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samedi 10 mai 2025

Les Jardins Vivriers Urbains au Bas Moyen Age

A différentes époques du M-A, le jardin est également sur divers niveaux dans les villes, cités, Bourgs et faubourgs. On pouvait même rencontrer des jardins Vivriers ( destinés à l'alimentation ) au coeur même de la ville, appartenant généralement à des établissements ecclésiastiques ou à des personnes aisées 

Le jardin qui jouxte la maison est ordinairement à l'arrière de celle-ci. Cette situation permet à l'occupant d'accéder de la rue à sa maison et de la, à son jardin à l'arrière, la fonction résidencielle primant avant tout

Le jardin étant terre de culture on peut avancer que ce dernier nécessite des soins journaliers. Ainsi pour des raisons de commodité le jardin trouve sa place tout naturellement jouxtant la maison

De plus dans le cas d'un Artisan ou d'un petit commerçant l'étal de vente se trouve devant donnant une vue sur le magasin ou l'atelier ( voir article les petits métiers de la rue ). Afin d'expliquer la présence de jardins à l'intérieur des villes il convient de parler de leurs propriétaires car bien sûr tout le monde ne possède pas un jardin vivrier es rues de la cité !! 





On remarque que le jardin à l'intérieur de la commune cloture est très souvent un signe de richesses. Les propriétaires sont en effet des personnes d'une certaine catégorie sociale, famille aristocratique, établissement religieux et familles de grande Bourgeoisie 

Les Bourgeois on toujours passé pour aimer beaucoup les jardins, écrit G Riat  avec raison dans son " Art des jardins ". C'est au XII et XIII siècles que la Bourgeoisie prend son essor!

Sans doute a-t-elle contribué à l'existance des jardins à l'intérieur des murs. Pour une ville comme Reims on constate que pour la riche paroisse de Saint Jacques, la grande majorité des jardins étaient couplés avec des maisons

Peut on y voir un lien entre le couple Maison-Jardin et l'aisance des propriétaires en milieu urbain ?....En excluant les ecclésiastiques (chaque maison religieuse ayant son jardin ) il semble que pour l'aristocratie et la haute bourgeoise ce soit le cas ????

Je rappelle que pour moi le Moyen âge est une cathédrale dont les piliers soutiennent 1000 ans d'histoire et dont le sol est pavé d'hypothèses plausibles ( j'avance la ma vision de copiste )






En tout cas dans un contexte de forte urbanisation, lorsque les enceintes s'agrandissent, les petits jardins des petits Artisans ou des simples Marchands qui avaient proliférés sans contrainte auront une durée limitée dans le temps et vont tendre à disparaître au Bas Moyen âge !

Car les populations gagnent du terrain à la fin du M-A surtout à partir de la guerre de cent ans, ou les gens en masse cherchent à habiter à l'abri des fortifications d'une cité !!!. Or donc on peut avancer que l'existence et l'entretien de jardins urbains sont liés au pouvoir financier de son propriétaire tout autant qu'à un état démographique 

De par leurs petite superficie les jardins dit " Vivriers " intra-muros ne peuvent subvenir aux besoins alimentaires de toute une population urbaine. Ainsi très couramment il existe autour des villes, qu'elles soient grandes ou petites, ce que G-Duby a appelé " une auréole de jardinage " 

Plus on s'éloigne des murs, plus vite apparaissent les cultures et jardins. Le paysage type de la banlieue d'une agglomération se composait shématiquement ainsi :






Les habitations de Faubourgs, les jardins qui les entourent, les clos de vignes, et les différentes autres cultures des paysans à proximité. Les Faubourgs sont en réalité le terrain de prédilection des jardins

Proches de la cité ils sont d'un accés rapide pour pour les propriétaires urbains, de plus l'accès à l'eau est bien plus simple que dans les cités, tout le monde n'avait pas un puit dans son jardin loin s'en faut !!!

Il semble donc certain que les structures des villes du M-A, en France, ont comportés de nombreux jardins. Ils n'y occupaient cependant que des surfaces restreintes, mais celles ci s'étendaient dès qu'ils se trouvaient hors la commune cloture !

En fait le nombre et la densité des jardins intra-muros dépendaient de la surface de l'enceinte et du coefficient d'habitations. En général dans les petites agglomérations et dans les parties les plus anciennes de celle-ci les jardins étaient peu nombreux. Il semble cependant y avoir des exceptions, dont une se trouvant dans la région du Périgord ou votre Copiste le nain habite pratique hein !!!!!!! 






A Puy Saint Front de Périgueux, la présence et la disparition des jardins intra-muros ont pu être mesurées grâce à des textes d'archives allant de 1247 (XIII siècle), jusqu'à la fin du XV siècle. Les changements étaient liés à la situation démographique. Il semble qu'une multiplication de jardins ce soit effectué à partir du XIII siècle si l'on se réfère à la documentation écrite 

On découvre dans les chroniques de Périgueux sous Louis XI, une description de la cité, ou il est dit comme suit :

Dans le corset bien serré de ses remparts et de ses trente et une tours, quel dédale de rues et de venelles, quel fouillis de maisons s'entassent sous les yeux de l'homme du Guet qui veille au sommet du clocher Saint Front.

Si étroites sont les rues, que le guetteur ne voit que toits aigus et petits jardins enclos de murs .....une exception qui confirmr la régle ???....peut être ?....n'étant pas Médiéviste je laisse à chacun le soin de se faire une opinion. Oui je sais c'est bien fourbe de ma part !!



PS : cet article est écrit suite à ma lecture d'une fort belle étude parue dans les cahiers de " Civilisation Médiévale " par Madame Elise Gisbert que je remercie M de V

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