le Gardien des Mémoires du Royaume sous la montagne, vous souhaite la Bienvenue dans son scriptorium
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vendredi 25 août 2017
N°90) les meurtres du roi jean II dit le bon à Rouen
Il fut dit au Roy de France que le Roy de Navarre ainsi que le Comte d'Harcourt devoient faire entrer les Anglois en ce pays et avoient fait de nouveau alliance avec le Roy d'angleterre.
Je ne sçai si c'estoit vrai ou non, ou si on le disoit à l'envie dans l'entourage du Roy de France, mais je ne crois mies que de si vaillants gent, de noblesse et de si haute extraction vosissent le faire et penser trahison contre leur naturel seigneur
Il est bien vrai que les hauts barons de Normandie ne voulurent oncques consentir à ce que la gabelle du sel courust sur leurs terres s'opposant ainsi au Roy! et que le Roy de Navarre avait fait assassiné à l'Aigle le favori du Roy, ce benêt de Charles la Cerda, mais pour une dette d'honneur et pour insultes en présence du Roy de France, dette qui ne peut se laver que dans le sang.
Mais Navarre avait fait amende honorable et avait été pardonné par le roi devant la cour de ses pairs.
Le Roy Jean II qui estoit légiers d'esprit et dur à oster d'une opinion lorsqu'il s'y estoit arrestés !! entrant dans une colère dont il était coutumier, dit sa grande haine, et jura que jamais il n'aurait parfaite joie tant qu'ils fuissent en vie.
En ce temps estoit son aisné fils, Charles de Normandie dont il estoit Duc et qui tenoit hostel au Chastiel de Rouen. Charles ne savoit rien des rancunes et de la haine mortelle que le Roy son père avoit sur Charles de Navarre et sur le Comte d'Harcourt et son oncle, monseigneur Geoffroy d'Harcourt de Saint Sauveur le Vicomte.
Le Duc leur faisoit toute la bonne compagnie qu'il pouvoit pour l'amour de son Duché et le voisinage de ces gens de haute noblesse ayant leurs possessions sur son Apanage !
Et il advint que le Duc Charles les fist prier, par des chevaliers de sa maison, de venir dîner avec lui en son Chastiel de Rouen.
Le Roy de Navarre et le Comte d'Harcourt ne voulurent esconduire le Duc et donnèrent leur accord aux messagers de Charles, toutefois, s'ils eussent écoutés et crus les conseils avisés de Philippe de Navarre, frère du roy de Navarre et de Geoffroy d'Harcourt, oncle du Comte d'Harcourt ils ne fussent jamais entrés en ce chastiel de Rouen.
Mais il en va ainsi dans le déroulement du cours de la vie, ils n'écoutèrent ni les mises en garde, ni les conseils de prudence et vinrent à Rouen ils entrèrent par les camps au chastiel ou ils furent reçus à grande joie, et les portes se refermèrent sur eux comme les mâchoires d'un piège.
Le Roy Jean II qui se tenoit infourmé, savoit bien le quand le pourquoi et le comment de la venue du Roi de Navarre et du Comte d'harcourt à Rouen pour dîner avec son fils, il savoit fort bien que le samedi étoit la jour décidé.
Il départi donc le vendredi avec sa mesnie privée pour accomplir sa vengeance!! chevauchant tout le jour il entra au chastiel de Rouen au moment ou tous les seigneurs étoient attablés avec son fils le Duc.
Il monta les degrés jusqu'à la salle précédé de messire Arnould d'Audrehem, celui ci tirant son espée dit : que nul ne se meuve pour cause de ce qu'il voie, s'il ne voeult estre mort de cette espée !!!.
Vous devez savoir que le Duc de Normandie, le roy de Navarre, le Comte d'Harcourt et ceux qui siegeoient à la table du repas furent bien esmerveillet et esbahis, quand ils virent le roy de France entrer dans la salle du festin dans un tel état de rage qu'ils souhaitaient tous êstre ailleurs. Adonc se levèrent ils, tous cuidant faire la révérence, mais le roy n'avoit nul envie de recevoir hommage, s'avançant vers la table il lança son bras et saisi le roi de Navarre par la kevèce et le tira roid à lui, en disant, " Or sus traître ! tu n'est pas digne de siéger à la table de mon fils. Par l'âme de mon père, je ne penserait plus jamais à boire et manger tant que tu vive".
La se trouvait un escuier de la maison de Navarre qui s'appeloit Colinet de Bleville, qui fut si moult courouciés de voir son mestre ainsi malmené qu'il tira son baselaire le portant en la poitrine du roy de France disant qu'il l'occiroit, Jean II lacha Charles II roy de Navarre et dit à ses sergans " prenez au corps ce garçon et son mestre aussi.
Les sergant d'armes s'avancent aussitôt et saisissent à la main le roy de navarre et l'escuier. La s'émeut grandement Navarre, disant à Jean II " Ha monseigneur, par Dieu grâce, qui vous a si durement encoléré contre moi ?
Il ne fallait pas pourtant être grand Clerc pour comprendre que malgré la réconciliation publique de Jean II et de Charles II, pour la mort du connétable Charles d'Espagne, son favori !!, le roy de France n'avait rien pardonné.
Pour le Comte d'Harcourt, c'était le fait de plusieurs injurieuses et orgueilleuses paroles contre son roy lors de l'assemblée du chastiel de Val de Reuil, au sujet des aides que devaient apporter le duché de Normandie pour la guerre du roy. Mais pas seulement...le Comte d'Harcourt était parti prenante dans l'affaire de L'Aigle !!!
Et pour ces causes le roy de France fist mettre en prison dans diverses chambres du chastiel de Rouen les gens conviés par le Duc de Normandie, et tantôt ala diner du festin organisé pour les invités de son fils !!!
Quand il fut repu, lui, sa mesnie et ses cousins d'Artois, montèrent à cheval, pour se rendre en un champ derrière le Chastiel nommé " le champ du pardon ".
Ironie du sort puisqu'il allait être le lieu d'une meurtrerie inique !!!, la fut menez en deux charrettes, sur commandement du roy, le Comte d'Harcourt, le seigneur de Graville, monseigneur Maubué et Colin Doublet.
Ils eurent en ce lieu le chef tranché,sans jugement ni procès !!!, puis trainés jusqu'au gibet de Rouen pour être pendus par les pieds et leurs têtes posées sur le dit gibet.
Le lendemain le roy délivra les autres ne gardant prisonniers que le roy de Navarre, le dit Friquet et le dit Banthelu, ils furent menés à Paris et enfermés, Navarre au Louvres et les deux autres au Châstellet. Jean II ce roy brouillon, comme son père et son grand père avait obtenu vengeance !!
Il ne peut en être autrement, il vous faut savoir que ceux qui furent exécutés et ceux qui furent emprisonnés se trouvaient tous à l'auberge de la rue de la Truie qui file à L'aigle !!! pour l'exécution de cet insipide charles la Cerda !!
PS: La question reste posée ? de Jean II dit le bon et de Charles II dit le mauvais, lequel des deux mérite vraiment le qualificatif de Mauvais ??? M de V
mardi 22 août 2017
La mort de Charles II dit le Mauvais 1387
Hormis l'année ( 1387 ), personne ne saurait dire aujourd'hui comment est mort ce Prince de France, Roi de Navarre et Comte d'Evreux.
Force est donc de constater, qu'il me reste comme seule solution, celle de retranscrire aussi fidèlement que possible les quatre versions connues de sa mort.
Elles sont malheureusement fort divergentes les unes des autres, il vous faudra, comme moi, trier le bon grain de l'ivraie, afin de vous forger votre opinion sur la mort de ce personnage haut en couleurs de ce XIV siècle.
Citons les auteurs ayant relatés l'événement: l'évêque de Dax, dans la chronique du religieux de Saint Denis, puis Froissart édition Kervyn de Lettenhove, en troisième position Favyn XVI siècle dans histoire de la Navarre et pour finir Mézeray XVII siècle dans son histoire de France.
L'évêque de Dax: Ma très redoutée dame, après m'être humblement recommandé à vous, je vous annonce, les larmes aux yeux et le cœur navré de tristesse et d'amertume, la mort cruelle du Roi notre sire; mais c'est aussi avec une véritable joie et une vive satisfaction que je vous parlerai de la sainte et digne fin qui lui a été accordée par une grâce spéciale de la providence. Ce fut la veille de la fête de la sainte Lucie, vierge et martyre, qu'il se coucha sur son lit de douleur vers minuit; depuis ce moment il ne cessa de confesser ses péchés, renouvelant sa confession jusqu'à six fois par jour.
Lorsqu'il se sentit un peu affaibli, et il l'était plus qu'on ne le pensait et qu'il ne le croyait lui même, il reçu chaque jour le corps de Jésus Christ; il communia ainsi, dit on, dix sept fois en huit jours, après avoir maudit toutes ses erreurs.
Il reconnut un à un implicitement et explicitement, tous les articles de la foi, et en fit déclaration dans des actes publics; en un mot toutes les pratiques qui sont du devoir d'un bon prince et d'un bon catholique, il les a observées ponctuellement à la grande édification et admiration des fidèles, particulièrement de ceux qui l'ont vu et entendu à ses derniers moments, et qui se regardaient les uns les autres en s'écriant : " sainte mère de Dieu! qu'est ce que ceci ? "
Ils pensaient que c'était le saint esprit qui parlait en lui. Raconte qui pourra cette patience dont il a fait preuve, cette modestie qui ne s'est point démentie, cette humilité qu'il n'a cessé de montrer.
Pour moi, je ne saurais trouver des termes ou des pensées pour exprimer avec quelle religion il a réglé ses dernières volontés, avec quelle générosité il a récompensé les services des siens, avec quelle sollicitude il a songé à tout. On vous redira de vive voix en temps et en lieu tout ce qu'il a fait ou écrit durant sa maladie.
Il a gardé jusqu'à son dernier soupir une mémoire parfaite, une grande netteté dans les idées et toute l'ardeur d'une fervente dévotion. Tant qu'il a vécu, il a conservé l'usage de sa raison; tant qu'il a respiré, ses souvenirs ont été présents; tant qui lui est resté un souffle de vie, il a brûlé du feu de la charité.
J'ai dit qu'on eut cru voir en effet un homme bien portant plutôt qu'un malade. J'ai parlé de sa patience : il semblait plutôt calme qu'aigri par le mal. Pour ce qui est de sa mémoire, il paraissait plus occupé de ses travaux que de ses souffrances, et prouvait sa fervente charité en tournant ses pensées vers les méditations religieuses plutôt que vers le maintien de son autorité.
Il ne désirait point sa guérison, il rejetait même les moyens de revenir à la vie et luttait énergiquement, comme un athlète courageux, contre le démon et contre les délices du monde et de la chair. En un mot, il souffrait presque sans gémir et sans se plaindre, et il mourut enfin sans douleur et sans peine avec une véritable contrition. Aussi, je crois fermement qu'en quittant cette terre il est allé au ciel, ou je prie Dieu de nous réunir avec lui.
Nota : voila terminée la prose de l'évêque de Dax que je qualifie: d'eau bénite de Cour...Ouf....M de V
Jehan de Froissart: Je cite dans le texte : Et me fut dit que ce Roy de Navarre avoit tousjours, tant qu'il vesquy aimé les Dames, et encore en ces jours derniers, il avoit une très belle damoiselle accorte avec laquelle il se déportoit; car de grand temps il avoit été veuf.
Une nuit il avoit couché avec elle, et s'en retournant tout frileux vers sa chambre, dit à un de ses varlets de maison: " appareillez moi un lit, car je me veuille un petit couchiez et reposer " ainsi il fut fait. Il se despoulla et se mist en ce lit.
Quand il fut couchié, il se mist à trembler et ne se pouvoit reschauffer, car il avoit grand âge, environ soixante ans, et l'on avoit comme usage pour le réchauffer et faire suer, de bouter une bassine d'airin qui lui souffloit un air bouillant et le réchauffoit.
Il fut adonc ainsi fait, mais la chose tourna sur le pire pour le roi, ainsi que dieu ou les diables le virent, car flamme ardente se bouta en ce lit entre les linceuls de tel manière que nul ne sut oncques venir à temps pour le secourir, qu'il ne fut tout ars jusqu'à la boudine; mais pour autant il ne mourut pas si tost.
Car il vécu encore quinze jours en grande peine et grande misère, tellement que oncques médecins le soignant ne sceurent y remédier, tant qu'à la fin il en morust. Telle fut la fin du Roy de navarre.
Nota : on constate que son texte commence par " il me fut dit " il est déjà bien difficile de transcrire Froissart, je n'ose imaginer la licence que prirent les différents copistes pour que ce texte parvienne jusqu'à nous M de V
André Favyn écrivain héraldiste et avocat au parlement: Et trois mois après à sçavoir, le mardi premier jour de janvier, audict an 1386, le Roy de Navarre mourut à Pampelonne, de son âge 55 ans, deux mois et 22 jours, regna 37ans deux mois et 25 jours. ( cette façon d'écrire sent l'avocat à plein nez!)
Son cœur fut porté à sainte marie d'Uxoa, ses entrailles à sainte marie de Roncevaux et son corps ensevely en la grande église de Pampelonne auprés du cœur de la royne Jeanne de France sa femme.
Sa mort est diversement racontée. Les uns, et telle est la voix du vulgaire, qu'ayant les membres refroidis, pour les réchauffer les médecins ordonnèrent qu'il fut cousu dans un drap mouillé et trempé d'eau de vie, celui qui le cousoit ayant achevé voulut rompre le fil avec la flamme de la bougie qui l'éclairoit, une bluette de cette bougie tomba sur le linge et aussitôt l'enflamma et ensuite les draps le ciel et les rideaux du lit du roy malade, le brulèrent misérablement tout vif, il languy cruellement trois jours entiers avant de mourir.
Les plus relevez disent qu'étant alicté d'une longue maladie il fut prodigieusement bruslé par une étincelle sortie d'une boule de cuivre pleine de charbons ardents avec laquelle on lui bassinoit son lit. Ains consommé par punition divine, pour avoir travaillé son peuple d'impôts et de subsides, troublé le repos des princes ses voisins et attenté sur leurs estats et vies par séditions, massacre et empoisonnements, qui lui donnèrent la titre de cruel et de mauvais.
Car les peuples sont les parrains de leurs princes, les baptisans des noms de leurs vices ou vertus ausquels ils sont addonnez, les rendants recommendables ou de mauvaise odeur. ( Notez la mauvaise foi de cet auteur, l'importance que se donne ce petit avocat, cette mauvaise humeur cuite de Robin surgissant au bout de chaque phrase)
Mais poursuivons avec cet acrimonieux personnage : je cite L'opinion la plus véritable est, que ce prince ayant été tout le temps de sa vie fort adonné à la paillardise, il estoit tout mangé de vérole, récompense ordinaire de ceux qui suivent l'estendart de l'impudique Vénus, de sorte qu'il mourut tombant par pièces comme un ladre. Ce qui a donné lieu à ces comptes fabuleux, estoit que par ordonnance des médecins il usoit de fomentations et de bains ensoulphrez. ( nous en avons fini avec ce fumeux auteur, nul ne sait quand il mourut ni de quelle manière, pour moi je pense qu'il finit étouffé par sa propre bile!! )
François Eudes de Mézeray fut commissaire des guerres avant d'entrer à l'académie: je cite
La mort de ce roy est des plus estranges. Bien qu'il n'eust qu'environ cinquante cinq ans, ses voluptez excessives avoient tellement refroidy sa chaleur naturelle, ou quelque secrète et honteuse maladie avoit si fort altéré sa constitution, remplissant ses veines et tous les canaux par ou se porte le sang et les esprits d'une froide et visqueuse pituite, qu'il estoit tout glacé au dehors et ne pouvoit se réchauffer par quelque artifice que ce fut. ( on peut se demander s'il fut commissaire des guerres ou médecin non ?? )
Les médecins ordonnérent de l'envelopper dans un drap mouillé d'eau de vie, d'autres disent d'huile et de souphre. Or un des valets qui l'ensevelissoit, par faute de ciseaux voulut couper le fil avec la bougie, le feu glissa prestement le long de ce fil et prit au drap, qui estant trempé de cette subtile matière s'enflamma et grilla ce malheureux.
Il n'en mourut pas sur l'heure mais vescut encore six ou sept jours durant lesquels aisi à demi bruslé et souffrant des douleurs enragées il ne cessa de hurler et de maudire sa vie jusqu'à ce qu'il eut poussé son âme dehors.
Ainsi après avoir bruslé tout le temps de sa vie du feu impudique de ses passions, ainsi après avoir excité sans cesse des incendies par toute l'Europe,
Ainsi après avoir fait mourir je ne sçay combien d'innocents par des poudres empoisonnées, dont il se servoit pour ses vengeances, qui en moins de quatre ou cinq heures brusloient horriblement les entrailles de ceux qui les prenoient.
Ce grand criminel vestit la chemise ardente, et fut ensevely dans les flammes. ( sa grandiloquence finale ne peut cacher qu'il ne fait que reprendre les théories fumeuses de son acariâtre prédécesseur Favyn )
PS: Je laisse à de plus doctes que moi le soin de trancher ! ou plus simplement de se faire une opinion sur la mort de ce prince de France dont on a noirci à l'envie le personnage M de V
Force est donc de constater, qu'il me reste comme seule solution, celle de retranscrire aussi fidèlement que possible les quatre versions connues de sa mort.
Elles sont malheureusement fort divergentes les unes des autres, il vous faudra, comme moi, trier le bon grain de l'ivraie, afin de vous forger votre opinion sur la mort de ce personnage haut en couleurs de ce XIV siècle.
Citons les auteurs ayant relatés l'événement: l'évêque de Dax, dans la chronique du religieux de Saint Denis, puis Froissart édition Kervyn de Lettenhove, en troisième position Favyn XVI siècle dans histoire de la Navarre et pour finir Mézeray XVII siècle dans son histoire de France.
L'évêque de Dax: Ma très redoutée dame, après m'être humblement recommandé à vous, je vous annonce, les larmes aux yeux et le cœur navré de tristesse et d'amertume, la mort cruelle du Roi notre sire; mais c'est aussi avec une véritable joie et une vive satisfaction que je vous parlerai de la sainte et digne fin qui lui a été accordée par une grâce spéciale de la providence. Ce fut la veille de la fête de la sainte Lucie, vierge et martyre, qu'il se coucha sur son lit de douleur vers minuit; depuis ce moment il ne cessa de confesser ses péchés, renouvelant sa confession jusqu'à six fois par jour.
Lorsqu'il se sentit un peu affaibli, et il l'était plus qu'on ne le pensait et qu'il ne le croyait lui même, il reçu chaque jour le corps de Jésus Christ; il communia ainsi, dit on, dix sept fois en huit jours, après avoir maudit toutes ses erreurs.
Il reconnut un à un implicitement et explicitement, tous les articles de la foi, et en fit déclaration dans des actes publics; en un mot toutes les pratiques qui sont du devoir d'un bon prince et d'un bon catholique, il les a observées ponctuellement à la grande édification et admiration des fidèles, particulièrement de ceux qui l'ont vu et entendu à ses derniers moments, et qui se regardaient les uns les autres en s'écriant : " sainte mère de Dieu! qu'est ce que ceci ? "
Ils pensaient que c'était le saint esprit qui parlait en lui. Raconte qui pourra cette patience dont il a fait preuve, cette modestie qui ne s'est point démentie, cette humilité qu'il n'a cessé de montrer.
Pour moi, je ne saurais trouver des termes ou des pensées pour exprimer avec quelle religion il a réglé ses dernières volontés, avec quelle générosité il a récompensé les services des siens, avec quelle sollicitude il a songé à tout. On vous redira de vive voix en temps et en lieu tout ce qu'il a fait ou écrit durant sa maladie.
Il a gardé jusqu'à son dernier soupir une mémoire parfaite, une grande netteté dans les idées et toute l'ardeur d'une fervente dévotion. Tant qu'il a vécu, il a conservé l'usage de sa raison; tant qu'il a respiré, ses souvenirs ont été présents; tant qui lui est resté un souffle de vie, il a brûlé du feu de la charité.
J'ai dit qu'on eut cru voir en effet un homme bien portant plutôt qu'un malade. J'ai parlé de sa patience : il semblait plutôt calme qu'aigri par le mal. Pour ce qui est de sa mémoire, il paraissait plus occupé de ses travaux que de ses souffrances, et prouvait sa fervente charité en tournant ses pensées vers les méditations religieuses plutôt que vers le maintien de son autorité.
Il ne désirait point sa guérison, il rejetait même les moyens de revenir à la vie et luttait énergiquement, comme un athlète courageux, contre le démon et contre les délices du monde et de la chair. En un mot, il souffrait presque sans gémir et sans se plaindre, et il mourut enfin sans douleur et sans peine avec une véritable contrition. Aussi, je crois fermement qu'en quittant cette terre il est allé au ciel, ou je prie Dieu de nous réunir avec lui.
Nota : voila terminée la prose de l'évêque de Dax que je qualifie: d'eau bénite de Cour...Ouf....M de V
Jehan de Froissart: Je cite dans le texte : Et me fut dit que ce Roy de Navarre avoit tousjours, tant qu'il vesquy aimé les Dames, et encore en ces jours derniers, il avoit une très belle damoiselle accorte avec laquelle il se déportoit; car de grand temps il avoit été veuf.
Une nuit il avoit couché avec elle, et s'en retournant tout frileux vers sa chambre, dit à un de ses varlets de maison: " appareillez moi un lit, car je me veuille un petit couchiez et reposer " ainsi il fut fait. Il se despoulla et se mist en ce lit.
Quand il fut couchié, il se mist à trembler et ne se pouvoit reschauffer, car il avoit grand âge, environ soixante ans, et l'on avoit comme usage pour le réchauffer et faire suer, de bouter une bassine d'airin qui lui souffloit un air bouillant et le réchauffoit.
Il fut adonc ainsi fait, mais la chose tourna sur le pire pour le roi, ainsi que dieu ou les diables le virent, car flamme ardente se bouta en ce lit entre les linceuls de tel manière que nul ne sut oncques venir à temps pour le secourir, qu'il ne fut tout ars jusqu'à la boudine; mais pour autant il ne mourut pas si tost.
Car il vécu encore quinze jours en grande peine et grande misère, tellement que oncques médecins le soignant ne sceurent y remédier, tant qu'à la fin il en morust. Telle fut la fin du Roy de navarre.
Nota : on constate que son texte commence par " il me fut dit " il est déjà bien difficile de transcrire Froissart, je n'ose imaginer la licence que prirent les différents copistes pour que ce texte parvienne jusqu'à nous M de V
André Favyn écrivain héraldiste et avocat au parlement: Et trois mois après à sçavoir, le mardi premier jour de janvier, audict an 1386, le Roy de Navarre mourut à Pampelonne, de son âge 55 ans, deux mois et 22 jours, regna 37ans deux mois et 25 jours. ( cette façon d'écrire sent l'avocat à plein nez!)
Son cœur fut porté à sainte marie d'Uxoa, ses entrailles à sainte marie de Roncevaux et son corps ensevely en la grande église de Pampelonne auprés du cœur de la royne Jeanne de France sa femme.
Sa mort est diversement racontée. Les uns, et telle est la voix du vulgaire, qu'ayant les membres refroidis, pour les réchauffer les médecins ordonnèrent qu'il fut cousu dans un drap mouillé et trempé d'eau de vie, celui qui le cousoit ayant achevé voulut rompre le fil avec la flamme de la bougie qui l'éclairoit, une bluette de cette bougie tomba sur le linge et aussitôt l'enflamma et ensuite les draps le ciel et les rideaux du lit du roy malade, le brulèrent misérablement tout vif, il languy cruellement trois jours entiers avant de mourir.
Les plus relevez disent qu'étant alicté d'une longue maladie il fut prodigieusement bruslé par une étincelle sortie d'une boule de cuivre pleine de charbons ardents avec laquelle on lui bassinoit son lit. Ains consommé par punition divine, pour avoir travaillé son peuple d'impôts et de subsides, troublé le repos des princes ses voisins et attenté sur leurs estats et vies par séditions, massacre et empoisonnements, qui lui donnèrent la titre de cruel et de mauvais.
Car les peuples sont les parrains de leurs princes, les baptisans des noms de leurs vices ou vertus ausquels ils sont addonnez, les rendants recommendables ou de mauvaise odeur. ( Notez la mauvaise foi de cet auteur, l'importance que se donne ce petit avocat, cette mauvaise humeur cuite de Robin surgissant au bout de chaque phrase)
Mais poursuivons avec cet acrimonieux personnage : je cite L'opinion la plus véritable est, que ce prince ayant été tout le temps de sa vie fort adonné à la paillardise, il estoit tout mangé de vérole, récompense ordinaire de ceux qui suivent l'estendart de l'impudique Vénus, de sorte qu'il mourut tombant par pièces comme un ladre. Ce qui a donné lieu à ces comptes fabuleux, estoit que par ordonnance des médecins il usoit de fomentations et de bains ensoulphrez. ( nous en avons fini avec ce fumeux auteur, nul ne sait quand il mourut ni de quelle manière, pour moi je pense qu'il finit étouffé par sa propre bile!! )
François Eudes de Mézeray fut commissaire des guerres avant d'entrer à l'académie: je cite
La mort de ce roy est des plus estranges. Bien qu'il n'eust qu'environ cinquante cinq ans, ses voluptez excessives avoient tellement refroidy sa chaleur naturelle, ou quelque secrète et honteuse maladie avoit si fort altéré sa constitution, remplissant ses veines et tous les canaux par ou se porte le sang et les esprits d'une froide et visqueuse pituite, qu'il estoit tout glacé au dehors et ne pouvoit se réchauffer par quelque artifice que ce fut. ( on peut se demander s'il fut commissaire des guerres ou médecin non ?? )
Les médecins ordonnérent de l'envelopper dans un drap mouillé d'eau de vie, d'autres disent d'huile et de souphre. Or un des valets qui l'ensevelissoit, par faute de ciseaux voulut couper le fil avec la bougie, le feu glissa prestement le long de ce fil et prit au drap, qui estant trempé de cette subtile matière s'enflamma et grilla ce malheureux.
Il n'en mourut pas sur l'heure mais vescut encore six ou sept jours durant lesquels aisi à demi bruslé et souffrant des douleurs enragées il ne cessa de hurler et de maudire sa vie jusqu'à ce qu'il eut poussé son âme dehors.
Ainsi après avoir bruslé tout le temps de sa vie du feu impudique de ses passions, ainsi après avoir excité sans cesse des incendies par toute l'Europe,
Ainsi après avoir fait mourir je ne sçay combien d'innocents par des poudres empoisonnées, dont il se servoit pour ses vengeances, qui en moins de quatre ou cinq heures brusloient horriblement les entrailles de ceux qui les prenoient.
Ce grand criminel vestit la chemise ardente, et fut ensevely dans les flammes. ( sa grandiloquence finale ne peut cacher qu'il ne fait que reprendre les théories fumeuses de son acariâtre prédécesseur Favyn )
PS: Je laisse à de plus doctes que moi le soin de trancher ! ou plus simplement de se faire une opinion sur la mort de ce prince de France dont on a noirci à l'envie le personnage M de V
samedi 22 juillet 2017
Polémique Historique: Bombarde ou pas Bombarde à Crécy ??
Je sais d'avance que je ne vais pas me faire des amis parmi les lecteurs de mon Blog, sur ce sujet épineux, qui fut débattu par de nombreux médiévistes, mais c'est mon droit de fournir une autre approche.
Ayant lu et relu les relations de la bataille de Crécy, par les chroniqueurs de cette époque, je ne trouve vraiment nulle part ces hypothétiques Bombardes, que l'on trouvent un peu partout dans les écrits Français modernes consacrés à cette bataille.
Qu'il soit certain mon lecteur!! que si les Anglois avaient utilisé ces gros engins, d'emblée, Jean le Bel puis Froissart, qui repris ses écrits, ainsi que l'auteur de la chronique des quatre premiers Valois en auraient fait état !!!
Mais surtout, les chroniqueurs Anglais!! tel que Michel de Northburgh ou Robert d'Avesbury, sans compter Knighton le héraut d'armes de Chandos, que nenni! pas un mot...!
Puis on peu nommer aussi l'Abbé de Saint Martin de Tournay Gilles Le Muisis, ce minutieux chroniqueur, qui lui aussi s'impose par son silence sur ces fantomatiques bombardes, de plus, les acteurs et les témoins de cette sanglante affaire auraient mentionné le rôle de ces engins ??
Les archives anglaises relatent en long, en large et en travers les préparatifs d'Edouard III pour son raid en France, Ils furent fort longs et le départ fut même repoussé à causes de vents contraires, on y trouve détaillé, les hommes, les armes, les équipements et les chevaux, mais aucune précision sur nos bombardes.
Mais les grandes chroniques de France!....me direz vous ?, celle ci, commencée peu avant 1274, en exécution d'une demande de Louis IX, n'allèrent pas au delà du règne de Philippe Auguste 1223, en ce qui concerne la relation de faits historiques.
Puis soyons sérieux, les religieux qui les rédigèrent n'étaient guère au contact des réalités du moment. Crécy se passe en 1346, et ces chroniques de 1340 à 1350, passent en rédaction du Latin au Français!! et sont entachées d'erreurs grossières.
Si nous citons Mr Lacabanne de l'école des Chartes, il note de ne faire état de ces chroniques que lorsque, relayant les moines, elles furent continuées par Pierre d'Orgemont, Chancelier de Charles V et n'ont de valeur en tant que texte officiel qu'à partir de ce moment.
Mais renchérissez vous, Froissart a mentionné les bombardes Haaa!!, certes, mais seulement dans la troisième rédaction de ses chroniques, et n'oublions pas que la première partie fut réécrite cinq fois au total.
C'est pour amoindrir les raisons de la déconfiture de Philippe VI de Valois. Il subit des pressions dont nous ignorons la nature, mais il faut se souvenir qu'à la mort de Philippa de Hainaut, sa protectrice, et épouse d'Edouard III, son protecteur devient Guy de Chatillon comte de Blois (voir article froissart).
Il est flagrant qu'il fit plaisir à cette royauté française, qu'au demeurant il méprisait!!, notons également qu'il était originaire lui aussi du Hainaut, ou les rois Français n'étaient pas en odeur se sainteté, loin s'en faut, mais il faut bien vivre que diable!!
Franchement soyons objectifs, les Anglais n'étaient ils pas mieux placés que les Français pour savoir comment des hauteurs de Crécy, se déroula la bataille, or dans les textes Anglais qu'ils soient contemporains, ou qu'ils soient de leurs historiens modernes, point de Bombardes.
Dans son étude fort poussée sur le moyen âge, Paul Lacroix, écrit : il faut reléguer au rang de pures inventions, l'assertion de Villani dans sa chronique Nuova Chronica, qui prétendait que les Anglais devaient leur victoire de Crécy à l'emploi de bouches à feu.
Car il est certain que les armes à feu dont on se servait à l'époque n'étaient nullement utilisables dans des batailles rangées
Leurs poids énorme et la construction grossière de leurs affûts, les rendaient d'un transport difficile, sans compter la nécessité de posséder des Tombereaux
Précisons une nouvelle fois qu' Edouard III faisait en France un raid, il ne venait pas avec une armée d'invasion, il n'en avait pas la possibilité, ni les moyens!!!
Dans son ouvrage, sur le siècle des Plantagenêts et des valois, l'auteur Kenneth Fowler, nous dit que les bombardes Anglaises pesaient aux environs de 4000 kgs et si nous parlons de veuglaires il donne une fourchette entre 1500 à 4000 kgs, ?????
Comment voulez vous que des passionnés, comme nous le sommes, du Moyen âge, puissent avaler sans broncher que ces puissantes bombardes aient fait le trajet, par les chemins de France, de Saint Vaast la Hougue, jusqu'à Crécy!! avec l'Ost de France qui les poursuivaient !!! s'il vous plait soyons sérieux, de plus ces outils tiraient des boulets en pierres, qu'il a bien fallu malgré leurs poids transporter aussi, dans de solides tombereaux !!.
A moins bien sur qu'un érudit quelconque ?, avance que ... sur la colline de Crécy!,.... les Anglais, attendant l'Ost de France!.....pour tromper l'ennui!....se sont mis à tailler des boulets tous ensemble !!!
PS: bien sur ces propos n'engagent que moi M de V
Ayant lu et relu les relations de la bataille de Crécy, par les chroniqueurs de cette époque, je ne trouve vraiment nulle part ces hypothétiques Bombardes, que l'on trouvent un peu partout dans les écrits Français modernes consacrés à cette bataille.
Qu'il soit certain mon lecteur!! que si les Anglois avaient utilisé ces gros engins, d'emblée, Jean le Bel puis Froissart, qui repris ses écrits, ainsi que l'auteur de la chronique des quatre premiers Valois en auraient fait état !!!
Mais surtout, les chroniqueurs Anglais!! tel que Michel de Northburgh ou Robert d'Avesbury, sans compter Knighton le héraut d'armes de Chandos, que nenni! pas un mot...!
Puis on peu nommer aussi l'Abbé de Saint Martin de Tournay Gilles Le Muisis, ce minutieux chroniqueur, qui lui aussi s'impose par son silence sur ces fantomatiques bombardes, de plus, les acteurs et les témoins de cette sanglante affaire auraient mentionné le rôle de ces engins ??
Les archives anglaises relatent en long, en large et en travers les préparatifs d'Edouard III pour son raid en France, Ils furent fort longs et le départ fut même repoussé à causes de vents contraires, on y trouve détaillé, les hommes, les armes, les équipements et les chevaux, mais aucune précision sur nos bombardes.
Mais les grandes chroniques de France!....me direz vous ?, celle ci, commencée peu avant 1274, en exécution d'une demande de Louis IX, n'allèrent pas au delà du règne de Philippe Auguste 1223, en ce qui concerne la relation de faits historiques.
Puis soyons sérieux, les religieux qui les rédigèrent n'étaient guère au contact des réalités du moment. Crécy se passe en 1346, et ces chroniques de 1340 à 1350, passent en rédaction du Latin au Français!! et sont entachées d'erreurs grossières.
Si nous citons Mr Lacabanne de l'école des Chartes, il note de ne faire état de ces chroniques que lorsque, relayant les moines, elles furent continuées par Pierre d'Orgemont, Chancelier de Charles V et n'ont de valeur en tant que texte officiel qu'à partir de ce moment.
Mais renchérissez vous, Froissart a mentionné les bombardes Haaa!!, certes, mais seulement dans la troisième rédaction de ses chroniques, et n'oublions pas que la première partie fut réécrite cinq fois au total.
C'est pour amoindrir les raisons de la déconfiture de Philippe VI de Valois. Il subit des pressions dont nous ignorons la nature, mais il faut se souvenir qu'à la mort de Philippa de Hainaut, sa protectrice, et épouse d'Edouard III, son protecteur devient Guy de Chatillon comte de Blois (voir article froissart).
Il est flagrant qu'il fit plaisir à cette royauté française, qu'au demeurant il méprisait!!, notons également qu'il était originaire lui aussi du Hainaut, ou les rois Français n'étaient pas en odeur se sainteté, loin s'en faut, mais il faut bien vivre que diable!!
Franchement soyons objectifs, les Anglais n'étaient ils pas mieux placés que les Français pour savoir comment des hauteurs de Crécy, se déroula la bataille, or dans les textes Anglais qu'ils soient contemporains, ou qu'ils soient de leurs historiens modernes, point de Bombardes.
Dans son étude fort poussée sur le moyen âge, Paul Lacroix, écrit : il faut reléguer au rang de pures inventions, l'assertion de Villani dans sa chronique Nuova Chronica, qui prétendait que les Anglais devaient leur victoire de Crécy à l'emploi de bouches à feu.
Car il est certain que les armes à feu dont on se servait à l'époque n'étaient nullement utilisables dans des batailles rangées
Leurs poids énorme et la construction grossière de leurs affûts, les rendaient d'un transport difficile, sans compter la nécessité de posséder des Tombereaux
Précisons une nouvelle fois qu' Edouard III faisait en France un raid, il ne venait pas avec une armée d'invasion, il n'en avait pas la possibilité, ni les moyens!!!
Dans son ouvrage, sur le siècle des Plantagenêts et des valois, l'auteur Kenneth Fowler, nous dit que les bombardes Anglaises pesaient aux environs de 4000 kgs et si nous parlons de veuglaires il donne une fourchette entre 1500 à 4000 kgs, ?????
Comment voulez vous que des passionnés, comme nous le sommes, du Moyen âge, puissent avaler sans broncher que ces puissantes bombardes aient fait le trajet, par les chemins de France, de Saint Vaast la Hougue, jusqu'à Crécy!! avec l'Ost de France qui les poursuivaient !!! s'il vous plait soyons sérieux, de plus ces outils tiraient des boulets en pierres, qu'il a bien fallu malgré leurs poids transporter aussi, dans de solides tombereaux !!.
A moins bien sur qu'un érudit quelconque ?, avance que ... sur la colline de Crécy!,.... les Anglais, attendant l'Ost de France!.....pour tromper l'ennui!....se sont mis à tailler des boulets tous ensemble !!!
PS: bien sur ces propos n'engagent que moi M de V
jeudi 20 juillet 2017
De ROLLON à Guillaume le Conquérant
Je vais essayer d'esquisser le plus efficacement possible, les personnages et les circonstances ayant contribués à l'édification de notre Duché de Normandie.
C'est au cours du X siècle que nos côtes furent ravagées par les incursions Vikings (guerriers des mers), et appelés par les Francs Normands ( Norhmanni ou hommes du nord), ils finiront par s'installer à demeure dans la région qui gardera le nom de Normandie.
Le roi Charles III le simple va reconnaître leur autorité sur la haute Normandie, en même temps il n'a pas les moyens de faire autrement!!! Il obtiendra néanmoins de leur chef Rollon ( Hrolf ou robert ), sa conversion au catholicisme en 911, et lui en échange va obtenir du roi le pays de Caux et la main de sa fille Gisèle.
Que voila une transaction avantageuse pour nos Vikings, qui n'avaient portant pas besoin d'encouragements pour s'étendre !
A ce moment, c'est à dire fin 911, les possessions de Rollon et de ses chefs normands, comprenaient les diocèses de Rouen, Lisieux, Evreux.
Mais ce sont des gens entreprenants, ils vont rapidement s'étendre et conquérir la basse Normandie et le Bessin vers l'an 924, puis dans un même élan le Cotentin et l'Avranchin.
Cet immense territoire obtenu à la force du poignet!! lequel poignet n'étant pas fait pour tenir pelle ou râteau n'en était que plus convaincant !!!!
On peut dire que Rollon est ses hommes du nord, sont parvenus par l'épée en l'espace de 22 années seulement, à conquérir un Duché " celui de Normandie. La légende raconte qu'aucune monture pouvait porter son imposante
stature de plus de 2m pour 140 kgs !!!
Premier Duc de Normandie Rollon, il fera appel à des colons scandinaves pour mettre en valeur son Duché et redistribuer tout le pays, sans s'occuper des droits et des populations existantes.
De son vrai nom Hrolf Göngu ( le marcheur ), fils du Jarl de Möre, né semble t'il vers 845 sur une des îles d'Alesund en Norvège.
Condamné au Bannissement par le roi de Norvège Harald Hârfagr, pour actes de pillages sur le pays
Il rassemble alors une troupe majoritairement composée de guerriers Danois et prend la mer, il servira un temps comme mercenaire en pays d'Albion, avant de traverser la Manche pour s'installer à demeure en Normandie.
Deuxième Duc de Normandie, Guillaume 1er Longue épée de 933 à 942, fils de Rollon et de Poppa.
Né probablement à Rouen en 907, il sera associé au pouvoir dès 927, c'est lui qui conquiert le Cotentin et l'Avranchin.
La puissance grandissante des Normands, n'est pas du gout de tout le monde, en particulier, des princes Francs, un complot sera fomenté, pour aboutir à son assassinat le 17 décembre à Picquigny.
Guillaume sera inhumé en la cathédrale Notre Dame de Rouen, sa tombe se trouve en face de celle de son père
Troisième Duc Richard 1er sans peur 943- 996, fils de guillaume longue épée et d'une bretonne nommée Sporta.
Il va vaincre à Varaville le roi de France Louis IV d'outre mer (ce dernier a peut être trempé dans l'assassinat de son père?)
Cette victoire provoquera le traité de Gerberoy, qui rend le Duché de Normandie indépendant.
En 983 son deuxième fils Robert devient le premier Comte d'Evreux de la maison de Normandie.
En 987 Richard sans peur aide Hugues Capet à monter sur le trône de France.
En 1002 sa fille Emma épouse Ethelred II roi d'Angleterre.
Quatrième Duc Richard II le Bon, 996-1026 fils de Richard 1er et de Gonnor fille d'un forestier.
Il épousera Judith, fille de Conan Comte de Rennes, il poursuivra la politique de son père, une étroite collaboration s'installe entre la Normandie et les Capétiens du Royaume Franc.
Deux fils naîtrons de cette union, Richard le premier né est l'héritier de la couronne Ducale
Et Robert le second fils, qui se verra confié, à la mort de son père le Comté de Hiémois (comte d'Exmes), on ne peu pas dire qu'une entente cordiale règne entre les deux frères!!!
Cinquième Duc Richard III en 1026, tout de suite une lutte s'installe entre lui et son frère Robert.
Ce dernier n'a pourtant que 17 ans, mais il ne veut pas se soumettre et il part avec ses partisans se réfugier à Falaise.
Le Duc Richard III et ses troupes vont assiéger la forteresse de Falaise et le contraindre à se soumettre.
Peu de temps après Richard III meurt empoisonné, nul ne sait qui est l'auteur de ce crime, et à ce jour, aucune preuve ne peu accuser son frère Robert Comte d'Exmes
Richard III n'aura même pas régné une année entière, et n'a donc aucune descendance. La couronne ducale revient donc à Robert.
Sixième Duc Robert le Diable ou le Magnifique, 1027-1035, lui aussi va suivre une politique d'étroite collaboration avec les Capétiens, avec le roi Henri 1er (petit fils de Hugues Capet).
Avant de partir en pèlerinage vers Jérusalem, en 1034, il désigne comme successeur son fils bâtard, âgé de sept ans, Guillaume.
Ce dernier aura comme tuteur le roi de France Henri 1er.
En 1035 Robert le Diable meurt à Nicée, dévoré par la fièvre.
Septième Duc Guillaume le conquérant ou le bâtard de 1035-1087, né des amours de Robert et de Herlève (Arlette) fille d'un pelletier de Falaise.
Cette bâtardise va provoquer un soulèvement des Barons normands, toujours prompt à se révolter, il va les vaincre à la bataille du Val des Dunes en 1047. Un autre conflit, familial celui ci, va l'opposer à Guillaume d'Eu et Guillaume d'Arques, vaincus par les armes, eux aussi ils seront exilés.
Guillaume va subir une invasion sans précédent en 1054, Henri de France, ainsi que tous les Barons du royaume Franc, voient d'un très mauvais œil, la puissance sans cesse grandissante de ce Duché de Normandie. Une coalition se forme au fur et à mesure contre les possessions de Guillaume.
Les forces conjuguées de de la couronne de France, de la Bourgogne, de l'Auvergne, du Poitou, de l'Anjou, de l'Aquitaine, de la Gascogne et de la Bretagne, convergent vers la Normandie.
A Mortemer non loin de Neufchâtel, se sera la grande débâcle de l'armée confédérée, ils prennent une leçon mémorable. Ce qui n'empêchera pas le roi de France de faire une autre tentative 4 ans plus tard !!!, ce sera une nouvelle raclée, une paix sera finalement signée à Fécamp en 1058.
Désormais à l'abri de toute incursion étrangère sur ses terres, il va s'employer à mettre de l'ordre dans son Duché, réduisant à néant toute opposition laïque et religieuse.
Un événement inattendu allait faire de lui un conquérant, la mort du roi d'Angleterre Edouard le Confesseur, le 5 janvier 1066, remplacé en hâte par le Comte Harold de Wessex, qui prend le titre de Harold II
Voila qui a de quoi mettre en rogne Guillaume, car le roi Edouard en 1051 l'avait désigné lui, comme successeur, le Duc de Normandie s'était même rendu en Albion cette année la, afin de confirmer cette désignation!!!! de plus ce fourbe de Comte de Wessex lui avait fait promesse de l'aider à monter sur le Trône d'Angleterre.
Bon le voila en colère, il se sent lésé, il décide de faire valoir ses droits sur cette couronne, il es l'arrière petit neveu d'Emma, fille du Duc de Normandie Richard 1er sans peur, qui épousa le roi d'Albion Ethelred II, Edouard le confesseur est donc son cousin germain, il peut prétendre au trône !!!.
C'est ainsi qu'au mois d'août de cette même année, neuf cent navire de tous types, cinquante mille cavaliers et dix mille fantassins sont rassemblés sur les côtes Normandes.
Ils abordent à Pévensey le 29 septembre et investissent au fur et à mesure le territoire d'Albion, la rencontre décisive avec l'armée du roi Harold II se fera le 14 octobre 1066 sur la colline de Battle à côté d'Hastings.
La victoire acquise, il fait enterrer le roi Harold sur le front de mer en haut d'une falaise et fait ériger une Mont joie à Calbec Hill.
Guillaume est un chef prudent, il va consolider son campement de base, puis il attend la deuxième vague de guerriers en provenance de Normandie.
Avec ces nouveaux effectifs il réorganise son armée d'invasion, une fois ces contingences effectuées, il attend la soumission de l'Angleterre!
Or les jours passent et personne ne se présente? pas le moindre Prince, nul évêque, ni le moindre Saxon de haut rang ne vient le reconnaître comme maître d'Albion....!
La patience n'étant pas un de ses traits de caractère les plus marquants, il décide de s'imposer et vise de se rendre à Londres. Il nomme donc un homme de valeur à la tête de sa garnison de Hastings, Guillaume Malet, puis il fait mouvement et se dirige vers le kent.
Sur sa route il envisage de régler ses comptes avec le bourg de Romney, deux de ses nefs avaient le 29 septembre déviée de leur route et abordés sur le rivage de ce bourg, tous les occupants furent massacrés.
Il va longer la côte avec son armée, sous la protection d'une partie de ses navires qui naviguent à vue, dans l'éventualité d'une attaque saxonne par la mer.
Romney sera incendiée, pilée et ses habitants mis à rançon, tandis que d'autres seront exécutés pour l'exemple, la mansuétude ne semble pas à l'ordre du jour.
Le message a le mérite d'être clair, la punition de Romney se repend rapidement, mais une armée d'invasion ne fait pas dans la diplomatie et Guillaume veut que tout le monde sache comment il traite les rebelles à son autorité.
Il arrive devant Douvres, la cité va t'elle résister ? non, les nouvelles de Romney ont voyagé plus vite que les troupes, ils ouvrent les portes et lui donne les clés de la ville.
Mais voila il n'est pas facile de tenir une armée d'invasion, les soldats sont avides de butin, ils vont incendier piller et tuer, une fois ce carnage endigué par les officiers de Guillaume, des excuses sont faites avec promesses de réparation des dégâts. Ne nous voilons pas la face, beaucoup de soldats avaient suivi Guillaume pour s'enrichir sur le dos des Saxons.
Mais le pays se venge à sa manière, en frappant de dysenterie l'armée, les normands voient mourir un grand nombre de soldats et traînent derrière eux bon nombre de malades
L'armée quitte Douvres et poursuit son avancée, elle ne trouve devant elle que le désert !! les gens fuient c'est l'exode, Guillaume prend la direction de Cantorbéry, cœur religieux du pays.
Mais Guillaume tombe malade,fut il lui aussi victime de la dysenterie, on ne sait pas?, toujours est il qu'il est cloué au lit pendant un mois, ses proches sont inquiets et finissent par craindre pour sa vie.
C'est la que Edith, la sœur de Edouard le Confesseur, et veuve d'Harold II, viens pour le reconnaître comme légitime successeur, comme preuve de son allégeance elle lui donne sa ville de Winchester qu'elle tenait en Douaire.
Pendant ce temps à Londres, les Saxons font reconnaître par une assemblée de notables, le jeune Edgar, comme prétendant au trône, il est l'arrière petit fils d'Ethereld II. Les saxons pensent ainsi conserver leurs droits sur le centre et le nord de l'île.
C'est bien mal connaitre le Guillaume! il se se soucie comme d'une guigne de Edgar, et comme il va mieux le voila qui reprend sa route.
Il arrive en vue de Londres, qui compte quelques 12 000 habitants, et le Duc juge que c'est un trop gros morceau à avaler pour le moment, cette ville immobiliserait trop longtemps son armée. La mobilité étant le facteur de réussite le plus important lors d'une invasion!! Il va mettre les faubourgs en coupe réglée, pilée, brûlée et rançonnée comme il se doit.
La ville par le fait se trouve complètement isolée, repliée sur ses seules ressources, et Guillaume poursuit sa route, traverse le Surrey et le Berkshire pour arriver au bord de la Tamise, qu'il longe jusqu'au guet de Wallingford. Il traverse et s'installe dans le Comté d'Oxford.
Il y reçoit la visite de cet intrigant Archevêque Stigand, ce dernier avait couronné Harold II à ses dépends, puis fut partisan de Edgar à l'assemblée de Londres!! Il vient faire serment d'allégeance, le Duc n'est pas dupe et considère ce serment comme eau bénite de cour!
Il reprend sa route vers le Hertfordshire,qu'il ravage consciencieusement, jusqu'à la ville de Berkampsted. C'est en décembre que se présente une nouvelle fois Stigand, accompagné de Edgar et de toutes les personnalités qui prétendaient lui disputer le pouvoir, d'un commun accord, ils lui offrent Londres et la couronne d'Angleterre.
Mais Guillaume est méfiant, il se pose des questions, il tergiverse, puis réunit son conseil afin de savoir quel crédit on peut accorder à cette proposition. Il avance avec raison l'argument, qui fait que voila 15 ans ce sont les mêmes gens ou leurs pères qui voulaient le reconnaître comme roi!!!, comme successeur d'Edouard le confesseur, mais que désormais ses troupes doivent mater des actes de révoltes dans tout le pays!!
Guillaume sait que le pays est bien loin d'être pacifié, et que Londres n'est pas l'Angleterre!! si le pays venait à se soulever, il serait bloqué dans Londres, la belle protection que lui ferait cette couronne dans ce cas la!!!!, il ajoute qu'il serait la risée de toute la chrétienté.
Il va se laisser fléchir par son conseil, puis ses fidèles lui disent, " vous êtes déjà souverain dans notre cœur, soyez le de droit! " Guillaume s'installe à Londres, renforce les défenses, afin de prévenir toute intrusion par l'estuaire de la Tamise. C'est dans l'Abbatiale de Westminster, que se déroule le 25 décembre son couronnement sous la haute surveillance de ses troupes en armes.
Il est méfiant est on le serait à moins, car la population n'est pas acquise à ce nouveau roi étranger, mais il a désormais les moyens de sa politique, Guillaume à la force du poignet, comme ses dignes ancêtres Vikings a conquis un royaume il est de fait, Roi d'Angleterre et Duc de Normandie M de V
C'est au cours du X siècle que nos côtes furent ravagées par les incursions Vikings (guerriers des mers), et appelés par les Francs Normands ( Norhmanni ou hommes du nord), ils finiront par s'installer à demeure dans la région qui gardera le nom de Normandie.
Le roi Charles III le simple va reconnaître leur autorité sur la haute Normandie, en même temps il n'a pas les moyens de faire autrement!!! Il obtiendra néanmoins de leur chef Rollon ( Hrolf ou robert ), sa conversion au catholicisme en 911, et lui en échange va obtenir du roi le pays de Caux et la main de sa fille Gisèle.
Que voila une transaction avantageuse pour nos Vikings, qui n'avaient portant pas besoin d'encouragements pour s'étendre !
A ce moment, c'est à dire fin 911, les possessions de Rollon et de ses chefs normands, comprenaient les diocèses de Rouen, Lisieux, Evreux.
Mais ce sont des gens entreprenants, ils vont rapidement s'étendre et conquérir la basse Normandie et le Bessin vers l'an 924, puis dans un même élan le Cotentin et l'Avranchin.
Cet immense territoire obtenu à la force du poignet!! lequel poignet n'étant pas fait pour tenir pelle ou râteau n'en était que plus convaincant !!!!
On peut dire que Rollon est ses hommes du nord, sont parvenus par l'épée en l'espace de 22 années seulement, à conquérir un Duché " celui de Normandie. La légende raconte qu'aucune monture pouvait porter son imposante
stature de plus de 2m pour 140 kgs !!!
Premier Duc de Normandie Rollon, il fera appel à des colons scandinaves pour mettre en valeur son Duché et redistribuer tout le pays, sans s'occuper des droits et des populations existantes.
De son vrai nom Hrolf Göngu ( le marcheur ), fils du Jarl de Möre, né semble t'il vers 845 sur une des îles d'Alesund en Norvège.
Condamné au Bannissement par le roi de Norvège Harald Hârfagr, pour actes de pillages sur le pays
Il rassemble alors une troupe majoritairement composée de guerriers Danois et prend la mer, il servira un temps comme mercenaire en pays d'Albion, avant de traverser la Manche pour s'installer à demeure en Normandie.
Deuxième Duc de Normandie, Guillaume 1er Longue épée de 933 à 942, fils de Rollon et de Poppa.
Né probablement à Rouen en 907, il sera associé au pouvoir dès 927, c'est lui qui conquiert le Cotentin et l'Avranchin.
La puissance grandissante des Normands, n'est pas du gout de tout le monde, en particulier, des princes Francs, un complot sera fomenté, pour aboutir à son assassinat le 17 décembre à Picquigny.
Guillaume sera inhumé en la cathédrale Notre Dame de Rouen, sa tombe se trouve en face de celle de son père
Troisième Duc Richard 1er sans peur 943- 996, fils de guillaume longue épée et d'une bretonne nommée Sporta.
Il va vaincre à Varaville le roi de France Louis IV d'outre mer (ce dernier a peut être trempé dans l'assassinat de son père?)
Cette victoire provoquera le traité de Gerberoy, qui rend le Duché de Normandie indépendant.
En 983 son deuxième fils Robert devient le premier Comte d'Evreux de la maison de Normandie.
En 987 Richard sans peur aide Hugues Capet à monter sur le trône de France.
En 1002 sa fille Emma épouse Ethelred II roi d'Angleterre.
Quatrième Duc Richard II le Bon, 996-1026 fils de Richard 1er et de Gonnor fille d'un forestier.
Il épousera Judith, fille de Conan Comte de Rennes, il poursuivra la politique de son père, une étroite collaboration s'installe entre la Normandie et les Capétiens du Royaume Franc.
Deux fils naîtrons de cette union, Richard le premier né est l'héritier de la couronne Ducale
Et Robert le second fils, qui se verra confié, à la mort de son père le Comté de Hiémois (comte d'Exmes), on ne peu pas dire qu'une entente cordiale règne entre les deux frères!!!
Cinquième Duc Richard III en 1026, tout de suite une lutte s'installe entre lui et son frère Robert.
Ce dernier n'a pourtant que 17 ans, mais il ne veut pas se soumettre et il part avec ses partisans se réfugier à Falaise.
Le Duc Richard III et ses troupes vont assiéger la forteresse de Falaise et le contraindre à se soumettre.
Peu de temps après Richard III meurt empoisonné, nul ne sait qui est l'auteur de ce crime, et à ce jour, aucune preuve ne peu accuser son frère Robert Comte d'Exmes
Richard III n'aura même pas régné une année entière, et n'a donc aucune descendance. La couronne ducale revient donc à Robert.
Sixième Duc Robert le Diable ou le Magnifique, 1027-1035, lui aussi va suivre une politique d'étroite collaboration avec les Capétiens, avec le roi Henri 1er (petit fils de Hugues Capet).
Avant de partir en pèlerinage vers Jérusalem, en 1034, il désigne comme successeur son fils bâtard, âgé de sept ans, Guillaume.
Ce dernier aura comme tuteur le roi de France Henri 1er.
En 1035 Robert le Diable meurt à Nicée, dévoré par la fièvre.
Septième Duc Guillaume le conquérant ou le bâtard de 1035-1087, né des amours de Robert et de Herlève (Arlette) fille d'un pelletier de Falaise.
Cette bâtardise va provoquer un soulèvement des Barons normands, toujours prompt à se révolter, il va les vaincre à la bataille du Val des Dunes en 1047. Un autre conflit, familial celui ci, va l'opposer à Guillaume d'Eu et Guillaume d'Arques, vaincus par les armes, eux aussi ils seront exilés.
Guillaume va subir une invasion sans précédent en 1054, Henri de France, ainsi que tous les Barons du royaume Franc, voient d'un très mauvais œil, la puissance sans cesse grandissante de ce Duché de Normandie. Une coalition se forme au fur et à mesure contre les possessions de Guillaume.
Les forces conjuguées de de la couronne de France, de la Bourgogne, de l'Auvergne, du Poitou, de l'Anjou, de l'Aquitaine, de la Gascogne et de la Bretagne, convergent vers la Normandie.
A Mortemer non loin de Neufchâtel, se sera la grande débâcle de l'armée confédérée, ils prennent une leçon mémorable. Ce qui n'empêchera pas le roi de France de faire une autre tentative 4 ans plus tard !!!, ce sera une nouvelle raclée, une paix sera finalement signée à Fécamp en 1058.
Désormais à l'abri de toute incursion étrangère sur ses terres, il va s'employer à mettre de l'ordre dans son Duché, réduisant à néant toute opposition laïque et religieuse.
Un événement inattendu allait faire de lui un conquérant, la mort du roi d'Angleterre Edouard le Confesseur, le 5 janvier 1066, remplacé en hâte par le Comte Harold de Wessex, qui prend le titre de Harold II
Voila qui a de quoi mettre en rogne Guillaume, car le roi Edouard en 1051 l'avait désigné lui, comme successeur, le Duc de Normandie s'était même rendu en Albion cette année la, afin de confirmer cette désignation!!!! de plus ce fourbe de Comte de Wessex lui avait fait promesse de l'aider à monter sur le Trône d'Angleterre.
Bon le voila en colère, il se sent lésé, il décide de faire valoir ses droits sur cette couronne, il es l'arrière petit neveu d'Emma, fille du Duc de Normandie Richard 1er sans peur, qui épousa le roi d'Albion Ethelred II, Edouard le confesseur est donc son cousin germain, il peut prétendre au trône !!!.
C'est ainsi qu'au mois d'août de cette même année, neuf cent navire de tous types, cinquante mille cavaliers et dix mille fantassins sont rassemblés sur les côtes Normandes.
Ils abordent à Pévensey le 29 septembre et investissent au fur et à mesure le territoire d'Albion, la rencontre décisive avec l'armée du roi Harold II se fera le 14 octobre 1066 sur la colline de Battle à côté d'Hastings.
La victoire acquise, il fait enterrer le roi Harold sur le front de mer en haut d'une falaise et fait ériger une Mont joie à Calbec Hill.
Guillaume est un chef prudent, il va consolider son campement de base, puis il attend la deuxième vague de guerriers en provenance de Normandie.
Avec ces nouveaux effectifs il réorganise son armée d'invasion, une fois ces contingences effectuées, il attend la soumission de l'Angleterre!
Or les jours passent et personne ne se présente? pas le moindre Prince, nul évêque, ni le moindre Saxon de haut rang ne vient le reconnaître comme maître d'Albion....!
La patience n'étant pas un de ses traits de caractère les plus marquants, il décide de s'imposer et vise de se rendre à Londres. Il nomme donc un homme de valeur à la tête de sa garnison de Hastings, Guillaume Malet, puis il fait mouvement et se dirige vers le kent.
Sur sa route il envisage de régler ses comptes avec le bourg de Romney, deux de ses nefs avaient le 29 septembre déviée de leur route et abordés sur le rivage de ce bourg, tous les occupants furent massacrés.
Il va longer la côte avec son armée, sous la protection d'une partie de ses navires qui naviguent à vue, dans l'éventualité d'une attaque saxonne par la mer.
Romney sera incendiée, pilée et ses habitants mis à rançon, tandis que d'autres seront exécutés pour l'exemple, la mansuétude ne semble pas à l'ordre du jour.
Le message a le mérite d'être clair, la punition de Romney se repend rapidement, mais une armée d'invasion ne fait pas dans la diplomatie et Guillaume veut que tout le monde sache comment il traite les rebelles à son autorité.
Il arrive devant Douvres, la cité va t'elle résister ? non, les nouvelles de Romney ont voyagé plus vite que les troupes, ils ouvrent les portes et lui donne les clés de la ville.
Mais voila il n'est pas facile de tenir une armée d'invasion, les soldats sont avides de butin, ils vont incendier piller et tuer, une fois ce carnage endigué par les officiers de Guillaume, des excuses sont faites avec promesses de réparation des dégâts. Ne nous voilons pas la face, beaucoup de soldats avaient suivi Guillaume pour s'enrichir sur le dos des Saxons.
Mais le pays se venge à sa manière, en frappant de dysenterie l'armée, les normands voient mourir un grand nombre de soldats et traînent derrière eux bon nombre de malades
L'armée quitte Douvres et poursuit son avancée, elle ne trouve devant elle que le désert !! les gens fuient c'est l'exode, Guillaume prend la direction de Cantorbéry, cœur religieux du pays.
Mais Guillaume tombe malade,fut il lui aussi victime de la dysenterie, on ne sait pas?, toujours est il qu'il est cloué au lit pendant un mois, ses proches sont inquiets et finissent par craindre pour sa vie.
C'est la que Edith, la sœur de Edouard le Confesseur, et veuve d'Harold II, viens pour le reconnaître comme légitime successeur, comme preuve de son allégeance elle lui donne sa ville de Winchester qu'elle tenait en Douaire.
Pendant ce temps à Londres, les Saxons font reconnaître par une assemblée de notables, le jeune Edgar, comme prétendant au trône, il est l'arrière petit fils d'Ethereld II. Les saxons pensent ainsi conserver leurs droits sur le centre et le nord de l'île.
C'est bien mal connaitre le Guillaume! il se se soucie comme d'une guigne de Edgar, et comme il va mieux le voila qui reprend sa route.
Il arrive en vue de Londres, qui compte quelques 12 000 habitants, et le Duc juge que c'est un trop gros morceau à avaler pour le moment, cette ville immobiliserait trop longtemps son armée. La mobilité étant le facteur de réussite le plus important lors d'une invasion!! Il va mettre les faubourgs en coupe réglée, pilée, brûlée et rançonnée comme il se doit.
La ville par le fait se trouve complètement isolée, repliée sur ses seules ressources, et Guillaume poursuit sa route, traverse le Surrey et le Berkshire pour arriver au bord de la Tamise, qu'il longe jusqu'au guet de Wallingford. Il traverse et s'installe dans le Comté d'Oxford.
Il y reçoit la visite de cet intrigant Archevêque Stigand, ce dernier avait couronné Harold II à ses dépends, puis fut partisan de Edgar à l'assemblée de Londres!! Il vient faire serment d'allégeance, le Duc n'est pas dupe et considère ce serment comme eau bénite de cour!
Il reprend sa route vers le Hertfordshire,qu'il ravage consciencieusement, jusqu'à la ville de Berkampsted. C'est en décembre que se présente une nouvelle fois Stigand, accompagné de Edgar et de toutes les personnalités qui prétendaient lui disputer le pouvoir, d'un commun accord, ils lui offrent Londres et la couronne d'Angleterre.
Mais Guillaume est méfiant, il se pose des questions, il tergiverse, puis réunit son conseil afin de savoir quel crédit on peut accorder à cette proposition. Il avance avec raison l'argument, qui fait que voila 15 ans ce sont les mêmes gens ou leurs pères qui voulaient le reconnaître comme roi!!!, comme successeur d'Edouard le confesseur, mais que désormais ses troupes doivent mater des actes de révoltes dans tout le pays!!
Guillaume sait que le pays est bien loin d'être pacifié, et que Londres n'est pas l'Angleterre!! si le pays venait à se soulever, il serait bloqué dans Londres, la belle protection que lui ferait cette couronne dans ce cas la!!!!, il ajoute qu'il serait la risée de toute la chrétienté.
Il va se laisser fléchir par son conseil, puis ses fidèles lui disent, " vous êtes déjà souverain dans notre cœur, soyez le de droit! " Guillaume s'installe à Londres, renforce les défenses, afin de prévenir toute intrusion par l'estuaire de la Tamise. C'est dans l'Abbatiale de Westminster, que se déroule le 25 décembre son couronnement sous la haute surveillance de ses troupes en armes.
Il est méfiant est on le serait à moins, car la population n'est pas acquise à ce nouveau roi étranger, mais il a désormais les moyens de sa politique, Guillaume à la force du poignet, comme ses dignes ancêtres Vikings a conquis un royaume il est de fait, Roi d'Angleterre et Duc de Normandie M de V
dimanche 9 juillet 2017
Jeanne II reine de Navarre Comtesse d'Evreux
Fille unique de Louis X le Hutin, sa mère fut Marguerite de Bourgogne, enfermée et sans doute assassinée à château Gaillard, pour avoir cocufié son royal époux, avec un des frères d'Aulnay ( fameuse histoire d'adultère de la tour de Nesles ).
Toute la jeunesse de Jeanne sera entachée par la faute de sa mère, et par le fait qu'on ne la reconnaissait pas comme légitime fille du Hutin, même son père la croyait bâtarde d'un des frères d'Aulnay.
Or donc, Louis X en mourant, ne laissait que sa fille Jeanne à la succession des deux couronnes, France et Navarre, qui toutes deux lui revenaient de droit. Mais Charles comte de Valois l'oncle, et ses deux cousins, Philippe comte de Poitiers et Charles comte de la Marche, bourdonnent furieusement dans la ruche royale
Philippe Comte de Poitiers, rentre précipitamment d'Avignon, afin de s'emparer de la régence, avec l'appui non négligeable d'un fort parti de barons lui ayant rendu hommage.
Une fois régent, il se heurte au Duc Eudes de Bourgogne, qui dans la crainte de quelques fraudes envers sa nièce Jeanne, demande qu'elle lui soit confiée, jusqu'à ce que soit statué la succession au trône, elle sera donc élevée parmi les proches de cet oncle du côté maternel. On peut penser que les actes de cet oncle furent désintéressés, du moins au début!!!
En juillet 1316, le Duc de Bourgogne, passe un accord avec le Régent, sous forme de traité, il est stipulé que Jeanne aurait en héritage, aussitôt qu'elle serait en âge de se marier, le royaume de Navarre et les comtés de Champagne et de Brie.
La condition de ce traité était que Jeanne abandonne la succession et les prétentions au trône de France, en cas de refus, la couronne de Navarre et les deux comtés resteraient attachés au royaume de France.
Le régent sera sacré roi à Reims, sous le nom de Philippe V le long, en présence de Louis comte d'Evreux, frère du feu Roi de Fer, et de quelques barons, les portes de la ville closes et sous haute surveillance, son oncle et son frère, évincés du pouvoir, ne vinrent pas.
Autre grand absent, Eudes IV de Bourgogne, qui lui refusa tout bonnement d'y assister. Philippe V pour remercier son oncle Louis d'Evreux, de son appui lors de son sacre, va ériger en Pairie, son Comté d'Evreux.
Eudes de bourgogne et la noblesse de Champagne se sont alliés pour défendre, dit on !!, les droits de sa nièce Jeanne, héritière de la couronne de Navarre, un nouvel arrangement s'instaure sous forme de traité;
C'est la farce du roi dépouillé!!!, Eudes au nom de Jeanne, renonce aux droits qu'elle pouvait avoir sur la couronne de France, mais aussi sur celle de Navarre!! le tout au profit de Philippe V le long, on ne lui laisse même pas ses comtés de Champagne et de Brie.
En échange, on lui fait don de quelques miettes, à savoir, 15000 livres de rentes sur le comté d'Angoulême et la châtellenie de Mortain et une somme de 50 000 livres, afin de faire passer plus facilement cette inique spoliation!!
Dérisoire compensation par rapport à la perte d'un royaume de Navarre et de ses deux Comtés de champagne et de brie, Eudes se devait de faire ratifier le traité par sa nièce lorsqu'elle aurait 12 ans
En juin 1318 Eudes de bourgogne, obtenait en récompense de sa fourberie, dans la spoliation de sa nièce, ce traité inique lui apportait la main de Marguerite la fille aînée du roi Philippe V le long!! Tout le monde plumait cette pauvre Jeanne.
Dans le même temps, Louis Comte d'Evreux, fait épouser Jeanne par son fils Philippe, il a 13 ans et Jeanne n'en avait que six, elle est confiée à Marie de Brabant, mère du comte d'Evreux.
Bien sur!! Eudes n'en avait plus besoin, il avait obtenu ce qu'il voulait, il fallait laisser les autres profiter de l'occasion pour grappiller quelques miettes!!
Mais voila! même si Philippe V le long gardait le royaume de Navarre, grâce aux malversations des uns et des autres, ils avaient oubliés une composante essentielle de l'équation, les Navarrais!!!
Les nobles de ce royaume de Navarre vont le traiter d'usurpateur et il eut contre lui toute la population de ce pays, les gens commencèrent à ruer dans les brancards et la patience dans cette région n'est pas une vertu cardinale!!!
Philippe V le long meurt en 1322, le dernier des fils du roi de fer monte sur le trône, et croyez moi, c'est loin d'être une lumière, Charles IV le bel, surnommé " l'oison, tant il était niais "
Il voulut brûler les étapes en forçant les états de Navarre à lui jurer fidélité, il faut dire qu'il était conseillé par son benêt d'oncle, Charles de Valois, ( ce dernier comptait bien en sous main gouverner le pays ) mais Charles IV meurt à peine six ans après son frère.
Les Valois succèdent au trône des Capétiens, Philippe VI est le digne fils de son père!!! Charles Comte de Valois, par certains côtés il est même pire ( surnommé par les Anglais le roi trouvé )
La France voulut soutenir les droits de ce roi sur la couronne de Navarre, alors même qu'il n'avait pas droit à celle de France!!!
Les Navarrais se rebiffent, les jurisconsultes et le peuple de Navarre disent qu'ils placent le principe d'hérédité bien au dessus d'une prétendue loi salique apportée d'un pays inconnu par eux!!
La colère fut à son comble quand le roi de France ordonne la réunion des états Navarrais, afin qu'il soit reconnu comme roi. Les états vont proclamer sa déchéance et reconnaître Jeanne pour Reine
Une députation apporte cette proclamation à Jeanne Comtesse d'Evreux, elle récupère sa couronne à l'âge de 18 ans, le roi de France renonce à sa deuxième couronne face à l'attitude belliqueuse des Navarrais.
Mais cette reine de Navarre reste spoliée, elle continuait à manger son rôt à la fumée!!! elle ne vit jamais cet hypothétique Comté d'Angoulême, ni cette châtellenie de Mortain, qu'elle aurait du recevoir en échange de ses possessions. De plus jamais elle ne récupérera ses Comtés de Champagne et de Brie.
Comment voulez vous que plus tard son fils Charles II roi de Navarre et Comte d'Evreux puisse supporter les Valois.
PS: Si pour Philippe VI le roi de fer était son grand oncle, pour Charles II c'était son arrière grand père, sa filiation était plus droite en matière de succession que celle du roi trouvé, de même que pour Edouard III d'Angleterre, pour qui le roi de fer était son grand père. C'est donc bien cette loi salique sans aucun texte écrit qui fut à l'origine de la guerre de cent ans ( 116 ans) M de V
Toute la jeunesse de Jeanne sera entachée par la faute de sa mère, et par le fait qu'on ne la reconnaissait pas comme légitime fille du Hutin, même son père la croyait bâtarde d'un des frères d'Aulnay.
Or donc, Louis X en mourant, ne laissait que sa fille Jeanne à la succession des deux couronnes, France et Navarre, qui toutes deux lui revenaient de droit. Mais Charles comte de Valois l'oncle, et ses deux cousins, Philippe comte de Poitiers et Charles comte de la Marche, bourdonnent furieusement dans la ruche royale
Philippe Comte de Poitiers, rentre précipitamment d'Avignon, afin de s'emparer de la régence, avec l'appui non négligeable d'un fort parti de barons lui ayant rendu hommage.
Une fois régent, il se heurte au Duc Eudes de Bourgogne, qui dans la crainte de quelques fraudes envers sa nièce Jeanne, demande qu'elle lui soit confiée, jusqu'à ce que soit statué la succession au trône, elle sera donc élevée parmi les proches de cet oncle du côté maternel. On peut penser que les actes de cet oncle furent désintéressés, du moins au début!!!
En juillet 1316, le Duc de Bourgogne, passe un accord avec le Régent, sous forme de traité, il est stipulé que Jeanne aurait en héritage, aussitôt qu'elle serait en âge de se marier, le royaume de Navarre et les comtés de Champagne et de Brie.
La condition de ce traité était que Jeanne abandonne la succession et les prétentions au trône de France, en cas de refus, la couronne de Navarre et les deux comtés resteraient attachés au royaume de France.
Le régent sera sacré roi à Reims, sous le nom de Philippe V le long, en présence de Louis comte d'Evreux, frère du feu Roi de Fer, et de quelques barons, les portes de la ville closes et sous haute surveillance, son oncle et son frère, évincés du pouvoir, ne vinrent pas.
Autre grand absent, Eudes IV de Bourgogne, qui lui refusa tout bonnement d'y assister. Philippe V pour remercier son oncle Louis d'Evreux, de son appui lors de son sacre, va ériger en Pairie, son Comté d'Evreux.
Eudes de bourgogne et la noblesse de Champagne se sont alliés pour défendre, dit on !!, les droits de sa nièce Jeanne, héritière de la couronne de Navarre, un nouvel arrangement s'instaure sous forme de traité;
C'est la farce du roi dépouillé!!!, Eudes au nom de Jeanne, renonce aux droits qu'elle pouvait avoir sur la couronne de France, mais aussi sur celle de Navarre!! le tout au profit de Philippe V le long, on ne lui laisse même pas ses comtés de Champagne et de Brie.
En échange, on lui fait don de quelques miettes, à savoir, 15000 livres de rentes sur le comté d'Angoulême et la châtellenie de Mortain et une somme de 50 000 livres, afin de faire passer plus facilement cette inique spoliation!!
Dérisoire compensation par rapport à la perte d'un royaume de Navarre et de ses deux Comtés de champagne et de brie, Eudes se devait de faire ratifier le traité par sa nièce lorsqu'elle aurait 12 ans
En juin 1318 Eudes de bourgogne, obtenait en récompense de sa fourberie, dans la spoliation de sa nièce, ce traité inique lui apportait la main de Marguerite la fille aînée du roi Philippe V le long!! Tout le monde plumait cette pauvre Jeanne.
Dans le même temps, Louis Comte d'Evreux, fait épouser Jeanne par son fils Philippe, il a 13 ans et Jeanne n'en avait que six, elle est confiée à Marie de Brabant, mère du comte d'Evreux.
Bien sur!! Eudes n'en avait plus besoin, il avait obtenu ce qu'il voulait, il fallait laisser les autres profiter de l'occasion pour grappiller quelques miettes!!
Mais voila! même si Philippe V le long gardait le royaume de Navarre, grâce aux malversations des uns et des autres, ils avaient oubliés une composante essentielle de l'équation, les Navarrais!!!
Les nobles de ce royaume de Navarre vont le traiter d'usurpateur et il eut contre lui toute la population de ce pays, les gens commencèrent à ruer dans les brancards et la patience dans cette région n'est pas une vertu cardinale!!!
Philippe V le long meurt en 1322, le dernier des fils du roi de fer monte sur le trône, et croyez moi, c'est loin d'être une lumière, Charles IV le bel, surnommé " l'oison, tant il était niais "
Il voulut brûler les étapes en forçant les états de Navarre à lui jurer fidélité, il faut dire qu'il était conseillé par son benêt d'oncle, Charles de Valois, ( ce dernier comptait bien en sous main gouverner le pays ) mais Charles IV meurt à peine six ans après son frère.
Les Valois succèdent au trône des Capétiens, Philippe VI est le digne fils de son père!!! Charles Comte de Valois, par certains côtés il est même pire ( surnommé par les Anglais le roi trouvé )
La France voulut soutenir les droits de ce roi sur la couronne de Navarre, alors même qu'il n'avait pas droit à celle de France!!!
Les Navarrais se rebiffent, les jurisconsultes et le peuple de Navarre disent qu'ils placent le principe d'hérédité bien au dessus d'une prétendue loi salique apportée d'un pays inconnu par eux!!
La colère fut à son comble quand le roi de France ordonne la réunion des états Navarrais, afin qu'il soit reconnu comme roi. Les états vont proclamer sa déchéance et reconnaître Jeanne pour Reine
Une députation apporte cette proclamation à Jeanne Comtesse d'Evreux, elle récupère sa couronne à l'âge de 18 ans, le roi de France renonce à sa deuxième couronne face à l'attitude belliqueuse des Navarrais.
Mais cette reine de Navarre reste spoliée, elle continuait à manger son rôt à la fumée!!! elle ne vit jamais cet hypothétique Comté d'Angoulême, ni cette châtellenie de Mortain, qu'elle aurait du recevoir en échange de ses possessions. De plus jamais elle ne récupérera ses Comtés de Champagne et de Brie.
Comment voulez vous que plus tard son fils Charles II roi de Navarre et Comte d'Evreux puisse supporter les Valois.
PS: Si pour Philippe VI le roi de fer était son grand oncle, pour Charles II c'était son arrière grand père, sa filiation était plus droite en matière de succession que celle du roi trouvé, de même que pour Edouard III d'Angleterre, pour qui le roi de fer était son grand père. C'est donc bien cette loi salique sans aucun texte écrit qui fut à l'origine de la guerre de cent ans ( 116 ans) M de V
samedi 8 juillet 2017
N°85) Jeanne Reine de France et de Navarre, épouse du Roi de Fer
En l'an de grâce 1284, le 16 août, un jeune couple princier s'avance parmi la foule qui avait envahit la Cathédrale Notre Dame de Paris, gens de toutes conditions du peuple de Paris, mais aussi de toute l'Europe, Ambassadeurs, plénipotentiaires et représentants des puissants de ce monde.
Jeanne de Navarre, fille de Henri roi de Navarre, Comte de Champagne et Philippe Dauphin de France avancent au milieu des acclamations du peuple parisien. Pour une fois! un couple princier est animé d'un sentiment sincère et profond qui les unis avant ce mariage
Ces deux enfants partageaient à la cour de Vincennes de Philippe III le Hardi, jeux et études ce sont deux amis d'enfance qui vont s'unir pour toute la vie dans cette Cathédrale.
Pour la petite histoire, il y en a un !! qui n'est pas content, c'est le Pape, car il se retrouve gros jean comme devant, son prédécesseur Grégoire X mort en 1276, avait accepté que l'un des fils du roi Philippe III épouse la jeune Reine de Navarre.
Mais il y avait une condition, que ce ne soit pas avec le Dauphin héritier du trône!! Rome craignait que la Navarre soit réunie à la France, de plus Jeanne nous amenait en dot les Comtés de Champagne et de Brie.
Le pape, comme l'empire germanique et l'Espagne ne souhaitait pas que la France devienne un état trop puissant. Il impose donc, que Jeanne épouse Philippe, le frère du Dauphin Louis, mais voila, de ce qui fut écrit l'histoire en fait ce qu'elle veut.
L'événement suivant serait assez risible, dans le sens ou Rome a toujours aimé mettre son nez dans les affaires du royaume, si ce n'était la mort du Dauphin Louis en 1276!! la même année que Grégoire X.
Philippe, le futur Roi de fer, devient l'héritier du trône, la couronne de Navarre, les comtés de Champagne et de Brie iront au sein du royaume de France, ce mariage apporte beaucoup à la couronne, nous sommes déjà un grand pays d'environ 16 000 000 d'âmes, notre Capitale est la plus peuplée d'Europe.
Le Dauphin Philippe et Jeanne ont eu, une éducation très soignée avec les meilleurs maîtres, afin de maîtriser le latin, le grec, la théologie, la philosophie, la littérature, l'histoire et de bonnes bases en diplomatie et politique.
Son père cependant depuis la mort de son aîné a choisi pour Philippe un précepteur, Gilles de Rome, humaniste et grand esprit de ce temps.
Gilles avait fait du couvent des Augustins de Paris un centre de rayonnement de la philosophie de Thomas d'Aquin ( Thomisme) pour la France.
Notre précepteur écrira pour le Dauphin, son élève, un traité sur la manière dont un prince doit gouverner son royaume. Philippe est un prince calme et réfléchi, sérieux et appliqué dans tout ce qu'il entreprend.
Le Dauphin n'oubliera jamais les bonnes leçons, les préceptes et les conseils de ce maître Italiens.
Plus tard un de ses ennemis, Bernard Saisset dira de lui " notre roi est comme le grand duc, le plus beau des oiseaux, mais qui ne vaut rien!! il ne sait que regarder fixement les gens sans parler, ce n'est ni un homme ni une bête, c'est une statue.
Mais lors de son mariage à 16 ans il était déjà comme cela, il y avait un contraste entre l'homme bon et pieux. et pour Jeanne de Navarre, humble et doux avec ce roi qu'il deviendra, orgueilleux de sa dynastie, descendant de Saint Louis, qui défendra son royaume avec l'implacable raison d'état.
Pour l'heure!! le jeune couple est au centre de toutes les attentions, de tous les regards ainsi que de toutes les conversations. Lui fait l'unanimité bel homme énigmatique, grand et blond aux yeux bleus pales qui déconcertent, elle ravissante vêtue d'hermine parée de bijoux, le port altier, rayonne aux côtés du Dauphin, répondant joyeusement aux acclamations de la foule.
Après la cérémonie s'avancent les ambassadeurs du royaume de Navarre, ils ont fait un fort long voyage depuis Pampelune, afin de porter les revendications des Cortes ( l'assemblée du royaume de Navarre ), Philippe et Jeanne promettent de protéger leurs sujets et de respecter leurs coutumes.
Après le banquet de noce les jeunes époux assistent au traditionnel tournoi, Philippe observe les jouteurs en lice, mais quoique excellent combattant comme il le prouvera plus tard, il ne participera pas à la joute.
Je pense, mais c'est mon avis! qu'il se faisait déjà une autre idée de ses futures responsabilités de monarque, il ne serait pas un roi guerrier, mais un roi qui tout de majesté dirige de son trône!!!
Cependant il remerciera avec beaucoup de grâce les vainqueurs qui viennent lui offrir le prix des joutes, il en fera présent à sa douce épouse Jeanne.
Cette grandeur et le charisme de ce couple force le respect, seul plaisante et pérore, son benêt de frère Charles de Valois, mais la réserve et le maintien des deux époux auront tôt fait de le décourager.
Cette union va durer un peu plus de vingt ans, Philippe IV le Bel et Jeanne de Navarre formeront un couple très uni, sa mort si soudaine en 1305 au château de Vincennes va particulièrement affecter le roi!! il en sera tant affligé qu'il ne se remariera jamais.
Il s'enfermera encore plus dans son rôle de monarque au pouvoir sans partage et à cette idée de la raison d'état que ses juristes avaient instaurée.
Un mois à peine avant sa mort Jeanne avait rédigé son testament, y est consigné notamment les legs qu'elle fait à tous les familiers de son hôtel du plus simple gâte sauce, jusqu'au plus haut de la hiérarchie de sa demeure, même Enguerrand de Marigny, conseiller du roi, qui avait commencé sa carrière sous sa protection.
La partie la plus importante de son testament concerne la fondation du collège de Navarre, sur le modèle de celui de Pierre de Sorbon ( 1257 ).
Comme son nom l'indique il sera installé dans le magnifique hôtel de Navarre, afin d'accueillir les étudiants pauvres et ceux n'ayant pas de soutien financiers.
Elle va adjoindre une rente perpétuelle de 2000 livres par an, ceci afin de subvenir aux besoins en matière de logements des étudiants qui sont entre 70 et cent tous les ans, de plus elle fait par ce testament assurer les cours au sein de ce collège, qui dans tous les autres établissements étaient assurés au niveau des universités.
Un certain Nicolas Oresme étudiera la théologie à cet endroit, obtenant son doctorat en 1355, l'année suivante il sera régent du collège de Navarre.
Avant de devenir le précepteur, et plus tard le conseiller du très sage roi Charles V
Son fils Louis le Hutin est son héritier, il devient roi de Navarre à la mort de sa mère,
Jeanne de Navarre, fille de Henri roi de Navarre, Comte de Champagne et Philippe Dauphin de France avancent au milieu des acclamations du peuple parisien. Pour une fois! un couple princier est animé d'un sentiment sincère et profond qui les unis avant ce mariage
Ces deux enfants partageaient à la cour de Vincennes de Philippe III le Hardi, jeux et études ce sont deux amis d'enfance qui vont s'unir pour toute la vie dans cette Cathédrale.
Pour la petite histoire, il y en a un !! qui n'est pas content, c'est le Pape, car il se retrouve gros jean comme devant, son prédécesseur Grégoire X mort en 1276, avait accepté que l'un des fils du roi Philippe III épouse la jeune Reine de Navarre.
Mais il y avait une condition, que ce ne soit pas avec le Dauphin héritier du trône!! Rome craignait que la Navarre soit réunie à la France, de plus Jeanne nous amenait en dot les Comtés de Champagne et de Brie.
Le pape, comme l'empire germanique et l'Espagne ne souhaitait pas que la France devienne un état trop puissant. Il impose donc, que Jeanne épouse Philippe, le frère du Dauphin Louis, mais voila, de ce qui fut écrit l'histoire en fait ce qu'elle veut.
L'événement suivant serait assez risible, dans le sens ou Rome a toujours aimé mettre son nez dans les affaires du royaume, si ce n'était la mort du Dauphin Louis en 1276!! la même année que Grégoire X.
Philippe, le futur Roi de fer, devient l'héritier du trône, la couronne de Navarre, les comtés de Champagne et de Brie iront au sein du royaume de France, ce mariage apporte beaucoup à la couronne, nous sommes déjà un grand pays d'environ 16 000 000 d'âmes, notre Capitale est la plus peuplée d'Europe.
Le Dauphin Philippe et Jeanne ont eu, une éducation très soignée avec les meilleurs maîtres, afin de maîtriser le latin, le grec, la théologie, la philosophie, la littérature, l'histoire et de bonnes bases en diplomatie et politique.
Son père cependant depuis la mort de son aîné a choisi pour Philippe un précepteur, Gilles de Rome, humaniste et grand esprit de ce temps.
Gilles avait fait du couvent des Augustins de Paris un centre de rayonnement de la philosophie de Thomas d'Aquin ( Thomisme) pour la France.
Notre précepteur écrira pour le Dauphin, son élève, un traité sur la manière dont un prince doit gouverner son royaume. Philippe est un prince calme et réfléchi, sérieux et appliqué dans tout ce qu'il entreprend.
Le Dauphin n'oubliera jamais les bonnes leçons, les préceptes et les conseils de ce maître Italiens.
Plus tard un de ses ennemis, Bernard Saisset dira de lui " notre roi est comme le grand duc, le plus beau des oiseaux, mais qui ne vaut rien!! il ne sait que regarder fixement les gens sans parler, ce n'est ni un homme ni une bête, c'est une statue.
Mais lors de son mariage à 16 ans il était déjà comme cela, il y avait un contraste entre l'homme bon et pieux. et pour Jeanne de Navarre, humble et doux avec ce roi qu'il deviendra, orgueilleux de sa dynastie, descendant de Saint Louis, qui défendra son royaume avec l'implacable raison d'état.
Pour l'heure!! le jeune couple est au centre de toutes les attentions, de tous les regards ainsi que de toutes les conversations. Lui fait l'unanimité bel homme énigmatique, grand et blond aux yeux bleus pales qui déconcertent, elle ravissante vêtue d'hermine parée de bijoux, le port altier, rayonne aux côtés du Dauphin, répondant joyeusement aux acclamations de la foule.
Après la cérémonie s'avancent les ambassadeurs du royaume de Navarre, ils ont fait un fort long voyage depuis Pampelune, afin de porter les revendications des Cortes ( l'assemblée du royaume de Navarre ), Philippe et Jeanne promettent de protéger leurs sujets et de respecter leurs coutumes.
Après le banquet de noce les jeunes époux assistent au traditionnel tournoi, Philippe observe les jouteurs en lice, mais quoique excellent combattant comme il le prouvera plus tard, il ne participera pas à la joute.
Je pense, mais c'est mon avis! qu'il se faisait déjà une autre idée de ses futures responsabilités de monarque, il ne serait pas un roi guerrier, mais un roi qui tout de majesté dirige de son trône!!!
Cependant il remerciera avec beaucoup de grâce les vainqueurs qui viennent lui offrir le prix des joutes, il en fera présent à sa douce épouse Jeanne.
Cette grandeur et le charisme de ce couple force le respect, seul plaisante et pérore, son benêt de frère Charles de Valois, mais la réserve et le maintien des deux époux auront tôt fait de le décourager.
Cette union va durer un peu plus de vingt ans, Philippe IV le Bel et Jeanne de Navarre formeront un couple très uni, sa mort si soudaine en 1305 au château de Vincennes va particulièrement affecter le roi!! il en sera tant affligé qu'il ne se remariera jamais.
Il s'enfermera encore plus dans son rôle de monarque au pouvoir sans partage et à cette idée de la raison d'état que ses juristes avaient instaurée.
Un mois à peine avant sa mort Jeanne avait rédigé son testament, y est consigné notamment les legs qu'elle fait à tous les familiers de son hôtel du plus simple gâte sauce, jusqu'au plus haut de la hiérarchie de sa demeure, même Enguerrand de Marigny, conseiller du roi, qui avait commencé sa carrière sous sa protection.
La partie la plus importante de son testament concerne la fondation du collège de Navarre, sur le modèle de celui de Pierre de Sorbon ( 1257 ).
Comme son nom l'indique il sera installé dans le magnifique hôtel de Navarre, afin d'accueillir les étudiants pauvres et ceux n'ayant pas de soutien financiers.
Elle va adjoindre une rente perpétuelle de 2000 livres par an, ceci afin de subvenir aux besoins en matière de logements des étudiants qui sont entre 70 et cent tous les ans, de plus elle fait par ce testament assurer les cours au sein de ce collège, qui dans tous les autres établissements étaient assurés au niveau des universités.
Un certain Nicolas Oresme étudiera la théologie à cet endroit, obtenant son doctorat en 1355, l'année suivante il sera régent du collège de Navarre.
Avant de devenir le précepteur, et plus tard le conseiller du très sage roi Charles V
Son fils Louis le Hutin est son héritier, il devient roi de Navarre à la mort de sa mère,
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