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mardi 14 novembre 2017

Louis XI et ses Suisses instructeurs de l'Infanterie Française



Les réformes de Charles VII concernant les Francs Archers ou     ( gens de pied), n'avaient données que de mauvais résultats !!! (voir article précédent) et son fils Louis XI en avait éprouvé la médiocrité au pont de Charenton, ou nos piétons avaient fait montre d'une bien piètre valeur sur le terrain.

Il va essayer d'améliorer ce corps en lui fournissant un encadrement permanent, avec un Capitaine Général, commandant quatre mille francs archers, répartis en huit compagnies de 500 hommes, chacune commandée par un Capitaine. Peine perdue !!, on le vit bien en 1474 à Guinegatte ou nos francs archers se trouvant isolés vont se disperser sans même avoir combattu !!! Louis XI va entrer dans une ire monumentale, et en licenciera un grand nombre !! afin de pouvoir solder des unités d'infanterie étrangères, notamment des Suisses!!






De toutes les bandes étrangères qui depuis Philippe IV le Bel et ses successeurs, étaient accoutumés de prendre à leur service, les Suisses étaient sans contestation possible les meilleures troupes d'infanterie.

Louis avait un grand respect des troupes des cantons suisses, depuis qu'il avait mené campagne contre eux, celle ci avait pour but de  débarrasser la France des troupes d'écorcheurs et il va conduire 30 000 d'entre eux au massacre en Suisse.

A Saint Jacques sur la Birse on trouve deux mille suisses succombant sous le nombre qui se réfugient dans une maladrerie! en défendant avec acharnement leur position, huit mille écorcheurs vont rester sur le carreau, de ce jour le Dauphin Louis tint à se concilier de si valeureux adversaires, signant même plus tard un traité d'amitié. Mais les Suisses firent mieux que de devenir des mercenaires servant la France, ils devinrent des alliés courageux, payant de leurs vies et ce jusqu'à l'héroïsme la protection d'un roi qu'ils avaient juré de servir.





Il me semble nécessaire de revenir un tant soit peu en arrière, à la fin de la guerre de cent ans ou le canon avait eu raison de l'archer Anglais, dispersant les piétons par la puissance de ses tirs !!!

Mais voila toute technique est efficace, jusqu'au moment ou l'adversaire trouve une parade !!! et l'infanterie suisse fut la première en possession d'un moyen mettant en échec l'artillerie, par le mouvement de ses piétons .

Jusqu'à ce jour, l'idée reçue voulait que toute infanterie quittant sa position pour marcher sus à l'ennemi se devait d'être battue !!!!

Même Jean de Bueil dans son Jouvencel, note cette idée de la stratégie militaire sur le terrain. Je le cite: " "Quand à la bataille à pied !!, elle est tout le contraire de la bataille à cheval !!, car jamais gens de pied ne doivent requérir leurs ennemis !! et se tenir coy et garder leur alaine, et si leur ennemi ne veut marcher, il est mieux pour eux de demeurer en leur place, car moult batailles furent ainsi perdues " 








Car pour l'époque l'offensive ne pouvait venir que de la bataille ou les gens d'armes étaient montés !! mais les suisses allaient apporter une véritable révolution dans l'art de la guerre. Pourtant Jean de Bueil se trouvait à cette fameuse bataille de Saint Jacques entre Bâle et Farnsbourg.

L'aptitude de cette infanterie suisse à faire mouvement sur un champ de bataille était due à la discipline de leurs grosses unités placées en échelons et se soutenant mutuellement, cette cohésion inébranlable dans leurs charges au pas de course, en silence (à une époque ou tout le monde braillait en chargeant), était impressionnante !!

L'extérieur de ces grosses batailles étaient constituées de piquiers équipés de fortes cuirasses et de salades, et ces piques une fois appuyées au sol constituaient une forêt de bois et d'acier acérés fort efficace contre une cavalerie se trouvant sur leur chemin.

Louis XI était un roi pratique et tenait à faire profiter ses gens de pied de cette supériorité ! Ainsi fit il venir en France, six mille de ces Suisses, commandés par Guillaume de Diesbach, et mis son projet à exécution de les utiliser à l'instruction de ses troupes à pied









Il fit prélever six mille piquiers, quatre mille francs archers Normands, quatre mille recrues venant de Picardie, Gascogne et Dauphiné, mais également 1500 Lances, qui durent apprendre à combattre à pied !!! Formant un tout de 20 000 fantassins, constituant une force d'infanterie permanente entraînée à la mode suisse.

Ils furent réunis au camp de Pont de l'Arche près de Rouen, commandé par le Sieur d'Esquerdes, qui fut chargé le 9 octobre 1480 du soin de diriger l'entrainement et l'exercice de cette infanterie moderne.

Répartis en autant de bataillons de mille hommes qu'il fut possible, ils furent instruits sous une discipline de fer, selon Commines la dépense fut énorme " quinze cent mille Livres par an ", car ces bataillons furent équipés de tout le nécessaire !!

Les français firent de rapides progrès, au bout de quelques mois les suisses purent rentrer chez eux, mais les Français ne quittèrent le camp de Pont de l'Arche qu'au bout de deux ans !!! ceci afin d'achever leur formation. Ce fut la première infanterie Française, régulière et permanente, son drapeau était rouge traversé d'une croix blanche.





PS: je sais !!!!! mes détracteurs diront que vu le nom de ma chronique, Louis XI ne devrait pas y figurer étant donné qu'il n'est pas dans la période médiévale......ben tant pis, d'abord je fais ce que je veux c'est ma chronique !!!!!! M de V




vendredi 10 novembre 2017

N°110) Vers une Armée Royale

La France était délivrée, ne restait aux Anglais que Calais! et l'armée féodale avait progressivement accomplie dans la douleur sa transformation vers une armée Royale!

Cette création des compagnies d'ordonnance avait porté un coup fatal au système féodal de gestion et d'emploi de l'armée. Désormais, seul l'appel de l'arrière banc pouvait encore donner aux grands feudataires l'occasion de conduire leurs vassaux à la guerre.

Mais la qualité de Chevalier voir même de Banneret ne conférait plus de droits au commandement, et comme notre noblesse de France estimait que son rôle principal était de commander sur les champs de bataille, elle rechercha les grades dans les compagnies d'ordonnance (voir article précédent), qui seule pouvait encore leurs offrir ce privilège.

Cette noblesse fut désormais au service de son roi (toute proportion gardée!!!), l'institution des francs archers n'obtint pas la même réussite, car depuis longtemps déjà les milices bourgeoises et religieuses échappaient dans leur organisation aux seigneurs. Mais elle fit pénétrer au sein des paroisses de France la réalité effective de cette autorité et de cette organisation de l'armée royale







Dans le domaine de la tactique, l'évolution de l'armée n'avait pas été moins importante, d'abord vaincue par l'infériorité de sa préparation, de son armement, mais aussi, de son instruction et de son manque de discipline, elle reprend victorieusement le dessus grâce à la prépondérance de son artillerie.

Sil'on peut dire ?? le canon va donner plus de finesse à l'art de la guerre, car capable de semer la destruction avant même que l'ennemi fut lui même à portée de se servir de ses armes !!!! Le canon va obliger les troupes à reconnaître et à manœuvrer sur le terrain.

La sûreté et la souplesse prirent dès lors une grande importance dans l'évolution de la cavalerie, qui devint plus prudente et avisée.

Je me permet ici de vous conseiller la lecture du traité romancé de cette tactique de l'époque, Jean de Bueil écrit en 1465 son Jouvencel, il est ce vétéran des guerres de Charles VII et compagnon de Jeanne d'Arc. Il précise la nécessité et le rôle des éclaireurs  qu'il nommait les découvreurs de pays de l'avant garde et de l'arrière garde, ainsi que de la nécessité des reconnaissance de terrain.

Mais la rapidité avec laquelle la France avait su mettre en œuvre cette arme nouvelle qu'était le canon ne fut pas la seule cause de ses succès, l'affermissement de l'autorité royale et la discipline dans l'armée y avaient puissamment contribué !! il est une certitude que les bonnes armées ne peuvent appartenir qu'à des gouvernements forts!!


PS: cette mise au point fait suite à l'article précédent sur cette évolution de l'armée, je tient ici à remercier Daniel Paux et son groupe " le Jouvencel et la famille de Bueil " qui m'ont permis grâce à leur documentation de progresser dans mes travaux







jeudi 9 novembre 2017

l'Armée permanente ou la réforme de Charles VII


Cette nécessaire entreprise de refonte de l'armée, fut commencée par Charles V le sage ( voir article ), mais abandonnée sous l'anarchie du règne de Charles VI le fou et de ses Oncles.

Plantons le décor ! Charles VII avait eut en l'an 1435 l'habileté de se réconcilier avec le Duc de Bourgogne, et au prix de quelques concessions, cette paix de façade fut signée à Arras entre le roi et le duc, la conséquence immédiate fut que les Anglais se retrouvaient privés de l'appui du Bourguignon sur le sol de France.

En 1444 les Anglais réclament une paix qui ne peut être consentie par la France en raison de leurs prétentions, mais la trêve de Tours qui en découle va offrir à Charles VII cinq longues années de répit que le monarque va utiliser judicieusement pour réformer son armée.

En 1445 le roi réunit en conseil les grands feudataires du royaume et le Connétable de Richemont, ce dernier, après Azincourt,  avait mis sa captivité en Angleterre à profit pour se tenir au fait des pratiques militaires de nos ennemis. Le moment était venu de réorganiser méthodiquement nos forces.






Les compagnies d'Ordonnance: La cavalerie fut réorganisée la première.

L'édit du roi du 26 mai 1445, réduisait les formations d'hommes d'armes (ou gendarmerie), à 15 compagnies d'ordonnance !

La compagnie devait se composer de 100 lances, la Lance (ou lance garnie), comprenait l'Homme d'arme et cinq assistants, un Page, trois Archers et un Coutillier, tous montés

La compagnie représentait donc 600 cavaliers dont 100 hommes d'armes lourdement fer vêtus et 500 cavaliers plus légèrement équipés

Le commandement de la compagnie se composait d'un Capitaine, de haute situation, voir de haute noblesse, un Lieutenant qui assurait le commandement effectif, un Guidon, un Enseigne et un Maréchal des logis








Le roi Charles VII tint à choisir lui même les quinze Capitaines des compagnies, en tenant compte de leur naissance, valeur et probité, mais plus particulièrement de leur expérience de la guerre.

L'entretien de ces compagnies furent à la charge des villes, repartissant ainsi le poids des garnisons sur le territoire

Les soldes furent régulièrement payées grâce à l'institution régularisée de payeurs, pour la nourriture un accord était passé avec les habitants et les marchands

Charles VII put ainsi porter ses effectifs jusqu'à 2000 lances, 1500 en pays de Languedoïl et 500 en pays de Languedoc, beaucoup de jeunes nobles durent consentir à servir dans des emplois subalternes en attendant une vacance, tant les candidats se présentèrent nombreux.






Le tour de l'infanterie vint ensuite. Un édit daté de 1448 institua les francs archers, au terme de cet édit chaque paroisse de France devait désigner un archer choisi en fonction de sa valeur militaire et de son adresse à l'arc.

Il devait posséder un habillement suffisant et convenable, une salade (casque léger) avec ou sans visière, une Jacques de cuir rembourrée (sorte de justaucorps), ou une brigandine (corselet riveté de lames de fer).

En armement un arc et une trousse ou carquois portant 18 traits, pour compléter cet armement il devait avoir une dague ou une épée courte, ces archers étaient astreints à s'entraîner les jours de fêtes et les jours non ouvrables!!

Ils recevaient 4 francs par mois et étaient exempt de taille et d'impôts, en dehors des guerres et des périodes de services ils vaquaient librement à leurs occupations

Sous Charles VII ils furent au nombre de huit mille environ, mais sans discipline ni cohésion sans un long délai après avoir été rassemblés. Les hommes d'armes les méprisaient, les traitants de francs taupins, parce que souvent accolés à l'artillerie dont ils creusaient les tranchées.

Cet essai de l'infanterie Française ne devait durer que peu de temps, jugeant de leur incompétence sur le terrain les rois auront recours à des mercenaires étrangers, bien plus efficaces car travaillant toujours ensemble !!!






Puis ce furent les progrès dans le domaine de l'arme nouvelle qu'était l'artillerie, pratiquant le tir plongeant avec les bombardes et le tir tendu avec les canons longs appelés veuglaires ou coulevrines, atteignant des portées de 1500 à 2000 pas bien supérieur à tous les engins de siège. Dominants en rase campagne les archers anglais, ils se retirèrent alors dans les forteresses et les places fortes mais les canons battant en brèche les murailles bien à l'abri dans leurs tranchées eurent raison des plus fortes murailles, le roi Charles VII à la fin de son règne disposait d'une force de 24 bombardes et des hommes spécialement affectés à ces armes.

lundi 6 novembre 2017

La Science et la Magie vue par Roger Bacon 1214-1292

Roger Bacon 1214-1292 ou " Docteur Mirabilis ", était un moine Franciscain, Philosophe, Mathématicien, Théologien, Astrologue, Alchimiste voir même quelque peu Médecin , le touche à tout du savoir, au cœur du moyen âge !!.

Voici ce que l'on peut lire dans son " Opus Maius ", écrit vers l'an de grâce 1260: Il est certain que des sages d'Ethiopie sont venus en Italie, en France, en Espagne ainsi qu'en Angleterre, dans ces terres chrétiennes ou il existe de bons Dragons volants, et grâce à leurs pouvoirs occultes les firent sortir de leurs cavernes.

Ils les chevauchèrent, leurs faisant parcourir de longues distances dans les cieux à grande vitesse, une fois que les sages d'Ethiopie ont soumis les dragons à ce traitement, ceux ci ont une chair plus molle et par le fait plus tendre !

Ces sages ont une technique spéciale pour préparer cette viande de dragon, dont ils se servent pour lutter contre les maux de vieillesse, ou stimuler l'intellect ?? Car aucune éducation donnée par l'homme, ne peut engendrer autant de sagesse que le simple fait d'absorber cette viande !! comme nous l'ont appris des personnes dignes d'une absolue confiance, sans menterie ni doute aucun. 

On note que son texte commence " par il est certain " et se termine par " sans doute aucun ", un tel texte ne peut que justifier les accusations d'obscurantisme lancées contre le moyen âge !!!!







Le Théologien et philosophe Roger Bacon, bien qu'il fut surnommé le docteur admirable, croit n'importe quoi ! son manque d'esprit critique n'a d'égal que son candide dogmatisme.

Ce moine méconnu et horriblement persécuté tout au long de sa vie, sera couramment, plus tard, considéré comme un pionnier de la science expérimentale, comment un tel homme a t'il pu a la fois colporter des récits aussi fantastiques voir même farfelus, et préparer l'avènement de la science authentique ????

Il a souvent loué les sciences occultes, allant jusqu'à subodorer la présence de certaines vérités dans les doctrines magiques, si grand que soient ses mérites il paraît difficile de voir en lui un Héraut de la révolution scientifique.

On le prend sans cesse en flagrant délit de crédulité! sur des sujets ou l'on attendrait des connaissances positives, outre ses dragons volants, il mentionne avec le plus grand sérieux, un expérimentateur qui possédait une recette d'un élixir de longue vie. Dans la liste des ingrédients figurent une plante venant d'Inde, puis une matière provenant des entrailles d'un animal de longue vie, deux serpents l'un de Tyr, l'autre d'Ethiopie, pharmacopée pour le moins suspecte que l'on retrouvera plusieurs fois dans les écrits de Roger Bacon










Mais un théologien enthousiaste comme Roger Bacon, pouvait fort bien accepter la magie et l'encourager, faisant le distinguo entre deux sortes de magie: la magie noire abominable et une magie légitime excluant tout pacte avec Satan, pratiquée pour des motifs respectables!!

Pourquoi ? me direz vous, tout simplement pour que les hommes grâce à elle vivent mieux, qu'ils puissent soigner leurs maux et aménager une société meilleure, notre docteur admirable était moine et très certainement soucieux d'apporter le bien être à ses frères !!!

Si je cherche moi aussi à faire le candide, pourquoi ne serait il pas loisible de croire que Roger bacon, cherchait à rendre scientifique un procédé visant à accroître le pouvoir de l'homme sur la nature ???? ce que nous nommerons plus tard la Technoscience.


J'en veux pour preuve qu'il avait imaginé avec un optimisme grandiose toute une série de triomphes technologiques, sans m'avancer outre mesure, il était pour moi le Jules Verne du moyen âge !!!!









Ce texte est tiré de sa lettre sur les œuvres secrètes, jugez par vous mêmes !!!

On peut réaliser pour la navigation des machines sans rameurs, si bien que les plus grands navires seront mus par un seul homme avec une vitesse plus grande que s'ils avaient un nombreux équipage !!!

On peut également construire des voitures telles que sans animaux elles se déplaceront avec une rapidité incroyable !!

On peut encore fabriquer des machines pour se déplacer dans la mer et les cours d'eau, même jusqu'au fond, sans danger. Et l'on peut réaliser de telles choses presque sans limites, par exemple des ponts jetés par dessus les rivières sans piles ni support d'aucune sorte, et des mécanismes et des engins inouïs ???




PS: je vous laisse le mot de la fin, mais pour moi le message de Roger Bacon était clair !!! renoncez à vos préjugés, croyez d'abord, et ne doutez que quand le verdict de l'expérience vous confirme que c'est faux M de V

dimanche 5 novembre 2017

Les Mathématiques et le Moyen âge


Vouloir pénétrer l'univers des nombres au Moyen âge c'est s'astreindre à une double démarche:

C'est à dire comprendre les notions d'arithmétique des savants de l'époque, mais aussi se pencher sur le statut que le nombre pouvait avoir dans une culture entièrement conditionnée par l'église.

Nous ne prendrons ici que le moyen âge occidental bien sur !!! qui se trouve à ce moment de l'histoire, dans une vision très symbolique de l'univers.

Le nombre est investi d'une triple dimension, d'abord mathématique, mais aussi philosophique, et mystique !! nous parlerons donc de philosophie numérique.

Le nombre à cette époque, représente l'origine de la création...il est dans l'idée de Dieu et le livre de la sagesse l'énonce avec force: le créateur a œuvré selon le nombre et la mesure, c'est du moins le courant de pensée du Haut moyen âge !! Si nous prenons le XII siècle, la création ne peut se concevoir que par la relecture puis la réécriture des connaissances à leurs portées, c'est à dire celles de l'antiquité .







Bernard de Chartres disait: nous sommes des nains juchés sur les épaules de géants !!

Tout commence avec Boèce, ce grand érudit sera considéré comme le dernier lettré de l'antiquité et le premier du moyen âge

Né vers 480, notre homme connait le Grec, traducteur de la logique d'Aristote, lui même sera l'auteur d'ouvrages scientifiques et théologiques.

Puis il va transcrire le traité de Nicomède de Gérase, qui servira de base à l'enseignement de l'arithmétique au moyen âge.

On peut considérer qu'il a transmis au monde médiéval la plus part des caractéristiques des nombres entiers, car les chiffres arabes ne sont connus en occident qu'à la fin du XII siècle, et réellement utilisés par les savants qu'au XIII siècle








A partir du XII siècle tous les maîtres à penser, tous ces auteurs de traités d'arithmologie, tel que Hugues de Saint Victor, Guillaume d'Auberive, Odon de Morimond, Geoffroy d'Auxerre et Thibaut de Langres, vont reprendre les écrits et les théories de Boèce.

Mais Boèce ne prétendait pas fournir la clé de l'interprétation des nombres, il donne simplement le maximum de propriétés mathématiques.

Il le fait sans symbolisme mais avec la conviction profonde que le nombre possède une réelle portée philosophique

Ce n'est qu'à partir du XII siècle que se développeront des établissements comme la prestigieuse école de Chartres, ou des Clercs semblent prendre conscience de la nécessité de construire une science Arithmologique chrétienne.

Ce sera l'œuvre de trois hommes, de ces deux Clercs Cistertiens, Odon de Morimond, Geoffroy d'Auxerre et d'un tertium quid laïc Thibaut de Langres. Ces trois hommes et leurs successeurs du XIII siècle, tel John Pecham de l'école d'Oxford, auront cultivé une pratique du nombre et offert une mise en œuvre rigoureuse qui débouchera sur la classification des nombres...M de V

dimanche 29 octobre 2017

La Bataille de Nicopolis ou la dernière croisade 1396


Plantons le décor !, nous sommes en 1395, sous Charles VI le fou, dont le conseil est présidé par son Oncle Philippe le Hardi Duc de Bourgogne.

Philippe le hardi est le digne fils de son père Jean II le bon, lui aussi ne rêve que de chevalerie et des exploits guerriers de ses ancêtres !!!!

Arrive à la cour une ambassade du Roi Sigismond de Hongrie, qui vient informer le royaume de France des intentions belliqueuses du Sultan Bajazet (Bayesid), qui semble vouloir anéantir la chrétienté !!!!

C'est à cette période que Philippe le Hardi cherche à s'affirmer lui et son Duché comme indépendant du Royaume de France, il va saisir cette opportunité pour augmenter le prestige de sa maison et faire étalage de sa puissance.

Il nomme son fils Jean Comte de Nevers (futur jean sans peur), comme chef de cette expédition !!! qui doit se composer de chevaliers de plusieurs nationalités du monde chrétien . Pour le Duc cette expédition est l'affaire de la Bourgogne, une espèce de guerre privée contre l'infidèle !!!








Rien à voir avec une expédition pour défendre la chrétienté !!! c'est la croisade d'une certaine aristocratie, et avant tout une opération médiatique et politique de ce grand personnage du royaume de France épris de pouvoir !!!!

Pour lui si l'opération est une réussite, son fils sera un héros avant même de devenir Duc de bourgogne à sa mort !, si c'est une défaite, on ne pourra attribué la faute à ce jeune homme de 24 ans.

De plus, en cette fin de Moyen âge l'engouement pour les prouesses chevaleresques et les croisades de leurs ancêtres sont plus importantes que la victoire elle même.

Puis si par malheur son fils est tué lors de cette bataille, la maison de Bourgogne ajoutera à la gloire de son blason un martyr de la foi.....cela fait toujours bien dans le curriculum vitae de cette glorieuse maison de Bourgogne !!!!!, bon même si j'exagère un petit peu il me semble que côté magouilles politiques nous n'aurions rien eu à lui apprendre !!!!

Je sais j'ai toujours tendance à faire du mauvais esprit dans mes articles, ...c'est surement que j'ai eu de mauvaise lectures, mais bon c'est mon blog hein !!!! je dis ce que je pense.








En 1396 le Duc organise son expédition, ce coup médiatique, sa démonstration de puissance et peut étaler à loisir la richesse de son Duché !!

Il arme et équipe selon Jéhan Froissart, mille chevaliers, alors que selon des sources turques le contingent Français se composait de 10 000 hommes, ce qui ne me semble pas contradictoire, par le fait qu'en France une lance se compose de 8 à 12 hommes en fonction des moyens du chevalier.

On trouve le chevalier son écuyer et ses soudoyers, donc l'énoncé de 10 000 me semble plausible !

L'armée Franco Bourguignonne va rejoindre l'armée de Sigismond de Hongrie à Buda au mois de juillet de cette même année et vont ce faisant escarmoucher quelques avant postes Turques obtenant ainsi quelques victoires, au détriment des populations civiles, mais nous y reviendront plus tard par l'intermédiaire de Froissart.








Mais l'armée des croisés, si tant est que l'on puisse la nommer ainsi !!! convoite Nicopolis, grosse ville fortifiée et véritable verrou de la défense turque. En septembre ils commencent le siège de cette place, sans vraiment chercher à savoir ce que devient le Sultan Turc et son armée.

Bajazeth (ou Bayesid), que ses hommes surnomment Yldirim (la foudre ou l'éclair ) est déjà en route, avec la ferme intention d'en découdre !!!! il arrive le 24 septembre, la bataille sera pour le lendemain.

Les Français, brouillons et bouillonnants, égaux à eux même, chargent en premier laissant sur place les hongrois de Sigismont !!!

Mais la défense turque avait placé des pieux ou viennent s'empaler leurs chevaux, ivres de rage ils vont a pied enfoncer toute l'infanterie turque qui se met en fuite !!


Ils vont faire l'erreur de se mettre à leur poursuite sur quelques centaines de mètres,....et en haut de la colline ils tombent sur le reste de l'armée du Sultan et de ses renforts Serbes !!!! ils sont isolés, les ailes de l'infanterie vont se refermer sur eux, trop tard pour que Sigismont puisse intervenir, les Français vont être mis en pièces ou capturés.










Très peu vont échapper à la mort, hormis quelques chevaliers de haute naissance !!! qui auront la vie sauve contre rançon, tous les autres seront exécutés le lendemain, Bajaseth ne fait pas dans le détail et de l'armée de bourgogne il ne reste rien, que quelques aristocrates en armures qui voulurent jouer à la croisade.

Voila ce qu'il résulte de cette mauvaise croisade, toute faite de politique et de suffisance, et de la mauvaise tenue de nos chrétiens qui rêvant de chevalerie se sont comportés en soudarts !!!, comme dans la ville de Comète, une cité prise de force peu avant Nicopolis, rien ne leur fut épargné, la furent occis hommes, femmes et enfants, et Froissart lui même dans ses chroniques va s'appesantir sur leurs exactions

PS: Ainsi se termine ce que l'on peut appeler la neuvième et dernière croisade !!! Eustache Deschamps dans sa complainte pour les Français qui se rendirent la bas dira ces vers qui sonnent comme une épitaph !!!! ...M de V




                                                  Las ! ou sont les haults instrumens
                                                  les draps d'or, les robes de soye,
                                                  les grans destriers et les paremens,
                                                  les jousteurs que véoir souloie

                                                  Las ! ou est d'orgueil le séjour
                                                  dieux la mis en partie à fin;
                                                  je ne voy que tristesse et plour
                                                  et obseques soir et matin 

samedi 28 octobre 2017

N°105) La chronique du Mont Saint Michel 1343-1468

La chronique du mont Saint Michel commence en l'an 1348, pour finir en l'an 1468, embrassant ainsi la seconde moitié du XIV siècle et la première moitié du XV siècle. Elle se décline en deux volumes, tomes I et II


L'auteur de cette chronique ne c'est pas fait connaître !, mais il y a lieu de croire, que nous avons ici des notes historiques prises par plusieurs religieux de l'Abbaye du Mont Sait Michel.


Mille indices trahissent la main des moines avec une évidence certaine, car touts les événements relatifs à cette Abbaye et aux terres l'entourant, sont relevés avec beaucoup de soins et une extrême concision et un soucis du détail particulier.






Les principaux faits de guerre se produisant aux alentours de la célèbre Abbaye qui fut le théâtre de l'occupation Normande par les Anglais de 1417 à 1450, y sont relatés avec une précision chronologique et topographique, que l'on ne retrouve dans aucune autre chronique du XV siècle.

Prenons en exemple la date du jeudi 31 juillet 1438, ou il est mentionné la capture, faite par les Anglais, de cent Soudoyers de la garnison du Mont Saint michel !!....écrit en ces termes " En cel an 1438, le derrain jour de juillet, les Anglois, prindrent à Ardevon, viron cent gens de piè de cette place "

Il faut noter qu'à partir de 1462, l'écriture du manuscrit change, il est visible qu'elle est écrite d'une autre main ! Ce changement est notable, mais les chroniqueurs au Moyen âge dictaient souvent leurs œuvres à un secrétaire, et l'on ne peut donc dire avec raison que l'auteur change, chaque fois que l'écriture change !!






Cette chronique se termine par la guerre du bien public, l'auteur s'attache à raconter les faits dont la Normandie fut le théâtre, il nous donne à ce sujet, certains renseignements que l'on ne trouve dans aucun autre document !!

Je pense surtout à l'esprit qui anime les gens à cette époque en Normandie. On voit clairement, que  la plupart des grands Seigneurs et des hauts membres du Clergé de cette région, se laissent entraîner dans cette ligue du Bien Public.









Mais d'un autre côté le menu peuple et une partie notable de la Bourgeoisie, prennent ouvertement parti pour Louis XI contre ses adversaires.





PS: je me permet de conseiller la lecture de cette chronique aux amateurs éclairés, la lecture peut sembler rébarbative, voir soporifique !!!! mais bon nombre de pépites de l'histoire, délectables à souhait sont à découvrir dans les deux tomes des Chroniques du Mont Saint Michel     M de V










mercredi 25 octobre 2017

Les Plantagenêts

S'il est un nom qui a modelé l'histoire d'Albion, c'est sans contestation possible celui des " Plantagenêts ", je me propose après avoir lu le remarquable livre de Dan Jones, sur le sujet, de faire un bref résumé de cette grande famille d'Angleterre.

Le premier de cette longue liste de Plantagenêts se nomme Geoffroy, Comte d'Anjou, ce grand gaillard possédait une abondante chevelure couleur de feu, sous laquelle on trouvait un cerveau bien trempé au caractère batailleur !!

Né vers l'an de grâce 1133, il avait pour habitude, ou par coquetterie, de placer sur sa coiffe un brin de genêt, que l'on nomme à cette époque "Planta Genista ", et le nom latin de cette plante va s'attacher définitivement à cette famille.

Ironie de l'histoire, son blason, s'ornait de six léopards d'or, ils vont devenir le symbole héraldique de l'Angleterre, alors que Geoffroy lui même n'avait qu'une idée fort vague de ce pays et qu'il ne posera jamais les pieds sur cette île.

Il meurt en 1151, trois ans avant que son fils aîné ne monte sur le trône d'Albion, sous le nom de Henri II, à partir de ce moment le nom de Plantagenêt, ainsi que les descendants de Geoffroy vont fournir une longue lignée de souverains, qui présideront aux destinées de l'Angleterre, et cela pendant plus de deux siècles. Depuis Henri II, qui reçoit la couronne en 1154, jusqu'à Richard II, fils du prince Noir, qui en fut dépossédé par son cousin, Henri Bolingbroke, ce sera la plus longue dynastie régnante d'Angleterre.





Cette île qu'avait envahie Guillaume le conquérant en 1066 après la bataille d'Hastings, va devenir le pays le plus raffiné de cette Europe du XIV siècle, reposant sur le prestige de cette famille royale des Plantagenêts.

Durant ces deux siècles d'histoire de l'Angleterre, l'île va définir ses frontières immédiates avec l'Ecosse, le pays de Galles et l'Irlande, mais aussi sa politique extérieure avec les pays Bas, la France et les petits états Ibériques, qui deviendront l'Espagne moderne.

D'un dialecte local rustique et quelque peu grossier, va émerger le beau parlé Anglais, qui deviendra la langue des débats parlementaires et de la composition poétique, c'est le pays de Geoffroy Chaucer, mais aussi des Troubadours et des Trouvères.

C'est de ce pays qu' émergera un chroniqueur et poète comme Jehan Froissart, continuateur des chroniques de Jean le Bel, ce Clerc des Pays Bas, protégé de Philippa de Hainaut, Reine d'Angleterre et épouse D'Edouard III

Leurs idées novatrices vont révolutionner les tactiques militaires et semer la terreur dans toute l'Europe, c'est le pays de John Chandos et de Hugues Calverley, ces grandes figures militaires de la guerre de cent ans, c'est le pays des archers et de leurs terribles longbows, dérivé de l'arc Gallois, mesurant près de deux mètres et d'une puissance de tir formidable. Les Anglais sont les seuls en Europe à avoir instauré un service militaire dès l'âge de seize ans.





C'est le pays d'Edouard de Woodstock, prince de Galles, prince d'Aquitaine ( dit le prince Noir ) et de son épouse la belle Joan de Kent.

De ce jeune prince fait chevalier dans la petite église de Saint Vaast la Hougue, qui commandait à 16 ans avec Chandos une des ailes de son père à la bataille de Crècy !!

C'est le pays d'allégeance de Jean III de Grailly Captal de Bush, le cousin de Gaston Phébus, mais surtout l'ami du prince noir. Il sera aux côtés du prince noir lorsqu'il amena Jean II le bon prisonnier à Londres, après sa grande victoire à Poitiers.




PS: je ne saurais trop vous recommander la lecture de ce livre " Les Plantagenêt " de Dan Jones, on évolue dans son livre comme dans un roman


mardi 3 octobre 2017

Eustache Deschamps 1346-1407 poète

Eustache Morel dit Deschamps, du nom de sa maison de campagne, il naquit à Vertus, dans la Marne, aux alentours de l'an 1346, il semble qu'il soit issu d'une famille aisée, mais pas de noblesse.

Il étudie le Trivium à Reims, ou il va se lier avec Guillaume de Machaut (voir article) , dont une fable du XV siècle fait de ce dernier son Oncle, sans aucun moyen de vérifier ce lien de parentée.

Ce que l'on sait par contre, c'est qu'Eustache Deschamps le considérera tout au long de sa vie comme son Maître. Puis il se déplace vers Orléans pour faire ses études de droit romain.








En 1367 sans avoir terminé son cursus universitaire il entre comme messager au service du Roi Charles V le Sage.

Dés la naissance de Louis d'Orléans en 1372 il est attaché à sa maison, il assurera pendant une trentaine d'années diverses charges administratives, dont celle de Bailly du Valois.

Poète avant tout il fréquente dans sa jeunesse les éléments les plus frivoles de la cour, marié en 1373, veuf trois ans plus tard, père de deux fils et d'une fille.

On peut dire qu'il mène une vie particulièrement dispersée surtout depuis l'avènement de Charles VI le fou en 1380.

Tandis que sa santé chancelle il accompagne le roi à deux reprises dans ses campagnes de Flandres (voir article Olivier de Clisson)

Après une mésentente s'installe entre lui vieux !!! et Louis Duc D'orléans, son protecteur mais aussi un des Oncles rapaces de Charles VI le fou, dont il critique la politique sans ménagement









Mais bientôt il démissionne de son Baillage et va peu à peu se replier dans une profonde morosité.

Il meurt en 1406 ou 1407 avant l'assassinat du protecteur qu'il désavouait, Louis D'Orléans le 23 novembre 1407

A la différence d'un Guillaume de Machaut (article), ou d'un Jean Froissart (article), il négligea de rassembler son oeuvre, celle ci était immense 82 000 vers dispersées en de courtes poèsies;

Le seul volume des œuvres complètes d'Eustache Deschamps contient 1032 balades

142 chants royaux

170 rondeaux

84 virelais

14 lais



Mais nous comptons également 10 pièces en strophes diverses, 34 pièces à rimes plates, 30 ouvrages en prose et 12 pièces Latines. Il est un point important de ce personnage c'est qu'il eut une correspondance suivie avec Geoffrey Chaucer (voir article) ils échangèrent même des balades entre 1370 et 1380...M de V




lundi 2 octobre 2017

Guillaume de Machaut 1300-1377 Poète et Musicien


Né ver l'an 1300 d'une famille roturière, il prend probablement son surnom du Bourg Champenois de Machault, dans les Ardennes, ce Fief au XIV siècle appartenait à la famille d'Enghien et son église dépendait du Diocèse de Reims

Selon le cursus de l'époque il semble que Guillaume pousse loin ses études comme le signale son titre de Maître ès Arts; il va mener une vie de lettré, mais on ne sait s'il a termine ses études de Théologie, lorsqu'on le trouve attaché à un grand seigneur.

Il est au service de Jean de Luxembourg, Roi de Bohème, dont il devient l'aumônier dans un premier temps, puis son secrétaire et son notaire.

Il va rester 15 ans auprès de ce Prince, l'accompagnant dans ses voyages, Allemagne, Autriche, mais aussi lors d'une expédition en Lituanie, ou Jean de Luxembourg assiste les Chevaliers Teutoniques dans leurs conquêtes.







En 1337 il entre en possession du Canonicat de la Cathédrale de Reims, alors commence la partie la plus féconde de son œuvre poétique et musicale.

Retenu par les devoirs de sa charge à la cathédrale il ne peut accompagner Jean de Luxembourg dans une nouvelle campagne en Lituanie, ou Jean contractera une maladie incurable des yeux qui va le rendre aveugle.

Il n'évoquera même pas la mort héroïque à Crècy en 1346, de Jean l'aveugle qui lié entre deux de ses chevaliers ira chercher la mort au plus fort de la bataille.

C'est sur la fille de Jean que Guillaume reporte sa fidélité, Bonne de Luxembourg avait épousé en 1332 le Duc Jean de Normandie, qui en 1350 monte sur le trône de France en tant que Jean II le Bon.







A la mort de Bonne de Luxembourg, en 1349, Guillaume se tourne vers Charles II Roi de Navarre et Comte d'Evreux, lorsque ce dernier fut emprisonné sur ordre de Jean II le Bon après l'affaire du Château de Rouen (voir article), d'avril 1356 à novembre 1357, Guillaume lui composa "le confort d'un ami " .

Mais comme Nicole Oresme (voir article), lorsque Charles II déçoit les espoirs réformateurs d'une partie de la noblesse et des universitaires, Guillaume lui aussi se tourne vers la cours de France.

Machaut va accompagner Jean Duc de Berry, en 1360, à Calais, ou ce fils de Jean II le Bon s'embarque comme otage, afin de permettre le retour de son père prisonnier depuis la défaite de Poitiers, Guillaume lui dédie en 1361 le dit de " la fontaine amoureuse "

Guillaume hébergera même plus tard à Reims, Charles Duc de Normandie et Régent du royaume, il contera aussi dans son " voir dit " le séjour qu'il fait à Crècy auprès de se même Charles dont il se dit  " la droite créature "

Guillaume de Machaut meurt en avril 1377, il fut enterré avec son frère Jean dans la Cathédrale de Reims. Son œuvre poétique et musicale fut immense, pour Guillaume, la poésie et la musique sont sœurs et sources de joies, musiques et mots sont présentés comme indissociables . Son grand disciple que fut Eustache Deschamps les détachera dans son " art de dictier "



Nota: Le "confort d'un ami", écrit en 1357 est une consolation, il ne s'agit pas la, de mettre du baume sur quelques peines amoureuses et le consolateur n'est pas une allégorie, mais l'auteur en personne !! Guillaume de Machaut, s'adresse en personne à Charles II Roi de Navarre et Comte d'Evreux, prisonnier du Roi de France Jean II le Bon.

Il lui apporte dans ce texte le secours d'exemples Bibliques, puis lui donne des conseils qui s'appuient sur l'histoire antique, puisées pour la plupart dans l'Ovide moralisé...M de V