le masque d'un Renard contrefait !!!!!








III) je cite: Il y a aussi le droit de main morte, qui crée vagabondage, misère et recrute de ce fait pour l'armée de la truandaille!! Quand un brave homme a travaillé toute sa vie, jeûné, veillé, économisé pour éviter la mendicité de la vieillesse, pourquoi après sa mort, à cause de la main morte, ses hoirs n'ont ils rien de ce qu'il devrait leur revenir de par le droit naturel !!

Comment un seigneur peut il en hériter, tendre la main et rafler ce que ce pauvre a acquis !!..Voleurs, voleurs, laissez au fils le sang du père !!!!!!!

La liste est fort longue et tout le monde reçoit son lot !!, mais ce ne serait plus un article si je continuais !!



PS: la documentation comme d'habitude provient de la BNF, la traduction est de CH V Langlois 1863-1929, je me suis contenté de mettre en forme et au goût du jour afin que ce soit lisible pour tout le monde M de V





lundi 20 août 2018

N° 225) Le Livre des Manières, Etienne de Fougères, fin XII siècle

Le livre des Manières d'Etienne Fougères semble avoir été écrit fin XII siècle entre 1174 et 1176, je ne saurais dire si l'homme était Clerc ou Laïc ???..je chercherais !!

Je cite: Tout est vanité, vaine est la joie de ce monde. Le sort des Rois eux mêmes n'est pas digne d'envie, car ils sont entourés de traîtres et d'ingrats !!

Les puissants de la terre, Rois et Comtes, ne reboivent que ce qu'ils ont brassés, car ils se conduisent mal. Ils dépouillent les pauvres gens pour faire des cadeaux aux "Lecheors" (envieux, gourmands, impudiques), qui les entourent

S'ils guerroient les mercenaires à leur service en ont tout le profit. La paix ou une trêve est elle faîte, qu'ils ne savent tenir ferme justice !! Les grands devraient être la terreur des méchants, être l'appui des bons, mais ils ne font que chasser le cerf !!

Beau spectacle que celui des Rois, oint de l'huile sainte, protecteurs de tant de gens, passant leur temps à huer et corner au derrière des bêtes !! La chasse est une récréation permise mais il ne faudrait point tant "boscheier" (courir les bois)

Votre copiste dit: vous allez voir, la suite est savoureuse quand il nous parle de l'église!!, car notre moraliste taille dans le vif du sujet, sachant fort bien appuyer la ou ça fait mal !!!








Le devoir des rois est de vivre, non pour soi, mais pour le commun est d'être à tous, afin de nous protéger, ainsi que la sainte église Clercs, Moines, Nonnains, de toutes couleurs de robes !!!

Ce n'est pas cependant que les clercs se déshonorent souvent par ce qu'ils font !!, en contradiction avec ce qu'ils prêchent !!, mais il faut les honorer tout de même pour le seigneur, sinon pour eux !!

Hélas à quoi leur sert de savoir l'écriture et la science du bien et du mal, si ce n'est pour boire et manger à l'excès !!, commettre des adultères !!, car ce n'est pas ce qu'ils prêchent, mais c'est ce qu'ils font !!

Nos ecclésiastiques nourrissent leurs concubines et maîtresses du patrimoine de l'église!!, et leurs progénitures des messes qu'ils se font payer, mais qu'ils ne célèbrent pas !!

Que n'ai je trop souvent entendu les pauvres gens se plaindre d'être tondus et grugés par eux !!. Habiles à vider les bourses, usuriers, menteurs et tricheurs que voila !!!

Archidiacres et Doyens, pires que des païens, qui tolèrent pour de l'argent le concubinage des prêtres!!








Que dire des évêques qui vendent leurs églises au lieu de la donner aux plus dignes !!, car cela décourage les Clercs en apprentissage, pas d'espoir pour eux d'avoir une église pour administrer leur ministère, si tu n'oint point la main de celui qui la donne !! et la science dès lors ne te servira à rien !!!

Le nain: c'est le tour des chevaliers de recevoir leur lot et ils le méritent aussi, croyez moi !!!

Mais c'est assez parlé des Clercs, les chevaliers eux tiennent l'épée, en théorie pour justicier et défendre les opprimés. Mais en pratique ils s'en servent pour exploiter les malheureux qui baillent de faim!!, ils les pressurent encore, mangeant et buvant ce qu'ils leurs dérobent.

Ils les trompent et ne leurs gardent pas la foi qu'ils leurs doivent, car on a des devoirs envers ses inférieurs et même plus impérieux encore qu'envers ses supérieurs !!

La chevalerie a surement dégénéré de nos jours!!, danser, faire bombance, béhourder et tournoyer, les chevaliers ne pensent plus qu'à cela !!!!

Le nain: Il est certain qu'à cette époque ils savaient déjà bien plus se prévaloir de la gloire de leurs ancêtres que de la leur








Il poursuit en disant: Il y a deux glaives, le spirituel et le temporel, le premier fut remis aux Clercs pour excommunier les méchants, le second aux chevaliers pour tailler des "maubailliez" (malfaiteurs), qui tourmentent les gens

Si les Clercs sont fait pour prier et les chevaliers pour défendre, les paysans le sont eux pour labourer et leur condition n'est pas gaie!!, lui qui ne tâte jamais d'un bon morceau!!

Trop heureux s'il a un bout de pain noir, du lait ou du beurre!!, d'autant plus de mérite a t'il lorsqu'il rend à chacun ses devoirs !!!



PS: documentation BNF, traduction du texte par CH V Langlois 1863-1929, preuve est faite que lorsque l'on ne connait pas son histoire on n'a pas d'avenir, car nous aurions pu tirer leçon de ce texte. Notre société actuelle ressemble étrangement à cette fin du XII siècle M de V









vendredi 17 août 2018

Le Seigle et le Mal des Ardents

Au moyen âge on appelait peste, sans autre précision, toute maladie d'allure épidémique à forte mortalité, mais certaines épidémies imputées au mal des ardents pouvaient aussi bien être la peste bubonique.

Ce mal des Ardents était nommé suivant les lieux et les symptômes, peste de feu, feu sacré, feu de saint Antoine, saint Martial ou saint Michel

Parmi les épidémies qui ont ravagé l'Europe au moyen âge, certaines peuvent être considérées comme provenant de l'ergot de seigle, surtout si elles apparaissaient après des pluies abondantes et des disettes

Les descriptions provenant des chroniqueurs contemporains de ces épidémies peuvent être contestables, néanmoins celle due à l'ergot de seigle à Paris en 945, rapportée par le chroniqueur Flodoart, semble par sa description tout à fait incontestable, il dit, je cite: Une peste de feu ardent qui brûlait et détruisait les extrémités des différents membres, jusqu'à ce que la mort mis fin à leur supplice

Il faut dire qu'en France à cette époque la médecine était pour ainsi dire inexistante et le savoir médical qu'il soit romain grecque ou arabe était le plus souvent enfermé dans les monastères et les abbayes








Celle de 994 fit 40 000 morts dans le sud ouest, Aquitaine et Périgord, ainsi que dans l'Angoumois et le Limousin. Un moine de Cluny, nommé Glaber, nous dit: A cette époque sévissait un fléau terrible parmi les hommes, à savoir un feu caché qui s'attaquait aux membres, les consumaient et les détachaient du corps, la plupart en une seule nuit pouvaient être dévorés par cette affreuse combustion.

Durant plusieurs siècles cette terrible maladie fit des ravages en France, 1039 en Bretagne, 1105 en Artois, 1131 en la cité de Paris, mais aussi partout en Europe. On signale le feu sacré en Espagne au XI siècle, au Danemark au XIII siècle, en Saxe comme au Portugal au XIV siècle

Elle provoquait des maux de têtes atroces, puis des vertiges et des hallucinations suivis de tremblements, les personnes étaient comme brûlées par un feu intérieur qui consumait les malades, cependant pieds et mains restaient froids et insensibles au toucher, puis bientôt devenaient noires comme charbon (appuyant l'idée de feu intérieur), ensuite spontanément elles se détachaient du corps

Autre caractéristique de cette maladie était la perte du sommeil, toute la nuit ils criaient, suppliaient et priaient sans dormir, cette insomnie n'était pas due qu'à la souffrance, mais ne sera comprise que bien après le moyen âge








Pour combattre ces épidémies on employa les moyens habituels de l'époque, la prière et certaines pratiques qui relevaient le plus souvent de la magie ou de la sorcellerie, avec parfois un peu de médecine.

En 1095, un seigneur de Valloire, et quelques compagnons vont fonder, l'ordre Hospitalier de l'aumône de saint Antoine. Ils se donnent pour tâche de soigner les victimes du mal des ardents et d'aider ceux qui survivaient à vivre malgré leur handicap, c'est ainsi que fut créé le premier hôpital pour les victimes de ce fléau

Au XIV siècle l'ordre comprendra 200 commanderies ou hôpitaux et au XV siècle ils seront environ 10 000 moines et laïques répartis sur 389 hôpitaux

Mais même si un savant décrit l'ergot de seigle en 1565, on ne fera pas le rapport avec le mal des ardents pour autant. Ce n'est qu'en 1630 que Thuillier, médecin de Sully, incrimine le seigle ergoté dans cette maladie



PS: les infos de ce bref article sortent d'une étude de cette maladie faite par monsieur G J Aillaud, que je me permet de remercier au passage M de V




mercredi 15 août 2018

Saint Louis et la Sainte Inquisition

Dans le nord du pays le Catharisme ne réussit jamais à s'implanter assez fortement pour menacer l'église. Cependant, suite à la croisade et aux efforts tentés pour les éradiquer, il y eut la pacification, pendant cette période nombre d'hérétiques se réfugièrent dans les pays du nord, croyant échapper aux soupçons

Aussi l'église, tout en organisant le pillage et la persécution du midi de la France, surveillait avec attention les régions ou les hérétiques trouvaient refuge, afin que l'infection hérétique du Languedoc ne puisse se répandre!!

On nomma donc dans le pays, ce que l'on appelle pudiquement " des gardiens de la foi ", bref des inquisiteurs !!, protégés par la noblesse et les magistrats

Notre pieux Roi Saint louis, dont la sainteté avait ses limites, disait ne connaître qu'un seul argument dont un Laïc dût se servir contre un hérétique: Une épée enfoncée jusqu'à la garde dans le corps !!!

Ainsi ce souverain, confit en religion, qui pour moi n'avait de saint que le nom !, fournissait toute l'aide possible à nos fourbes défenseurs de la foi, qui par le fait pouvaient compter sur le pouvoir séculier pour les épauler. Pour le plus grand malheur de la population qu'elle fusse hérétique ou pas !!








Ce roi va en aider un en particulier, Frère Robert, surnommé le Bougre, qui allumera des bûchers dans toute la France aussi facilement que nous allumons des feux de la Saint jean !

L'homme avait été un " Patarin ", terme que l'on utilisait souvent au XIII siècle pour désigner les hérétiques Cathares. Possédant le zèle fanatique du converti, ce triste religieux, ce sinistre inquisiteur va se déchaîner

Empressé à montrer son zèle, notre bonhomme va commencer son sinistre ministère par une expédition sur une localité nommée " La Charité ", voila un nom fort mal trouvé pour ce qui va suivre !!. Cet impitoyable religieux, poussé par son fanatisme va confondre innocents et coupables, il sème la désolation autour de lui

L'archevêque de Sens dont la localité de la Charité dépendait de son diocèse va déposer une plainte au Pape Grégoire, pour l'atteinte portée par ce forcené contre sa juridiction !! elle restera lettre morte, ce pape était également un fanatique religieux !

Puis notre Robert le Bougre, poursuis son oeuvre du côté de Saint Pierre le Moutier et aux alentours de Nevers et notre bon roi Saint Louis va lui fournir une garde armée pour le protéger de la haine du peuple! Pour sur il pouvait rendre la justice sous son arbre leSaint Louis hein !!.. les remords ne devaient pas l'étouffer !!








Ce persécuteur parcours le pays, semant terreur et désolation, à Péronne il en brûle 5, Elincourt 4, puis à Cambrai il en brûle 20, ensuite Douai 10 et il gagne ensuite Lille ou auront lieu d'autres exécutions !!

Par le zèle de ce Pape et le soutien de ce roi confit en dévotions, la France était livrée à un fou furieux, pendant plusieurs années, le " Bougre ", va écumer les provinces des Flandres, de Champagne, de Bourgogne et de France, sans que personne puisse faire obstacle à sa folie meurtrière

Il faisait brûler vif ou pour varier les plaisirs enterrer vivant ses victimes, après des tortures et un simulacre de procès. Une enquête menée en 1238 dévoila enfin les méfaits de ce sinistre personnage!










Mais il trouva encore le temps en 1239 de brûler cent quatre vingt trois hérétiques à Mont Wimer !, ce fût le dernier triomphe de cet ecclésiastique assassin,

Cet inquisiteur fanatique fut emprisonné à vie, ce qui est fort peu payé en rapport des exactions qu'il a commises !!!

On sait néanmoins que notre pieux roi Saint Louis continua malgré tout à accueillir les inquisiteurs avec bienveillance, les défrayant même de toutes leurs dépenses !!!

On trouve dans les comptes des Baillis royaux, en l'an 1248, mention de sommes déboursées pour ces religieux dans toutes les grandes cités du royaume !!


PS: la libéralité royale fournissait les ressources pour que les inquisiteurs puissent mener à bien leur mission, en semant la terreur dans toute la France, Saint Louis..PTDR...M de V

Nota: Mais l'ont peu se demander si ce n'est pas sa mère, Blanche de Castille, personnage très rigoriste dans sa conception à l'espagnole, de la pratique de la foi chrétienne, qui poussera à la roue des charriots de l'inquisition ????, documentation BNF, histoire de l'inquisition Henri Charles Lea

lundi 13 août 2018

Bernardo Gui et Pierre Autier

En 1306 Bernard Gui ou (Bernardo Guidoni), avait été nommé inquisiteur à Toulouse, le nombre de ses écrits prouve l'étendue de ses connaissances

C'était un homme de conviction profonde, à ses yeux le devoir de son ordre était d'obtenir à tout prix la soumission à la foi Romaine. Le pape Jean XXII tenait ce bras armé de l'inquisition en grande estime.

Bernard Gui, va entamer avec le zèle que l'on lui connait, une longue campagne qui devait aboutir en Languedoc à l'extirpation définitive du Catharisme.

A son arrivée le catharisme en était réduit au confinement dans l'humble classe du peuple, les nobles hérétiques avaient déjà tous péris ou étaient ruinés par les confiscations successives. Quand aux riches Bourgeois leur sort n'était pas plus enviable, ils n'avaient pu échapper aux recherches et à la cupidité des croisés, l'attrait du martyre a ses limites et ces derniers avaient été sévèrement moissonnés !!!! Sans compter que pour certains les marques d'infamie étaient toujours visibles









Mais dans le peuple, les vieilles croyances restaient profondément enracinées !!, dans les bourgs, villages et hameaux et particulièrement au fond des vallées des Pyrénées Orientales.

Nombre d'ardents Ministres (les parfaits), bravaient tous les périls pour distribuer aux croyants, les consolations de leur religion, dans des retranchements naturels difficiles d'accès qui en faisaient des refuges

L'un des plus connus, si ce n'est le dernier ministre Cathare connu, fut Pierre Autier, ancien Notaire à Pamiers. La première partie de sa vie n'avait rien de remarquable, ni même d'exemplarité, puisqu'il est question d'une maîtresse et d'enfants illégitimes, mais avec l'âge, notre homme embrasse tout l'ascétisme de cette religion à laquelle il dévoua le reste de sa vie.

Réduit à fuir en Lombardie dans l'année 1295, il revient au pays en 1298 ou il devait rester jusqu'à sa fin, soutenant contre l'inquisition une guerre à outrance. Sa fortune avait été comme les autres Bourgeois, confisquée et sa famille dispersée et ruinée !! Il faut bien avouer que les termes de Catholique et de Cupide, sans être synonymes allaient très bien ensembles !!!

Mais le Canton auquel appartenait Pierre, situé au pied des Pyrénées était une région fort escarpée, dépourvue de route carrossable, nous parlerons donc de chemins ou de sentiers, menant à de nombreuses cavernes et cachettes, permettant d'échapper aux poursuites et de pouvoir passer facilement la frontière Aragonaise.








Autier y trouvait assistance, ayant la un grand nombre de parents qui lui étaient dévoués, c'est dans cette région qu'il résista pendant onze ans, se cachant sous des déguisements les plus divers, passant de localité en localité et sans cesse traqué par la sainte inquisition

Notre homme fut consacré Ministre à Côme, il avait acquis une autorité considérable, devenant un des plus intrépide missionnaire de sa religion

Tout avait été tenté pour s'emparer de sa personne et il s'en fallut de peu qu'il soit trahi par un certain Guillem Jean, mais son dessin perfide parvint aux oreilles de deux croyants, l'un se nommait Pierre d'Aère et son comparse Philippe de Larnat. Ils l'emmenèrent pour une longue promenade en montagne et le jetèrent dans un précipice (surement dans le but précis de lui apprendre à voler ????)









 L'activité de Geoffroi d'Albis à Carcassonne avait pour principal objet de découvrir les refuges et les protecteurs de Pierre Autier et à Toulouse, Bernard Gui s'employait dans le même sens !!

La fidélité des disciples faisait barrage aux efforts de l'inquisition. Bernard Gui fut réduit à publier le 10 août 1309, une proclamation invitant la population à s'emparer des infidèles !

Mais elle était superflue, car la proie tant convoitée fut saisie, on avait arrêté toute sa famille entre 1308-1309, il se trouvait donc sans refuge. Vers la saint Jean 1309, il trouve un abri chez Pierre Maurel de Belpech, non loin de Castelnaudary








Il y reste environ cinq semaines, sa fille Guillelma va le rejoindre. Tout deux vont partir ensemble et seront capturés le lendemain ainsi que celui qui les avaient hébergés

Pierre Autier ne fut brûlé qu'en avril 1310, quand Geoffroi d'albis revint de Carcassonne pour prendre part au triomphe avec un Bûcher devant la Cathédrale de Toulouse !!!!



PS: bien que beaucoup de gens ont écrit sur cet inquisiteur et minimisé son travail, certains lui donnant même le qualificatif  de " modéré ", il n'en demeure pas moins que c'était un inquisiteur, un religieux qui brûlait et torturait les gens M de V



samedi 11 août 2018

La Patrie de Christophe Colomb

Nous sommes dans ce que l'on nomme le moyen âge tardif et deux dates sont souvent évoquées par nos éminents médiévistes pour la fin de cette période de 1000 ans: les premiers donnent la chute de Constantinople en 1453!, les autres, la découverte des Amériques par Christophe Colomb!en 1492, une troisième école semble vouloir aller jusqu'au règne de François I ?????

Voyons donc Christophe Colomb, selon Sainte Croix de la Roncière, car beaucoup d'historiens ont avancé des théories fumeuses sur notre navigateur et cet homme offre une autre version de ses origines

Christophe naquit à Gênes en 1451, et un acte du 31 octobre 1470, précise que Christopho Colombo, fils de Domenico est un homme majeur de 19 ans

La date précise ainsi que le lieu exact de naissance restent couverts de ténèbres, des villages comme Savone, Quinto, Cucarro, Cogoletto, Buggiasco et Nervi se sont disputés l'honneur d'avoir donné naissance au grand navigateur, fut un temps ou la Corse elle même a réclamé l'illustre naissance

D'autres historiens n'ont pas hésité à falsifier son nom en Colon, Colom ou Colomo et le faire naître à Urgel ou Majorque et même avancer le fait qu'il était Catalan, alors que Christophe n'était pas plus Espagnol, Portugais ou Catalan que moi je sais jouer du trombone à coulisse !!!!!

Comme le vieux proverbe le dit: le papier ne refuse pas l'encre !!!










Trois siècles après sa mort son origine était si fortement contestée, qu'un patriote Génois, historien, nommé Casoni proteste contre ceux qui veulent enlever à la nation génoise la gloire d'avoir produit un tel citoyen

Notre découvreur du nouveau monde qui connut toute la perfidie des hommes et qui mourut le coeur plein de fiel en maugreant contre l'ingratitude de son roi, la trahison de ses compagnons et de ses contemporains va chercher l'oubli !!

On pense que volontairement il n'a rien laissé qui puisse nous éclairer d'une façon positive sur ses origines, sa jeunesse et la genèse de sa grande découverte !!

Ce qu'il y a de certain c'est que Colomb, passa son enfance à Gênes, dans la maison paternelle, rue de Mulcento, près de la porte Seprana et fut baptisé à Saint Etienne de l'Arco

Sa famille ayant perdu toute sa fortune dans les grandes guerres de Lombardie, elle était cependant une des plus illustres de Plaisance, ayant possédé le château de Cogereo, un don fait par l'Empereur Othon II

Beaucoup de gens ont essayés de salir cette famille en avançant l'hypothèse qu'il étaient de petite extraction, alors même qu'ils portaient blason ???








Christophe est l'aîné de la famille, son père voulu lui donner une belle éducation, mais l'appel de la mer en faisait un élève distrait et incorrigible, cette passion violente l'absorbait !!!

Colomb une fois la classe terminée il se rendait le long des quais, admirant les navires et grimpant dans les matures, curieux il questionnait sans cesse les marins, sur tout ce qui touche la navigation, rêvant chaque jours de voyages de conquêtes et d'aventures !

La famille Colomb était blasonnée comme suit: une colombe d'argent sur champ d'Azur, avec comme devise " fides, spes, charitas "





N'ayant plus de fortune son père avait cherché à la retrouver dans le commerce maritime et Christophe l'aîné devint voyageur de commerce c'est dans cet emploi qu'il voyagea, tout en apprenant l'astronomie et la navigation, il fréquentera assidûment les " pilotes ", cette caste à part de la marine, ces hommes qui possédaient dans un carnet de route les secrets des voies maritimes, se reporter également sur le livre qu'écrivit son fils, Don Fernand Colomb né en 1488, sur la vie de son père  M de V

mercredi 8 août 2018

N°220) La Saignée au Moyen âge

Selon A Philippe, doc BNF, l'origine de la saignée se perd dans la nuit des temps et l'histoire est muette sur le lieu de sa naissance, comme sur le nom de la première personne qui fut assez téméraire pour tenter l'ouverture de veines ou d'artères dans le traitement des maladies.

On trouve dans les écrits de Joinville (voir article), que lors de l'expédition de Saint Louis en terre Sainte, en 1270, les barbiers de l'armée du camp chrétien excisaient les gencives des soldats frappés par une épidémie de scorbut

Nous en avons parlé aussi dans un autre article, ou des femmes étaient en possession de la saignée sous le règne de Philippe IV le Bel, comme on peut le constater en lisant l'édit suivant:

Nous défendons et inhibons que dans la ville de Paris et Vicomté de Paris, nuls chirurgiens ou chirurgiennes, ne puissent exercer l'art de Chirurgie, publiquement ou en privé, s'ils n'ont été préalablement examinés par les Chirurgiens Jurés.

Il est toutefois excusable, s'il se trouvoit qu'en certains lieux, que d'aucuns de nos Chevaliers, ayant été casuellement blessés par la campagne, trouvoient secours aux plus proches Châteaux, dedans lesquels ils trouveroient leur guérison par le ministère de Preudes Dames et Damoiselles.









Les Occidentaux vont continuer à pratiquer l'observation des astres, recommandée par l'école Arabe dans le traitement des maladies et surtout pour la saignée.

Arnaud de Villeneuve, qui vivait fin du XIII siècle, en imposa formellement la loi dans un ouvrage ou il traite des jours favorables, un Guy de Chauliac au XIV siècle y attachera la même importance, l'opération de la saignée au XIV et au XV siècle était pratiquée d'une manière invariable, voici en quoi consistait son mode d'exécution !!!

Si la personne ou le malade était faible le jour de la saignée on lui donnait une soupe au vin

S'il s'agissait d'une femme on lui enlevait avant de pratiquer l'incision, ceinture, bagues et bracelets, afin que rien ne s'oppose à l'écoulement du sang, puis on appliquait la ligature, avant de pratiquer l'opération

Ensuite le praticien saisissait son instrument à deux ou trois doigts, selon Arnaud de Villeneuve, l'instrument ou " Phlébotome ", variait selon le chirurgien, certains portaient à l'extrémité un croc qui s'élevait comme une dent de scie du tranchant de l'outil, celle ci accrochait la veine à la manière d'un hameçon, d'autres avaient une pointe déliée qui se continuait en ligne droite avec le reste de l'instrument








Lorsque la veine était ouverte, Guy de Chauliac, faisait tousser le malade, puis le frappait de la main entre les deux épaules, puis plaçait dans la main du bras incisé un bâton dont l'extrémité touchait le sol, pendant que l'on recueillait le sang dans un plat de barbier prévu à cet effet.

Une fois terminée le sang de la saignée était inspecté avec le plus grand soin, on l'agitait scrupuleusement. Évidemment la grande question était de savoir s'il était bon ou mauvais ??????

La théorie de Chauliac était imparable, il écrivait je cite: il est bon de réjouir le saigné, en lui disant que sa saignée avait été bonne, d'autant que si le sang tiré est bon c'est signe que celui qui reste dans le corps est meilleur !!! et s'il était mauvais ! il est bon que celui ci soit hors du corps ????

Hors donc dans un cas comme dans l'autre la saignée était la panacée universelle !!! Guy de Chauliac, fut l'oracle des barbiers et des chirurgiens pendant près de deux cent ans !!!



PS: Alors y a t'il des volontaires pour une petite saignée ???? M de V