Fort long-temps avant que les Troubadours fissent retentir dans tous le midi de la France, leurs chants harmonieux, et que les romans épiques des Trouvères du nord, ne répandissent l'esprit et les vertus de la Chevalerie, il était un peuple qui parlant la langue Celte avait sa Poésie
Une poésie particulière, écrite dans une langue fixée depuis des siècles, infiniment précieuse, puisqu'elle nous offrait un contact entre la littérature Française et celle primitive des Gaulois. La littérature Antique de cette partie de la France, reste encore de nos jours méconnue, voire oubliée des historiens, cette histoire littéraire de l'Armorique du Moyen âge !!
Il est même remarquable que les historiens de la "petite Bretagne", nommée ainsi par rapport à l'île d'Albion, aient gardés le silence si longtemps ? Alors que les Trouvères des XII, XIII et XIV siècles ne cessèrent jamais de rendre hommage aux Bardes de cette province.
On traduisit en France comme en Angleterre plusieurs de leurs ouvrages et l'on peut sans exagération dire qu'ils devinrent des modèles pour nos premiers poètes. Pour Albion je n'en citerais qu'un seul mais il est de taille, son oeuvre est énorme, de plus il résida en France contre son grès assez longtemps (voir article)
Je parle bien sur au XIV siècle de ce fils de la haute Bourgeoisie Londonienne, Geoffrey Chaucer, qui dans ses Contes de Canterbury, fait un grand éloge des poètes Armoricains
Je cite: Ils furent gentils ces anciens bretons, qui composèrent dans leur langue Antique, des Lais sur plusieurs événements mémorables et qu'ils les chantèrent en s'accompagnant avec leurs instruments .
Geoffrey, insère même plusieurs de ces lais dans son oeuvre, qu'il nomme lais Bretons ou lais Armoricains, mais d'autres poètes Anglais mirent en vers un grand nombre de pièces de ce genre tirés des lais bretons et fort appréciés des Dames Anglaises !!
Avant lui au XIII siècle, Marie de France, va traduire en vers Français un grand nombre de lais Armoricains, la collection qu'elle laisse est unique !!
Sa traduction a une préface, dans laquelle elle adresse son ouvrage à un Roi, mais qu'elle ne nomme pas ?? Elle nous apprend que jadis c'était fort courant, dans la Bretagne Armoricaine, de mettre en vers les événements mémorables . Elle rend hommage aux anciens Bretons, d'avoir maintenu la coutume de conserver le souvenir des faits historiques, avantage pour les lettres et récompense de la vertu.
Elle précise que l'on y chantait ces lais en s'accompagnant de la harpe ou de la Rote !!, mais d'autres tout aussi célèbres, avant elle, ont vantés les bardes bretons.
Au XII siècle, Chrétien de Troyes, au début de son roman " le chevalier au lion ", fait entendre qu'il a pris la trame de son oeuvre dans les poésies des bardes armoricains. On peut d'ailleurs le citer: Si je m'accorde tant avec les bretons, dit il, c'est qu'ils ont conservés par leurs chants, la mémoire des hommes qui s'honorèrent par de belles actions, de ces hommes qu'il nomme lui même, Preux, Courtois et honorables !
Enfin, pour enfoncer le clou! parlons de Alain de Lisle, qui mérita le titre de " Docteur universel ", qui atteste avec force que les fables armoricaines étaient fort répandues, je cite:
Ou la renommée, dit il, n'a t'elle pas porté le nom d'Arthur ? N'a t'il pas pénétré dans tous les lieux ?. Si nous en croyons les rapports des croisés, les peuples de l'orient le connaissent encore mieux que ceux de l'occident, l'Egypte, le Bosphore le célèbrent, Rome maîtresse des nations le chante et Carthage sa rivale n'ignore pas ses exploits!!!!
PS: ceci pour remettre un petit peu les pendules à l'heure, car la précision me semble de mise, rendons donc à l'Armorique ce qui lui revient de Droit M de V
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