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samedi 13 mai 2017

Richard de Neuville Comte de Warwick la guerre des deux roses

La maison des Lancastre et la Reine Marguerite se trouvent fragilisés par la folie du roi Henri VI, maladie sans doute héréditaire, son grand père du côté maternel (Catherine de Valois) était Charles VI le fou, roi de France.

Richard d'York fait valoir ses droits au trône, puissamment épaulé par un Warwick qui a le sang chaud et les dents longues, riche et disposant d'une foule de vassaux à ses ordres. Ils vont mettre en échec l'armée des Lancastre à Saint Alban, puis à Northampton. Cependant Richard d'York sera tué dans la même année par les Lancastre à la bataille de Wakefield, son fils Edouard en profite pour se faire couronner roi, grâce à l'aide de Richard de Neuville Comte de Warwick, il prendra le nom de Edouard IV en 1461.





Mais peu de temps après le torchon brûle par les deux bouts et Edouard se brouille avec Warwick à cause des immenses faveurs que le roi fait à la famille de sa femme et au détriment des Neuville. Edouard va néanmoins battre de manière définitive HenriVI et Marguerite, qui seront forcés de prendre la fuite et de se réfugier en Ecosse. En 1465 Henri VI sera finalement fait prisonnier et enfermé à la tour de Londres, Marguerite quand à elle parvient à se réfugier en France ou elle sait avoir des appuis.

Rien ne va plus entre le roi et Warwick, ce qui était un fort mauvais calcul de sa part, car Warwick à le sang chaud et la rancune tenace, de plus il est aussi puissant que le Roi et ce qui ne gâte rien tout aussi riche. Cependant Neuville à un gros avantage, son argent il peut en disposer à sa guise, ce qui n'est pas le cas d'Edouard IV qui doit quémander et rendre des comptes au deux chambres du Parlement.

Neuville Comte de Warwick va en France pour rencontrer Marguerite d'Anjou Reine d'Angleterre, et la Maison des Neuville prend fait et cause pour les Lancastre, ils vont mener à bien un projet d'invasion. Ils seront aidés par le frère de Edouard IV en exil, Georges Plantagenêt, Duc de Clarence, ils débarquent en Albion en l'an 1470. Henri VI libéré règne à nouveau, grâce à la machine de guerre des Neuville et de Warwick!! Edouard IV fuit se réfugier en hollande.





Mais ce n'est que partie remise, en 1371, Edouard IV aidé par son beau frère le puissant Duc de Bourgogne revient en Angleterre. les deux ennemis jurés vont s'affronter à la bataille de Barnet ou Warwick se battra comme un lion avant de trouver la mort. Neuville mort il aura peu de peine pour écraser les Lancastre à la bataille de Tewkesbury, Henri retournera à la tour ou il sera peu de temps après assassiné, Marguerite sera enfermée à Wallingford, jusqu'à ce que Louis XI paye pour la faire revenir en France. (voir Marguerite et la guerre des deux roses)

A partir de cette date l'Angleterre passe un relative période de stabilité sous le règne d'Edouard IV, ce n'est que le calme avant la tempête. En 1483 meurt le roi, laissant deux enfants mâles, le Prince Edouard (Edouard V) et son frère le tout jeune Duc d'York.






Mais voila leur Oncle le propre frère du feu Roi, entend bien régner, pour ce faire bien sur, ils faut que les deux princes disparaissent!!! Ce bon tonton Richard fait enfermer les deux enfants à la tour de Londres.

Ils y furent un temps, puis disparurent, totalement effacés!!! on ne retrouvera jamais leurs corps, probablement assassinés par des sbires de l'excellent parent que fut Richard III roi d'Angleterre.

Les Lancastre se tournent désormais vers Henri Tudor Comte de Richemont, qui depuis la mort d'Henri VI est le chef de cette famille, il se trouvait en exil en France tout au long du règne d'Edouard IV. Il débarque le 7 août 1485, le sulfureux Richard III est seul ne possédant plus aucun appui dans le royaume, il sera facilement vaincu et tué à la bataille de Bosworth, qui sera le dernier affrontement de la guerre des deux roses. Henri Tudor va devenir Henri VII, en épousant Elisabeth, seule héritière de la maison d'York il réunit les deux roses, unissant ainsi les deux maisons.





N°45) La Guerre des Deux Roses et Marguerite d'Anjou Reine d'Angleterre

Cette figure de légende, par sa ténacité et sa bravoure va maintenir sur le trône d'Angleterre son époux Henri VI . Sans elle, il aurait disparu devant Richard d'York, aussi facilement que le fils du Prince Noir (Richard II) devant les Lancastre.

Elle est l'héroïne de cette guerre civile qui dura 30 ans, faisant des milliers de morts dans le royaume d'Albion, sous le nom de la Guerre des Deux Roses, une Blanche pour la maison d'York et une Rouge pour la maison des Lancastre, ces derniers occupent le Trône en la personne de Henri VI.

Cette guerre est une aubaine pour la France elle permet au royaume de Louis XI de se relever d'un conflit qui durait, si l'on tient compte des trêves et des traités, depuis 116 ans.

Mais prenons le personnage à ses débuts il le mérite bien, c'est donc le 24 mars 1430 que vint au monde Marguerite, fille de Isabelle de Lorraine et de René d'Anjou. Cette toute jeune fille fait partie de la troisième maison d'Anjou, celle qui commence quand Jean II le Bon, donne en apanage à son fils Louis ce Comté, devenant de ce fait Louis Comte d'Anjou, (passé peu glorieux quand on connait ce détestable personnage, voir Charles V, Louis était son frère),un de ces oncles rapaces de Charles VI le fou.



Marguerite sera promise une première fois à l'age de deux ans au Comte de Saint Pol, frère de cet infâme Jean de Luxembourg !!, resté tristement célèbre pour avoir vendu Jeanne D'Arc au Anglais pour la somme de 10 000 livres.

Marguerite part pour Angers vivre avec sa grand mère la Reine Yolande, son père étant prisonnier et sa mère partie en guerre, pour conquérir en lieu et place de son époux, ce royaume de Naples hérité par droits de succession.

Pendant ce temps croissait en beauté et en savoir notre personnage, modelée sous la férule de sa grand mère et d'excellent Maîtres triés sur le volet. Elle tenait de son père une grande sensibilité artistique, et de sa mère la ténacité devant les obstacles et le courage dans l'adversité. De 1440 à 1443 nous verrons Marguerite ratifier divers paiements et certains règlements en lieu et place de sa grand mère, proche de sa fin la reine Yolande initiait ses petits enfants à la gestion de ses domaines.



Voila le destin qui à pas feutrés fait son approche, en la personne du Comte de Suffolk, William de la Pole. L'envoyé extraordinaire du roi d'Angleterre a pour mission de trouver les bases d'un accord afin de faire entrer dans les limbes cent années de guerres entre les deux pays, vaste programme s'il en est !!!

Depuis que Henri V était mort l'Angleterre se trouvait livrée aux passions ennemies entre les différents familles proches du Trône. Henri VI se maintenait sur ce siège inconfortable, avec l'aide de son Régent, le Duc de Bedford, frère du roi décédé. Homme de sens rassis qui avait moins le sens de ses propres affaires que de celles de l'état, mais d'une santé fragile, et part sa mort il va priver ce roi d'un appui dont il avait tant besoin.

Par contre le régent avait un frère, Humphrey de Gloucester, benêt notoire, brouillon et ripailleur, qui semait l'or du royaume aux quatre vents. Il va s'aliéner toutes les personnes du conseil de régence, notamment les Ecclésiastiques.



Ces prélats ont pour chef, Beaufort, Cardinal de Winchester, ce dignitaire de l'église haïssait cordialement Gloucester. C'est le Parlement, lassé de ces querelles internes, qui retire aux deux protagonistes le maniement des affaires, pour les mettre dans les seules mains du Régent. Malheureusement il mourut peu de temps après, il fallut en revenir à Gloucester et bien sur le Cardinal ne lui ménagera aucunes chausses trappes!!

Il nous reste donc Suffolck, celui qui serra envoyé par le roi pour une mission diplomatique en France, ce guerrier auréolé de gloire aspirait à jouer un rôle dans l'état. Notre homme a l'esprit pratique, il souhaite aider ce tout jeune roi, et il comprend bien vite que pour ce faire, il doit s'allier au cardinal. Le but de ce petit groupe de personnes étant d'aider le roi,ils vont vite arriver à une évidence " il faut se débarrasser de brouillon de Gloucester!!! ". Ce ne sera pas compliqué car le personnage détient en lui les armes de sa propre destruction.
Sa vie dissolue, et le fait qu'il se servait à pleines mains dans le trésor royal, vont fournir à Winchester et Suffolck les arguments de sa chute devant le parlement.

Voila, le tableau est posé, les personnages principaux du moment sont figés, l'histoire de Marguerite d'Anjou peut commencer. A ce moment de notre récit Henri VI est un jeune homme de 21 ans, timide et cloîtré dans l'étude, la couronne a besoin d'un héritier pour asseoir le pouvoir de ce roi, et l'on parla donc en Albion de cette Marguerite fille d'un roi ruiné et sans couronne (le bon roi René)



Le jeune monarque voulut voir un portrait de sa cousine, c'est un chevalier Français, prisonnier à Londres ( Champchevrier) qui sera chargé d'en quérir un, au retour celui ci parlant de lui même le roi décida que nulle autre ne partagerait son trône. Le conseil fit donc des propositions à Charles VII de France, qui les accueillit avec beaucoup de courtoisie. Mais dures et longues furent les tractations,le chemin fut long et tortueux pour parvenir à un accord. Néanmoins Suffolck est à Harfleur le 31 mars 1444 et début avril dans la résidence royale il demande officiellement la main de Marguerite. Les Français vont lui préciser que le roi René, du fait de ses campagnes de conquête de son royaume de Naples était ruiné, et donc la princesse était pauvre et sans dot.

Suffolck répondit que la nation anglaise toute entière tiendrait à honneur d'y pourvoir. De fait le conseil et Winchester en premier, pensait qu'il valait mieux une jeune fille bien née sans fortune, car on pouvait espérer que sa reconnaissance serait acquise aux artisans de son bonheur.

Marguerite embarque à Rouen pour se rendre en Albion, et le Régent de France, Richard Plantagenêt Duc d'York vint s'incliner devant la future reine d'Angleterre. Un gros temps menaçait lorsqu'ils mirent à la voile, mais pendant la traversée les éléments vont se déchaîner, le Cock of Charbourgh, commandé par Maître Thomas Adams va affronter une véritable tempête!!!!.



Les voiles éclatent en lambeaux, et bientôt le mât sera rompu, ils vont être malmenés par les éléments, comme s'ils étaient embarqués sur une vulgaire coquille de noix et les passagers recommandèrent leurs âmes à Dieu.

Le 9 avril 1445 ce ne sont que les restes d'un vaisseau royal, que dis je ! une épave qui s"échouera sur la plage de Porchester, assez loin de leur destination. Cependant le mauvais temps accompagnait toujours Marguerite, balayant les arbres et éventrant les cottages. Malade, trempée, les vêtements en loques elle se réfugie dans une misérable chaumière et s'endort recrue de fatigue sur une paillasse. L'aventure commençait sous de tristes cieux, les époux vont se rencontrer 15 jours plus tard à Southampton, le roi a 23 ans, un beau visage mélancolique avec des yeux doux et rêveurs, il semblait bien chétif au milieu de ses massifs et rudes Barons qui l'entouraient. Ce jeune homme semblait tellement bon, si rempli d'humanité! que Marguerite éprouvera rapidement un profond respect pour son mari, et ce sentiment ne devait plus jamais se démentir.



D'un autre côté à la cour les lords n'avaient pas le même raisonnement que notre petite princesse, ils contemplaient avec une certaine stupeur ce descendant chétif d'une des plus sauvage famille de conquérants. Pour mémoire, issu des Angevins, donc du trop célèbre Foulques Nerra d'une part, et des normands de Guillaume le conquérant d'autre part il faisait pâle figure au regard de ses ancêtres.

Le 22 avril les deux époux reçoivent la bénédiction nuptiale en l'Abbaye de Titchefield ou ils passeront leur nuit de noces. De toute façon ils ne sont pas pressés d'entrer à Londres vu la mauvaise volonté du parlement pour voter les crédits nécessaires à l'ordonnance des festivités dans la cité !!!

Marguerite va observer avec curiosité cette ville orgueilleuse, fière de son opulence, qui renfermait dans ces murs une bourgeoisie puissante jalouse de ses droits, et une population chauvine à l'extrême, dangereuse et impulsive ( de ce côté du moins nous n'avions rien à leurs envier!!!!).



Le 30 mai le sacre eut lieu à Westminster, ou elle reçu l'hommage des princes du sang, des Lords et dignitaires du royaume, en ce jour sa grâce et sa majesté vont lui conquérir bien des coeurs, même Lord Talbot ce vieux guerrier fut, ému et subjugué!

Une fois installée à Westminster ce qui choqua le plus notre jeune reine c'était l'exécution du pouvoir, car si le roi régnait comme en France, il ne gouvernait en fait que par la grâce des lords, du Clergé et du Parlement, celle ci était composée de deux chambres, celle des Lords et Pairs du royaume et celle des communes, ou siégeaient les simples chevaliers et chevaliers fieffés, les représentants des Comtés et les représentants des villes et des Bourgs du royaume.



Le parlement est jaloux de ses prérogatives, le vote de l'impôt, la désignation de l'héritier au trône, la possibilité de retarder ou refuser des crédits au roi, la mise en accusation des mauvais conseillers royaux. Mais surtout elle est gardienne de la loi, et celle ci ne peut être modifiée sans l'accord des deux chambres, ces privilèges conféraient au parlement la possibilité d'influer sur la politique de gestion du pays.

Il est important de noter que l'égalité devant la loi pour les lords et la bourgeoisie était une réalité en Angleterre, de ce fait il n'y avait aucun conflit possible entre les deux chambres. La reine s'aperçu très vite du peu d'intérêts que prenait son époux à gouverner!! De facto il était clair pour elle que cet homme savant, amoureux des belles lettres, et fondateur du Collège d'Eton, n'était en aucune façon un politique. Mais Marguerite était lucide pour deux, elle voyait bien que l'héritier présomptif accusait une hostilité grandissante, notre benêt notoire de Gloucester n'avait pas digéré son éviction du pouvoir.



De plus  il haïssait la France, donc par le fait sa propre reine elle même, il n'a d'ailleurs pas affaire à une ingrate, Marguerite abhorre ce déplorable personnage et ne rate aucune occasion de lui faire savoir tant en paroles qu'en actes!!!

Malheureusement il n'est pas le seul à lorgner sur le trône!! Richard ce fourbe de Duc d'York régent de France, celui qui avait fait de si belles courbettes à sa future reine à Rouen, profite de la trêve pour faire de longs séjours en Albion, afin de fomenter mille intrigues avec la famille de Neuville. En fait la reine ne peut compter que sur deux personnes, Winchester qui l'initia aux arcanes de l'état anglais, et bien sur le fidèle Suffolck, le confident et l'ami. En 1447 au mois de février on fait arrêter et emprisonner Gloucester, la force de ce coup d'état frappe l'Angleterre et le parlement de stupeur, car tout le monde sait que ce n'est pas le roi Henri VI qui fait enfermer son benêt d'oncle!!, mais la reine et ses conseillers.



Malheureusement le Duc meurt dans sa cellule le 23 février et même si l'on sait qu'il était malade depuis longtemps, on ne put empêcher le peuple de crier à l'assassinat!! On ne sait pas s'il y a eut meurtre?, mais ils auront beau faire rien n'y fera la rumeur restera fort vivace.

C'était dans l'ordre des choses, mais cela tombait on ne peut plus mal, Winchester très âgé vient de mourir!, Suffolck est Duc depuis peu mais il se sent bien seul face à Richard d'York, que l'on considère déjà comme le remplaçant de Gloucester, de plus cet intrigant est marié à une Neuville, en entrant dans cette famille il possède un redoutable appui en la personne de Richard de Neuville, Comte de Warwick, jeune et bouillant, possédant des centaines de vassaux qu'il va mettre au service de la rose blanche des York et de Richard en particulier. De l'autre côté nous avons Somerset, chef de la famille à la rose rouge des Lancastre, et lui aussi n'est pas animé de bonnes intentions envers le roi en place, et la reine le sait bien.

Pour donner un peu d'espace à Suffolck, le dernier soutien du trône, menacé de toutes parts, la reine demande à Henri de nommer Richard d'York gouverneur d'Irlande, et Somerset comme nouveau régent de France, ils vont partir tous les deux en remâchant et ruminant leurs sinistres projets.



Pauvre Suffolck, sa situation va empirer, il a désormais contre lui les deux partis,et les deux roses ne manquent pas d'épines!! Il ne tardera pas à être convoqué à la barre de la chambre pour se justifier, mais la reine va réagir avec promptitude pour lui sauver la vie, la mort dans l'âme elle condamne cet ami de toujours du couple royal à l'exil avant que le parlement ne rende son arrêt.

Réfugié à Ipswich il apprend la défaite de Formigny, le pauvre homme décide de partir pour la France afin de pouvoir au moins mourir en soldat.

Mais Somerset ne lui en donnera pas l'occasion, il le fait arraisonner en mer et sur place instaure un tribunal fantoche ou après une parodie sinistre de procès le fait décapiter sur le pont de ce navire.

Somerset par son acte inqualifiable, mais aussi par son incapacité en tant que régent de France ouvre une voie royale à Richard d'York vers le pouvoir. Il ne tardera pas à être convoqué devant le parlement ou les partisans de la rose blanche des York dominent dans les deux chambres, la cause est entendue!! cela va être mené rondement, Somerset est condamné et emprisonné à la tour de Londres. On voit que Richard d'York et la puissante famille de Neuville tirent de plus en plus de ficelles de l'appareil politique Anglais.

Nouveau coup de théâtre de la Reine, elle réagit avec rapidité et violemment, est ce la peur de ce fourbe de Richard d'York, qui était un proche du détestable Gloucester, qui bien que mort semble encore si présent au travers de Richard ?? Toujours est il qu'elle fait élargir Somerset de sa prison (l'assassin de son ami Suffolck!!) et le fait nommer Connétable d'Angleterre.

De ce fait elle prend parti pour la rose rouge, par cette décision elle retire au roi son rôle d'arbitre du conflit, liant leur sort à tous deux à la famille de Lancastre


                                   La guerre des deux roses pouvait commencer !!!!


C'est encore elle qui mènera la lutte des Lancastre jusqu'à la bataille finale de Tewkesbury, elle sera emprisonnée à Walllingford. Sept ans plus tard Louis XI versera 10 000 livres pour sa libération, Marguerite devait en contre partie renoncer à tous ces droits sur l'Angleterre, elle meurt à Saumur à l'âge de 53 ans.




PS: Henri VI fut le seul roi d'Angleterre à vraiment pouvoir porter le titre de roi de France et d'Angleterre, car il fut le seul à être sacré en France, pour faire barrage à Charles VII qui fut sacré à Reims avec l'aide de Jeanne d'Arc M de V




mercredi 10 mai 2017

La Curne de Sainte Palaye, ou les Joutes et Tournois.

Les Tournois (nommés, écoles de prouesses) toujours dangereux, souvent ensanglantés, voir même mortels, n'avaient été imaginés au départ que pour tenir en haleine les gens de guerre. Ceci surtout en temps de paix! qui ne laissait point d'autres exercices, hormis la chasse pour montrer leurs valeurs.



Selon la Curne de Sainte Palaye, les Tournois ne doivent être regardés que comme de faibles images et de légers essais des expéditions militaires ou des véritables combats.

La proclamation des tournois étaient annoncés longtemps à l'avance, et toujours dans les termes les plus fastueux, répandant l'ardeur combative dans la province ou le canton ou se faisait le tournoi. les gentilshommes, loin de rester oisifs dans leurs châteaux, répétaient journellement entre eux les mêmes exercices et par une longue et continuelle habitude des armes se préparaient comme par degrés à parvenir un jour au triomphe dans l'un de ces tournois solennels, ou l'on avait pour spectateurs l'élite de toutes les cours de l'Europe, et ce afin d'obtenir les récompenses toujours glorieuses et l'espoir de briller devant les dames et un foule enthousiaste et nombreuse.



Tandis que l'on préparait les lieux destinés aux tournois, on étalait le long ses cloîtres de quelques monastères voisins, les écus armoiriés de ceux qui prétendaient entrer dans la lice, ils y restaient plusieurs jours exposés à la curiosité et à l'examen des seigneurs, des dames et demoiselles. Un héraut ou poursuivant d'armes nommait ceux à qui ils appartenaient, s'il s'en trouvait l'un d'eux dont une dame eût sujet de se plaindre, pour quelque offense ou injure elle touchait le timbre ou l'écu pour le recommander aux juges du tournoi, pour demander justice.
Si le crime était prouvé et que le chevalier se présentait au tournoi malgré les ordonnances, une grêle de coups de la part des autres chevaliers le punissait de sa témérité, lui inculquant de ce fait le respect des lois de la chevalerie, le pardon des dames seul était capable de mettre un frein au châtiment du coupable. Les lices étaient pavoisées entourées de tentes et de pavillons superbes, les hours (ou échafauds) recouverts de tapisseries resplendissaient de couleurs (ceux ci étaient construits en forme de tours), tout était prêt pour accueillir joutes, pas d'armes et combats à la foule (mêlée). Le bruit des fanfares annonçait l'arrivée des chevaliers, superbement équipés et suivis de leurs écuyers.



Les cris de faits d'armes, " valeurs et prouesses sont gages de sang mêlé de sueurs "!! Les principaux règlements consistaient à ne point frapper de la pointe, mais du tranchant de l'épée, ne point blesser le cheval de son adversaire et ne porter les coups de lances qu'au niveau du visage et du torse, à ne plus frapper son adversaire dès qu'il avait ouvert la ventaille de son casque ou qu'il s'était deshaumé. 

Lorsqu'un chevalier ayant violé par inadvertance les lois du combat, attirant sur lui de ce fait les foudres des autres combattants, les dames si elles croyaient la faute involontaire, envoyaient le champion des dames, qui armé d'une longue pique surmontée d'une coiffe, n'avait pas plutôt abaissé sur le heaume de ce chevalier, ce signe de clémence et de sauvegarde des dames que l'on ne pouvait plus toucher au coupable. Aucun tournoi ne se terminait sans faire en leur honneur une dernière joute, nommée la lance des dames.





Le tournoi fini on s'occupait du soin de distribuer les prix que l'on avait choisi suivant les différentes disciplines ou les chevaliers s'étaient illustrés, premièrement le vainqueur du tournoi, puis pour le plus beau coup de lance ou d'épée, ensuite celui qui était resté le plus longtemps à cheval sans être démonté ou désarçonné, et encore celui qui était resté le plus longtemps sans se déshaumer .

Les officiers d'armes dont les regards avaient été continuellement fixés sur les combattants, faisaient leurs rapports devant les juges. Enfin lorsque le prix était décerné, les officiers d'armes allaient quérir parmi les dames et demoiselles, celles qui devaient remettre les prix. le vainqueur du tournoi avait de plus le droit de donner un baiser à la dame qui lui apporte son prix, (seulement le vainqueur du tournoi !!!! faut pas exagérer m'enfin...!!!!)



Si l'on veut bien se rappeler l'estime que notre nation a prodiguée de tous temps aux vertus et aux talents militaires, et le nombre prodigieux de spectateurs qui accouraient à nos tournois ( et ce au point que nos chevaliers finirent par confondre tournois et conflits), on concevra sans peine quelle impression devait faire sur ces hommes cette espèce de triomphe   M de V.


                    Voir aussi le traité de la manière dont on fait les Tournois
                                            du bon roi René d' Anjou
                                      ci dessous la montre des heaumes

mardi 9 mai 2017

La révolte des paysans Anglais de 1381

Tout commence avec ce prêtre John Wyclif, né à Wickliffe en 1324, dans le Comté de York. Il avait étudié au Collège de la Reine (Philippa de Hainaut), à Oxford, la Philosophie et la Théologie.


C'est au environ de l'an 1360, que notre personnage commence à se faire connaître, par l'énergie avec laquelle il défend son Université contre la confrérie des frères mendiants établis depuis plus d'un siècle en Angleterre ou ils s'étaient multipliés. Cinq ans plus tard il fut élu recteur du collège de Cantorbéry, mais fut évincé par Simon Langham, Archevéque de cette ville, qui avait l'appui du Pape Urbain V.

Il s'élève contre la puissance pontificale au spirituel et au temporel, allant même jusqu'à traiter le Pape d'Antéchrist, dans son élan il soutiendra les droits d'Edouard III contre les prétentions de Rome en 1366, ce dernier lui avait donné le riche bénéfice de Lutterworth. Il est également soutenu par son Université qu'il avait soutenue contre les moines.Mais cet homme qui s'était élevé contre l'austérité des moines se met à imiter leurs manières de vivre, il paraissait désormais en public vêtu d'une robe du tissu le plus grossier, marchant nu pieds, tout en poursuivant de ses invectives, les Clercs propriétaires, les curés et les évêques, et le pape lui même, qu'il représentait dans ses prédications comme de véritables antéchrists, traîtres à dieu et à leur prochain. Il ne tarda pas regrouper un corps de fanatiques, auxquels il donna le nom de " pauvres prêtres ", qui lui servait à propager ses funestes principes, dont l'un des plus virulent se nommait " John Ball ". Ces prédicateurs ambulants parcouraient villes et campagnes, répandant la doctrine de leur Maître, faisant de nombreux adeptes parmi le peuple.



Le pape Grégoire XI ordonna à l'Evêque de Londres d'interroger cet hérétique, le chargeant également de prévenir le roi, et de l'encourager vivement à l'extirpation des erreurs de Wyclif.

Il va comparaître devant l'évêque, mais pas seul, deux puissants personnages de la noblesse l'accompagnait, de Jean de Gand Duc de Lancastre et Lord Percy maréchal du royaume. Mais la rencontre se passe mal et le Duc de Lancastre entre dans une violente altercation avec l'évêque Courtenay, les habitants de Londres indignés des paroles outrageantes du Duc se soulèvent saccagent l'hôtel du maréchal et pillent le palais de Savoie, lieu de résidence du Duc. La mort du roi Edouard III peu de jours plus tard, retarda la publication de la doctrine de Wycliff, Celle ci ne se bornait pas au dogme et à la morale, elle attaquait la société temporelle à la base, la propriété. Jean de Gand devenu Régent en 1377, et le jeune roi Richard II ( fils du prince noir) vont s'en mordre les doigts, car cette doctrine va se répandre dans tout le pays.



D'origine obscure, peut être ancien valet d'armes, ce personnage semble avoir été nourri des idées répandues par Wyclif et ses disciples. Wat Tyler est présenté par toutes les chroniques (dont celle de Froissart), comme l'un des principaux capitaines de la révolte des paysans et d'une certaine catégorie d'artisans anglais de 1381.

Tyler partageait avec le peuple cette colère, contre le gouvernement cupide du Régent du royaume, tuteur du jeune roi Richard II, la grogne du peuple est envenimée par la corruption des administrateurs locaux, qui était pour le moins honteuse!!

Un nouvel impôt va déclencher la révolte, ne concernant au début que le Sussex et le Kent, et Tyler bénéficie de l'appui d'un grand nombre de petits paysans propriétaires, mais Wat est différent des autres révoltés, qui ne sont préoccupés que par une satisfaction immédiate de leurs exigences. Lui il a le sens du changement, il est capable de concevoir un nouveau système politique. A la tête de milliers de révoltés, il marche sur Londres le 11 juillet 1381, réussit à y pénétrer, livrant le palais et les établissements religieux, ainsi que les maisons des Flamands au pillage de ses troupes.



Laissant massacrer le Chancelier Simon Sudbury et le trésorier Hales, ainsi que quelques conseillers du roi. Le 15 juillet il provoque une entrevue avec Richard II à Smithfield, au cours de la rencontre une violente discussion s'engage et le Lord Maire de Londres William Walworth l'étend raide mort, sous prétexte qu'il menaçait le roi. Il semblerait plutôt qu'ils voulaient se débarrasser du seul personnage capable de les gêner politiquement. Le Roi fort habilement et usant de promesses, persuade les quelques partisans de Tyler, venus avec lui de renoncer et de ne pas chercher à venger leur chef. Ce ne fut pas trop dur car cité plus haut ils étaient  demandeurs de compensations immédiates, ils les obtiendront mais uniquement en paroles.






PS: plus tard au XV siècle le roi Henri V poursuivra une politique d'éradication et de persécution de la secte des Lollards, conssidérés comme hérétiques.Adeptes des doctrines de John Wyclif, correspondant au retour des valeurs de pauvreté du christianisme. Il fera même exécuter son dirigeant Sir John Oldcastle.

                                            Lorsque Adam labourait et que Eve filait,
                                                      qui était le seigneur alors ?


            Comme le dit Alain de Libéra dans son livre, La Philosophie Médiévale, je cite:
              Il n'est pas question de choc de la misère, mais bien du scandale de la richesse !!! M de V

lundi 8 mai 2017

Isabelle de France et Roger Mortimer

Fille du roi de Fer et de Jeanne de Navarre, mariée au roi Edouard II d'Angleterre, qui subira dès son arrivée en Albion les affronts répétés des favoris de ce roi, Piers Gaveston puis les Despenser père et fils

Piers dominera entièrement le roi au début de son règne,son avidité était sans mesure,il sera exilé trois fois, une fois par le père de Edouard, les deux autres à la demande des Barons, pour finir décapité après une longue fuite avec le roi qui toujours le protégera. La situation de la reine Isabelle fut de ce fait particulièrement difficile, son mariage fut un échec dés le début, elle était sans appuis dans un pays qu'elle ne connaissait pas, néanmoins comme son père,elle brida ses émotions et ses sentiments, pour devenir la reine de fer (elle ne fut jamais appelée la louve par ses contemporains). elle multiplia ses voyages en France et mènera à biens diverses négociations toujours dans l'optique de préserver l'héritage de son fils le futur Edouard III. Isabelle sera fort attentive à l'éducation de son premier enfant né en 1312.

Puis c'est le tour des Despenser, le père gouvernant le pays et le fils dans le lit d'Edouard, eux aussi sont avides de pouvoir et mécontentes déjà les barons du royaume par leur avidité pour les titres et l'argent. La reine se sent menacée, (Froissart en parle dans son livre un page 81 et 82). Elle n'est pas la seule en 1320, Roger Mortimer seigneur de Wigmore, ainsi que d'autres seigneurs des marches Galloises se heurtent aux prétentions des Despenser sur leurs possessions. C'est le début d'un nouveau conflit pour le roi contre ses Barons à cause de ses favoris.

Mortimer finira par se rendre en 1322 et avec son oncle sera condamné à la prison à vie dans la tour de Londres. Mais bénéficiant de nombreux appuis parmi la noblesse et le clergé ( ce qui n'est pas miracle vu la notoriété du roi et de ses favoris), il parvient à s'enfuir en 1323 et se réfugie en france.

Il sera rejoint par la reine Isabelle, celle ci fut prévenue par quelques âmes charitables que les menaces à son encontre se précisent, faisant peser sur elle et sur son fils une menace de mort réelle, en 1325 sous couvert d'une ambassade avec son fils elle quitte Albion pour la France, afin de mettre la Manche entre elle et les Despenser. Ils vont devenir amants et se constituer des appuis chez les grands Barons de France et de Hainaut, recevant régulièrement des informations sur l'état du royaume, ils savent que les seigneurs d'Angleterre sont lassés du roi et des Despenser.

Elle forme avec l'aide de Mortimer une armée et en 1326 prend la tête du mouvement de mécontentement des barons Anglais, en décembre de la même année elle débarque en Angleterre et fait jonction avec les troupes anglaises. Le roi Edouard III sera fait prisonnier et elle fait exécuter les Despenser, pour le fils Hugh la mort sera particulièrement longue et raffinée...!! Le roi va abdiquer en faveur de son fils, mais le pouvoir de facto est aux mains d'Isabelle et de Mortimer.

Le point épineux c'est que peu de temps après en 1327, le roi dans sa prison du château de Berkeley sera assassiné de fort vilaine façon. les suppositions sont nombreuses, Mortimer a pu faire pression sur la reine et obtenir son accord pour ordonner le meurtre?, vu les causes de la mort, la reine a voulu se venger en le punissant par l'endroit ou il avait fauté?, (on lui a quand même coulé du plomb fondu avec un entonnoir dans le fondement !!!!), est ce que le jeune Edouard III fut consulté pour cette action?, nous restons dans le flou artistique !

L'année suivante en 1328 Edouard III se marie avec Philippa de Hainaut (celle ci a pour confident et secrétaire Jean Froissart), le jeune roi aime son épouse c'est visible, c'est à partir de ce moment qu'il supportera de plus en plus mal la tutelle de sa mère et de Mortimer. il faut dire que l'ambition et la convoitise vont le perdre, l'accumulation de titres et de seigneuries, vont lasser Edouard III.

Soutenu par Henri de Lancastre il le fait arrêter en octobre 1330 et condamné à mort par le parlement il sera pendu. Dans le même temps il enfermera sa mère jusqu'à la fin de ses jours en un Château et sous bonne garde. bon sang ne saurait mentir et Edouard III en avait à revendre!!!














William Wallace et Robert Bruce, le soulèvement Ecossais

La couronne de John Balliol, Roi d'Ecosse, n'était qu'un esclavage doré, dans la première année de son règne il fut cité quatre fois à comparaître à la barre du parlement Anglais, sous de futiles prétextes ou sur plaintes de simples particuliers.Il essaya de secouer le joug imposé par Edouard 1er le Sec, mais devra de façon humiliante se soumettre, pour finir à la tour de Londres en 1296.Dans son élan Edouard impose  le Comte de Warenne à la tête du gouvernement de l'Ecosse, après avoir placé des garnisons dans toutes les places fortes.

Second fils d'un chevalier écossais, William Wallace n'apparaît dans l'histoire de son pays qu'en 1297, après l'abdication de Balliol et l'occupation de l'écosse par Warenne et ses troupes. Cette épine plantée dans le gargamel de William le dérangeait fortement. Il faut dire que la confiscation pure et simple de la Monarchie écossaise par Edouard 1er était une sinistre magouille pesée de longue date par ce retors Roi d'Angleterre. Wallace va commencer à secouer les puces des léopards d'Angleterre, ses attaques vont être le signal d'un immense soulèvement populaire. Il prend la tête de ce mouvement, avec l'aide d'Andrew de Moray.



Malgré la défection de nombreux nobles il libère L'écosse. Ces nobles dont Robert le Bruce était le plus important représentant, s'étaient un moment ralliés à Wallace, mais il semble que Bruce ne sentant pas le moment opportun, comptait jouer plus tard avec ses propres cartes, la reconquête du pays. Il est plausible de croire qu'il cherchait déjà le moyen de monter sur le trône.

Wallace et ses seules forces vont écraser l'armée envoyée par Edouard au pont de Stirling, en septembre 1297, il va par vengeance entrer en Angleterre et ravager tout le nord du pays. Il sera proclamé Protecteur du royaume d'Ecosse, par une noblesse qui se servaient de lui comme d'un bouclier. Cette fonction il l'exercera au nom de John Balliol prisonnier à la Tour de Londres.



Mais il joue un partie d'échecs contre un adversaire redoutable, Edouard avait réduit au silence les barons et Simon de Montfort dans son pays, puis il était parti en croisade. Il s'était ensuite imposé au pays de Galles établissant par la terreur sa suzeraineté sur le pays, puis parvient à stopper la volonté de conquête du roi de Fer sur la Guyenne, et réduit un nouveau soulèvement au pays de Galles.

Il signe une trêve avec la France, alliée de Wallace, pour l'isoler et lui permettre de ne pas avoir à se battre sur deux fronts, afin de tourner toutes ses forces vers l'Ecosse. William est seul, l'aristocratie de son pays qui le soutenait déjà si peu, le laisse complètement tomber, les " rats quittent le navire ", il sera écrasé à la bataille de Falkirk en juillet 1298, et abandonnera définitivement son titre de gardien du royaume.

On ne sait que peut de choses sur Wallace après cette bataille, ce dont on est sur c'est qu'il se rend en France, pour on suppose, plaider sa cause et obtenir de l'aide, il revient en Ecosse ensuite pour continuer sa lutte. Il est le seul à qui le roi Edouard n'ait jamais fait de proposition de reddition. Fait prisonnier par manoeuvre de trahison il sera exécuté à Londres en 1305. Il reste le héros de l'indépendance de tout un peuple.




                Pour Robert Bruce, Comte de Carrick, qui un temps s'était rallié à Wallace, la véritable carrière politique commence en 1306, par le meurtre d'un autre prétendant au trône d'Ecosse, John Comyn. Il est pourchassé par les amis de la victime et par les Anglais, excommunié par le Pape pour son crime, il joue d'audace !!, Robert se fait couronner Roi à Scone le 25 mars 1306, et bien évidemment être déclaré traître et rebelle au roi d'Angleterre.

Robert se trouve dans une position pour le moins délicate!! Son armée, "si l'on peut lui donner ce nom", est fort peu étoffée, car il ne peut rallier dans son camp la majorité des Ecossais.

Les aristocrates sont divisés, quand au reste de la population, Wallace était devenu pour eux une légende depuis son exécution, ils n'étaient guère enclin à l'aider.



De plus les Anglais tiennent de nombreuses places fortes et les principales villes du pays, dans le courant de l'année 1306 il sera battu deux fois, sa famille arrêtée et trois de ses frères exécutés ainsi qu'un bon nombre de ses partisans.

Il fuit en Irlande, et ne rentre en Ecosse qu'au cours de l'année 1307, peu de temps avant la mort d'Edouard 1er le Sec. C'est sa chance et il va la saisir à pleine main, car Edouard II n'est pas du gabarit de son père, loin s'en faut!!, profitant de la faiblesse de ce monarque il va reconquérir son royaume. Ses premières victoires seront suivies de succès plus importants.

Son alliance avec James Douglas, la prise de la ville de Perth en 1313, et d'Edimbourg un peu plus tard, vont lui valoir sa reconnaissance comme roi par l'église d'Ecosse, il est légitimé. En 1314 le pays est presque totalement libéré, mais les Anglais tiennent toujours le château de Stirling, Bruce le met en état de siège. Edouard II lève une armée, il a pour lui la supériorité numérique et une cavalerie lourde. Mais voila ce n'est pas un guerrier, et il va s'apercevoir trop tard que le terrain choisi par Bruce pour la confrontation (étroit et marécageux), donne un avantage certain à l'infanterie écossaise!!



Rejetés sur la rivière Bannock et les marais voisins, l'armée anglaise va subir une cuisante défaite puis une véritable déroute, Edouard du s'enfuir, laissant au bas mot 2 à 3 mille morts sur le champ de bataille de Bannockburn. En ce jour de l'an de grâce 1314, Robert donne à l'Ecosse la plus retentissante victoire de son histoire. Pour autant elle ne met pas fin aux hostilités.

En 1322 les Despenser tiennent le pays d'Angleterre, le père dirigeant le pays, pendant que le fils est dans le lit du roi. Ils brouillent tout pour le simple plaisir de posséder. Un raid est lancé sur l'Ecosse s'enfonçant jusqu'à Edimbourg et les Ecossais de Bruce vont de leur côté à plusieurs reprises envahir le nord de l'Angleterre.

La reine d'Angleterre Isabelle de France rejoint son amant Mortimer Seigneur de Wigmore en France, afin de constituer une armée et en 1326 retourne en Angleterre, la majorité des Barons vont se joindre a eux, lassés du roi et de ses favoris.

Les Despenser sont exécutés et Edouard II sera assassiné par ses geôliers à Berkeley Castle, sa fin fut particulièrement déplorable.. Mais le jeune Edouard III fils du roi assassiné et de Isabelle (nommée la louve de France) règne sous la tutelle de sa mère et de Mortimer.

Ce n'est qu'avec le traité de Northampton en 1328 que le jeune roi Edouard III reconnait Robert Bruce comme Roi d'Ecosse. Est ce lui ou le conseil de régence qui le reconnait? Peu après l'excommunication pontificale qui pesait sur Robert Bruce fut levée, mais atteint de la lèpre il va se retirer dans le château de Cardron, sur le Firth of Clide ou il mourut en 1329.



PS: ceci est la version du nain Marcus et il entend déjà dans le lointain le sourd grognement des puristes le vouant à tous les diables des enfers !!!!...Hé hé  oui le Bruce a tourné le dos à Wallace !!!

Ne tirez pas sur le copiste il a le mérite d'exister M de V


dimanche 7 mai 2017

N°40) Le Jeu d' Eschiez dans le Moyen âge

En 1010, Ermangol 1er Comte d'Urgel, lègue des Echecs à l'église de Saint Gilles. Selon Jean de Joinville (dans ses mémoires), en 1254, le vieux de la montagne fait présent d'un jeu au roi Saint Louis lorsque ce dernier était à Saint Jean D'Acre, on ignore si le roi apprécia le cadeau du chef des assassins et s'il le rapporta en France.

L'origine du jeu se perd dans la nuit des temps, et fait l'objet de nombreuses hypothèses relevant souvent de mythes et de légendes. Dans sa forme primitive " il serait né " en Asie, puis adopté au Moyen Orient ou il va connaître un immense développement.




Même si l'église interdit ce jeu au Clergé, les échecs restent l'une des distractions favorites des aristocrates de tous poils, Clercs ou Laïcs. Il sera également longtemps au programme de l'éducation du futur chevalier.

A partir du XIV siècle selon J M Mehl, ce jeu gagne les bourgeoisies urbaines et des recueils de problèmes d'échecs, se trouvent en bonne place dans les bibliothèques des amateurs les plus fortunés. A cette époque on joue autant aux échecs, qu'aux cartes ou aux dès, et beaucoup y laissèrent leur chemise.



Car on jouait de l'argent, citons un exemple: Charles d'Orléans engageait des sommes allant de 20 à 30 sous Tournois, ce qui reste modeste pour un seigneur de son rang, il n'en va pas de même pour son père Louis d'Orléans, qui en 1392 jouant contre le maréchal Boucicaut (Jean le Mingre), perdit des sommes astronomiques en dehors de toute prudence. Il faut savoir qu'il perdit tant !! qu'il fut obligé de demander un arrangement.

Il sera tenu quitte de sa dette pour la somme Pharaonique de " 2000 francs or " qu'il dut payer par mensualités de 200 francs.

La librairie de son fils, Charles comportait un manuscrit faisant état de sa passion pour ce jeu, au début de l'ouvrage, ce trouve une grande miniature, représentant à l'étage supérieur, une bataille et en bas un seigneur jouant avec une dame, car ce jeu représentait aussi bien l'art de la guerre que le jeu de l'amour.


Le roi Charles V dans son ordonnance de 1369 contre les jeux de hasard et d'argent ne mentionne pas les échecs , à tel point que les prisonniers enfermés  au Chatelet pour de petits délits, n'ont pas le droit de jouer aux dés mais peuvent pratiquer les échecs, je vous accorde, que nous ne parlons pas du premier venu !



Le nom des pièces diffèrent un peu par rapport à notre époque, le roi reste le roi, la Fièrge pour la reine, deux Rocs pour les tours, deux Aufins pour les fous, deux Chevaliers pour les cavaliers et ces pièces sont précédées sur l'échiquier par des Paonnets ou Péon pour les pions.



Il faut noter que sur certaine miniatures on voit plusieurs joueurs autour d'une même partie d'échecs, avec en plus l'intervention d'un cornet et de plusieurs dés? Ce qui laisserait penser qu'à une certaine période du Moyen âge, le hasard avait sa place dans une partie d'échecs à plusieurs intervenants

Ce qui n'était plus le cas au XIV siècle ou les parties se jouaient à deux et sans les dés.

Ce qui sans l'excuser, nous fait comprendre comment Oudart de Montigny se fait piéger si facilement et en meurt, le gouverneur d'Evreux prend un furieux coup de hache pour avoir voulu regarder un fort beau jeu d'échecs.






PS: Le Brasseur raconte la fin dramatique de Oudart de Montigny, Bailli d'Evreux en 1342, nommé par le roi Jean II depuis que ce dernier avait repris la ville au Roi de Navarre qu'il avait mis en prison. Ce qui ne lui porte pas chance, puisque à quelques temps de la il sera lui même prisonnier de l'Anglois après Poitiers.


Au milieu des troubles qui regnoient alors ! Evreux fut repris de façon singulière par Guillaume de Gauville.

Oudart de Montigny sortait du Château de la ville, afin de prendre nouvelles auprès des gens de la ville et glaner des informations sur son roi prisonnier en Albion, " n'oublions pas que le bouche à oreille était à cette époque le seul moyen de se tenir au courant des événements ". Il va prendre langue avec Guillaume de Gauville, qui lui aussi avait dessin de le rencontrer mais pour une tout autre raison!! et qui se trouvait la comme par hasard.

Dissimulé sous son manteau, il portait une courte hache de combat, ce fin mâtois va l'entretenir d'un bruit qui court, que le roi de Danemark allait entreprendre de délivrer le roi de France, puis ajoute l'air de rien qu'il vient de recevoir par courrier, d'un ami joueur, une lettre et un fort beau jeu d'Echecs!! Oudart en véritable passionné, lui qui lisait tout recueil traitant du sujet,se laisse prendre au piège. Il prie Guillaume de lui montrer cette merveille, bien sur Le Guillaume accède à sa demande! et ordonne à son laquais d'aller chercher le jeu.





En fait le laquais va prévenir les hommes de guillaume que le plan fonctionne, pendant ce temps Oudart l'invite au château le temps que le serviteur revienne.

Après avoir passé la première porte, tout en devisant comme de vieux amis, ils se dirigent vers la deuxième porte et le guichet.

C'est à ce moment que Guillaume de Gauville se décide à frapper, Oudart est obligé de se pencher pour ouvrir cette porte à guichet, Guillaume en profite pour lui porter un furieux coup de hache, qui lui fend la tête jusqu'aux dents!!!

Le laissant mort sur place il fait entrer ses partisans à l'intérieur du château et se rend maître de la place, c'est comme cela que le roi de Navarre toujours en prison récupère sa ville.

Comme quoi la passion même d'un jeu, paraissant anodin, peut mener à la mort !!




samedi 6 mai 2017

Quelques Laboratores Ruraux au XIV siècle


Dans un précédent article nous avons parlé des arts mécaniques et de ces artisans des cités, mais la grande majorité des hommes et des femmes du moyen âge vivent dans des villages en milieu rural.

Ils pratiquent l'agriculture et l'élevage, quelques Artisans n'en sont pas moins présents pour répondre à leurs besoins quotidiens.

A l'époque la distinction entre paysan et artisan n'est pas aussi nette que de nos jours. Nombre de villageois s'adonnent à des travaux de transformation de la matière première pour leur propre compte.

Mais les véritables artisans sont ceux qui en font l'essentiel de leur activité, vendant leurs produits en ville, voire même dans d'autres régions





Le Meunier, il utilise la force de l'eau ou du vent, mais destiné tout d'abord à broyer le grain et les olives, le moulin se perfectionne et ses utilisations se diversifient, ses marteaux de pierres ou de métal le transforment en moulin à fouler pour le tissu, ou travailler le papier. Le moulin à vent est une innovation médiévale, peut être originaire d'Orient qui s'implante en Normandie et en Bretagne.

Dans les villages le meunier a mauvaise réputation, les paysans sont obligés de lui apporter leurs grains et de payer en échange une redevance au seigneur. Celle ci est payée en nature, sous la forme d'une part de la farine ( qui peut monter jusqu'au quart de la quantité de grain moulu ). La rapacité du meunier, souvent surnommé bonnet par les paysans (fonction de son costume), engendre l'hostilité des villageois envers lui.


Le forgeron, appelé Fèvre dans le nord et Fabre dans le sud, il façonne les outils indispensables à la vie agricole, socs de charrues, faux et faucilles, pelles, et bien sur il ferre les chevaux des nobles du lieu, comme ceux des paysans. Grace à l'essor économique, à partir de 1150, l'Europe voit se multiplier ces professionnels du métal. Ils oeuvrent dans une forge en forme de calotte de terre réfractaire, s'élevant au dessus d'une console ou brûle le charbon de bois fourni par les forestiers charbonniers.

On avive le foyer par des soufflets latéraux manoeuvrés à la main, et au centre de l'atelier trône l'enclume. Il ne travaille jamais seul, il lui faut l'aide d'au moins deux à trois ouvriers, apprentis ou valets. C'est un personnage local jouissant d'un grand prestige au sein de sa communauté, que l'on consulte volontiers pour un avis, qui a droit de parole devant le seigneur local. Il est bien souvent même le porte parole des ruraux devant les puissants et les nantis.

Charbonniers et Mineurs, le charbon ignoré de l'antiquité est connu au Moyen âge, il s'agit au départ de morceaux de houille ramassés sur les plages du nord de l'Angleterre et appelé pour cette raison charbon de mer. L'extraction de la houille ou charbon de terre est attestée dans ce pays depuis le X siècle, mais aussi dans les Pyrénées.


Ces mines sont le plus souvent exploitées à ciel ouvert, la houille néanmoins demeure très rare, l'essentiel du combustible reste le charbon de bois, nos charbonniers fournissent donc tout le monde, les foyers du village, le forgeron, le domaine seigneurial de l'endroit, voir même la cité la plus proche.

En exemple prenons la mine de plomb argentifère de Brandes, son activité va favoriser le développement d'une agglomération minière à 1800 mètres d'altitude, du XII au XIV siècle, pendant cette période le Denier en argent reste une référence stable de l'occident médiéval.

La production argentifère de cette mine va considérablement changer le paysage économique du Dauphiné, mais seulement sur deux siècles,elles furent abandonnées au profit de filons plus généreux. des documents fiscaux du XV siècle, nous permettent de suivre les habitants, qui après l'arrêt des mines, se reconvertissent dans l'élevage et l'agriculture.

Mais il existe un autre corps de métier très demandeur en charbon de bois, moins en vue que le forgeron et le meunier ce sont les potiers et les tuiliers. Ceux ci sont pourtant plus nombreux dans les villages du moyen âge.



Aux premiers siècles médiévaux la terre est modelée, moulée et cuite sur une aire ouverte et sans four.

Ces derniers se répandent à l'époque carolingienne ou la production se fait plus importante.

Le XIII siècle voit l'apparition de villages spécialisés dans la poterie. Il faut dire que dans les foyers toutes les cuissons se font dans des pots en terre, à fond plat, à fond arrondis ou conique, et dans des matériaux plus ou moins poreux en fonction de la cuisson et du met que l'on prépare, les cuisinières de l'époque combinait le gout d'un plat avec le pot ayant (par exemple) servi à cuire du lard, le pot alors servait d'exhausteur de gout. Lorsque ce pot avait perdu ce gout, il était cassé et on en achetait un autre.



Les potiers et tuiliers s'installent bien souvent en bordure de forêt, afin de disposer du charbon de bois, combustible incontournable et nécessaire à la cuisson de la terre.

Chez les ruraux il n'y a bien que le vannier qui n'a pas besoin de bois de chauffe, ce métier qui existe depuis la nuit des temps, fourni aussi bien les foyers que l'agriculture, la pêche et j'en passe.

Nommés encore manneliers ou mandeliers, ils sont des incontournables de la vie de tous les jours, on a même retrouvé des poteries qui avaient été moulées dans de la vannerie, qui brûlée ensuite, laissait apparaître le dessin sur le pot.

Il nous reste un artisan qui à notre avis est le plus gros consommateur de charbon de Bois, c'est un travail très spécifique et grand consommateur d'énergie, le travail du verre.



Le terme de verrier a deux sens, il désigne aussi bien le fabricant de verre, que l'artiste qui crée et peint les vitraux. Si ce dernier travaille en ville, le premier est nécessairement installé en campagne près d'une forêt ou de charbonniers, ce qui vous me direz revient au même.

L'usage du verre se répand au XIV et XV siècle, des plaques de verre remplacent au fenêtres des nobles et des nantis, les panneaux de parchemin, de papier huilé ou les panneaux en corne. Les dames désormais se contemplent dans des miroirs, et  les savants aux yeux usés par la lecture à la chandelle portent des lunettes de vue.

Dès 1320, le verre désigne les vases à boire, notre verrier utilise le sable siliceux et les cendres de bois de hêtre pour produire son verre.




Les progrès techniques comme la canne à souffler, ou la coloration avant cuisson, par immersion dans un mélange de poudre minérale accompagne l'essor de la verrerie à la fin du Moyen âge.


Si toutes les régions disposent de centres de fabrication, certaines sont plus réputées que d'autres, la Normandie et la Lorraine viennent en tête.

Quand à Venise elle est considérée comme le premier centre de la verrerie de luxe, bientôt concurrencé par la Bohême au XIV siècle M de V


La grande peste 1347/1348

Cette épidémie de Peste noire 1347/48 va se répandre dans toute l'Europe, elle arrive d'Asie centrale, elle se propage par l'entremise d'une puce. Celle ci a un vecteur le rat noir, lui même apporté dans les cales des navires Italiens revenant à leur port d'attache. (image de la peste à Nimes)

Pour Evreux plus d'un tiers de la population va disparaître, on dut se résoudre à agrandir le cimetière, car on ne pouvait plus enfouir les corps des paroissiens si ce n'est les uns sur les autres! et avant qu'ils ne tournent en pourriture, laquelle chose était abominable à voir. Ils devront même, comme le dit André Plaisse, consacrer d'autres terres en cimetières pour les moribonds de la peste et de la guerre.






Cette épidémie fera plusieurs apparitions dévastatrices au XIV siècle, 1360/61, 1366/68, 1374/75. Nulle agglomération qu'elle soit de France, d'Angleterre ou d'Allemagne ne sera épargnée par cette saignée démographique. Pour Albion ce sera catastrophique, de six millions d'âmes en 1328, la population à la fin de ce siècle tombera à deux millions d'habitants. Les gens son désemparés et la médecine ne peut rien ils n'ont pas le savoir pour endiguer un tel fléau.

 Même plus tard au XVI siècle les seules médications fournies par les docteurs en Médecine seront: l'utilisation de linges imbibés de vinaigre pour protéger les voies respiratoires, des fumigations pour assainir l'air et de mâcher des clous de girofle afin d'assainir la bouche !! ( autant dire rien)






Au plus fort de la peste meurent à Paris, environ 800 personnes par jours. Les citadins des grandes villes verront dans cette hécatombe l'expression du courroux divin. Pour conjurer ce sort commun ils vont instaurer des rites de pénitence collectives, c'est à partir de cette période que l'on voit apparaître les processions de Flagellants.

Mais il faut un coupable à la terreur de cette population, de bonnes âmes vont se charger d'accuser les Juifs, leurs prêtant des rites monstrueux, l'empoisonnement des puits et des fontaines (et j'en passe), La peste favorisera l'explosion d'un Antisémitisme latent, avivant les différents religieux et bien sur les intérêts économiques. On les pris, les massacra, ou on les brûla, après avoir confisqué tous leurs biens évidement.






Faute de pouvoir disposer de meilleurs instruments de mesure, on peut donc estimer qu'au XIV siècle, selon l'heur et le malheur des temps, la population d'Evreux passe de 5000 à 3000 habitants. Rappelons: c'était l'époque ou Paris n'avait que 61 000 feux et ou les " bonnes villes " les plus célèbres du royaume étaient des bourgades de 8000 à 15 000 habitants, sauf Rouen qui eut peut être jusqu'à 40 000 âmes.

Lesquels chiffres doivent être interprétés avec beaucoup de prudence car, dans les villes le niveau population pouvait subir dans un laps de temps très bref, des variations énormes dues autant à la mobilité qu'à l'ampleur des mortalités

La peste étonne ces hommes du XIV siècle, et pour cause, elle avait disparue depuis l'an 767. On subit d'autres épidémies, Lèpre, Rougeole, Variole, Paludisme ou Ergotisme, mais un équilibre arrive toujours à s'établir entre ces maladies et les hommes. La peste est donc totalement inconnue quand elle réapparaît.







  Ce qui a conduit certains médecins à en donner des descriptions cliniques fort utiles, à défaut de pouvoir la soigner. Guy de Chauliac, médecin du Pape en Avignon décrit cette pathologie dans son livre ( BNF sa grande chirurgie en 1363)

Ladite mortalité commença en Avignon en janvier 1348 et dura l'espace de sept mois. Elle fut de deux sortes: la première dura deux mois, avec fièvres continue et crachements de sang; et on en mourait en trois jours, la seconde fut le reste du temps, aussi avec fièvres continue, abcès et charbons aux parties externes, principalement aux aisselles et aux aines: et on en mourait dans les cinq jours

Et fut de si grande contagion, spécialement celle qui était avec des crachements de sang - que non seulement en séjournant ensemble, mais aussi en se regardant, l'un la prenait de l'autre, et en si grand nombre que les gens mouraient sans serviteurs et étaient ensevelis sans prêtre. Le père ne visitait pas le fils, ni le fils son père: la charité était morte et l'espérance abattue







PS: On peut trouver des détails hilarants, même sur des sujets aussi sérieux, jugez plutôt. La chasse aux nuisibles était importante, dans la lutte pour la salubrité publique,on ne savait pas bien sur au moyen âge que le rat était le vecteur de la peste, mais le chasseur de rat ! existait et de la nature superstitieuse des gens de cette époque naissent des pratiques pour s'en débarrasser, certaines orthodoxes comme des chats dressés ou des furets, ou d'autres moins orthodoxes!!.

Ils ont pour ce faire recours à des éléments religieux, tel que l'eau bénite par exemple, ou d'introduire de l'ail dans le rectum du rat, de le recoudre et de le laisser partir. L'animal était censé retourner parmi ses congénères, et leurs raconter ses mésaventures, ce qui devait les décourager de venir nous côtoyer à nouveau, mais cette dernière me semble fort peu pratique à exécuter.... " MDR " M de V






Nota: infos BNF, les masques de cuirs des médecins nommés becs de canards étaient conçus pour recevoir à l'intérieur une éponge mouillée au vinaigre, les médecins pensaient que celle ci  protégeait de la peste, en fait c'est la cape et le masque de cuir qui les protégeaient des piqûres des puces porteuses de la maladie !!!, deuxième info, on trouvait les " En graisseurs ", on raconte à Grenoble, qu'il existait des personnes mal intentionnées, qui allaient récupérer le pus sur des bubons de pesteux morts, pour le déposer sur les portes, poignées et serrures des portes de leurs ennemis, ceci afin de les éliminer de la surface de la terre . Lorsqu'ils étaient pris en flagrant délit on les tuait sur place, sinon c'était le bûcher pour ces malfaisants !!!







                                                             Guerre Famine et Pestilence !!!