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jeudi 13 décembre 2018

Croisade des pastoureaux 1320 article 1/3

De nombreuses sources du XIII et du XIV siècles font état du mouvement des Pastoureaux, en France et dans les autres pays de la chrétienté, animé par des Laïcs ce courant mystique va rapidement dégénérer et les groupes de Pastoureaux vont acquérir la réputation de n'être que des bandes de Maraudeurs. Ils se livreront au vol, au pillage, au brigandage, au viol, à l'extorsion d'argent et au trafic d'esclaves avec l'Afrique.

En Albion, leur présence provoqua de violentes échauffourées. A la fin pourchassés et dispersés, leurs chefs pendus, le mouvement va s'éteindre. En France, commencera en 1320, une émeute, sorte de vent de démence, semblable à une tempête soufflant sur nos campagnes. On vit tout à coup errer des bandes de gens des deux sexes, qui se donnaient pour mission d'organiser une croisade pour la délivrance des lieux saints. Ces groupes formèrent une troupe, qui allant grossissante se transforma en horde, composée de paysans, bouviers et manoeuvriers, qui abandonnaient familles et amis, laissant derrière eux une vie misérable, pour partir à l'aventure !









Ils étaient jeunes (toutes proportions gardées), les plus âgés ayant 20 ans et les plus jeunes 14 ans. Ils quittaient la maison familiale contre la volonté, ou à l'insu de leurs parents. Misérablement habillés avec un simple sarreau de lin, marchant pieds nus et ne possédant ni argent ni vivres. Il est bien évident que cette idée de croisade n'avait pas germée toute seule dans les têtes de ces pauvres gens et qu'ils ne sont pas partis sans un mot d'ordre au préalable !! Ce soulèvement à été longuement préparé, par des prêcheurs, sans scrupules et de mauvaise foi, qui séduisant l'imagination naïve des jeunes réussirent à former un noyau solide de fanatiques et d'illuminés.

Des chroniqueurs contemporains de ce mouvement signalent l'existence de meneurs de cette sorte, prêtres chassés de l'église ou moines apostat. Ces tristes sires ne dirigeaient pas les bandes, qui de l'avis des historiens ne reconnaissaient ni chef ni maître, ils étaient comme dit la chronique de Saint Denis " de vulgaires trufeurs ", qui jouaient de la crédulité des simples, exploitant un mysticisme mal éclairé. Mais ne soyons pas trop moralisateurs, les exemples fourmillent dans notre siècle !!!!!








Ces bandes vont s'assembler pour former une troupe qui atteindra, grâce à la renommée, le chiffre conséquent de 10 000 individus !!!!, il en arrivait de partout, à mesure qu'ils avançaient ils entraînaient des foules entières. Ils avançaient en silence, dans un ordre apparent, sur deux files, comme en procession avec croix en tête, visitant églises et sanctuaires et demandant l'aumône pour obtenir secours à la réalisation de leur grand dessin Ils semblaient au vu du peuple n'avoir que des idées pieuses et de saintes pensées, les populations qu'ils rencontraient chemin faisant, donnaient volontiers vivres et subsides. Ils bénéficieront longtemps de la faveur de la foule, qui ne voyant pas le danger imminent, ne considérait que la noblesse de leur entreprise

Mais les pieuses résolutions ne vont pas durer, voyant que leur  troupe grossissait sans cesse, les Pastoureaux sentirent leur force et vont oser des actions plus téméraires !! Ils avaient immanquablement reçus dans leurs rangs, brigands, voleurs, mendiants professionnels et désoeuvrés de toute sorte, qui vont pervertir un à un les anneaux de ce serpent humain se trainant sur les chemins !! Les habituant au pillage et au crime

Dès lors ce long cortège de misère, au hasard des chemins, commença à imposer sa volonté par la force. C'est cette horde de miséreux indisciplinés qui se présente devant Paris, avec le dessin de demander au Roi Philippe V le Long de se mettre à la tête de cette croisade des manants. Philippe ne va pas s'opposer à leur projet.." normal ils sont 10 000 devant Paris !!! ". Philippe est un politique, et dans ses propos il semble favoriser les Pastoureaux








Ceux ci fort de cette sorte de protection vont se montrer arrogants et Paris et un terrain favorable au pillage. Ils eurent aussitôt maille à partir avec le Guet, qui va en emprisonner plusieurs, les autres furieux pénètrent en ville et libèrent leurs congénères des cachots, puis assiègent le Châtelet, lieu de résidence et de pouvoir du Prévôt de Paris, Gilles Hakin, ils vont le jeter d'en haut d'un escalier et le laisser pour mort !!!

Le guet n'interviendra pas, ils sont débordés, car même en réunissant le guet Bourgeois et le guet royal comment pouvaient ils stopper 10 000 furieux ???..de plus n'oublions pas que le roi n'a pas de troupes régulières, et pour réunir le Ban il faut du temps !!!! Satisfait d'en avoir imposé à Paris et au roi, persuadés qu'ils ont à leur actif une grande victoire, le moral est au beau fixe et ils prennent la route vers le sud de la France, persuadés que rien ne résisterait plus devant eux

PS: il me faudra je pense deux autres articles pour vous retracer la route de ce sanglant équipage M de V

1 commentaire:

  1. Toujours aussi intéressants et bien documentés tes articles Marcus. merci!

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